La Vie d'Adèle (Abdellatif Kechiche - 2013)

[dvdlib]

connais pas ! ... sortait en DVD et Blu-ray chez Cinéart et Wildside le 26/02 ... l'occasion de découvrir ...

[Mangus]

Vu ce soir le BR (techniquement bien). Grand film, grande actrice. Pas envie d'analyser, de décortiquer un film qui m'a si bien immergé dans l'émotion, l'absolu, la pureté de cette gamine formidable.

[Père Jules]

Car ce sont les larmes chaudes d’Adèle que l’on emporte avec nous, son énergie d’âme et de corps, ses peines et ses doutes résolus dans l’affirmation de son identité et de ses engagements, dans l'accomplissement de ses projets. Sur trois heures de projection, elle aura grandi, mûri, embrassé le plaisir et la souffrance, se sera révélée à elle-même, confrontée au monde et à cette société rarement accueillante que Kechiche aura scanné dans un geste aussi ample que précis. On la quitte comme on l’a rencontré : elle est dans la rue, elle nous tourne le dos et s’avance au devant de sa vie, et on regrette déjà de la quitter, cette ado devenue jeune femme, cette lycéenne, cette amoureuse, cette institutrice que l’on a appris à tant aimer.

C'est assez dingue la justesse avec laquelle tu décris l'état de choc dans lequel je me trouve à la sortie du film Thaddeus. Tout ce barouf médiatique m'avait injustement rendu le film antipathique, c'était évidemment d'une stupidité sans nom. C'est une merveille qu'irradie le talent, le naturel, la justesse d'Adèle Exarchopoulos. Bouleversant.

[Thaddeus]

Je t'aime, Papa Jules.

Une oeuvre d'une puissance exceptionnelle qui me file des frissons à chaque fois que j'y repense. De ces trois heures superbes et fiévreuses, traversées par un immense souffle de vie, je pourrais retenir par exemple cette fabuleuse séquence de danse qui a été postée page précédente, le sentiment de joie qui l’imprègne, l’agréable chaleur d’été qui en émane (on sent que le soleil se couche derrière les arbres), les amis qui entourent l’héroïne, et Adèle heureuse, sur un nuage après avoir partagé pour la première fois de si intenses moments avec la fille qu’elle aime, Adèle qui s’ébroue dans la danse, ivre de bonheur, comme elle s’ébroue dans la passion, Adèle avec son sourire à renverser les montagnes :



Quel film magnifique !

[Jeremy Fox]

Car ce sont les larmes chaudes d’Adèle que l’on emporte avec nous, son énergie d’âme et de corps, ses peines et ses doutes résolus dans l’affirmation de son identité et de ses engagements, dans l'accomplissement de ses projets. Sur trois heures de projection, elle aura grandi, mûri, embrassé le plaisir et la souffrance, se sera révélée à elle-même, confrontée au monde et à cette société rarement accueillante que Kechiche aura scanné dans un geste aussi ample que précis. On la quitte comme on l’a rencontré : elle est dans la rue, elle nous tourne le dos et s’avance au devant de sa vie, et on regrette déjà de la quitter, cette ado devenue jeune femme, cette lycéenne, cette amoureuse, cette institutrice que l’on a appris à tant aimer.

C'est assez dingue la justesse avec laquelle tu décris l'état de choc dans lequel je me trouve à la sortie du film Thaddeus. Tout ce barouf médiatique m'avait injustement rendu le film antipathique, c'était évidemment d'une stupidité sans nom. C'est une merveille qu'irradie le talent, le naturel, la justesse d'Adèle Exarchopoulos. Bouleversant.

[Frances]

Spoiler (cliquez pour afficher)

Car ce sont les larmes chaudes d’Adèle que l’on emporte avec nous, son énergie d’âme et de corps, ses peines et ses doutes résolus dans l’affirmation de son identité et de ses engagements, dans l'accomplissement de ses projets. Sur trois heures de projection, elle aura grandi, mûri, embrassé le plaisir et la souffrance, se sera révélée à elle-même, confrontée au monde et à cette société rarement accueillante que Kechiche aura scanné dans un geste aussi ample que précis. On la quitte comme on l’a rencontré : elle est dans la rue, elle nous tourne le dos et s’avance au devant de sa vie, et on regrette déjà de la quitter, cette ado devenue jeune femme, cette lycéenne, cette amoureuse, cette institutrice que l’on a appris à tant aimer.

C'est assez dingue la justesse avec laquelle tu décris l'état de choc dans lequel je me trouve à la sortie du film Thaddeus. Tout ce barouf médiatique m'avait injustement rendu le film antipathique, c'était évidemment d'une stupidité sans nom.

C'est une merveille qu'irradie le talent, le naturel, la justesse d'Adèle Exarchopoulos. Bouleversant.

Tout est dit, oui bouleversant. Moi j'étais toujours sonnée en sortant de la salle.

[Watkinssien]

Je vous rejoins. J'ai revu le film avec une grande passion, une émotion décuplée par rapport à ma vision cinéma.

Kechiche est définitivement un de nos plus talentueux cinéastes de ces dernières années. Cette capacité incroyable de se servir de la caméra et de la lumière, de peindre les mouvements de ses personnages en demande constante d'exaltation et de contemplation : c'est très fort.

Oeuvre majeure du sieur, pour ma part.

[Flol]

J'adore cette scène.

[Père Jules]

Pareil. Elle me colle des frissons. Thaddeus a tout dit: il y a le bonheur, l'insouciance et ce putain de sourire.

[A serious man]

Oeuvre majeure du sieur, pour ma part.

si c'est ça son œuvre majeure, ça donne pas envie de découvrir le reste
je l'ai vu recemment et je fait vraiment partie de ceux qui n'ont vraiment pas aimé ce film, et pourtant j'avais un a priori positif, je n'ai justement jamais retrouvé le naturel qui est tant célébré, les dialogues m'ont parut insipide et la mise en scéne, composée presque uniquement de gros plan, insignifiante.

[Père Jules]

Bien entendu, chacun son ressenti, mais j'ai tout de même du mal à concevoir qu'on puisse reprocher aux deux actrices leur manque de naturel (et particulièrement à Adèle Exarchopoulos), qu'on puisse vilipender la vacuité des dialogues (comme s'il était objectivement acceptable de reprocher à une gamine de 17 ans de citer Bob Marley dans une discussion philo par exemple) et qu'on mette de côté cette quête de soi de nous propose Kechiche. Je trouve sa mise en scène en parfaite adéquation avec son sujet, avec la fragilité de son héroïne, avec ses doutes, ses souffrances, ses jouissances. La lumière est à tomber par terre dans ce film, suffit de voir la vidéo ci-dessus ou les scènes dans le parc pour s'en convaincre. Et puis en fait, on s'en fout au fond, la véritable lumière c'est Adèle, le prisme par lequel tout passe et tout provient. Dans la vie de tous les jours je ne sais pas, mais dans ce film c'est un enchantement cette nana. Enfin bon, je suis de parti pris, je suis littéralement en train de tomber amoureux de ce film à mesure que j'y pense et que j'en parle autour de moi. J'ai vraiment été un gros kéké de le bouder en salles. :flagellation:

[ballantrae]

Sacré Père Jules!
J'admets que la scène ci-dessus est réussie dans son énergie comme dans son découpage ( série de cadrage serrés sur Adèle-au départ peu présente dans l'esprit de cet anniversaire- et ses amis très éloquent plan d'ensemble qui la clôt comme si la fête des 18 ans était montrée comme déjà terminée, lointaine) mais elle n'est représentative que d'une partie du film , la meilleure.Ceci dit, cette fois je confirme qu'il y a un beau travail du chef opérateur.

[Jeremy Fox]

Sacré Père Jules!
J'admets que la scène ci-dessus est réussie dans son énergie comme dans son découpage ( série de cadrage serrés sur Adèle-au départ peu présente dans l'esprit de cet anniversaire- et ses amis très éloquent plan d'ensemble qui la clôt comme si la fête des 18 ans était montrée comme déjà terminée, lointaine) mais elle n'est représentative que d'une partie du film , la meilleure.Ceci dit, cette fois je confirme qu'il y a un beau travail du chef opérateur.

Alors que les amateurs de cette œuvre magnifique dont je fais partie te rétorqueront que la réussite de cette scène, son énergie comme son découpage est un exemple très représentatif de la globalité du film.

[A serious man]

Bien entendu, chacun son ressenti, mais j'ai tout de même du mal à concevoir qu'on puisse reprocher aux deux actrices leur manque de naturel (et particulièrement à Adèle Exarchopoulos)

Je fait une exception pour Adéle Exarchopoulos qui est trés bien dans toute la premiere partie du film, je la trouve plus crédible dans la seconde en institutrice

qu'on puisse vilipender la vacuité des dialogues (comme s'il était objectivement acceptable de reprocher à une gamine de 17 ans de citer Bob Marley dans une discussion philo par exemple) et qu'on mette de côté cette quête de soi de nous propose Kechiche

ben je suis désolé les dialogues du film m'ont bel et bien semblé d'une vacuité sans nom, profondément artificiel et ce n'est pas arranger par une Léa Seydoux qui joue constamment a côté, les dialogues sur Sartre et Bob Marley sont justement profondément affligeant, pas parce qu'on mêlerais un nom de la culture académique avec un nom de la culture populaire, mais juste parce que ce genre de réplique pseudo érudite (et je vise ici l'écriture du personnage d'Emma censé être une étudiante de fac plus agé qu'Adéle, présenté comme un personnage cultivé) alors que ce ne sont que des lieux communs d'une platitude sans nom typique des dialogues d'un certains cinéma d'auteur français qui aiment mettre en scène des intellectuels avec ses étudiants et professeurs en lettres ou en arts.
La scéne de la dispute est également a côté de la plaque, impossible d'y croire en ce qui me concerne, tant Léa Seydoux y est exécrable et le manque de naturel ressort d'autant plus que les choix de Kechiche visent le naturalisme.
Dans le genre agaçant et artificiel et qui a déjà été pas mal souligné ici les caractérisation sociale a la truelle sans la moindre subtilité, les classe moyenne mangent des fruits de mer et parle Culture, les classe populaire ça mangent des spaghetti bolognaise (en gros plan comme ça a l'air dégueulasse) devant la télé, c'est méprisant.
Ou aussi la scène d'homophobie, non pas que ça n'existe pas chez les jeunes au lycée, j'ai suffisamment souffert des moqueries au collège pour savoir que les adolescents peuvent être très cruel entre eux, a plus forte raison lorsqu'il s'agit de quelqu'un ayant une orientation sexuelle différente, mais là c'est juste caricaturale, sans subtilité avec cette fille qui gueule: t'es mon amie! mais tu coucheras pas avec moi! etc

Sinon oui la photo est belle, mais la photo ne suffit pas a faire un film, et je maintiens que je ne vois pas le moindre intéret a cette mise en scène a 90% faites de gros plan, d'ailleurs les seules passages ou j'ai vraiment ressenti une émotion sont ceux ou Kechiche abandonne ce système de gros plan, pour jouer sur l'espace, comme a la fin de leur retrouvaille dans le bar, ou subitement on se rend compte qu'elles sont loin d'être isolé

Je ne nie pas que Kechiche est voulu nous invité a suivre une quête de soi, mais la forme qu'elle prend m'ait totalement étrangère et pourtant j'aurais vraiment voulu aimé ce film, mais je l'ai détesté mon ressentie tout au long du visionnage a alterné entre l’indifférence et l'agacement

[Jeremy Fox]

Je comprends tout ça mais pour ma part j'ai trouvé les dialogues excellents tout comme l'interprétation de Lea Seydoux dont je continue à ne pas comprendre la haine qu'elle suscite.