Pacific Rim (Guillermo Del Toro - 2013)

[hellrick]

ce formidable moment où le monstre déploie ses ailes,

RODAN!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[tenia]

Il y a d'autres films bien funs et plus terre à terre, et Pacific rim appartient à cette catégorie, ce n'est pas un intrus dans la filmographie du mexicain.

Même bien funs et plus terre à terre, les 2 Hellboy et même Blade 2 sont bien intéressants, tant dans le story-telling que l'empathie qu'on peut ressentir pour les personnages.

Alors, oui, Del Toro n'a pas fait que du drame intimiste plus ou moins fantastique, mais il a surtout dans sa filmo une grosse partie de films aux fonds bien meilleurs que cela. Et c'est ça, pour moi, la grosse déception du film.

Michael Bay ou Marc Forster nous auraient offert un film bien différent, et à mon avis beaucoup plus faible...

J'ai vraiment ressenti le film comme un sur-Transformers : un truc aussi con et mal écrit, avec des personnages aussi interchangeables, inoubliables et dont on finit, en fait, par se foutre complètement de leur sort, mais bien mieux en scène.
Du coup, j'émets des gros doutes sur la faible qualité que tu suppose.

Un film mieux foutu, c'est un bon début, mais c'est très très loin d'être suffisant.

j'ai trouvé l'esthétique du film pas belle (ce rendu des couleurs phosphorescent, bon sang...)

Plus que ça, c'est la photo orange TV Film de luxe qui m'a vite soulé durant toute la 1ere partie.
Alors que j'ai plutôt bien aimé toutes les bastons, ainsi que les intérieurs des robots.

les combats peu lisibles (je défie quiconque de comprendre quoi que ce soit aux 20 dernières minutes du film )

Facile : la même chose que les combats précédents.
Blague à part, la fin est aussi lisible, voire plus, que ce qui a précédé : on est toujours à moitié dans le noir, ça avance toujours autant à deux à l'heure, mais au moins, on n'a plus la pluie pour nous emmerder.

[Blue]

Ça ressemble plus au délire d'un grand enfant talentueux à qui on donne plein de millions pour le réaliser, qu'à une oeuvre aboutie et réfléchie d'un artiste en pleine possession de ses moyens.

Cela étant, ce qui sauve Del Toro, c'est son sens visuel largement au-dessus de la moyenne allié à une technique au point, et du niveau d'un Cameron ("Avatar") ou d'un Tsui Hark ("Legend Of Zu") même si il a avec "Pacific Rim" un peu plus de mal à canaliser sa créativité que sur "Blade 2"/"Hellboy 2", ce qui rend le film limite trop foisonnant parfois dans les exagérations chromatiques et autres effets de post prod.

Après, que le script de "Pacific Rim" soit famélique, dans le cadre d'une série B à gros budget, ça ne me pose aucun problème à partir du moment où le récit défile sans temps morts, que ça n'ait pas le melon et que le film ne donne pas l'impression de durer 3 plombes (coucou "Cloud Atlas" !)

Ce qui est en revanche une carence, c'est le manque d'une personnalité forte au sein du casting. Du coup faut se contenter des bastons entre Mechas et Kaijus, qui finissent par créer un manque de diversité.

Le score est effectivement nul et digne d'une production low cost.

Et au passage dans les seconds rôles moi j'aime bien Clifton Gonzales.

Donc 5,5/10

[Jericho]

Il y a d'autres films bien funs et plus terre à terre, et Pacific rim appartient à cette catégorie, ce n'est pas un intrus dans la filmographie du mexicain.

Même bien funs et plus terre à terre, les 2 Hellboy et même Blade 2 sont bien intéressants, tant dans le story-telling que l'empathie qu'on peut ressentir pour les personnages.

Alors, oui, Del Toro n'a pas fait que du drame intimiste plus ou moins fantastique, mais il a surtout dans sa filmo une grosse partie de films aux fonds bien meilleurs que cela. Et c'est ça, pour moi, la grosse déception du film.

J'ai trouvé Pacific rim tout aussi intéressant, je ne vois pas de grandes différences avec ces films là, si ce n'est le budget qui a doublé (voire triplé) et le changement d'univers. Pour le reste c'est du Del Toro comme j'aime et sa passion est très communicative (à la base je m'en fous un peu beaucoup des films kaiju eiga).

Même dans le fond, j'ai accroché à l'histoire ainsi qu'aux personnages (Hunnam/Kikuchi/Elba). Le cinéaste ne délaisse pas tout ça au profit du spectacle à tout prix. Il raconte une histoire simple et il met en scène des protagonistes stéréotypés (comme dans Hellboy), et ça fonctionne bien pour moi.

Il n'y a pas de compromis, c'est du Del Toro pur jus, et malgré le succès mitigé, j'espère le revoir sur ce type de projets prochainement

PS: Et oui c'est largement mieux que du Michael Bay, sur le fond et la forme.

[tenia]

PS: Et oui c'est largement mieux que du Michael Bay, sur le fond et la forme.

Sur le fond, je veux bien qu'on m'explique, parce que les persos de PR restent cons comme des balais, en plus d'être ultra prévisibles avec leurs traumas d'école de psycho.

[Jericho]

Vu ta vision radicale de la chose, j'ai pas vraiment envie de t'expliquer, ni de te convaincre là dessus, ça risque d'être une perte de temps.
C'est une question de ressenti, on va dire.

[Blue]

Dans mon souvenir, le Bay de "The Island" m'avait plutôt étonné dans le bon sens. Du coup je ne serais pas prêt à le jeter au bûcher.
Cela dit, il a aussi excellé dans le domaine du héros relou qui doit faire son kéké pour pécho de la meuf. Un terrain sur lequel Del Toro ne s'aventure pas fort heureusement.

[tenia]

Vu ta vision radicale de la chose, j'ai pas vraiment envie de t'expliquer, ni de te convaincre là dessus, ça risque d'être une perte de temps.
C'est une question de ressenti, on va dire.

Je le conçois tout à fait, entre la japonaise qui sert plus de fantasmes de geek (comment faire parler en japonais les personnages sinon ?), la rivalité de vestiaires qui fleurent bon les 80s sur qui on dégueule volontiers aujourd'hui (comment ça, y a encore des fans de Top Gun ? ), le protagoniste transparent qui m'a rappelé la finesse de celui d'Avatar, sans compter les scientifiques qui sont aussi insupportables que des Teletubbies sous acide, auxquels se rajoute Elba, complètement déconnecté du film.

Tout m'a paru prévisible, et surtout sans aucune finesse.

Evidemment, c'est une question de ressenti. Si je prends Avatar comme exemple, c'est parce que je sais que certains ont beaucoup aimé, alors que j'avais trouvé le film d'un simplisme navrant. C'est un peu la même chose ici. Je n'ai aucun problème avec une histoire hommage faite d'archétypes. J'ai beaucoup plus de mal quand le script semble être sorti du script-o-tron automatique, avec sa farandole de personnages tous avec leur masse de traumas à 2 balles ("alors lui, ce sera les relations avec son père, lui il a vu mourir son frangin et plus si affinités, elle a survécu grâce à machin qui l'a recueilli, lui il va forcément crever machin bidule").

C'est éminemment mieux sur la forme. C'est indéniable. Mais je peine vraiment à voir une écriture et une caractérisation plus fine que dans Transformers, disons.

[pak]

(comment ça, y a encore des fans de Top Gun ? )

Présent !

[Colqhoun]

C'est éminemment mieux sur la forme. C'est indéniable. Mais je peine vraiment à voir une écriture et une caractérisation plus fine que dans Transformers, disons.

A la rigueur, il n'y a pas toute la vulgarité beauf et crasse des films de Bay. Et les personnages semblent dotés d'un caractère un peu plus noble chez Del Toro. Mais au delà de ça, on reste face à une bande de pantins totalement dénués de nuances, se contentant d'avancer en ligne droite pour accomplir leur mission. A dire vrai, ça m'a surtout fait penser aux personnages d'un film de Emmerich plutôt que ceux de Bay. Ils sont complètement interchangeables, creux, motivés par un but unique, mais tous ont un petit quelque chose de vaguement attachant (contrairement aux gros couillons qui parcourent les Transformers par exemple) qui leur donne un semblant de sérieux.

[hellrick]

Sur le fond, je veux bien qu'on m'explique, parce que les persos de PR restent cons comme des balais, en plus d'être ultra prévisibles avec leurs traumas d'école de psycho.

Tu n'as pas tort mais est-ce vraiment important?
TU peux dire oui, on en reste là
Pour ma part je m'en fous un peu, je n'allais pas là pour ça mais pour le spectacle. Si tu regardes les Godzilla (et je me suis revu les 28) ou les Gamera c'est encore plus caricatural et schématique. Je dirais même que ça fait partie du genre, de ses clichés si tu veux, comme dans les films de kung fu, le personnage de la Japonaise est d'ailleurs pile poil tiré d'un Godzilla (Vs Space Godzilla si je ne me trompe pas, la flemme de vérifier)...ce n'est pas inspiré, c'est identique, tout son trauma, son passif, etc.
Et perso j'aime bien les relations de camaraderies viriles à la Top Gun avec dents serrées, salut au drapeau et "c'était un honneur mon capitaine".

[tenia]

Alors oui, il y a pas le côté beauf bas-du-front de Bay, mais disons que j'attends plus d'un Del Toro que d'un Gamera.

[hansolo]

Del Toro semble dans l hommage aux films de genre ...
mais je m'attendais aussi à un peu d iconoclasme, a la manière de Burton ds Mars Attacks ...

[Colqhoun]

mais je m'attendais aussi à un peu d iconoclasme, a la manière de Burton ds Mars Attacks ...

[shubby]

Si j'ai vraiment apprécié les morceaux de catch, enjeux typiques inclus, l'armada de poncifs m'a saoulé. Dialogues & humour gênant(s) s'enchaînent, héros au charisme d'une huître des bas fonds (ça colle à l'ambiance maritime générale) et des gros emprunts - maladroits ! - à Independance Day et Armageddon (!) font sacrément pitié. Idris - The Wire - Elba sauve un peu le truc. Parfois.
Lovecraft : si je m'attendais à des bouts de "Montagnes" dedans, c'est avec joie que j'ai vu citer l'évident "Dans l'abîme du temps". Les recyclages d'Evangelion, de Godzilla etc sont tout juste ludiques. Les VFX assurent le show, la 3D est sympa...
Pas grand chose à en dire de ce film. Del Toro a fait le job, voilà. Il dépanne les copains en les laissant cabotiner vraiment bêtement (Segura, Perlman) au sein de sa pompe à fric dont il se moque un peu.
Reste ce côté bourrin, vraiment bien foutu, mais ça ne me suffit pas ici. Il manque un truc. Je me demande qd même si Del Toro aime son prochain. Il kiffe ses freaks, le reste il s'en cogne. Trop cynique pour moi je crois.