Tony Scott (1944-2012)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par AtCloseRange »

Il me semble qu'on a tendance à oublier Revenge...
Malgré (là encore) tous ses défauts et ses excès, ça me semble autrement plus intéressant qu'un Ennemi d'Etat, pas désagréable mais guère stimulant.
Revenge et Domino sont un peu les vilains petits canards de sa filmo. Facile de les détester ou de s'en moquer mais je les trouve assez fascinants pour cela.
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Major Tom
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :
Les Inrocks a écrit : La veille, il s’est jeté du Vincent Thomas Bridge de Los Angeles, laissant une note dont on ne connait pas encore le contenu.
C'est bien ce qu'il m'avait semblé en voyant une image furtive aux infos : c'est le pont de To Live and Die in L.A..
Ah oui, au début? La scène où Petersen saute du pont justement?... Aïe, c'est le genre de truc à te gâcher la scène rien qu'en y repensant, ne serait-ce que furtivement et en essayant de fuir l'idée.
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Demi-Lune
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par Demi-Lune »

Major Tom a écrit :Ah oui, au début? La scène où Petersen saute du pont justement?...
Yes. Et celui à côté duquel Darlanne Fluegel habite.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
"Si t'avais vraiment des couilles, tu sauterais de ce pont-là..." :?
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hansolo
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par hansolo »

Major Tom a écrit :
Demi-Lune a écrit : C'est bien ce qu'il m'avait semblé en voyant une image furtive aux infos : c'est le pont de To Live and Die in L.A..
Ah oui, au début? La scène où Petersen saute du pont justement?... Aïe, c'est le genre de truc à te gâcher la scène rien qu'en y repensant, ne serait-ce que furtivement et en essayant de fuir l'idée.
un peu comme quand on regarde le segment Time Out de Landis dans La Quatrième Dimension ... impossible de s’ôter de l'esprit la conclusion tragique du tournage ... :(
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odelay
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par odelay »

Après recherche, je confirme ce que j'avais dit, Ridley Scott avait déjà perdu un frère en 1980 à cause de la maladie. Je me souviens qu'il en avait parlé dans un commentaire je crois (je ne sais plus lequel) et il disait que ça l'avait énormément affecté. Une épreuve qu'il avait donc malheureusement déjà connue. :(
pak
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par pak »

AtCloseRange a écrit :Il me semble qu'on a tendance à oublier Revenge...
Malgré (là encore) tous ses défauts et ses excès, ça me semble autrement plus intéressant qu'un Ennemi d'Etat, pas désagréable mais guère stimulant.
Revenge et Domino sont un peu les vilains petits canards de sa filmo. Facile de les détester ou de s'en moquer mais je les trouve assez fascinants pour cela.
Tiens, je croyais que j'étais le seul au monde à aimer Revenge...

Domino, je peux pas, trop confus, trop gratuit, trop filmé n'importe comment (du moins ça en a l'apparence), trop haché au montage... Comme si Tony Scott avait voulu faire le Tueurs nés des années 2000...

Revenge a une dimension tragique autrement plus touchante (j'ai chialé à la fin, merde, quoi ! ).
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par Flol »

Selon ABC News, Tony Scott était atteint d'une tumeur au cerveau inopérable. Ce qui pourrait "expliquer" cela...
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :Selon ABC News, Tony Scott était atteint d'une tumeur au cerveau inopérable. Ce qui pourrait "expliquer" cela...
Compte tenu de son activité encore pléthorique qui était à venir (tous les projets en cours sur imdb), c'est la première idée que j'ai eu.

C'est con, ça enlève un peu de crédibilité à la théorie du journaliste de Télérama...
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par nobody smith »

Je suis profondément attristé par cette disparition, surtout que je n'ai réévalué son travail qu’assez tardivement. Il y a finalement pas si longtemps, j’étais encore au stade où lorsqu’on annonce que Tony Scott va remaker La Horde Sauvage, je me serais outragé d’un « ah mais je me marre bien devant ses divertissements cons et efficaces, sauf que là on parle d’art ! ». Au fil des révisions, j’avais redécouvert non sans un certain émerveillement pas juste des films techniques solides mais des œuvres incroyablement attachées au facteur humain, construisant sa mise en scène non pour épater la galerie mais pour nous transmettre le plus justement possible les émotions de ses personnages. Scott a comme tout le monde commit des bouses (d’ailleurs sa filmo se clôturera sur un de ses pires films à mes yeux) mais il avait cette capacité parfois fugace et parfois extraordinairement poussée à offrir des choses littéralement bouleversantes. On va dire que j'exagère mais je crois complètement en ce que je viens de dire.

Sinon, il y a plusieurs mois, j’avais fait un récapitulatif du (passionnant) commentaire audio de Quentin Tarantino sur True Romance. Je trouve que la conclusion de celui-ci est un bel éloge du talent de Tony Scott.
Quentin Tarantino a écrit :Je dois reconnaître que la fin vue par Tony correspond bien au film vu par Tony. Quand je lui ai dit à la première, il m’a dit « Ah je t’ai lavé le cerveau ! ». Ce n’était pas vrai, loin de là. Mais c’est beaucoup plus logique par rapport à son film, qui tient plus du conte de fée. C’est pourtant une chose qui me plait dans le film. Si je veux retrouver le script, je n’ai qu’à le relire. Il a respecté mon scénario, à l’exception des changements de structure. Il s’en est à peu près tenu à mon scénario mais il a fait ce qu’un réalisateur est censé faire. Il a repris le matériel à son compte et l’interprétation qu’il en a faite se rapproche beaucoup plus du conte de fée. La mienne était romantique mais ce n’était pas la jolie histoire qu’il en a tirée. C’est pourquoi son film, avec happy end de conte de fée, tient tout aussi la route. Ma fin aurait dû être moins dramatique. Ils n’auraient pas dû mourir. On peut toujours faire remarquer à un certain degré que le film perd la possibilité d’un final tragique. C’est intéressant et ce n’est pas faux. Si j’avais réalisé le film, Clarence serait mort. C’aurait été le même script avec quelques différences. Dans le mien, ça pouvait marcher. Pas dans le sien. Dans le sien, dans ce film qu’on vient de voir, je crois qu’il a fait les bons choix.
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tenia
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Re: Tony Scott (1944 - 2012)

Message par tenia »

hellrick a écrit :Un grand article: http://www.lexpress.fr/culture/cinema/c ... 50804.html :|
"Disons que Tony fut un "yes man" plus doué que les nombreux tâcherons chargés de filmer un scénario sans hausser la voix."
Hilarant.
Je me souviens des sites de tests de JV qui expliquaient qu'on ne filait pas des RPG à tester à des mecs qui ne supportent pas ça, car même le chef d'oeuvre du siècle se taperait un 5/20.
Je ne peux m'empêcher de penser à ça en lisant ce dégueulis de mauvaise foi immonde.

Et je dis ça, j'aime pas particulièrement ce que faisait Tony Scott, que ce soit à ses débuts (avec Top Gun et consorts) que des tout derniers films comme Unstoppable.
Mais au moins, le mec faisait du cinéma, pas du théâtre filmé à la Christophe Honoré ou à la Catherine Breillat (même si je sais qu'on va me tomber sur le râble pour cette comparaison foireuse).

Evidemment, Scott n'était pas Kurosawa, c'est évident. Mais y a un minimum à dire sur sa patte, bien au delà du Yes Man habile. Parce que Domino, ça met facilement sa mère aux 5 derniers Scorsese réunis d'un point de vue mise en scène.

Les Inrocks, s'ils reconnaissent facilement les défauts de ses films, conservent au moins du respect pour lui, ce que je pense être un minimum.
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Re: Tony Scott (1944 - 2012)

Message par Borislehachoir »

tenia a écrit : Evidemment, Scott n'était pas Kurosawa, c'est évident. Mais y a un minimum à dire sur sa patte, bien au delà du Yes Man habile. Parce que Domino, ça met facilement sa mère aux 5 derniers Scorsese réunis d'un point de vue mise en scène.
Je pense que Domino ne met même pas " sa mère " aux 5 derniers Woody Allen. Et que même les pires Scorsese sont cent fois plus regardables que cette horreur de Domino.
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par pak »

Je suis assez en phase avec tenia, sauf pour le dernier exemple... Domino n'est peut-être pas le film à citer en référence, surtout si on veut comparer à Scorsese.

Par contre, vis-à-vis d'Allen, ça tient la route... :uhuh:

Bon, c'est juste mon avis...
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Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par Jericho »

Il me semble qu'on a tendance à oublier Revenge...
Mais il faut l'oublier, c'est ce que je m'efforce à faire.
Evidemment, Scott n'était pas Kurosawa, c'est évident. Mais y a un minimum à dire sur sa patte, bien au delà du Yes Man habile. Parce que Domino, ça met facilement sa mère aux 5 derniers Scorsese réunis d'un point de vue mise en scène.
T'arrives à comparer comment ? Ce sont des styles complètement opposé... Que tu compares Domino avec Oliver Stone période 90-2000, d'accord mais là avec Scorsese ça semble tellement saugrenu.
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Rockatansky
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par Rockatansky »

Domino j'aime beaucoup, un blockbuster à la limite du film expérimental niveau montage ça m'a bien plu
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tenia
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Re: Tony Scott (1944-2012)

Message par tenia »

Jericho a écrit :T'arrives à comparer comment ? Ce sont des styles complètement opposé... Que tu compares Domino avec Oliver Stone période 90-2000, d'accord mais là avec Scorsese ça semble tellement saugrenu.
Scorsese fait du cinéma à Papy depuis plusieurs années maintenant (et c'est évidemment maintenant que les prix pleuvent) sans aucune personnalité, sans aucun risque, des trucs complètement quelconques qui me font regretter le temps de Mean Streets et consorts.
Au moins, derrière Domino, il y avait un mec qui travaillait l'image avec un rendu qui, personnellement, me parait extrêmement intéressant.

Spontanément, je repense à Noé et Enter The Void : le film est ce qu'il est (un truc très long et chiant pour pas grande chose) mais il aura toujours mon soutien et ma publicité car il y a une audace visuelle derrière qui me fait penser que le cinéma n'est pas mort.

C'est donc d'autant plus amusant, je trouve, de parler de Woody Allen tant je pourrais facilement franchir le pas d'écrire qu'aujourd'hui, Scorsese n'est plus très loin côté audace des films d'Allen.

Evidemment, il est très facile de comparer les derniers films de Scott à Tueurs nés, par exemple, mais c'est l'opposé précis de mon point.
Dernière modification par tenia le 20 août 12, 20:35, modifié 2 fois.
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