Cinéma Coréen contemporain

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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bruce randylan
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par bruce randylan »

Midnight (Kwon Oh-seung – 2021)

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Un tueur en série sur le point d'achever sa nouvelle victime est interrompue par une sourde et muette sur le point de rejoindre sa mère, partageant le même handicap. Commence alors un jeu de chat de souris auquel se mêle le frère de la victime qui cherche à comprendre sa disparition brusque dans le quartier.

Premier film pour Kwon Oh-seung qui livre un thriller efficace, entièrement consacrée au rythme et au suspens. Une fois passée l'installation de 15-20 minutes, le film assume une dimension rollcoaster qui peut finir par lasser par le surplus de générosité façon "je vous redonne encore un tour gratuit" ? La fin par exemple bascule dans le grotesque à force de rebondissements – et contre rebondissements – juste pour faire perdurer le plaisir de façon très artificielle.
C'est un peu dommage car ce dernier acte est aussi parfaitement représentatif de la démarche du cinéaste qui cherche à renouveler perpétuellement chaque situation... mais en tirant sur la corde à fond. On s'amuse ainsi régulièrement qu'un scénario astucieux et de mises en place savoureuse avant de se dire tout aussi souvent que c'est trop étiré. Après, on il faut admettre donc que les séquences fortes s'enchaînent les unes aux autres : le passage assez croustillant dans la commissariat, les idées formelles plus angoissantes dans l’appartement (gros clin d’œil à Shining), les courses poursuites virevoltantes dans les ruelles nocturnes et le cauchemar éveillé en pleine foule. Quoiqu'il en soit, il y a plein d'idées originales tant visuelles que sonores pour mettre en valeur les handicaps des héroïnes : les capteurs sonores clignotants, la difficulté à communiquer, une menace délicate à repérer, l'utilisation des téléphones.
Autre point assez originale pour un thriller coréen mettant en scène un tueur en série, le film est au final assez peu violent et complaisant dans son sadisme. C'est certes intense mais pas si démonstratif et "graphique" que ça. D'ailleurs l'épilogue confirme presque l'idée que le film est à prendre comme une comédie noire. C'est en tout cas rafraichissant à sa manière.



Sinkhole (Kim Ji-hoon – 2021)

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Une famille vient enfin de réaliser son rêve : pouvoir s'acheter un appartement à Séoul. Alors que le père vient de finir une crémaillère avec ses collègues (où s'est incrusté un voisin aussi intrusif qu’arrogant), une pluie diluvienne provoque un éboulement engloutissant l'immeuble entier qui fait une chute de plusieurs centaines de mètres sous le sol.

Le réalisateur de The Tower revient au film catastrophe, sur un ton plus léger cette fois. On pourrait même dire que c'est surtout une comédie. Sur le principe, on dirait que Sinkhole essaie de surfer sur le succès de l'excellent Exit qui mélangeait brillamment comédie, film catastrophe et suspens. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas le cas ici. Tout d'abord le scénario est tout bonnement improbable et surréaliste. Ce n'est jamais crédible et donc menaçant pour ses (anti)héros. De plus le casting et l'interprétation ne sont pas d'une grande finesse pour des effets pas trop toujours très fins, y compris une brève incursion dans le drame, touche incongrue et incohérente puisque le film cultive sa légèreté et son envie de bonne humeur. Dernier point qui n'aide pas à la balance de pencher du bon côté : les effets spéciaux sont franchement laids et indignes d'une grosse production.
Voilà, une fois qu'on a dit ça, et en étant indulgent, ça reste un petit divertissement occasionnellement sympathique avec quelques situations qui fonctionnent malgré tout comme le sauvetage avec un tuyau d'arrosage ou tout le final (même si c'est totalement idiot et invraisemblable au plus haut point).




Rolling ou Rolling girl (Kwak Ming-seung – 2021)

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Jeune adulte peinant à trouver une motivation au quotidien alors que la pandémie du Covid-21 plane sur la Corée, Ju-ri est contrainte de tenir quelques jours le restaurant de kimbaps de sa mère qui doit s'absenter pour aller s'occuper de sa maman.

Deuxième coup de cœur du festival. :D
En étant honnête, je dirai que c'est avant tout un plaisir éphémère, une sorte de "feel good movie" à la simplicité désarmante, au point que plusieurs spectateurs ont trouvé que ça manquait totalement d'enjeux et de substance. C'est sans doute vrai mais c'est une chronique lumineuse et chaleureuse comme je les affectionne.
Donc Ju-ri, au tempérament apathique et repliée sur elle-même depuis sa séparation avec son petit copain, doit apprendre non seulement à "rouler" des Kimbaps mais à retrouver le bon dosage culinaire ayant fait la petite réputation du restaurant de quartier. Il n'y a pas grand chose de plus fondamentalement et on sait rapidement où cela va nous mener : retrouver le plaisir de cuisiner, un rapprochement sentimental (avec un client timide) et familiale, reprise de confiance en soit...
Si le film n'atteint pas l'élégance de Little Forrest sur un thème et traitement proches, Rolling a pour lui déjà une durée condensée de 75 minutes avec l'opportunité de ne jamais s'attarder sur le background de l'histoire. Ainsi la rupture de l'héroïne est brièvement évoquée au travers de quelques vidéos restant sur une caméra numérique, la sous-intrigue avec la grand-mère malade est relayée à quelques dialogues au téléphone tandis que le contexte sanitaire du pays est principalement évoquée par la difficulté des métiers de bouche à maintenir leur activité. Pour autant tous ses éléments sont suffisamment présents pour donner du fond au parcours de Ju-ri, qui est elle-même une jeune fille sans la moindre ambition et au physique banale, loin des canons de la "beauté" sud-coréenne.
Ce refus d'une dramatisation forcée est ainsi plus un qualité qu'un défaut et le (r)éveil de Ju-ri gagne ainsi quelque chose de communicatif, rythmé par ses maladresses attachantes et pleine de bonne volonté... Qu'ils s'agissent de la confection des commandes, du services avec des clients ou du flirt avec l'étudiant.
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TheGentlemanBat
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par TheGentlemanBat »

En attendant son nouveau film, Decision to Leave, actuellement en tournage, le réalisateur d'Old Boy s'est offert une petite récréation avec ce très joli court-métrage shooté pour promouvoir le dernier téléphone de la marque à la pomme.



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ewo
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par ewo »

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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Profondo Rosso »



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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Profondo Rosso »

Profondo Rosso a écrit : 1 nov. 21, 13:23 The Medium de Banjong Pisanthanakun (2021)

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Une équipe de film vient tourner un documentaire sur le chamanisme dans un village thaïlandais. Ils s’intéressent tout particulièrement à Nim, une chamane habitée par un esprit qui se transmet de génération en génération dans sa famille. Mais le tournage va prendre une tournure terrifiante…

The Medium est une coproduction entre la Corée du Sud et la Thaïlande marquée du sceau de son prestigieux producteur, NA Hong-jin. On doit à ce dernier deux des sommets qui contribuèrent à imposer le nihilisme et la violence du thriller coréen à travers le monde avec The Chaser (2008) et The Murderer (2010). Cette vision du monde sombre et désespérée serait sublimé The Strangers (2016), véritable chef d’œuvre du cinéma fantastique contemporain où il se détachait du cadre urbain de ses précédents opus pour convoquer à la fois la face la plus sombre de l’humanité et les forces ancestrales et occultes qui l’observent et la tourmente. Le film se caractérisait notamment par la folie de ses scènes d’exorcisme et de chamanisme déployant une imagerie aussi inédite que glaçante pour le spectateur occidental. The Medium creuse le même sillon dans un scénario coécrit par NA Hong-jin mais se déroulant cette fois en Thaïlande.

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Le film fonctionne sur le principe du found-footage à savoir un faux documentaire dont la patine réaliste se voit rattrapée par l’irruption du surnaturel. Nous y suivons une équipe de tournage venue filmer un reportage sur le chamanisme dans un village thaïlandais. Ils vont accompagner Nim (Sawanee Utoomma), habitée par l’esprit de Ba Yan se transmettant de génération en génération au sein de sa famille. Elle en a hérité après que sa sœur Noi (Sirani Yankittikan) initialement élue en ait violemment repoussée la perspective. Depuis, Nim officie donc en tant que chamane et rend de menu service à la communauté dès lors que celle-ci est aux prises avec ce qu’elle suppose être un esprit malveillant. L’équipe documentaire voit se profiler une opportunité inattendue lorsque Min (Narilya Gulmongkolpech), la fille aînée de Noi, commence à manifester d’étrange altération psychique et physique qui laisse supposer que Ba Yan s’apprête à l’investir et qu’elle est destinée à être la nouvelle chamane au sein de la famille. Pourtant l’attitude violente et imprévisible de Min va bientôt laisser supposer qu’un autre esprit bien moins intentionné prend peu à peu possession d’elle.

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Le film emprunte le postulat bien connu de L’Exorciste de William Friedkin (1973) et ses multiples copies qu’il croise à un dispositif d’horreur plus contemporain du found-footage. Cependant là où le classique de Friedkin était un rappel éprouvant de l’existence de Dieu et du Diable dans un contexte occidental qui l’avait oublié, The Medium diffère dans son approche. Toute la première partie tend à nous montrer la Thaïlande rurale comme un espace où cette croyance persiste encore, dans une forme d’équilibre animiste où les vivants et les esprits cohabitent harmonieusement. Le choc ne vient donc pas comme dans le fantastique occidental de la découverte d’un monde occulte parallèle, mais plutôt que celui-ci peut s’avérer malveillant et agressif envers nous. Le récit déploie le schéma classique voyant les comportements troubles de Min perturber progressivement son quotidien familial, professionnel, de façon de plus en plus dérangeante, le malaise étant renforcer par le dispositif documentaire réaliste. L’épure et l’approche sur le vif rend d’autant plus inquiétants les surgissements du malaise, tout en gardant une tonalité apaisée du fait de l’acceptation de ces phénomènes.

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Progressivement, l’histoire familiale et son rapport aux esprits va s’avérer le véritable enjeu du film. La possession ne semble pas avoir frappée au hasard. L’équilibre de cette coexistence paisible avec les esprits est mis à mal par l’irruption de la modernité dans le quotidien. Noi confrontée à son héritage spirituel s’en est détournée, rendant sa propre fille vulnérable car pas éduquée à accepter la tangibilité de ce monde occulte ancestral. Cette impiété s’étend finalement à l’ensemble de la société thaïlandaise où le chamanisme tend à une forme de charlatanisme pour certains, où la théâtralisation des rituels est une manière de rassurer et duper les crédules à des fins financières. Les esprits observent ainsi ces humains qui se détournent et se jouent d’eux, et décide de les punir en conséquence. Le film trouve l’équilibre idéal entre ces questionnements spirituels, philosophiques, avec une horreur terrifiante où s’entremêlent une approche moderne du genre et quelque chose de plus viscéral, de plus insaisissable. L’inquiétude s’immisce autant dans la paisibilité factice du quotidien rural à l’imagerie élégiaque (avec nombres de paysages et forêt à la beauté soufflante) qu’à travers les vecteurs « modernes » (caméra, écran d’ordinateur ou de smartphone) de l’image numérique. Sans renouveler l’arsenal formel du found-footage, The Medium le sublime par l’excellence de son usage dans un crescendo oppressant à souhait. On capture ainsi des images fixes que l’on ne sait expliquer (Mink filmée à distance parlant à un mur, la rencontre nocturne et muette avec une grand-mère aveugle), d’autres tout simplement dérangeantes, intrusives et impudiques (Min malmenant une fillette, Min ayant une menstruation précoce en public) où la caméra documentaire semble de plus en plus de trop en cherchant à filmer l’indicible. La punition sera également pour eux à avoir voulu faire du sensationnalisme avec l’inconnu.

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Lorsque la nature ou plutôt l’identité de la menace se fait de plus en plus clair, il est déjà trop tard. Tout le dispositif patiemment mis en place pour distiller le trouble sert désormais un pur déchaînement infernal. Les scènes chocs se démultiplient avec furie et inventivité avec en clou une séquence finale de shamanisme proprement glaçante. On pardonnera quelques facilités (l’usage du montage alterné qui jure avec l’approche documentaire) tant la justesse et l’évidence du propos sert la terreur pure. Face à la réalité démoniaque, les croyances reniées se ravivent trop tard pour certains, quand pour d’autres la fragilité de cette foi s’expose au grand jour. La coexistence n’est possible que tant que le culte sincère persiste, sans quoi les esprits n’ayant jamais eu de nature protectrice ou bienveillante envers les humains se déchaînent. C’est ce que savaient les ancêtres de cette population, et ce qu’ont oublié ou reniés leurs descendants, ce qui causera leur perte. Un grand film d’horreur qui nous fait autant réfléchir sur le poids du mysticisme traditionnel que le scepticisme contemporain.. 5/6

Pour info c'est enfin dispo en BR/dvd et VOD chez Jokers
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ewo
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par ewo »

Très envie de le voir car Na Hong-Jin est lié au projet.
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Flol
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Flol »

ewo a écrit : 21 juin 22, 15:02 Très envie de le voir car Na Hong-Jin est lié au projet.
Idem.
Et ça tombe bien : j'ai prévu de me le faire demain.
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Torrente »

ewo a écrit : 21 juin 22, 15:02 Na Hong-Jin est lié au projet.
:shock:

OK, je note !
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cinephage
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par cinephage »

Merci de me rappeler la sortie en support physique, je l'ai vu et beaucoup apprécié, je vais le prendre. Il y a un certain exotisme très agréable, au départ, qui fait que lorsqu'on revient à des éléments plus classiques du cinéma de genre, on est déja un peu rentré dans le film, et on se fait happer (en tout cas, moi je me suis fait happer).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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ewo
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par ewo »

Même si j'aurais préféré voir Na Hong-Jin à l'oeuvre sur ce projet là :

http://eastasia.fr/2018/02/23/na-hong-j ... -lhorreur/

Damn. J'espère que ce n'est pas tombé à l'eau.
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par -magik- »

cinephage a écrit : 21 juin 22, 16:20 Merci de me rappeler la sortie en support physique, je l'ai vu et beaucoup apprécié, je vais le prendre. Il y a un certain exotisme très agréable, au départ, qui fait que lorsqu'on revient à des éléments plus classiques du cinéma de genre, on est déja un peu rentré dans le film, et on se fait happer (en tout cas, moi je me suis fait happer).
Complètement en accord avec ça. J’ai eu la chance de le voir en salles en fin d’année dernière et j’avais été tellement convaincu que j’en avais fait mon film du mois. Une belle réussite.
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Flol
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Flol »

Flol a écrit : 21 juin 22, 15:08
ewo a écrit : 21 juin 22, 15:02 Très envie de le voir car Na Hong-Jin est lié au projet.
Idem.
Et ça tombe bien : j'ai prévu de me le faire demain.
Voilà, c'est donc vu. Et je crois que j'en attendais un peu trop, de celui-là.
Parmi les points positifs : la plongée dans un monde qui m'est totalement inconnu, celui du folklore religieux propre à la Thaïlande, et ses nombreux rituels assez passionnants à apprendre et observer.
La toile de fond est donc tout ce qui fait le sel de ce faux documentaire tourné en found footage, puisque dès lors que l'on revient vers l'univers bien plus connu et balisé qu'est celui du ciné de genre à base de possessions démoniaques, le film rentre soudainement dans le rang et ne surprend plus beaucoup.
Et ce ne sont pas les simili zombies/infectés qui investissent le climax qui vont changer ça. Le tout avec force effets sonores, persos hystériques qui se jettent sur la caméra en hurlant très fort et musique extradiégétique qui n'a grand-chose à faire là.
Je ne pensais pas retrouver ici ces scories typiques du found footage majoritaire, donc je dois bien l'avouer : c'est avant tout la déception qui l'emporte.
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Torrente »

Cool. Je vais kiffer, alors !
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par Coxwell »

Flol a écrit : 22 juin 22, 15:49
Flol a écrit : 21 juin 22, 15:08
Idem.
Et ça tombe bien : j'ai prévu de me le faire demain.
Voilà, c'est donc vu. Et je crois que j'en attendais un peu trop, de celui-là.
Parmi les points positifs : la plongée dans un monde qui m'est totalement inconnu, celui du folklore religieux propre à la Thaïlande, et ses nombreux rituels assez passionnants à apprendre et observer.
La toile de fond est donc tout ce qui fait le sel de ce faux documentaire tourné en found footage, puisque dès lors que l'on revient vers l'univers bien plus connu et balisé qu'est celui du ciné de genre à base de possessions démoniaques, le film rentre soudainement dans le rang et ne surprend plus beaucoup.
Et ce ne sont pas les simili zombies/infectés qui investissent le climax qui vont changer ça. Le tout avec force effets sonores, persos hystériques qui se jettent sur la caméra en hurlant très fort et musique extradiégétique qui n'a grand-chose à faire là.
Je ne pensais pas retrouver ici ces scories typiques du found footage majoritaire, donc je dois bien l'avouer : c'est avant tout la déception qui l'emporte.
Je partage cet avis. La première demie-heure est assez captivante et fascinante vis à vis de son folklore et de la fragilité entre documentaire et fiction. Le reste du film s'enfonce dans du found footage interminable et ultra convenu. Une très grosse déception.
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TheGentlemanBat
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Re: Cinéma Coréen contemporain

Message par TheGentlemanBat »

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Je viens de voir que ça sortait chez The Jokers le 13 juillet prochain. Je ne sais pas si certains ici ont eu l'occasion de découvrir le film en festival mais j'avoue qu'une fois le trailer visionné, ma curiosité a été bien refroidie (le membre qui s'est occupé de rentrer l'édition dans la database de Blu-ray.com s'est gouré en la reliant au film de Sean Ellis du même nom qui pour le coup me fait sacrément plus envie).

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