Johnnie To

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Re: Johnnie To

Message par Gounou »

bruce randylan a écrit :Don't go breaking my heart (mais qui m'a l'air vraiment sympa)
C'est complètement cucul, un argument de court-métrage étalé sur tout une comédie romantique à faire passer Richard Curtis pour un modèle d'austérité.
Je retiens l'actrice, à croquer, et la musique toujours classe de Xavier Jamaux.
Image
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14973
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: Johnnie To

Message par Demi-Lune »

Voilà, juste parce que j'avais envie que ça apparaisse dans le topic. *mode relou*
Je me rends compte d'ailleurs qu'avec Rachel dans Blade Runner, c'est LA scène de clope par une femme qui me viendrait tout de suite en tête.
bruce randylan
Mogul
Messages : 11658
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Jericho a écrit :
Dans l'ensemble j'adore les films qu'il a réalisé en duo avec Wa ka-fai.
Pour moi c'est le contraire, je le préfère seul en tant que cinéaste. Quand il est avec l'autre, il fait des films passables, voire médiocres.
Je n'ai pas dit que je préférais ses films en duo à ses films en solo qui restent mes favoris :wink:
Mais j'apprécie leurs collaboration qui donnent des films "différents" pour lesquels j'ai beaucoup d'attachement, justement parce qu'ils ont plein de défauts dont plusieurs sont assumés.
Fulltime killer, running on karma, fat choi spirit ou My Left Eye Sees Ghosts prennent bien plus de risques que Exiled, the mission voire les 2 Election qui ne sortent que rarement de leur genre et de leur ligne directive. Ca ne veut pas dire qu'ils sont meilleurs pour autant
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
bruce randylan
Mogul
Messages : 11658
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Gounou a écrit :
bruce randylan a écrit :Don't go breaking my heart (mais qui m'a l'air vraiment sympa)
C'est complètement cucul, un argument de court-métrage étalé sur tout une comédie romantique à faire passer Richard Curtis pour un modèle d'austérité.
Je retiens l'actrice, à croquer, et la musique toujours classe de Xavier Jamaux.
toi, je te fais pas confiance dont je reste optimiste :mrgreen:
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Best
Réalisateur de seconde équipe
Messages : 5654
Inscription : 9 août 04, 13:47
Localisation : 742 Evergreen Terrace, Springfield

Re: Johnnie To

Message par Best »

J'ai dû en oublier quelques uns, mais en substance ça donne quelque chose comme ça, avec un grand écart entre les films que j'adore et ceux que je n'ai pas du tout aimé.

J'adore

The mission
Drug war
Running out of Time
Election 1 et 2
The big heat

Très sympa

A hero never dies
Fulltime Killer
Too many ways to be number one
Exilé
All about ah long
Breaking News

Pas mal

The Bare-Footed Kid
PTU

Pas du tout aimé

Yesterday once more
Running out of time 2
Running on karma
Mad detective
Sparrow
The heroic trio
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Re: Johnnie To

Message par Gounou »

bruce randylan a écrit :Fulltime killer, running on karma, fat choi spirit ou My Left Eye Sees Ghosts prennent bien plus de risques que Exiled, the mission voire les 2 Election qui ne sortent que rarement de leur genre et de leur ligne directive.
Fulltime killer, avec sa forme clinquante et putassière, prend plus de risque qu'un Election, film de "non-action" captivant comme peu l'ont réussi ?
D'accord.
Image
Borislehachoir
Machino
Messages : 1344
Inscription : 17 févr. 06, 14:34
Contact :

Re: Johnnie To

Message par Borislehachoir »

1 - The Mission
2 - PTU
3 - Election 2
4 - Exilé
5 - Drug War
6 - Election
7 - Running out of time
8 - Breaking News
9 - A Hero Never Dies
10 - Sparrow
11 - Fulltime Killer
12 - Vengeance
13 - Blind Detective
14 - La vie sans principe
15 - Mad Détective
16 - Triangle

J'aime beaucoup jusqu'au 7, bien les trois suivants et ensuite ça va du moyen au nul.
Mon numéro 1 du coeur n'est pas officiellement un Johnnie To : The Longest Nite, officiellement crédité à Patrick Yau, semble en fait être une réalisation du sieur Johnnie.
bruce randylan
Mogul
Messages : 11658
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Gounou a écrit :
bruce randylan a écrit :Fulltime killer, running on karma, fat choi spirit ou My Left Eye Sees Ghosts prennent bien plus de risques que Exiled, the mission voire les 2 Election qui ne sortent que rarement de leur genre et de leur ligne directive.
Fulltime killer, avec sa forme clinquante et putassière, prend plus de risque qu'un Election, film de "non-action" captivant comme peu l'ont réussi ?
D'accord.
Je ne parle pas de la mise en scène, mais de la structure du scénario, comment d'un forme basique d'un polar référentiel à la Tarantino, le film glisse dans une sorte de parabole sur l'affabulation, la vérité, le mensonge en tournant le dos à toute prévisibilité en déconstruisant la mythologie que les cinéastes avait mis en place jusque là. Remettre en cause les convictions des protagonistes/spectateurs, c'est un truc que To (et Wa ka-fai) ont presque toujours fait. Il y a toujours dans leur récit un moment où les personnages doivent remettre en question leur conception du monde pour atteindre un nouveau niveau spirituel qui emmène de ce fait le film dans une nouvel direction : Fulltime killer, Help!, my left sees ghost, Romancing in thin air, Yesterday once more, Fat choi spirit (et Wu Yen que je n'ai pas encore regardé)... Quand tu commences ces films, il est impossible de prévoir dans quelles directions/tonalités les auteurs vont t'emmener.
C'est quelque chose que je trouve audacieux. Le plus symptomatique et évident est Running out of karma qui est un vrai manifeste.
Ca ne veut pas dire qu'ils ne sont pas maladroits, bancals et partiellement raté (puisque du coup, la rupture casse le rythme et crée un flottement) ... Personnellement, je les trouve passionnant. Alors, évidement, ils ne boxent pas dans la même catégorie que ces immenses réussites que j'ai déjà cité. Mais ceux-ci prennent moins de risque dans leur unité narrative. Ils ne sortent pas de leur trajectoire, ils restent plus "cartésien", plus occidentaux au final. Mais bien-sûr que je place au sommet de son oeuvre les Elections (après, ça veut pas dire grand chose "non-action"... Comme si tu disais que les derniers Woddy Allen sont des "non-gags")

ref, j'ai presque envie de dire que ces chef d'oeuvres sont moins personnels que ces films mineurs qui, eux, ont plus de caractères. Après, ça vient peut-être tout simplement de la personnalité de Wa Ka Fai et non de Johnnie To.... Mais vu que tu retrouves déjà ça à l'état embryonnaire dans Loving you que le cinéaste considère comme son premier personnel.
Je rêve de l'interviewer pour creuser cette aspect là de sa filmographie.

Par ailleurs, la mise en scène tapageuse et racoleuse de Fulltime killer est pour moi en adéquation avec ses personnages prétentieux et poseurs, donc ça ne me dérange pas.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Avatar de l’utilisateur
Jack Griffin
Goinfrard
Messages : 12389
Inscription : 17 févr. 05, 19:45

Re: Johnnie To

Message par Jack Griffin »

Un topic qui me donne en tout cas envie de refaire la filmo du bonhomme et compléter du coup mes lacunes.
Strum
n'est pas Flaubert
Messages : 8464
Inscription : 19 nov. 05, 15:35
Contact :

Re: Johnnie To

Message par Strum »

Chouette topic en effet, notamment pour les novices, dont je suis (jamais vu de film de To).
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23916
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Johnnie To

Message par cinephage »

Strum a écrit :Chouette topic en effet, notamment pour les novices, dont je suis (jamais vu de film de To).
Tu devrais au moins essayer le dyptique Election, franchement, c'est vraiment un film passionnant, ample en enjeux et en reflexion sur l'histoire de la Chine, bourré de personnages mémorables, sur la pègre hong-kongaise, magnifiquement joué et mis en scène, avec un travail scénographique très étudié. Et si tu aimes, c'est une porte vers un univers cinématographique passionnant, il y en a quelques autres derrière.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Deux captures pour donner un peu envie...
Image
Image
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54806
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Johnnie To

Message par Flol »

bruce randylan a écrit :Don't go breaking my heart (mais qui m'a l'air vraiment sympa)
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Re: Johnnie To

Message par Gounou »

bruce randylan a écrit :(après, ça veut pas dire grand chose "non-action"... Comme si tu disais que les derniers Woddy Allen sont des "non-gags")
Une formule comme une autre pour illustrer ma notion de "prise de risque". Ça veut dire quelque chose en contexte, quoi.
Par ailleurs, la mise en scène tapageuse et racoleuse de Fulltime killer est pour moi en adéquation avec ses personnages prétentieux et poseurs, donc ça ne me dérange pas.
Un peu facile ça, non ? A quand un biopic sur un bègue au montage en adéquation avec le phrasé du pesonnage principal ? :mrgreen:
Image
bruce randylan
Mogul
Messages : 11658
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Pour pas polluer plus qu'il n'en faut
Spoiler (cliquez pour afficher)
Gounou a écrit :
bruce randylan a écrit :(après, ça veut pas dire grand chose "non-action"... Comme si tu disais que les derniers Woddy Allen sont des "non-gags")
Une formule comme une autre pour illustrer ma notion de "prise de risque". Ça veut dire quelque chose en contexte, quoi.
Ouais, enfin un film d'action sans action, j'appelle ça un thriller
Gounou a écrit : Un peu facile ça, non
Comme tes vannes ou tes réponses avec gifs animés :idea:
Gounou a écrit : ? A quand un biopic sur un bègue au montage en adéquation avec le phrasé du personnage principal ? :mrgreen:
Ben, ça serait une "proposition de cinéma" originale.
Bien mené, ça permettrait de bien faire ressentir le malaise du bègue avec un montage qui irait vers l'apaisement sur la fin. Ca aurait eut vachement plus de gueule le discours d'un roi comme ça en passant d'un réalisation à la Greengrass à Roy Andersson :D
et pour retourner au coeur du sujet, je reprends mes avis de la rétro 2008
Fat choi spirit ( 2002 )
Image

Dans la grande tradition du film de gambling, voilà une très agréable comédie qui abandonne le monde des cartes pour celui du Mahjong.
Même si j'ai forcement été largué, ne connaissant pas du tout les règles, on se prend sans trop de souci au jeu grâce au dynamisme de la mise en scène qui parvient à rendre les parties autant amusantes que prenantes. Je regrette juste que le final manque de punch et peut être de folie.
De tout façon, l'intérêt est d'ailleurs : dans l'irrésistible gallerie de personnages secondaires. En tête Lau Chin-Wan en gangsta-rap capricieux et immature est hilarant à chaque apparition avec en plus des acolytes aux gueules pas possibles. Les personnages féminins sont très attachantes (et craquantes) même si l'humour n'est pas des plus féministes. Bon point aussi pour la mère d'Andy Lau touchée par la maladie d'Alzheimer. Andy Lau fait du Andy Lau et ce n'est pas pour me déplaire.
Le film est tout cas assez fendard sans qu'on soit pris de gros fou rires mais on a le sourire aux lèvres quasiment du début à la fin (le final parodique de l'entrainement sur la plage de Il était une fois en chine :lol: ). Le meilleur c'est l'intro super speed qui montre l'organisation journalière de Andy Lau tout en étant poursuivie par son ex.
On a bien sur droit à des scènes plus romantiques qui passent elles aussi comme une lettre à la poste. Cerise sur le gâteau, le scénario se permet même le luxe de faire une sortie d'apologie de l'échec et parle de l'humilité dont il faut savoir faire preuve dans la victoire.

C'est bien sur à 100 coudées en dessous de ces derniers polars mais cette comédie à la mise en scène imaginative est suffisamment rafraîchissante pour ne trouver aucune longueur et donc passer un très bon moment.


Mad Detective

Le scénario est excellent. On suit un Lau Ching-Wan en grande forme qui joue un profiler résolvant ses affaires en s'infligeant lui-même ce qu'on subit les victimes/criminels, étant bien aidé en cela par sa capacité à voir les démons intérieurs des gens.
Si la mise en scène est loin d'être la plus percutante du duo, l'ambiance nocturne est somptueuse (pour changer) et l'humour noir risque de faire grincer pas mal de dents. La première séquence (qui a l'avantage de décider tout de suite si le film est fait pour nous ou non), réussit à marquer à ce point le esprits que le reste de la fiction baigne dans une folie qu'on sent au bord de l'explosion, entretenant un certain malaise. Le montage et la progression narrative soutiennent le rythme de sorte que les 90 minutes défilent sans à coup mais il manque le brio formel auquel To nous avait habitué et seul le final (une fusillade une nouvelle fois au milieu de miroirs ) fait office de scène anthologique. Celà dit, To et Wai ont aussi l'intelligence de s'effacer volontairement derrière l'intrigue et les acteurs... Et puis ça évite aussi aux cinéastes de trop tourner en rond.

Mad detective a donc beau être un To mineur, c'est un polar de haute tenue qui s'en tient à sa ligne de conduite et n'essaye pas de flouser le spectateur en étant plus malin que lui (on imagine clairement le massacre qu'en aurait fait un Night M Shylaman). Et puis sa conclusion à l'ironie cinglante mérite aussi le déplacement.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
bruce randylan
Mogul
Messages : 11658
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Johnnie To

Message par bruce randylan »

Produit par To :
Too many ways too be N°1 (Wai Ka-Fai - 1997)
Image

Les hong-kongais n'ont peut-être pas de pétrole mais ils ont des idées. :D

Ils le prouvent dans ce polar complètement barré qui utilise son tournage fauché pour se poser en manifeste visuel hystérique et virtuose.
Imaginez Wong Kar-wai période les anges déchus en vitesse acceléré et plus expérimental pour avoir une idée du résultat.
C'est donc 90 minutes de plan-séquences intégralement tournés en grand angle avec une caméra qui court perpétuellement d'un acteur à l'autre à toute allure.
Tant d'énergie fatigue un peu à la longue d'autant que le procédé de réalisation est tout même répétitif à la longue mais ça n'entache pas trop le plaisir du visionnage surtout que l'exercice de style n'est pas gratuit. Ainsi le grand moment du film (la baston cadré en l'envers :lol: ) trouve son sens dans la mesure où c'est justement le passage où tout bascule dans le sens figuré comme au sens propre.
Le film en effet a un coté Smoking No smoking selon que Lau Ching-Wan agisse en chef de gang responsable ou en crétin impulsif.
Le coté 2 en 1 est à la fois bien géré dans la narration (la partie introductive étant éclatée en différents points du récit) et dans l'écriture où les tonalités sont suffisamment différentes pour ne jamais se répéter. La 2ème partie - la plus longue - sort malgré tout du lot avec une succession de scènes marquantes. L'humour noir fait son effet avec quantité de doigts coupés :mrgreen:
Toute la séquence du règlement de compte dans le restaurant suivie la mort des 2 parrains que pleurent chaque clans est aussi un grand moment, tordant et maîtrisé.

Un gfilm foutraque, harassant et bordélique qui se veut aussi inventif, délirant et virtuose (je n'ai pas évoqué le sens du cadrage, mais il le faudrait)

On a bien sur le droit de trouver ça aussi complètement insupportable :P

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Running out of time 2 ( 2001 )
Image

Autant le 1er ne m'avait pas emballé plus que ça, autant cette fausse suite/remake m'a conquis du début à la fin (je suis minoritaire semble-t-il) :D

Il n'y pourtant que 2 années qui les séparent, mais le bond qualitatif visuel m'a parut énorme. L'aspect un peu cheap du premier disparait pour laisser place à une mise en scène aérienne, fluide et glamour.
Surtout To se prend moins sérieux pour ce qui est ici une comédie auto-parodique. C'est souvent second degré et décalé à fond avec des situations jubilatoire et des seconds rôles crétins et attachants.
C'est donc parti pour 90 minutes d'un jeu du chat et de la souris entre un policier et un voleur terriblement rusé qu'il poursuit en vain, ce dernier prenant un malin plaisir à ridiculiser "amicalement" les forces de l'ordre.
La confrontation Lau Ching-Wan / Ekin Chen, à la complicité évidente, est simplement irrésistible avec au milieu du film une course à vélo mémorable. Ceux qui ne voyait dans To qu'un cinéaste violent et sombre seront surpris par la fraicheur et l'humour bon enfant qui donne bien la pêche en sortant de la salle. Leur face à face est plein d'humanité, de respect et de chaleur.

Comme souvent To passe par des détails et des personnages saugrenues pour sortir du lot et marquer son originalité. Dans ce running out of time, c'est un festival (les ornithologues, le looser qui ne gagne pas à pile ou face, la livraison de la rançon au 4 coins de la ville avec arrêt au resto, la poursuite à pied etc...) et derrière tout ça pointe l'idée qu'il faut savoir perdre avec panache.
En fait, film après film, j'ai l'impression que To est le cinéaste de l'échec ou plutôt de son acception. Ses personnages trouvent souvent le salut s'il décide de transformer une défaite en victoire personnelle grâce au cheminement intérieur qu'ils auront parcouru. A l'inverse ceux qui courent après le succès ou la perfection en voulant provoquer le destin se réservent plutôt un sort funeste.

Derrière ça, il y a bien sur les thème du jeu et du défi, très récurrents dans sa filmographie.
A partir de là, ses films adoptent logiquement un parti-pris où la forme est tout aussi primordial que le fond car Johnnie To s'impose comme le cinéaste ludique par excellence.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Répondre