Jeremy Fox a écrit :hellrick a écrit :"Death pouf" c'est le QT qui ne passe pas, il a complètement foiré son hommage au grindhouse et j'en suis le premier désolé (alors que Planet Terror son complément est jouissif)
Ca me permet au moins de savoir que je n'ai pas besoin de perdre mon temps à tester des véritables 'grindhouse' puisque autant je me suis régalé avec
Death Proof autant je n'ai pu aller au bout de
Planet Terror qu'en accéléré tellement je trouvais le film insupportable.
J'ai testé un vrai grindhouse et c'est chiant comme la mort. Ni une série B inventive, ni un nanar marrant, juste une bande de niveau amateur, qui n'a d'autre intérêt que de permettre aux couples fréquentant les drive in de faire autre chose sans rien rater du "film". Donc en effet tu peux passer
Sinon pour
Django: jusqu'à la recherche des 3 frères, j'ai beaucoup aimé. Les répliques de l'Allemand sont plutôt jouissives, la violence cartoonesque mais percutante, bien que déjà vue, fait toujours son effet, et le rythme est à la fois lent et maîtrisé. Ceci était suffisant pour me faire croire à un retour en forme de Tarantino, à défaut de nouveauté.
Mais lorsque l'on passe à la recherche de Brunhild, le film a brusquement cessé de m'intéresser. Le rythme devient soporifique, les musiques bêtement plaquées sur les images en mode DJ (il est loin le temps où Tarantino donnait l'impression que des vieux morceaux étaient écrits et composés pour ses films), la mise en scène en pilotage automatique... J'ai trouvé qu'il y avait un réel problème pour donner de la substance aux personnages. Est-ce à cause de l'écriture? Il avait brillamment réussi pour
Jackie Brown, mais c'était une adaptation d'Elmore Leonard. Je crois juste que depuis
Kill Bill (non inclus), il y a une certaine complaisance chez Tarantino. Il a toujours eu un univers référentiel, mais il le mettait au service de son histoire. Par exemple, il avait expliqué dans une interview que Jackie Brown était moins violent que Pulp Fiction non pas parce qu'il s'était calmé mais parce que l'histoire elle-même était moins violente.
Or, depuis
Boulevard de la mort, j'ai l'impression qu'il ne s'intéresse plus à raconter une histoire de la meilleure manière possible, mais à s'amuser comme un gosse avec ses séries B préférées. Peu importe la cohérence de l'ensemble au fond, tant qu'il y a suffisamment de références et de violence pour rappeler que c'est Tarantino à la barre. Il restera des moments brillants car oui il a un talent inné, mais est-ce suffisant pour atteindre le niveau de ses meilleures oeuvres? Il semble avoir oublié qu'au-delà de la hype, il est (était?) aussi un brillant conteur.
A la revision,
Boulevard de la mort m'a semblé avoir autant d'intérêt qu'un vrai Grindhouse, ça veut dire pas grand chose. Mieux mis en scène c'est sûr, mais ça s'arrête là.
Inglorious Basterds m'a ennuyé au possible car j'ai tout simplement trouvé l'intrigue mal menée, et les resucées autoparodiques m'ont exaspéré.
Django Unchained m'a plus diverti que
Inglorious Basterds, mais au fond l'impression générale reste la même.
Je pense vraiment que son cinéma a besoin de respiration, qu'à force de filmer des hommages au cinéma bis des années 70 il évolue en vase clos et c'est bien dommage.