Je pense qu'une de nos divergences réside précisément dans la définition du terme "défaut". Je ne peux pas reprocher (c'est-à-dire qualifier de "défaut") les excès et la grandiloquence d'un De Palma parce que c'est exactement ici que se formalise son cinéma. Ce serait lui reprocher d'être lui-même. On peut ne pas aimer, ne pas y être sensible, mais ce n'est pas un défaut. Va-t-on reprocher à
Pyschose de manquer d'humour ? C'est le même principe que pour
Apocalypse Now : je ne vais pas qualifier son côté monstre et inachevé de défaut, puisque que c'est sa nature, et que c'est c'est de là qu'il tire son importance.
La seule question qui se pose est celle-ci : le film atteint-il ses objectifs ? Est-il conforme à ce qu'il doit être (globalement ou scène par scène) ? Est-il synchrone avec ses ambitions, et achevé dans ses intentions ?
Apocalypse Now devait-il être un film-monstre, baroque, non calclulé, aussi chaotique que son sujet ? Oui.
De Palma cherche-t-il l'outrance, la grandiloquence, le mauvais goût ? Oui.
Dans l'heure centrale d'
A.I., Spielberg cherche-t-il le ridicule ou le schématisme infantilisant ? Je ne pense pas.
Et de toute façon, tu as dit d'entrée que tu vois les défauts mais il n'en sont pas. La messe était dite.
Je me suis mal exprimé, comme je le disais à Strum. J'espère avoir un peu plus clarifié ma position depuis.
Je cherche les défauts alors que tu te refuses à les voir (il suffit de voir les notes que tu donnes aux films).
Je ne refuse pas de les voir, simplement je suis peut-être un spectateur plus conciliant, plus "facile" que toi, c'est possible en effet. Je perçois les films de manière aussi spontanée que n'importe qui, j'essaie ensuite d'être honnête avec mon ressenti lorsque j'en parle, voilà tout.