Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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tindersticks
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par tindersticks »

Très bonne critique dans Télérama:

On avait quitté Tarantino sous l'Occupation, à Paris : c'est là que ses Inglourious Basterds (2009) réglaient son compte à Adolf Hitler, faisant disparaître le dictateur nazi dans un cinéma en flammes. C'est à nouveau dans le passé que nous entraîne le réalisateur : nous voilà en 1858, au coeur du Sud des Etats-Unis. Une terre d'esclavage où les comptes à régler ne manquent pas pour le Dr King Schultz, un chasseur de primes, et pour l'esclave noir qu'il a libéré de ses chaînes, Django. Fidèle à son travail de remise à jour du cinéma de genre, Tarantino passe du film de guerre avec Inglourious Basterds au western avec Django unchained. Après avoir revisité le film d'arts martiaux (Kill Bill, 2003) et bien sûr les histoires de gangsters (Reservoir Dogs, 1992, Pulp Fiction, 1994).

Mais son insistance récente à revenir sur le passé possède une saveur particulière, qui dépasse le simple exercice de style. Sous sa fantaisie provocatrice, sa vision de la Seconde Guerre mondiale s'affrontait au bien et au mal, guidée par une envie de venger les victimes et de punir les bourreaux. Avec ses justiciers de western, Django unchained retrouve cette énergie vengeresse, devenue encore plus déterminée, plus crue, plus impressionnante. Peut-être prêt à accepter une maturité qu'il semblait toujours repousser, le cinéaste livre un film d'une beauté presque classique et se laisse gagner par une sincérité nouvelle.

Si l'humour et la dérision n'ont pas disparu, ils semblent tenus en respect. Le ton est donné par le personnage à la fois ahurissant et subtil du chasseur de primes qui se fait passer pour un arracheur de dents. Interprété par Christoph Waltz, aussi splendide que dans Inglourious Basterds, King Schultz est un pince-sans-rire. Capable de balancer un bon mot en même temps qu'une balle en pleine tête, ce VRP pragmatique court après les dollars mais se double d'un idéaliste, un homme de culture et de valeurs. Venu d'Europe, il est prêt à s'affronter à la sauvagerie de l'Amérique, mais pas à s'y fondre. Il libère Django (Jamie Foxx) uniquement parce qu'il l'aidera à reconnaître trois négriers dont la tête est mise à prix. Mais il accepte, très vite, au nom de l'honneur et de la liberté, d'aller sauver sa femme, esclave du riche Calvin Candie (Leonardo DiCaprio).

A travers les multiples facettes de King Schultz, c'est Tarantino lui-même qu'on reconnaît. Businessman de talent, à la fois amateur d'images violentes et de dialogues foisonnants, prêt à faire des films pétaradants, sans se confon­dre avec le tout-venant du cinéma d'action américain. Il est même, lui aussi, un justicier... de la cinéphilie : soucieux depuis toujours de rendre hommage aux réalisateurs méprisés par l'histoire officielle. Ici, il sort ainsi de l'oubli un western spaghetti de Sergio Corbucci (lire encadré). Tarantino, défenseur des opprimés (du septième art), l'image peut faire sourire. Mais Django unchained est un film qui lui tient si passionnément à coeur — on le ressent sans cesse — que jamais ce cinéaste aux attitudes très travaillées, et volontiers frimeur, n'a semblé si proche de sa vérité.

C'est particulièrement sensible dans les scènes où King Schultz et Django se retrouvent spectateurs forcés du pouvoir de Calvin Candie, l'homme blanc qui règne sur ses sujets noirs avec une morgue et un sadisme naturels, presque enfantins — registre où DiCaprio se révèle très intense. Lutte à mort de deux esclaves devant leurs propriétaires, dans le climat feutré d'un club pour Blancs chics ; esclave jeté vivant aux chiens : face à cette violence-là, Tarantino semble le premier impressionné, effrayé même. Alors qu'il peut, à d'autres moments, filmer avec jubilation des éclaboussures de sang, il contient l'horreur par des cadrages très précis et par des mouvements de caméra qui rendent l'image floue. Face à cette réalité insoutenable, Tarantino exprime à la fois aversion et émotion : son cinéma trouve là une dimension humaine inédite.

Dans ce western spaghetti new-look, le kitsch parodique auquel on pouvait s'attendre passe après un réquisitoire à la gravité jamais feinte contre l'esclavage. Il y a une part profondément tragique dans le personnage de Django, sobrement campé par Jamie Foxx. Et puis, parce que l'appétit de Tarantino est insatiable, il y a finalement un Django superhéros, presque une sorte de Zorro fait pour le fun d'une grande fusillade. C'est aussi ça, le triomphe de l'homme libéré de ses chaînes, dans ce film fleuve où le cinéma se déchaîne. — Frédéric Strauss

Django mania

« Django ! Django, have you always been alone ? » : composée par Luis Bacalov, la chanson n'a pas pris une ride. Tarantino l'a donc reprise pour son film, hommage revendiqué au Django de Corbucci (1966). Pas étonnant qu'il soit fan de ce western spaghetti, inspiré des films de samouraïs et débordant d'inventivité à défaut d'argent. Violence abrupte : cadavres par dizaines, femme fouettée, oreille tranchée. Images superbes, notamment ce cow-boy solitaire traînant derrière lui un cercueil. Du Quentin avant Quentin, en quelque sorte ! Django fut un succès mondial. Un certain Jack Nicholson, emballé mais encore inconnu, voulut le distribuer aux Etats-Unis. Pendant des années, lorsque son interprète, Franco Nero, arrivait dans un hôtel, en Europe ou au Japon, le réceptionniste l'inscrivait sous le nom de Django. Franco Nero à qui Tarantino a, bien sûr, offert un (petit) rôle dans son film, histoire de boucler la boucle... -- Guillemette Odicino
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par bruce randylan »

Borislehachoir a écrit :Je prédis une dizaine d'avis enthousiastes, deux avis contre et Bruce Randylan qui se dira rassuré de voir la progression du front anti-tarantinien ( ne nous avait-il pas dit il y a deux ou trois films qu'il sentait les cinéphiles s'en désintéresser de plus en plus ? ) avec une constance digne d'une campagne de Jacques Cheminade.
Dis pas de mal de Cheminade. Il a bon gout en cinéma ! Sa liste de films préférés était de loin la plus intéressante des candidats à la présidentielle :D
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Sinon, pour répondre à la provocation, je ne le dis pas dit depuis 2-3 films mais depuis Inglorious basterds car plusieurs de mes amis étaient fatigués de le voir tourner en rond de manière stérile (certains critiques aussi d'ailleurs).
tindersticks a écrit :Très bonne critique dans Télérama:

Ici, il sort ainsi de l'oubli un western spaghetti de Sergio Corbucci (lire encadré).

....

Django mania
« Django ! Django, have you always been alone ? » : composée par Luis Bacalov, la chanson n'a pas pris une ride. Tarantino l'a donc reprise pour son film, hommage revendiqué au Django de Corbucci (1966). Pas étonnant qu'il soit fan de ce western spaghetti, inspiré des films de samouraïs et débordant d'inventivité à défaut d'argent. Violence abrupte : cadavres par dizaines, femme fouettée, oreille tranchée. Images superbes, notamment ce cow-boy solitaire traînant derrière lui un cercueil. Du Quentin avant Quentin, en quelque sorte !
Ah ouais, avec ce genre de remarques, le mec perd toute crédibilité à mes yeux :?

Je préfère cet avis là :P
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par hellrick »

bruce randylan a écrit :
tindersticks a écrit :Très bonne critique dans Télérama:

Ici, il sort ainsi de l'oubli un western spaghetti de Sergio Corbucci (lire encadré).

....

Django mania
« Django ! Django, have you always been alone ? » : composée par Luis Bacalov, la chanson n'a pas pris une ride. Tarantino l'a donc reprise pour son film, hommage revendiqué au Django de Corbucci (1966). Pas étonnant qu'il soit fan de ce western spaghetti, inspiré des films de samouraïs et débordant d'inventivité à défaut d'argent. Violence abrupte : cadavres par dizaines, femme fouettée, oreille tranchée. Images superbes, notamment ce cow-boy solitaire traînant derrière lui un cercueil. Du Quentin avant Quentin, en quelque sorte !
Ah ouais, avec ce genre de remarques, le mec perd toute crédibilité à mes yeux :?
C'est bien de défendre le Django original (un des 5 meilleurs spagh' selon moi) mais je doute que Telerama l'aurait fait sans le QT, on dirait qu'ils viennent de le découvrir avec 50 ans de retard :fiou:
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par Jack Griffin »

bruce randylan a écrit : Je préfère cet avis là :P
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Dommage que le type ne sache pas écrire.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par bruce randylan »

C'est pas pour autant que ses arguments ne tiennent pas le coup.
Dernière modification par bruce randylan le 16 janv. 13, 15:32, modifié 1 fois.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par Borislehachoir »

Si Tarantino avait mit tout le monde d’accord en début de carrière, en signant un Reservoir Dogs pourtant en demi-teinte, remake de la dernière demi-heure du film HK City of Fire,

Je suis pas allé au-delà, ça m'agace un peu de lire tout le temps les mêmes conneries.

+1 pour les films préférés de Cheminade, par contre.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par bruce randylan »

Borislehachoir a écrit :Si Tarantino avait mit tout le monde d’accord en début de carrière, en signant un Reservoir Dogs pourtant en demi-teinte, remake de la dernière demi-heure du film HK City of Fire,

Je suis pas allé au-delà, ça m'agace un peu de lire tout le temps les mêmes conneries.
Ca me semble pas vraiment des conneries.
A l'époque où j'aimais Tarantino (oui, oui), je trouvais que Reservoir Dogs faisait trop film de petit malin pour avoir ma totale adhésion. Et puis, on ne peut pas non plus nier que le film emprunte des éléments à City on fire (et non tout le film comme il a été dit à plusieurs fois tort)
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par Borislehachoir »

Il emprunte à peu près UN élément du Ringo Lam qui est le gunfight mexicain ( qui d'ailleurs n'aboutit pas dans le Ringo Lam et qui dure environ dix secondes ). Comme il empruntait un élément de Django ( l'oreille, là encore traitée de manière extrêmement différente ) ou un du Quatrième homme de Phil Karlson ( les gangsters qui ne se connaissent pas ). Aller parler de remake de City on fire ça me fait doucement rigoler et j'y vois plus un effet de prétention " moi je sais d'ou il puise ses influences " qu'autre chose, car même chez les cinéphiles il y a au bas mot 70 % des gens qui n'ont pas vu City on fire et qui ne peuvent pas rétorquer là-dessus.

Ça me rappelle la sortie de Kill Bill, il y avait une musique appelée " Battle without honor and humanity " ( ou pour les puristes " la musique de Téléfoot " ), qui est le titre anglais des Combat sans code d'honneur de Fukasaku. On a vu apparaître ici et là des dizaines de cinéphiles très fiers de repérer le plagiat de l'ami Quoentine sur le cinéaste japonais, qu'ils connaissaient très bien blablabla, alors que cette musique n'est jamais apparue dans un quelconque film de Fukasaku...

Autant les critiques comme celle de Prat ici - ou celles de Thaddeus sur ses précédents - qui portent sur l'aspect moral et la complaisance attribuée au cinéaste me semblent intéressantes et discutables, autant les accusations en plagiat total quand il reprend un élément pour lui donner un sens absolument différent, ou en l'insérant dans un contexte opposé, je trouve que c'est un peu se moquer du monde.

Sur ce, je vais voir Django Unchained et j'en reparle dans quelques heures :mrgreen:
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par hellrick »

même Miike Takashi a donné sa version du mythe avec le très sympathique Sukiyaki Western Django en 2007, dans lequel était invité, le temps de deux scènes, Quentin Tarantino, qui s’en donnant à cœur joie en faisant l’acteur.

J'avais totalement oublié cette horreur de Sukiyaki Western Django, hommage antipathique au possible et complètement raté au western italien.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par AtCloseRange »

bruce randylan a écrit :
Borislehachoir a écrit :Si Tarantino avait mit tout le monde d’accord en début de carrière, en signant un Reservoir Dogs pourtant en demi-teinte, remake de la dernière demi-heure du film HK City of Fire,

Je suis pas allé au-delà, ça m'agace un peu de lire tout le temps les mêmes conneries.
Ca me semble pas vraiment des conneries.
A l'époque où j'aimais Tarantino (oui, oui), je trouvais que Reservoir Dogs faisait trop film de petit malin pour avoir ma totale adhésion. Et puis, on ne peut pas non plus nier que le film emprunte des éléments à City on fire (et non tout le film comme il a été dit à plusieurs fois tort)
Il emprunte UNE scène. Cette légende uraine est d'un ridicule achevé. C'est faire beaucoup d'honneur à City of Fire que de le comparer à Reservoir Dogs.

Et puis si le mec pouvait arrêter de mettre "metrage" toutes les lignes, ça serait pas mal non plus...
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par bruce randylan »

AtCloseRange a écrit :
bruce randylan a écrit : Ca me semble pas vraiment des conneries.
A l'époque où j'aimais Tarantino (oui, oui), je trouvais que Reservoir Dogs faisait trop film de petit malin pour avoir ma totale adhésion. Et puis, on ne peut pas non plus nier que le film emprunte des éléments à City on fire (et non tout le film comme il a été dit à plusieurs fois tort)
Il emprunte UNE scène. Cette légende uraine est d'un ridicule achevé. C'est faire beaucoup d'honneur à City of Fire que de le comparer à Reservoir Dogs.
Je n'ai pas revu ni l'un ni l'autre depuis 10 ans mais il me semble qu'on retrouve plus qu'une scène quand même avec l'idée flic infiltré (et blessé ?) chez les bandits qui s'est lié d'amitié avec un criminel qui le défend face à ses complices.
C'est ce que dit le bonhomme de hkmania en parlant de la dernière demi-heure de City on fire (qui n'est certes pas le meilleur Ringo Lam mais dont certains autres films enfonce tout ce que Tarantino a pu faire - à commencer par le traitement de la violence - School on fire bon sang ! )
Dernière modification par bruce randylan le 16 janv. 13, 18:10, modifié 1 fois.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par Blue »

Ah oui, "School On Fire" est le meilleur et le plus radical des "On Fire". Gros choc, avec un Roy Cheung qui rules totalement 8) Dommage que la lumière n'ait pas été faite sur ce film, pièce assez essentielle du cinéma HK des 80's.
Tiens, à propos Bruce, j'espère que tu as aussi vu le mythique "The Club" de Kirk Wong ?
Dernière modification par Blue le 16 janv. 13, 18:01, modifié 1 fois.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par AtCloseRange »

bruce randylan a écrit :
AtCloseRange a écrit : Il emprunte UNE scène. Cette légende uraine est d'un ridicule achevé. C'est faire beaucoup d'honneur à City of Fire que de le comparer à Reservoir Dogs.
Je n'ai pas revu ni l'un ni l'autre depuis 10 ans mais il me semble qu'on retrouve plus qu'une scène quand même avec l'idée flic infiltré (et blessé ?) chez les bandits qui s'est lié d'amitié avec un criminel qui le le défend face à ses complices.
C'est ce que dit le bonhomme de hkmania en parlant de la dernière demi-heure de City on fire (qui n'est certes pas le meilleur Ringo Lam mais dont certains autres films enfonce tout ce que Tarantino a pu faire - à commencer par le traitement de la violence - School on fire bon sang ! )
Je l'ai découvert l'an dernier et il n'y a vraiment pas grand chose de commun à part le vague point de départ du flic infiltré et la dernière scène.
Ok, Tarantino l'a piquée mais quand je lis qu'il a plagié le film, c'est un mensonge quasi complet. 99% de ce qui fait l'intérêt du Tarantino (la construction, les dialogues, la référence à la pop culture, etc..) n'est pas dans City on Fire.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par Blue »

Mais même, les histoires de flics infiltrés ça date de plus longtemps que "City On Fire" dans le cinéma HK (par exemple "Man On The Brink" d'Alex Cheung en 1981). Dès lors le débat sur "City On Fire"/"Reservoir Dogs" est peu biaisé. Et d'autre part, reprocher à Tarantino de recycler des idées du cinéma HK, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la gueule de la charité.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)

Message par jacques 2 »

Personnellement, le cinéma HK en général, j'ai longtemps essayé et n'ai jamais vraiment accroché (à deux ou trois exceptions près) ...

Problème d'identification (dans tous les sens du terme) aux personnages, d'incompréhension de leur psychologie, de fatigue face à une vaine pyrotechnie ...

Certains trouvent cela génial ... :|

OK, chacun son avis : mais toujours est il que je n'échangerais quand même pas pas mon "Reservoir dogs" contre toute la filmographie de Ringo Lam ... :fiou:
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