D'autant que Griffith a aussi fait des films pro-indien...Borislehachoir a écrit : Sinon, j'ai tiqué sur exactement les mêmes promos que Strum dans l'article. Ford, le réalisateur des Cheyennes, considéré comme le successeur de Griffith.
Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
En tout cas, ça m'a donné envie de voir le film pour vérifier où je me situe.
Il est possible que je trouve l'humour mal placé.
D'un autre côté, je suis loin des collègues de ma copine. Ils l'ont invitée à voir Inglourious Basterds. Elle a été traumatisée... par eux, qui se sont fendus la gueule tout le long du film, y compris pendant cette hilarante scène introductive quand Lanza ordonne la fusillade à travers le plancher.
Essayez après ça de me convaincre que le problème vient du film et pas des spectateurs.
Il est possible que je trouve l'humour mal placé.
D'un autre côté, je suis loin des collègues de ma copine. Ils l'ont invitée à voir Inglourious Basterds. Elle a été traumatisée... par eux, qui se sont fendus la gueule tout le long du film, y compris pendant cette hilarante scène introductive quand Lanza ordonne la fusillade à travers le plancher.
Essayez après ça de me convaincre que le problème vient du film et pas des spectateurs.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Oui, parfois c'est pas mal de laisser un peu de temps après la sortie du film et éviter tous ces gens au réflexe pavlovien qui rient à tout et n'importe quoi, au seul prétexte que c'est un film de tarantino.
- tenia
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
En l'occurence, c'était en vidéo genre en septembre dernier.
Sur le coup, elle m'a demandé "est-ce que c'est drôle, Inglourious Basterds ?" Spontanément, je répond que oui, il y a des choses marrantes, y a de l'humour noir, des choses un peu décalées (la pipe géante de Lanza continue de me faire marrer, perso). Evidemment, j'avais pas compris avec précision de quoi elle parlait, jusqu'à ce qu'elle m'explique en détails.
Je peux comprendre qu'on ait une certaine sensibilité à tout ce que peut paraitre vaguement drôle, y compris au Xème degré, mais là, quand elle m'a raconté, j'ai quand même été étonné. Parce que la scène d'intro est ultra tendue et pas franchement drôle, mais l'éxécution est clairement pas faite pour faire marrer, au contraire (notamment avec un mixage sonore assourdissant, et la promesse d'un personnage malin et efficace).
Sur le coup, elle m'a demandé "est-ce que c'est drôle, Inglourious Basterds ?" Spontanément, je répond que oui, il y a des choses marrantes, y a de l'humour noir, des choses un peu décalées (la pipe géante de Lanza continue de me faire marrer, perso). Evidemment, j'avais pas compris avec précision de quoi elle parlait, jusqu'à ce qu'elle m'explique en détails.
Je peux comprendre qu'on ait une certaine sensibilité à tout ce que peut paraitre vaguement drôle, y compris au Xème degré, mais là, quand elle m'a raconté, j'ai quand même été étonné. Parce que la scène d'intro est ultra tendue et pas franchement drôle, mais l'éxécution est clairement pas faite pour faire marrer, au contraire (notamment avec un mixage sonore assourdissant, et la promesse d'un personnage malin et efficace).
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Ce qui confirme bien (par l'absurde dans le cas présent : en effet, qu'est ce qu'on peut bien trouver de drôle à cette scène ? ) l'observation de Tarantino himself suivant laquelle la réaction aux scènes est de toute manière imprévisible et dépend avant tout du spectateur (et de son background social et culturel) et ce quel que soit le procédé filmique et la mise en scène adoptée ...tenia a écrit : Parce que la scène d'intro est ultra tendue et pas franchement drôle, mais l'éxécution est clairement pas faite pour faire marrer, au contraire (notamment avec un mixage sonore assourdissant, et la promesse d'un personnage malin et efficace).
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
C'est d'ailleurs sans doute mon background (mon rapport avec le thème de l'esclavagisme en particulier) qui me fait trouver la mort de Lara non pas hilarante (faut pas pousser, quand même), mais un beau moment d'humour noir.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Bien d'accord avec Strum, autant je suis le fan n°2 (après notre shérif) de ses films, autant le personnage m'exaspère de suffisance et de n'importe quoi permanent. Son érudition, réelle, ne doit pas lui permettre de dire n'importe quoi n'importe quand. J'ai arrêté de le lire ou l'écouter depuis longtemps, et ne m'en porte que mieux. Seule exception, quelques commentaires audio sur les DVD, les quelques écoutés étaient ludiques et intéressants ; mais en interview, au secours !jacques 2 a écrit :Là ou tu perçois prétention et aplomb, je ressens amour/passion du medium et érudition cinéphile ...Strum a écrit :Le cinéma offre un point de vue. Tout film donne à voir un point de vue - par le récit, le choix des plans, le montage, la musique, etc. Mais je crois que je préfère encore ses films (il a du talent) à Tarantino lui-même, qui assène souvent dans ses interviews des contrevérités (notamment sur Ford pour la promo de Django) avec une prétention (il faut l'entendre pérorer sur son don du dialogue) et un aplomb assez sidérants.
Si tu préfères les faux modestes aux discours à l'eau tiède, je peux comprendre sans partager toutefois ...
Par ailleurs ce n'est pas obligatoirement discours tiède ou faux modeste, on peut aussi avoir des propos intelligents et engagés.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Ah oui, je ne le voyais pas comme ça en tant que personne ; mais je veux bien le croire car il faut dire que je ne me faisais une idée qu'à partir de l'interview assez sobre dans le Télérama de la semaine dernière et ne l'ai entendu parler que de Boetticher dans les bonus du coffret américain. Autant dire, rien quoi. J'en resterais donc au cinéaste ; ce que je fais en principe dans 100% des cas.Brody a écrit : Bien d'accord avec Strum, autant je suis le fan n°2 (après notre shérif) de ses films, autant le personnage m'exaspère de suffisance et de n'importe quoi permanent. Son érudition, réelle, ne doit pas lui permettre de dire n'importe quoi n'importe quand. J'ai arrêté de le lire ou l'écouter depuis longtemps, et ne m'en porte que mieux. Seule exception, quelques commentaires audio sur les DVD, les quelques écoutés étaient ludiques et intéressants ; mais en interview, au secours !
Par ailleurs ce n'est pas obligatoirement discours tiède ou faux modeste, on peut aussi avoir des propos intelligents et engagés.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Son entretien avec Tavernier dans l'édition revue et augmentée d'Amis américains est quand même intéressante et reflète une véritable érudition, d'autant plus intéressante qu'elle met souvent en valeur des filmographies confidentielles.
Après je suis assez d'accord avec Brody même si, en les remplaçant dans leur contexte, nombreuses de ses interviews sont de véritables marathons (cf. le dernier Télérama comme le note Jérémy) et qu'à la longue, il doit y avoir comme une sorte de lassitude.
Ceci dit, personne ne l'oblige à livrer des interviews marathon.
Après je suis assez d'accord avec Brody même si, en les remplaçant dans leur contexte, nombreuses de ses interviews sont de véritables marathons (cf. le dernier Télérama comme le note Jérémy) et qu'à la longue, il doit y avoir comme une sorte de lassitude.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Je te rejoins sur ce point, pour moi QT dans ses 2 derniers films n'a pas su dépasser les représentations filmiques des opprimés par sa manipulation de l'histoire, Inglourious Basterds et Django sont finalement démagos à mon goût sur ce plan là.G.T.O a écrit :Plus que l'irresponsabilité de Mr T dans le traitement de la violence, on peut également s'interroger sur la fonction politique, la portée idéologique, du personnage de Django. Beaucoup l'ont signalé, Django Unchained, comme Unglorious Basterds sur un thème différent, s'inscrit dans une perspective critique des représentations cinématographiques de l'histoire américaine. Réécrire l'Histoire, à l'aide du cinéma, voilà ce qui préoccupe manifestement le cinéaste Tarantino depuis maintenant deux films. Il s'agit d'offrir aux opprimés de l'histoire, une revanche cinématographique, mi sérieuse mi badine, une compensation par l'imagination, par rapport aux horreurs commises. De livrer une autre représentation historique, où les schémas habituels (des rapports juifs-nazis, blancs/noirs), s'inverseraient au profit d'un référent historique idéalisé. La mission est louable et très godardienne, pour ne pas susciter le respect. Mais, tout le problème, c'est que Tarantino ne le fait pas convenablement.
Comme tu le dis, Django est finalement un faire-valoir pygmalionnisé par le personnage qui intéresse vraiment QT à savoir Schultz.
Dans IB, l'irritant commando de batards juifs emmenés par Eli Roth est grimaçant, bête à bouffer du foin, grossièrement violent, sous la coupe du yankee Aldo, et encore une fois, le personnage qui intéresse QT est interprété par Waltz et est le plus soigné. Le seul bâtard qui a de la classe est interprété par l'allemand Til Schweiger.
Dans IB, QT n'a pas su exploiter la belle idée de retournement du cinéma de propagande nazie vers ses instigateurs avec la fusillade finale (mal montée, sans intérêt) ; et pourtant juste précédemment, il offrait un moment de cinéma superbe avec la double mort de Shosanna/Zoller criblés de balles et qui "ressucitent" juste la seconde d'après sur l'écran de cinéma. Pas une fois il n'atteint le degré de vertige de la tirade de Shylock face à Hitler par Lubitsch dans "To be or not to be", alors que son film avait le potentiel pour faire avec le pouvoir du cinéma ce que Lubitsch a fait avec l'arme du théatre.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Un western de haute tenue mais avec quelques bémols quand même.
Pour moi c'est un peu trop long. Autant la première partie est excellente (et la plus proche, de loin, des codes du spagh' avec toutes ces scènes dans la neige ou les flinguages en série de nos chasseurs de prime qui sont du bonheur en barre) autant les scènes dans Candiland m'ont semblé un peu tirer à la ligne avant la fusillade il est vrai jouissive mais un cran en dessous du pur bonheur provoqué par le massacre des Crasy88 dans Kill Bill, revu la veille et toujours pour moi le sommet de QT. Un peu l'impression d'un "tout ça pour ça" avec toute cette construction pour arriver au geste de l'Allemand...
Sinon bon emploi de toutes ces superbes musiques (on m'appelle King et le Django thème par exemple) excepté le rap 500 coffins (beurk). Dommage aussi que le final soit un peu expédié et manque de punch, d'autan qu'on n'a pas droit à LA signature du spagh', à savoir le loooooooooooong duel (triangulaire si possible) dans la poussière. Et ça, pour moi, c'est un regret. J'aurais aimé aussi un clin d'oeil à la mitrailleuse (c'est le fan de Django qui parle) ou que Franco Nero ait un rôle un peu plus développé mais c'est encore de la pinaillerie de fan d'exploitation
Sinon ça reste très plaisant, enlevé, plein de scènes très drôles (on rigole effectivement beaucoup et les gags fonctionnent tous bien, du moins pour ma part) et dans l'ensemble ça reste un grand moment...avec quelques petites déceptions.
7,5/10
et l'interview dans Amis Américains est effectivement passionnante
Pour moi c'est un peu trop long. Autant la première partie est excellente (et la plus proche, de loin, des codes du spagh' avec toutes ces scènes dans la neige ou les flinguages en série de nos chasseurs de prime qui sont du bonheur en barre) autant les scènes dans Candiland m'ont semblé un peu tirer à la ligne avant la fusillade il est vrai jouissive mais un cran en dessous du pur bonheur provoqué par le massacre des Crasy88 dans Kill Bill, revu la veille et toujours pour moi le sommet de QT. Un peu l'impression d'un "tout ça pour ça" avec toute cette construction pour arriver au geste de l'Allemand...
Sinon bon emploi de toutes ces superbes musiques (on m'appelle King et le Django thème par exemple) excepté le rap 500 coffins (beurk). Dommage aussi que le final soit un peu expédié et manque de punch, d'autan qu'on n'a pas droit à LA signature du spagh', à savoir le loooooooooooong duel (triangulaire si possible) dans la poussière. Et ça, pour moi, c'est un regret. J'aurais aimé aussi un clin d'oeil à la mitrailleuse (c'est le fan de Django qui parle) ou que Franco Nero ait un rôle un peu plus développé mais c'est encore de la pinaillerie de fan d'exploitation
Sinon ça reste très plaisant, enlevé, plein de scènes très drôles (on rigole effectivement beaucoup et les gags fonctionnent tous bien, du moins pour ma part) et dans l'ensemble ça reste un grand moment...avec quelques petites déceptions.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
+1000 aussi !!!jacques 2 a écrit :+ 1000 !!!tenia a écrit : C'est justement ce qui nous oppose : pour moi, Tarantino fait des films de fiction à 100%. Non, Django n'a jamais existé, il s'agit d'un personnage fantasmé dans un univers romancé, tout comme Hitler n'a jamais été flingué dans un cinéma par un commando de juifs.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Une fiction à 100%, mais qui s'appuie quand même sur une certaine vérité historique (même si Tarantino n'en retient que certains aspects).C'est pour ça d'ailleurs que j'ai dit que Tarantino , remplissait à sa façon décalée un "devoir de mémoire".
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Au passage pour ceux que ça intéresse je suis tombé sur le "Top 20" de QT en western spagh'...du classique mais du solide y a pas à dire (je ne connais pas el desperado, Les tueurs de l’ouest et Cette chaude maudite journée de feu mais j'essaierais de trouver ça).
En tout cas du très bon choix
Le bon la brute et le truand
Et pour quelques dollars de plus
Django
El Mercenario
Il était une fois dans l’ouest
Pour une poignée de dollars
Le dernier jour de la colère
La mort était au rendez vous
Navajo Joe
Le retour de Ringo
Colorado
Un pistolet pour Ringo
El desperado (La boue...le massacre...et la mort)
Le grand silence
Le grand duel
Priez les morts et tuez les vivants
Tepepa
Les tueurs de l’ouest
Django arrive prépare ton cercueil
Cette chaude maudite journee de feu
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Hé oui : il sait de quoi il parle le Quentin ... même s'il parle parfois beaucoup !!
Il n'empêche j'adore l'écouter ... ou plutôt le lire, via le sous titrage, car le débit est fatiguant.
Physiquement, je lui trouve une ressemblance avec Roger Federer ... qui a éliminé Tsonga, dernier représentant français à l'Open de Melbourne, ce matin.
Il n'empêche j'adore l'écouter ... ou plutôt le lire, via le sous titrage, car le débit est fatiguant.
Physiquement, je lui trouve une ressemblance avec Roger Federer ... qui a éliminé Tsonga, dernier représentant français à l'Open de Melbourne, ce matin.