Johnnie To

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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bruce randylan
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Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Deux productions de Johnnie To

Expect the unexpected ( Patrick Yau - 1998 )
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Avec un titre comme ça, il faut s'attendre à tout ; y compris l'imprévu.
Et ça commence fort avec un début amusant qui déboule sur un casse qui vire au burlesque pour se conclure dans de l'action bien violente.

On s'attend ensuite à une traque aux méchants genre OCTB de Kirk Wong. Que nenni ! On se retrouve dans une jolie comédie avec une rafraîchissante histoire d'amour à trois entre 2 inspecteurs et une de leur amie d'enfance, témoin du cambriolage. C'est plein de tendresse, d'humour, de fraîcheur et de comédiens attachants jusque dans les seconds rôles. C'est assez proche de l'approche et des personnages simples mais émouvants de Bullet over summer
Mais avec un tel titre, on suppose, à raison, qu'il faut s'attendre à des changements radicaux (comme cette scène traumatisante de la machine à la laver) et c'est bien sur le cas, surtout vers la fin dont je me garderais bien d'évoquer .
C'est bien-sur complètement surprenant, un peu déconcertant mais réussi.

La mis en scène est très inspirée et, si elle n'est pas toujours à l'aise dans l'action qui manque de crédibilité, elle est merveilleuse le reste du temps. Fluide et bourré d'idées qui mettent en valeur le coté simple et léger des personnages, c'est un vrai régal. L'utilisation "lumineuse" de la pluie quasiment ininterrompue tout au long du film, tranche avec l'aspect glauque de n'importe quel polar. Elle est ici pleine de chaleur et peut servir de personnage à part entière.
En parlant des personnages, le casting est également un petit bijou (mention à Ruby Wong décidément bien mignonne). Quant à Johnnie To, ça ne serait pas étonnant qu'il ai mis en boîte plusieurs séquences dont l'excellente introduction qui possède largement son style, son précision et sa respiration.

Beyond Hypothermia (Patrick Leung - 1996)

C'est un vrai merveille, le genre de classique instantané qui résume tout ce qu'on aime dans le cinéma HK. :D :D
C'est beau, prenant, original, intense, tragique, lyrique, violent, émouvant, spectaculaire, esthétique, les acteurs (et l'actrice) ont un charisme fou et là aussi le mélange des genres (qui n'exclut pas des fautes de goûts qui font aussi parti du charme ) accouche d'un polar dramatique à l'équilibre miraculeux, autant dans ces moments calmes qu'explosifs (et dont la mise en scène du chaos n'a rien à envier à Tsui Hark, c'est dire). Précisons que les passages les plus violents auraient été tournés par Johnnie To sans prévenir Patrick Leung qui a désavoué le montage.

Il existe un DVD sorti au benelux avec VOSTF dans une très belle copie mais il se fait bien rare... :cry:
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Shin Cyberlapinou
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Re: Johnnie To

Message par Shin Cyberlapinou »

Grrr pour Beyond hypthermia, je n'ai que le VCD (déjà pas mal mais bon) et Freerecordshop, le successeur de Mediadis en Belgique a à son tour mis la clé sous la porte... Des pistes pour trouver ce fameux DVD?


EDIT: j'ai trouvé ce site: http://www.dvdoutlet.nl/en/beyond-hypot ... m_store=nl, le titre est annoncé disponible et on annonce des sous-titres français. Ca colle, non?
Dernière modification par Shin Cyberlapinou le 10 janv. 14, 08:01, modifié 1 fois.
Blue
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Re: Johnnie To

Message par Blue »

Oui c'est bien cette édition "Asiamania", dont parle Bruce. Je la possède aussi et c'est effectivement le moyen idéal de voir cette pépite de la Milkyway.
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hellrick
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Re: Johnnie To

Message par hellrick »

bruce randylan a écrit : Beyond Hypothermia (Patrick Leung - 1996)

C'est un vrai merveille, le genre de classique instantané qui résume tout ce qu'on aime dans le cinéma HK. :D :D
Tout à fait d'accord...je vais me le revoir tiens!
bruce randylan a écrit :Il existe un DVD sorti au benelux avec VOSTF dans une très belle copie mais il se fait bien rare... :cry:
Je l'ai, ouf :wink:
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Re: Johnnie To

Message par Gounou »

cinephage a écrit :Sinon, je trouve que Mad Detective n'est pas suffisamment apprécié dans ce topic. Le film est bourré d'idées de mise en scène très ludiques (bon, parfois un peu trop, mais le film reste une véritable expérience).
D'accord avec ça. La "confusion" que l'on attribue à ce Mad Detective, en plus d'être toute relative, en constitue selon moi son premier charme récréatif. Charme synthétisé d'ailleurs avec une belle ironie lors du tout dernier plan du film.
Le film, au pitch modeste et concis, fait de ses tours de passe-passe et substitutions de point de vue un argument plutôt stimulant, tant sur le plan narratif que visuel (la frontière entre la clairvoyance et la folie ? ; quelle part de lucidité et quelle autre de fantasme ?), encourageant une inventivité à la fois naïve et décalée dans ses idées - les septs "démons" - et plutôt inquiétante dans l'atmosphère, assez sombre, où elles évoluent (lumière très tamisée, y compris lors des séquences diurnes, jeux de contre-jours...)
Bonne surprise.
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Shin Cyberlapinou
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Re: Johnnie To

Message par Shin Cyberlapinou »

Commandé Beyond Hypothermia sur Dvdoutlet, 10 euros le film, 5 euros de frais de port, on verra bien ce que ça donne. Je me souviens de la fin des années 90 où Johnnie To était perçu (notamment par HK Magazine) comme un semi-tâcheron tiré vers le haut par ses poulains (notamment Patrick Leung et Patrick Yau), aujourd'hui les jeunots ont disparu et lui est toujours là... De quoi se poser la question de la paternité effective des oeuvres (dans Hypothermia, en plus d'une scène où
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l'héroïne tue une fillette témoin d'un de ses contrats
, To a apparemment supervisé toutes les scènes, au demeurant très réussies, centrées sur le bad guy coréen). Et comptez-moi parmi les fans de Mad detective, avec un Lau ching Wan en grande forme.
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Re: Johnnie To

Message par vic »

Gounou a écrit :
cinephage a écrit :Sinon, je trouve que Mad Detective n'est pas suffisamment apprécié dans ce topic. Le film est bourré d'idées de mise en scène très ludiques (bon, parfois un peu trop, mais le film reste une véritable expérience).
D'accord avec ça. La "confusion" que l'on attribue à ce Mad Detective, en plus d'être toute relative, en constitue selon moi son premier charme récréatif. Charme synthétisé d'ailleurs avec une belle ironie lors du tout dernier plan du film.
Le film, au pitch modeste et concis, fait de ses tours de passe-passe et substitutions de point de vue un argument plutôt stimulant, tant sur le plan narratif que visuel (la frontière entre la clairvoyance et la folie ? ; quelle part de lucidité et quelle autre de fantasme ?), encourageant une inventivité à la fois naïve et décalée dans ses idées - les septs "démons" - et plutôt inquiétante dans l'atmosphère, assez sombre, où elles évoluent (lumière très tamisée, y compris lors des séquences diurnes, jeux de contre-jours...)
Bonne surprise.
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Re: Johnnie To

Message par Profondo Rosso »

The Mission (1999)

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Monsieur Lung, un chef de triade respecté vient tout juste d'échapper à un assassinat qui le visait, dans le restaurant de Gros Cheung, le Superbowl. Afin de jouer la carte de la discrétion pour retrouver le commanditaire de cette tentative de meurtre, il décide de se passer de son bras droit, Franck, et fait appel à Curtis, un de ses anciens hommes de main devenu depuis simple coiffeur. Lorsque celui-ci arrive au bureau de Lung, il se voit charger d'une importante mission : suivre le parrain nuit et jour. Et pour ce faire, il devra faire équipe avec d'autres cracks, son ami James, Mike, ainsi que Roy et son jeune protégé Shin. Mais après une nouvelle tentative d'assassinat qu'ils font échouer de justesse, des tensions naissent dans le groupe.

Johnnie To signe peut-être son polar le plus brillant avec The Mission, film représentant un premier aboutissement de sa carrière. Réalisateur touche à tout dans la première partie de sa carrière (dont le génial Heroic trio (1993) aux antipodes de la suite de sa carrière où Maggie Cheung, Anita Mui et Michelle Yeoh jouent les super héroïnes), Johnnie To décide en 1996 de se réorienter vers des œuvres plus personnelles en fondant sa société de production Milkyway. Dès lors il alterne films commerciaux (sa carrière dans la grosse comédie cantonaise restant méconnue en occident) dont le succès permet de financer des titres moins accessibles où le polar deviendra son genre de prédilection. Tour à tour à la réalisation, au scénario ou à la production mais toujours fortement impliqué, To y impose une patte singulière qui s'affine avec de grandes réussites comme The Longest Nite (1997) de Patrick Yau ou Beyond Hypothermia (1996) de Patrick Leung pour conduire au premier grand classique que constitue The Mission.

Johnnie To s'éloigne là en tout point du polar hongkongais tel qu'il fut définit dans les 80's et notamment John Woo et son Syndicat du crime. On oublie là les flingueurs chevaleresques, les gunfights démesurés aux munitions illimitées et le mélodrame exacerbé. A la place, un pitch minimaliste (cinq hommes de mains protègent un chef de triades menacés de mort), des personnages aux contours restreints et des scènes d’actions stylisées dont l'épure découlent des choix précités. Johnnie To en éliminant tout le superflu propose une œuvre où l'on retrouve dans sa veine la plus pure la définition du héros "à l'ancienne", taiseux, professionnel et ne révélant sa personnalité que dans l'action. On se situe là au croisement du samouraï et du gangster échappé de Melville (le Delon du Samouraï justement) où notre groupe d'homme de main se renifle, se jauge et finit par s'apprécier une fois que chacun aura fait ses preuves en situation et gagné le respect des autres. Ainsi la première entrevue en tête à tête est absolument glaciale, le premier gunfight montrant un individualisme et une division qui conduira au premier accrochage entre Curtis (Anthony Wong) et Roy (Francis Ng) avant qu'un coup de pouce du premier adoucisse le second. Johnnie To caractérise son groupe de personnage de façon brillante, par la gestuelle pour signaler l'anxiété de Roy, le détail loufoque pour la bonhomie de James (Lam Suet bâfrant ses cacahouètes à tout moment), l'attitude calme et stoïque signifiant la nature de leader de Curtis. Les détails sur leurs passé et leur liens sont minimes et se restreignent au strict nécessaire, le rôle de chacun se définissant par ses actes et dans l'action.

Là aussi le traitement du réalisateur est très original. Chaque morceaux de bravoures jouent sur les espaces clos et /ou l'immobilisme avec un brillant gunfight dans une ruelle étroite où nos héros sont pris pour cible pour un sniper. Les plans sur le tireur sont furtifs, To s'attardant plus sur les réactions et les déplacements des protagonistes, l'énergie naissant plus du déploiement de leur capacité que de l'opposition avec un adversaire indistinct. Le procédé est étendu de façon plus virtuoses encore dans la mémorable séquence du centre commercial. Les adversaires restent pratiquement invisibles sous le feu des balles du groupe, ceux qu'on verra apparaître sont éliminés avec une brièveté dévastatrice et une nouvelle fois l'émerveillement vient de l'organisation impressionnante de nos professionnels , Johnnie To les déployant dans l'espace avec une rigueur géométrique aussi irréaliste que stylisée. La complicité et l'amitié communes naissent aussi par le geste grâce à quelques interludes ludiques où chacun se déride (la partie de foot dans la salle d'attente, les cigarettes piégées). Lorsque ces liens seront mis à l'épreuve lors de l'épilogue, tous ces éléments déployés en filigrane amènent une vraie émotion et tension quant au sort des héros confrontés à un cruel dilemme. Pas d'épanchements pour finir, To misant sur notre sens de l'observation et les manières discrètes de ses professionnels pour nous faire comprendre l'issue. Une grande réussite où l'amitié virile se dissimule sous une froideur de façade (et le score synthétique de Chung Chi-wing). To en donnera une suite/variation tout aussi forte avec Exilé (2006). 5/6
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shubby
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Re: Johnnie To

Message par shubby »

J'adore A Hero Never Dies / ROOT / Loving You / Lifeline parce que Lau Ching-wan assure un max dans ces péloches. Respectivement un "hero movie" de dingue, un polar de haute volée ultra ludique, la naissance de la Milkyway, d'un héros (peut-être le film le plus perso de To, où la femme y tient un rôle important) et ZE film de pompiers (pas de cgi, des vrais flammes, allez hop : démerdez-vous !).

Ensuite The Mission, évidemment, qui a renouvelé le gunfight au ciné - rien que ça -, vis à vis duquel Exilé fait office d'extension très sympa (ce que ne sera pas Vengeance), PTU pour ses images de nuit, ses scènes de dingue & son climax de taré ; The Longest Nite + Expect the Unexpected rayon prod' "actives" (ce dernier, s'il n'est pas jalousé par un Mamet avec son scénario à Oscars je veux bien me faire appeler... Oscar ?) et The Big Heat, qui reste toujours aussi puissant (le polar hardboiled ultime avec le Cop de James B. Harris en ce qui me concerne).

Avec l'âge, comme les autres Johnnie To prend de la distance d'avec ses personnages. Il les aime mais, c'est palpable, ne s'identifie plus à eux. Répercussion usuelle sur le spectateur. Il manque un truc.
Son dernier, DRUG WAR, est pas mal puissant mais, en plus de ma remarque ci-dessus, la mère patrie, envahissante, me les brise menu. Ce dans la plupart des films post rétrocession.
bruce randylan
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Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

The fun, the luck & the tycoon (1990) :D

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Un millionnaire débonnaire tombe amoureux de la patronne d'un restaurant. Comme celle-ci l'a pris pour un serveur, il se fait embaucher comme garçon dans son établissement, ce qui lui va a ravir puisqu'il y découvre les joies du travail.

Je ne sais pas trop pourquoi je mets ça dans le topic Johnnie To il vaudrait mieux créer un topic sur Chow Yun Fat car le film ne fonctionne que pour lui et que sur lui. Ce mec est extraordinnaire : même dans une comédie du nouvel an formatée au possible, il déploie une générosité et un charisme irresistible pour se donner à fond avec un bonheur contagieux. Il a l'air de s'amuser comme un petit fou et ça se sent. On a toujours l'impression que son sourire jovial est d'une sincérité absolue.
Chow Yun Fat (comme son personnage) est content d'être heureux. Et nous sommes joyeux de le savoir content d'être heureux car on sait qu'il est radieux de nous savoir joyeux de le savoir content d'être heureux. :D
Je ne crois pas connaître un autre équivalent en tant qu'acteur qui possède cet effet euphorisant, genre l'anti-dépresseur total.

Donc, voilà même si le film est plus qu'anecdotique avec sa mise en scène plan-plan et son scénario édifiant, j'ai passé un excellent moment grâce à ce Chow yun Fat. Qu'il fasse du kayak pour se rendre à une oeuvre de charité ( :mrgreen: ), qu'il épluche des carottes, qu'il se batte avec une antenne radio, qu'il interprête un double rôle de chauffeur de taxi ou qu'il écrase maladroitement un souris, il fait mouche à tout les coups.
Celà dit, il y a d'autres points positifs : le charme de Sylvia Chang, le groupe Beyond en second rôle, un gamin qui se comporte comme un adulte (il emmène sa copine en boîte de nuit et ingurgite de l'alcool fort au goulot :lol: ) et on trouve une séquence géniale et vraiment hilarante d'une table à rallonge, typique du vaudeville HK.
Je me suis vraiment bien marrer et j'avais un gros sourire niais à chaque fois que Chow Yun Fat était à l'image.

Bref, Chow Yun Fat, c'est l'homme le plus cool au monde.

La bande-annonce où les acteurs ont l'air de nous souhaiter la bonne année et leurs meilleurs voeux (et Chow Yun Fat y apparait en clown au début :o )


Le DVD Hk Joy Sales est pas mal du tout en plus. Des sous-titres anglais à la bonne vitesse et une copie plutôt propre.


Je suis content d'être heureux. Merci Chow Yun Fat :D
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Re: Johnnie To

Message par Jericho »

Un documentaire consacré au cinéaste:

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bruce randylan
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Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Comme je suis sympa avec Michael Mann, je le sauve une deuxième fois de la pollution. 8)
Dale Cooper a écrit :
bruce randylan a écrit :Ce n'est pas pour encore une fois ramener ça à une sempiternelle opposition USA/Asie mais tout celà me fait beaucoup penser à Johnnie To
Ah, par contre Johnnie To, là je serai intéressé de voir. Le seul que j'ai vu, Breaking News, n'est pas franchement réputé pour être son meilleur mais je n'ai pas détesté (et je ne dis pas ça parce qu'il démarre par un plan-séquence génial à la De Palma, enfin pas seulement).
Breaking News est un peu à part dans sa filmographie cela dit, du moins avec ce plan-séquence d'ouverture, qui n'est pas une figure que To privilégie.

Pour rester dans la comparaison avec Michael Mann, il faut voir The longest nite qu'il a produit mais surtout officieusement réalisé (en tant que producteur To peut être assez intrusif, n'hésitant pas à reprendre la caméra quand la réalisation ne lui plait pas). D'où un côté parfois un peu bancal et bricolé mais Collateral en reprendra plusieurs éléments (et au moins une scène).

Dans le vraiment incontournable, il y a évidement le monstrueux diptyque Election d'une puissance et d'une richesse incroyable.
Exilé est un gros morceau de choix, moins ambitieux dans son histoire mais la réalisation est d'une virtuosité euphorisante. C'est une suite officieuse à The mission qui est le polar qui l'a vraiment fait connaître. Le film a pris un p'tit coup de vieux mais demeure réjouissant en proposant l'anti-thèse total au style John Woo (cf l'excellent texte de Profondo Rosso un peu plus haut :wink: ).
Toujours pas vu mais PTU et Drug war sont super bien côtés.

Après ça passe à ses co-réalisations passionnantes avec Wai Kai Fai qui sont plus personnelles, audacieuses et souvent casse-gueules comme mad detective, running on karma, Fulltime killer et l'excellente comédie Fat Choi Spirit.

Sinon, tu peux relire ce topic, il ne fait que 3 pages :D
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Re: Johnnie To

Message par Dale Cooper »

bruce randylan a écrit :Comme je suis sympa avec Michael Mann, je le sauve une deuxième fois de la pollution. 8)
Dale Cooper a écrit : Ah, par contre Johnnie To, là je serai intéressé de voir. Le seul que j'ai vu, Breaking News, n'est pas franchement réputé pour être son meilleur mais je n'ai pas détesté (et je ne dis pas ça parce qu'il démarre par un plan-séquence génial à la De Palma, enfin pas seulement).
Breaking News est un peu à part dans sa filmographie cela dit, du moins avec ce plan-séquence d'ouverture, qui n'est pas une figure que To privilégie.

Pour rester dans la comparaison avec Michael Mann, il faut voir The longest nite qu'il a produit mais surtout officieusement réalisé (en tant que producteur To peut être assez intrusif, n'hésitant pas à reprendre la caméra quand la réalisation ne lui plait pas). D'où un côté parfois un peu bancal et bricolé mais Collateral en reprendra plusieurs éléments (et au moins une scène).

Dans le vraiment incontournable, il y a évidement le monstrueux diptyque Election d'une puissance et d'une richesse incroyable.
Exilé est un gros morceau de choix, moins ambitieux dans son histoire mais la réalisation est d'une virtuosité euphorisante. C'est une suite officieuse à The mission qui est le polar qui l'a vraiment fait connaître. Le film a pris un p'tit coup de vieux mais demeure réjouissant en proposant l'anti-thèse total au style John Woo (cf l'excellent texte de Profondo Rosso un peu plus haut :wink: ).
Toujours pas vu mais PTU et Drug war sont super bien côtés.

Après ça passe à ses co-réalisations passionnantes avec Wai Kai Fai qui sont plus personnelles, audacieuses et souvent casse-gueules comme mad detective, running on karma, Fulltime killer et l'excellente comédie Fat Choi Spirit.

Sinon, tu peux relire ce topic, il ne fait que 3 pages :D
Je ne savais même pas qu'il existai.
Merci ! je vais m'y intéresser. Par contre, je sais que tu aimes bien Collateral, attention parce que personnellement je déteste ce film (scénar et réalisation médiocres pour moi), donc j'espère que The longest nite qu'"il faut voir" ne lui ressemble pas trop non plus, hein.
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Rockatansky
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Re: Johnnie To

Message par Rockatansky »

J'ai lu ton post dans le topic Hacker, il est clair que le cinéma de To est souvent le moins débridé de HK.
The Longuest Nite c'est bien, mais je ne le mettrais pas dans les meilleurs To, mais visiblement mon classement serait aux antipodes de celui de Bruce
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Re: Johnnie To

Message par Jericho »

bruce randylan a écrit : C'est une suite officieuse à The mission qui est le polar qui l'a vraiment fait connaître. Le film a pris un p'tit coup de vieux mais demeure réjouissant en proposant l'anti-thèse total au style John Woo.
A cause de la musique oui (comme pour la plupart des films HK de l'époque), mais la réalisation est toujours aussi monstrueuse.
Après ça passe à ses co-réalisations passionnantes avec Wai Kai Fai qui sont plus personnelles, audacieuses et souvent casse-gueules comme mad detective, running on karma, Fulltime killer et l'excellente comédie Fat Choi Spirit.
Perso, j'aime pas son duo avec Wai Kai Fai, en général ce sont les films que j'aime le moins: c'est moins virtuose, et j'aime pas les scripts qu'ils réalisent.
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