DECEMBRE 2013
FILM DU MOIS:
Heimat, chronique d'un rêve, d'Edgar Reitz (2013) 9/10 - Quelle magnifique conclusion à cette belle saga. Beaucoup d'émotion, et une magnifique photographie noir & blanc (pour l'essentiel).
FILMS DECOUVERTS:
Carrie, de Kimberly Peirce (2013) 3/10 - Mise en scène nulle, très peu d'idées (en fait, une seule bonne, et elle n'est pas centrale au film). En revanche, c'est très mal découpé, et la paresse de l'ingé-son me laisse pantois (entre les craquements en bruit de fond à chaque fois que Carrie s'énerve et le bruit de souffle à chaque apparition de J.Moore, le film est un vrai manuel des clichés du montage son de film d'horreur).
Les proscrits, de Victor Sjöström (1918) 7/10 - Si l'intrigue est ultra-simple, le récit est transcendé par son cadre naturel. Ce couple qui se réfugie en montagne est entouré de paysages incroyables et magnifiquement mis en valeur.
The Lodger, d'Alfred Hitchcock (1927) 7,5/10 - Film étonnamment hitchcockien (un tueur de blondes, une scène de bain, une scène d'amour filmée comme un meurtre...), le film peine un peu au niveau du rythme, sauf à la fin.
Le cheval de fer, de John Ford (1924) 8/10 - Du très grand spectacle, et une grammaire westernienne déja totalement définie...
Le rendez-vous de septembre, de Robert Mulligan (1961) 6,5/10 - Comédie de moeurs des sixties : fun, technicolor et Italie au programme.
Les amoureux sont seuls au monde, de Henri Decoin (1948) 7,5/10 - Un drame fort bien écrit (Jeanson), joliment joué (Jouvet), qui marche franchement bien.
On a volé un tram, de Luis Bunuel (1954) 7/10 - Dans la lignée de la montée au ciel, un film "de société", soit une comédie sur le petit peuple mexicain. Sympathique, mais vite oublié...
Le miracle des loups, de Raymond Bernard (1924) 4/10 - Malgré un sens pictural affirmé et des décors remarquables, le film reste figé, souvent surjoué et/ou sursignifié, maladroit. Ca parle aussi beaucoup (des cartons de 6 lignes qui s'enchainent), bref, une vraie déception.
Rio Conchos, de Gordon Douglas (1964) 7,5/10 - Un sujet et un casting atypique pour un film assez intéressant, lent à démarrer mais au final réussi.
Le hobbit : la désolation de Smaug, de Peter Jackson (2013) 6,5/10 - Délayage oblige, Jackson improvise, invente des personnages et des intrigues. Tout cela dessert le récit et trahit carrément l'ambiance du livre par des choix souvent douteux. Restent de formidable séquences d'action, et la vision d'ensemble des Terres du Milieu, toujours somptueuse.
The immigrant, de James Gray (2013) 5/10 - Déception que ce drame qui manque franchement de rythme. Curieusement, la photo de Khondji m'a paru laide, et la musique du film parfaitement anonyme. Ca n'aide pas...
All is lost, de J.C.Chandor (2013) 7,5/10 - Un sacré récit de lutte contre les éléments, porté par un grand acteur. Remarquable.
Marathon Man, de John Schlesinger (1976) 7,5/10 - Une formidable première partie paranoïaque en diable, puis on vire au film d'action classique (et on reste un peu déçu, autant par le final que par l'enjeu de l'intrigue). Mentionnons aussi un casting en or.
Octobre, de Serguei Eisenstein (1928) 5/10 - Malgré certaines séquences spectaculaires, le coté didactique rend le film ennuyeux, ce qu'aggrave une recherche formelle à la limite de l'expérimental par moments.
Intolerance, de D.W.Griffith (1916) 8/10 - Beaucoup d'excellentes idées narratives, et un ensemble spectaculaire.<en fait, vu en novembre, mais j'ai oublié de le transcrire>
Caddyshack, d'Harold Ramis (1980) 7,5/10 - Très bancal et inégal (les blagues avec B.Murray et la marmotte, idiotes), mais le film fait rire, et dégage une bonne humeur communicative. C'est déja pas mal...
Museum Hours, de Jem Cohen (2012) 7,5/10 - Un intrigant film, qui flane beaucoup dans Vienne et son musée, et s'ouvre sur une reflexion sur Brueghel et l'art. Très sympa...
Hunger Games, l'embrasement, de Francis Lawrence (2013) 7/10 - J'avoue que j'attendais pire. Ca enfonce quelques portes ouvertes, mais le spectacle est assuré et l'intrigue n'est pas si naïve que ça. Le casting ajoute également à la qualité de l'ensemble...
Top of the Lake, de Jane Campion (2013) 8,5/10 - Une mini-série absolument magnifique, à l'ambiance entêtante et très bien jouée. Gros coup de coeur...
Loulou, de G.W.Pabst (1929) 9/10 - On a vraiment l'impression de découvrir un film contemporain, c'est d'une modernité stupéfiante.
Le géant égoïste, de Clio Barnard (2013) 8/10 - L'inépuisable terreau du social anglais trouve ici un beau support, avec un jeune comédien saisissant et un rendu tout à fait efficace.
A touch of sin, de Jia Zhangke (2013) 7,5/10 - Un film dense, que je n'ai pas encore totalement débriefé...
Pop Redemption, de Martin Le Gall (2013) 4/10 - D'excellentes idées de scénario, et pourtant, ça se plante sévère. Est-ce le rythme ? La photo ? Les comédiens ? La musique ? Les choix de cadrage ? Difficile à dire, mais le tout ne décolle jamais, alors qu'il y a plein de bonnes choses sur le papier. Vraiment dommage...
Tempo di viaggio, d'Andrei Tarkovsky (1983) 7,5/10 - Un beau voyage en Italie, quelques reflexions sur l'art, une rencontre au sommet... Un bien beau documentaire.
Les flingueuses, de Paul Feig (2013) 5,5/10 - La mise en scène se limitant à mettre du rap sur les scènes de transition (essentiellement du déplacement en voiture), on comprend que le film dure 1h52. Pour le reste, je suis toujours impressionné par Melissa McCarthy, et Sandra Bullock fonctionne correctement en fliquette coincée.
West of Memphis, d'Amy Berg (2012) 7,5/10 - Moins immersif que les
Paradise Lost, ce docu a le mérite de résumer efficacement une affaire épineuse en se concentrant sur l'essentiel et en évacuant les fausses pistes. Malgré tout, la narration est conduite, et l'on peut préférer l'ouverture et les tatonnements de la première trilogie. Disons que les deux se complètent.
Agnosia, de Eugenio Mira (2010) 3/10 - Un scénario tiré par les cheveux à la limite de l'absurde, un rythme d'une lenteur pachydermique, une BO fadasse, décidément, ce film n'a pas grand chose pour lui.
Forgotten, d'Alex Schmidt (2012) 7/10 - Un petit film à ambiance, avec ce qu'il faut de coups de théâtre et d'atmosphère inquiétante. Pas révolutionnaire, mais je me suis plutôt amusé.
Waking Life, de Richard Linklater (2001) 8,5/10 - Un film décidément très intrigant, qui évoque beaucoup, beaucoup de choses. Merci, monsieur Linklater...
Tel père, tel fils, d'Hirokazu Kore-Eda (2013) 8/10 - Je savais que j'allais pleurer, ça n'a pas manqué... Quel talent pour filmer les enfants, franchement...
The Wolf of Wall Street, de Martin Scorsese (2013) 7,5/10 - Le sujet d'origine est assez passionnant, et Scorsese excelle dans sa retranscription de l'enfer du drogué. Di Caprio est très bon, mais le film souffre de problèmes de structure. Trop long, il n'évite pas les déséquilibres qui embarrassent la narration.
The lunchbox, de Ritesh Batra (2013) 6/10 - Bien que sympathique, le film surfe sur trop de clichés pour que son traitement réaliste convainque vraiment. Reste un tableau de l'Inde contemporaine assez intéressant.
Les stagiaires, de Shawn Levy (2013) 7/10 - Une de ces comédies faciles, à grosse ficelle, mais qui suinte le savoir-faire et aborde des problématiques actuelles avec un bon sens sympathique.
The Blind Side, de John Lee Hancock (2009) 7,5/10 - Sandra Bullock est ici impressionnante dans cette "True story" qui, sur le fond est tout de même assez édifiante. Le traitement, classique et sans surprise, offre une production hollywoodienne efficace et attachante.
The ascent, de Larisa Shepitko (1977) 8,5/10 - Très impressionnant !
FILMS REVUS:
Citadel, de Ciaran Foy (2012) 8/10 - Décidément très convainquant.
Django unchained, de Quentin Tarantino (2013) - La révision confirme ma première impression : le film est impressionnant de maitrise, même si le final sanglant est un peu too much.
Starship Trooper, de Paul Verhoeven (1997) 10/10 - Une révision en Bluray confirme la place de ce film haut en couleur dans mon panthéon personnel.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)