Netflix en France

[Mosin-Nagant]

Ils gardent quand même le compositeur Yoko Kanno, ouf!

La compositrice, non ?

Corrigé!

Une actrice mexicaine pour jouer un personnage féminin d'origine singapourienne, je trouve ça quand même un peu étrange.

Pas moi. Pour ce personnage, en particulier, je trouve le cast approprié. Elle colle physiquement (en plus d'être jolie), c'est tout ce que je vois. On verra bien au niveau de l'interprétation... Pour le reste, je suis moins emballé, effectivement.

[Torrente]

Une actrice mexicaine pour jouer un personnage féminin d'origine singapourienne, je trouve ça quand même un peu étrange. Et après Black Canary dans Birds of Prey, c'est au tour de Jet Black de devenir noir.

Oh tu sais, moi, depuis que James West a été incarné par Will Smith, je ne m'offusque plus de ce genre de choses. C'était précurseur... du casting d’avant-garde, messieurs

[Ender]

Je ne sais pas si ce film, peut-être un peu perdu dans la masse des productions de genre de la plateforme, a été évoqué dans le topic. Il m'a très agréablement surpris.
Son postulat de départ : une jeune fille est née et vit confinée dans un bunker de haute technologie, coupée d'un monde extérieur devenu irrespirable pour l'humanité... dont elle est apparemment la dernière représentante. Si vous cherchez à éprouver un peu de nostalgie du présent, à vous bercer d'une évocation des douces heures de notre situation sanitaire, je vous le conseille donc chaudement !
L'héroïne ne grandit pas absolument seule, mais sous la garde exclusive d'une intelligence artificielle, une mère robot bienveillante qui forge son éducation.
Évidemment, il y a un loup quelque part. Se trouve-t-il hors de la bergerie, ou déjà entre ses murs ? Le film construit son suspense sur ce dilemme et maintient l'hésitation très efficacement.
Dit comme ça, ce n'est sans doute pas très original et en termes de production, il cousine aussi avec d'autres films, comme Ex Machina : huis clos anxiogène, usage limité mais très réussi des CGI... Je le trouve à la fois moins malin et plus intelligent que ce dernier. Il renouvelle (toutes proportions gardées) le thème/personnage hitchkockien par excellence, celui de la mère terrible ! En fait, il le reprend où la Mother de l'Alien de Ridley Scott l'avait laissé : couplé aux enjeux science-fictifs des progrès de l'IA, et ici à une réflexion sur le gouvernement de la logique pure.
Il y a là une filiation hitchienne plus discrète que celle des cinéastes maniéristes toqués de Vertigo, mais plus organique peut-être, et féconde jusque dans ce bon thriller SF, modeste en apparence.

[Addis-Abeba]

Dit comme ça, ce n'est sans doute pas très original et en termes de production, il cousine aussi avec d'autres films, comme Ex Machina : huis clos

Justement j'avais trouvé Ex Machina beaucoup plus réussi, tout est un (large) cran au dessus: esthétisme, réalisation, ambiance ...
I am mother, m'avais laissé sur ma faim, n'exploite jamais correctement son postulat de départ.

[Ender]

Oui, sentiments contraires.

Justement j'avais trouvé Ex Machina beaucoup plus réussi, tout est un (large) cran au dessus: esthétisme, réalisation, ambiance ...

Au design, c'est vrai qu'il a un peu plus recherché, pourtant je trouve la trajectoire d'Ex Machina plus quelconque.

I am mother, m'avais laissé sur ma faim, n'exploite jamais correctement son postulat de départ.

Je trouve justement qu'il mène à bien son programme, et sa touche finale a achevé de me convaincre :

Spoiler (cliquez pour afficher)

l'ambivalence de cette réconciliation meurtrière ; l'amertume, le malaise que laisse un happy end qui signe le triomphe du projet sécuritaire de Mother : accoucher de l'humanité parfaite.

[Torrente]

J'avais trouvé Ex Machina plus ambitieux mais désincarné, plat, trop conscient, trop précieux, une jolie coquille vide.
Effectivement, je préfère les aspérités, les contradictions, la mixité de I am mother avec tous ses problèmes et même la B-itude simpliste d'un Morgane. Parce qu'en tant que film, ils sont sûrement moins raffinés mais je les trouve tous les 2 plus intéressants et plus réussis en bloc.

[Addis-Abeba]

J'avais trouvé Ex Machina plus ambitieux mais désincarné, plat, trop conscient, trop précieux, une jolie coquille vide.
Effectivement, je préfère les aspérités, les contradictions, la mixité de I am mother avec tous ses problèmes et même la B-itude simpliste d'un Morgane. Parce qu'en tant que film, ils sont sûrement moins raffinés mais je les trouve tous les 2 plus intéressants et plus réussis en bloc.

Mais avec I am mother qui promettait beaucoup tu te retrouves avec 4 décors bien laids et une ambiance qui ne décolle jamais, au final y'a rien d'ambitieux, aucune prise de risque, t'es bien dans une production Netflix.
J'ai pas vu Morgane.

[primus]

J'ai revu nettement à la hausse Ex Machina (et Annihilation) depuis Devs. Garland est ambitieux, c'est un esthète. Cela n'en fait pas pour autant une "coquille vide". Mais bon j'ai lu tellement de fois ce genre de rejet, comme avec The Neon Demon que beaucoup veulent réduire à une truc vain, prétentieux, fumeux, blablabla...

Des oeuvres pourtant bien au dessus du lot habituel de divertissements pour le coup creux, moches, outranciers.

[Addis-Abeba]

J'ai revu nettement à la hausse Ex Machina (et Annihilation) depuis Devs. Garland est ambitieux, c'est un esthète. Cela n'en fait pas pour autant une "coquille vide". Mais bon j'ai lu tellement de fois ce genre de rejet, comme avec The Neon Demon que beaucoup veulent réduire à une truc vain, prétentieux, fumeux, blablabla...

Des oeuvres pourtant bien au dessus du lot habituel de divertissements pour le coup creux, moches, outranciers.

Tiens il faut que je regarde ce Devs.
Sinon je suis d'accord avec toi, surtout que l'habillage pour ce genre de film est quand même essentiel.
Rien que le look de Eva, ca claque, et tu t'en souviens.

[Torrente]

J'ai revu nettement à la hausse Ex Machina (et Annihilation) depuis Devs. Garland est ambitieux, c'est un esthète. Cela n'en fait pas pour autant une "coquille vide". Mais bon j'ai lu tellement de fois ce genre de rejet, comme avec The Neon Demon que beaucoup veulent réduire à une truc vain, prétentieux, fumeux, blablabla...

Des oeuvres pourtant bien au dessus du lot habituel de divertissements pour le coup creux, moches, outranciers.

Sauf que tu parles simplement de "style". Le style, c'est bien mais ça ne suffit pas.
Mais bon j'ai lu tellement de fois ce genre de célébration, comme avec The Neon Demon que beaucoup trouvent ambitieux, esthétique, malin, blablabla...

Alors qu'on voit tous à quel point leurs réalisateurs se sont perdus sur ces films bien précis, en pompant à droite à gauche et en croyant que leur style suffirait. Les 2 films sont juste creux et sans intérêt comparés à Drive, Valhalla Rising ou aux scripts précédents de Garland. La seule chose qui les différencie du lot habituel de divertissements creux et outranciers, c'est qu'ils ont du style. La belle affaire.

Annihilation n'est pas mauvais, par contre. Il a de la personnalité avec une identité et des choix forts (qu'on peut ne pas aimer mais qui sont bien affirmés). Ex Machina fonctionne au mieux comme un galop d'essai un peu prétentieux.

[Ender]

J'avais trouvé Ex Machina plus ambitieux mais désincarné, plat, trop conscient, trop précieux, une jolie coquille vide.
Effectivement, je préfère les aspérités, les contradictions, la mixité de I am mother avec tous ses problèmes et même la B-itude simpliste d'un Morgane. Parce qu'en tant que film, ils sont sûrement moins raffinés mais je les trouve tous les 2 plus intéressants et plus réussis en bloc.

Et encore, en étant vache on peut trouver Ex Machina, en même temps qu'ambitieux, au fond bien plus bis, au sens du pur film d'exploitation... comme poupée de RoboVikander. Pas en poupée passive certes et le film joue de ce "piège", mais plutôt dominatrix, pour combler le versant masochiste des fantasmes.

Mais je ne veux pas chercher plus de poux à Ex Machina, qui a ses mérites, ni faire d'I Am Mother, aux quatre-cinq décors en effet pas bien mémorables, un chef-d'œuvre en comparaison. Sa qualité plus banalement industrielle au premier coup d'œil m'a donné envie d'en défendre les beautés inattendues.

[primus]

Je ne garde pas un mauvais souvenir de ce I am mother ceci dit. Mais je le range dans les divertissements pour soir de fatigue que j'oublie assez rapidement et qui ne m'apporte rien. C'est aussi pour ça que je regarde de moins en moins de VOD. Les bonnes surprises sont rares. D'ailleurs les dernières nouveautés sur OCS c'est pas la joie non plus mais facilement évitable. Monster hunter... un premier quart d'heure suffit à ne pas aller plus loin.
Bref Garland à côté, c'est Kubrick.

Les offres VOD souvent ça m'évoque ça:

[Torrente]

J'avais trouvé Ex Machina plus ambitieux mais désincarné, plat, trop conscient, trop précieux, une jolie coquille vide.
Effectivement, je préfère les aspérités, les contradictions, la mixité de I am mother avec tous ses problèmes et même la B-itude simpliste d'un Morgane. Parce qu'en tant que film, ils sont sûrement moins raffinés mais je les trouve tous les 2 plus intéressants et plus réussis en bloc.

Et encore, en étant vache on peut trouver Ex Machina, en même temps qu'ambitieux, au fond bien plus bis, au sens du pur film d'exploitation... comme poupée de RoboVikander. Pas en poupée passive certes et le film joue de ce "piège", mais plutôt dominatrix, pour combler le versant masochiste des fantasmes.

Mais je ne veux pas chercher plus de poux à Ex Machina, qui a ses mérites, ni faire d'I Am Mother, aux quatre-cinq décors en effet pas bien mémorables, un chef-d'œuvre en comparaison. Sa qualité plus banalement industrielle au premier coup d'œil m'a donné envie d'en défendre les beautés inattendues.

Exactement.
Le style vaguement brillant habille exactement le même squelette que les B mal fagotés que méprisent certains. Mais pour moi, c'est juste de la poudre aux yeux pour esthètes. Ça ne veut rien dire.

Et on est complétement d'accord. Ce n'est même pas que je déteste le film, je ne veux pas lui trouver plus de défauts qu'il n'en a, je veux juste dire qu'il n'est pas si extraordinaire que ça et en comparaison les 2 que j'ai cités sont loin d'être des chefs-d’œuvre, bien au contraire mais ils en sont conscients et recèlent quelques beaux passages. Disons qu'ils sont plus intéressants qu'il n'y paraissent alors que c'est l’équation contraire pour Ex-Machina, me concernant.

Je ne garde pas un mauvais souvenir de ce I am mother ceci dit. Mais je le range dans les divertissements pour soir de fatigue que j'oublie assez rapidement et qui ne m'apporte rien. C'est aussi pour ça que je regarde de moins en moins de VOD. Les bonnes surprises sont rares. D'ailleurs les dernières nouveautés sur OCS c'est pas la joie non plus mais facilement évitable. Monster hunter... un premier quart d'heure suffit à ne pas aller plus loin.
Bref Garland à côté, c'est Kubrick.

Les offres VOD souvent ça m'évoque ça:

Ça, je comprends tout à fait.

[Addis-Abeba]

Mais pour moi, c'est juste de la poudre aux yeux pour esthètes. Ça ne veut rien dire.

Tu sais esthète c'est pas un gros mot, il n'est pas obligé de faire un truc moche pour plaire à certains.

[Flol]

t'es bien dans une production Netflix.

Sauf que (encore une fois), ce n'est pas une production Netflix : ils l'ont simplement acheté et distribué après que le film ait été présenté au festival de Sundance de 2019.
Comme quoi à un moment donné, il va peut-être falloir arrêter avec cette pseudo "esthétique Netflix"...