Notez les films Décembre 2012

[bruce randylan]

Le Dernier Survivant de Geoff Murphy (1985)

Très bon film dans mon souvenir
(je l'avais vu à la télé belge voici 20 ans)

Dommage qu'Arte ne le rediffuse pas dans son thema apocalypse plutôt qu'une fois de plus Them!

Arte l'a justement diffusé il y a 3-4 ans dans leur cycle Trash (??). C'est la où je l'ai vu et il est très bon en effet.
J'ai une copie (peut-être VOSTF- je sais plus)

[hellrick]

Arte l'a justement diffusé il y a 3-4 ans dans leur cycle Trash (??).

Même si ce cycle était un peu du grand portanawk et donnait un peu trop d'importance à des films "érotico d'auteur" japonais c'est bien dommage que cette case ait disparu...un espoir de la voir revenir???

[hellrick]

DEMAIN QUAND LA GUERRE A COMMENCE


De retour d'un week end en pleine nature, 7 Australien découvre que leur pays a été envahis par des soldats asiatiques (jamais nommé mais on devine qu'il s'agit de cocos, sans doute des chinois ou des coréens)...La surprise passée ils décident de prendre les armes pour défendre leur nation et de contre-attaquer...

Adapté d'une saga pour ado en 7 tomes, ce film s'inspire manifestement de L'aube rouge et déroule une intrigue un peu trop prévisible qui n'a jamais malheureusement la hargne patriotique et xénophobe de ses modèles américains nettement plus belliqueux et anti-coco...d'où une impression mitigée pour un petit film qu'on aurait aimé plus radical dans son traitement de l'invasion, ici limitée à quelques escarmouches et au traditionnel objectif de destruction d'un pont permettant d'acheminer des renforts.

Ca se regarde sans déplaisir mais ça manque quand même d'ampleur et de violences pour passionner en dépit d'une scène de poursuite plutôt convaincante...la suite qui s'annonçait plus épique risque hélas de passer à la trappe vu l'arrivée du remake de Red Dawn et l'accueil mitigé du film...Dommage car le final montrait les gosses devenir de véritables Rambo surarmés prêt à "combattre l'ennemi de toutes leur force jusqu'à enfin retrouver la paix".

Une semi déception donc. Toutefois, ceux qui aiment voir des ados un flingue à la main aller tuer des méchants se satisferont sans doute de ce petite film techniquement très correct.

3,5/6

[Colqhoun]

Resident Evil: Retribution | Paul WS Anderson
A l'image des deux films précédents, un opus totalement gonzo, mongoloïde, excessif, plein de créatures à la con, de bourrinage jubilatoire et d'un script qui, une fois de plus, ne sert qu'à amener l'histoire à un nouveau point d'orgue avant une nouvelle révélation qui-va-tout-changer-c'est-de-la-folie !!!. Mais c'est vraiment très rigolo.

Twixt | Francis Ford Coppola
J'ai adoré.
Coppola livre un film complètement improbable, qui rappelle parfois Lynch dans son déroulement de séquences surréalistes, mais avec un humour et une ambiance autrement plus légère et amusante.
Il y a quelque chose qui tient de la farce dans ce film qui m'a beaucoup plu. Que ce soit au niveau des personnages ou dans ces images numériques volontairement factices et forcées, tout est fait pour nous immerger dans l'imaginaire de ce petit auteur sans grand succès.
Ça faisait un moment que je n'avais plus regardé de Coppola et là je me suis retrouvé entièrement sous le charme de ce petit film improbable, au casting plaisant et à la réalisation soignée.

From Paris with love | Pierre Morel
Pitoyable.

Le Havre | Aki Kaurismäki
Si l'on excepte un script parfois trop naïf dans ses rebondissements (mais j'y vois une certaine volonté du réalisateur), tout dans ce film m'a enchanté, à commencer par la réalisation et la photographie, qui font de ce film une pure merveille esthétique. Un travail sur les couleurs, les compositions qui le figent dans le temps et permettent de créer un univers quelque peu factice dans lequel tout peut se passer. Très belle découverte et premier film de Kaurismäki pour moi. Je vais me dépêcher d'en découvrir d'autres.

Red Lights | Rodrigo Cortés
Le réalisateur du pas-très-bon Buried revient avec une histoire de médium et d'enquêteurs universitaires qui démontrent les supercheries dans des événements prétendus paranormaux. Pendant un bon moment c'est assez solide, avec une belle réalisation et une photographie dense et sombre particulièrement soignée. Le film se permet même un gros retournement de situation au milieu de son récit, mais foire un peu sa conclusion et sa révélation finale, là où il y avait matière à rendre le film mémorable. Frustrant.

[Père Jules]

Le Havre | Aki Kaurismäki
Si l'on excepte un script parfois trop naïf dans ses rebondissements (mais j'y vois une certaine volonté du réalisateur), tout dans ce film m'a enchanté, à commencer par la réalisation et la photographie, qui font de ce film une pure merveille esthétique. Un travail sur les couleurs, les compositions qui le figent dans le temps et permettent de créer un univers quelque peu factice dans lequel tout peut se passer. Très belle découverte et premier film de Kaurismäki pour moi. Je vais me dépêcher d'en découvrir d'autres.

Vu que deux Kaurismaki jusque là (J'ai engagé un tueur et L'homme sans passé) et comme toi, j'ai été très convaincu. Ce Le Havre sera surement le prochain sur ma liste.

[bruce randylan]

From Paris with love | Pierre Morel
Pitoyable.

Un des films les plus puants que j'ai jamais vu. Une vision de la femme (toute des putes), de la banlieue (tous des islamistes terroristes) et des asiatiques (tous des triades) vraiment à gerber.
Et si au moins, c'était bien filmé, drôle (quand il essaye de l'être) ou bien joué.

[Flol]

Resident Evil: Retribution | Paul WS Anderson
A l'image des deux films précédents, un opus totalement gonzo, mongoloïde, excessif, plein de créatures à la con, de bourrinage jubilatoire et d'un script qui, une fois de plus, ne sert qu'à amener l'histoire à un nouveau point d'orgue avant une nouvelle révélation qui-va-tout-changer-c'est-de-la-folie !!!. Mais c'est vraiment très rigolo.

Pourquoi gonzo ? Mongoloïde, excessif, bourrin...ok. Mais gonzo ?

[Colqhoun]

Dans le sens où ça en rajoute encore et encore, sans être capable de se mettre de limite, sans essayer de raconter une histoire.
C'est une déferlante de séquences d'action qui se suivent sans réelle logique dans un univers-prétexte (reconstitution de centres-ville qui ne servent qu'à déverser des zombies et d'autres créatures improbables) avant de conclure le film sur un semblant de scénario pour nous dire qu'en fait on saura la fin de l'histoire dans le suivant.

[Flol]

Dans le sens où ça en rajoute encore et encore, sans être capable de se mettre de limite, sans essayer de raconter une histoire.

Oui oui...mais gonzo ? Le gonzo, c'est pas ça.
Ou alors je me trompe totalement.

C'est une déferlante de séquences d'action qui se suivent sans réelle logique dans un univers-prétexte (reconstitution de centres-ville qui ne servent qu'à déverser des zombies et d'autres créatures improbables) avant de conclure le film sur un semblant de scénario pour nous dire qu'en fait on saura la fin de l'histoire dans le suivant.

Là d'accord. Me concernant, c'est l'un des films les plus stupides que j'ai jamais vus. Et cette conclusion, qui nous semble nous annoncer un épisode suivant cataclysmique...ben ils nous la remettent pour chaque nouveau film, et à chaque fois, on est bien loin d'assister au spectacle que nous survend ce plan final iconique.
Paul W.S. Anderson est un incapable, de toute façon. Quand je pense que j'ai pourtant enregistré sa version des 3 Mousquetaires...

[cinephage]

Je trouve au contraire que ses films sont très efficaces et divertissants. Certes, ils sont légers au niveau du fond, mais ils n'ont pas la prétention d'aller au delà de ce qu'ils proposent, à savoir des séries de séquences d'action qui s'enchainent avec inventivité à un rythme échevelé.
J'ai plus de mal avec les films qui n'ont pas les moyens (techniques, ou, pire encore, intellectuels) de leurs ambitions, ou avec les films ennuyeux. Ici, on a une transposition de jeu vidéo d'action, un film où ça pète en passant d'un niveau à un autre, jusqu'au game over...

Et il y a toujours de chouettes idées visuelles. J'aime le foisonnement créatif de Paul Anderson. Rien que le générique de début de ce Resident Evil m'a suffisamment plu pour que je m'en souvienne 2 mois après avoir vu le film (il y a beaucoup de films, pourtant meilleurs, qui ne m'ont pas laissé un tel souvenir).

[Flol]

Je ne sais pas quoi te dire. Honnêtement, j'ai juste du mal à comprendre comment on peut prendre du plaisir devant ces choses. C'est pas plus compliqué que ça.

[cinephage]

Je ne sais pas quoi te dire. Honnêtement, j'ai juste du mal à comprendre comment on peut prendre du plaisir devant ces choses. C'est pas plus compliqué que ça.

Je trouve ça beaucoup mieux fait qu'un Transformers, par exemple. Il n'y a pas la grivoiserie, la fascination pour l'uniforme... C'est l'action pour l'action, les rebondissements, des trouvailles visuelles régulières... Ca m'amuse plutôt, pour tout dire...

[Flol]

Moui...ok, je vois un peu mieux ce que tu veux dire.
Disons que ce que fait Bay est aussi con, mais je trouve ça étrangement plus agréable à regarder (sauf quand il bouge sa caméra dans tous les sens). Tandis que chez Anderson, je trouve ça globalement d'une laideur à pleurer. On sent les budgets (relativement) limités, on a l'impression que certaines séquences ont été tournées dans des hangars de Bucarest.

[cinephage]

Moui...ok, je vois un peu mieux ce que tu veux dire.
Disons que ce que fait Bay est aussi con, mais je trouve ça étrangement plus agréable à regarder (sauf quand il bouge sa caméra dans tous les sens). Tandis que chez Anderson, je trouve ça globalement d'une laideur à pleurer. On sent les budgets (relativement) limités, on a l'impression que certaines séquences ont été tournées dans des hangars de Bucarest.

Je suis aveugle à la technique, d'une façon générale, donc les visuels ultraléchés de Michael Bay m'ennuient vite, d'autant plus qu'il se paie une lourde période d'autocitation où ce sont les mêmes effets, les mêmes plans, et qu'il ne se creuse plus (?) la caboche pour trouver comment raconter son film.

A l'inverse, les vaisseaux volant des 3 mousquetaires, ça me fait complètement tripper... Le cinéma d'Anderson est bricolé, il manque de moyens, mais il a la gnaque. Finalement, en voyant ses mousquetaires, je me suis dit qu'il collait vraiment, dans l'esprit, au coté feuilletonnant irréaliste de Dumas, tout en le réactualisant avec les colifichets du cinéma de genre contemporain...

Après, c'est sur, c'est sans spiritualité et ça ne vole pas trop haut. Mais dans cette catégorie assez simple, je lui trouve un réel savoir-faire : son cinéma va m'amuser, me divertir, et j'y trouverai souvent d'excellentes idées visuelles.

[Demi-Lune]

A l'inverse, les vaisseaux volant des 3 mousquetaires, ça me fait complètement tripper... Le cinéma d'Anderson est bricolé, il manque de moyens, mais il a la gnaque. Finalement, en voyant ses mousquetaires, je me suis dit qu'il collait vraiment, dans l'esprit, au coté feuilletonnant irréaliste de Dumas, tout en le réactualisant avec les colifichets du cinéma de genre contemporain...

Irréaliste, Dumas ? On ne doit pas avoir la même vision du roman (qui est l'une de mes références littéraires absolues, perso). Dumas se plongeait toujours dans toutes sortes de sources historiques (en l'occurrence, les Mémoires de Courtilz de Sandras), et même si ces sources peuvent être sujettes à caution, ses romans exsudent une connaissance de l'Histoire qui s'inscrit au contraire dans un profond réalisme. C'est justement parce qu'il attache autant d'importance au réalisme des lieux, des noms, des situations, qu'il crédibilise ses écarts romanesques. Bref, ce n'est pas parce que Dumas tord gentiment le cou de l'Histoire qu'il pond du grand-guignolesque pour teubés.
Je suis tombé sur la BA de ce... machin sur Canal + et honnêtement, ça m'a affligé. Pourquoi les adaptations ciné des Trois mousquetaires se sentent-elles à chaque fois obligées de rajouter des idées à la con, de traiter cette aventure comme une pantalonnade ? Les Trois mousquetaires, c'est pas des bateaux volants ou Milady qui s'entraîne avec des fils façon Zeta-Jones, bon sang. C'est le terroir de la France de Louis XIII, c'est le bourg de Meung, c'est le baudet jaune d'un fier Gascon tout juste sorti de l'adolescence, c'est le panache de cette garde royale et du capitaine de Tréville, c'est les compagnies du roi contre les compagnies de Richelieu, c'est Rochefort qui attend dans une alcôve, c'est d'Artagnan jaloux filant Constance Bonacieux au bras d'un mystérieux inconnu, c'est le mouchoir troué durant le siège de la Rochelle, c'est le vin d'Anjou empoisonné, c'est de Winter qui retient Milady captive dans la tour de son château, c'est Athos le paternaliste qui vient secrètement menacer de mort la belle intrigante... c'est des digressions formidables sur Porthos et son baudrier... et tant d'autres choses. Putain, ce bouquin c'est de l'or en barre ! Je ne comprends pas pourquoi les scénaristes ne se contentent tout simplement pas de transposer tel quel ce récit qu'ils ne parviendront de toute façon jamais à égaler en 40 ans de carrière. Mais non, mettre des bateaux volants, c'est tellement plus cool. Monde de merde.
Voilà, c'était le coup de gueule du jour.