Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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ingoruptibles
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par ingoruptibles »

cinephage a écrit :Mouais... Tu n'as pas aimé, les choix du film te déplaisent et ne te parlent pas. Tu as l'impression d'un déballage qui te laisse froid et tu ne comprends pas l'enthousiasme qui l'entoure, que tu ne peux expliquer que par un quiproquo, les gens applaudissant une chose sans mérite. Bon.
C'est tout à fait ça, avec une réserve cependant : tous les gens n'applaudissent pas, preuve en est l'écart d'appréciation entre ceux qui ont noté le film ici.
cinephage a écrit :Après, c'est le film d'un cinéaste qui cherche à monter des projets depuis de nombreuses années, et qui lui a pris plus d'un an de travail. Dans ce type de circonstances, s'imaginer qu'il a passé plus d'un an à monter un canular ou un pied de nez à la société me parait limite délirant.
Pourtant, cette notion de "pied de nez" me parait bien coller au film !
cinephage a écrit :Tu n'as pas été victime d'un hold-up, tu a décidé d'aller voir un film. Personne ne t'a rien volé. Tu n'es otage de personne, à tout moment tu étais libre de partir, comme tu es libre de dire le mal que tu penses du film.
Tu as raison. D'ailleurs, il m'arrive plus souvent d'être déçu par un film que l'inverse, ce qui ne m'empêche pas d'aller au ciné au moins 2 fois par semaine et de ne jamais quitter la salle : rien de plus insupportable pour moi que de rater ne serait-ce que 30 secondes d'une œuvre, même quand il faut souffrir pour en venir à bout :wink:
Les termes de "hold-up" et de "vol" ne sont donc peut-être pas les plus judicieux...mais ce sont les premiers qui me sont venus sous le coup de l'émotion en sortant de la salle.
cinephage a écrit :Après, reste l'esbroufe, pour certain, ça relève du génie, pour d'autres c'est du vent... C'est sans doute ce qu'il y avait de plus intéressant à tirer de ton post très caricatural, tout de même...
Oui la frontière est parfois mince entre esbrouffe et génie, et parfaitement subjective. Et je n'ai ainsi déconseillé le film à personne, au contraire je suis curieux de connaitre l'avis de mon entourage. Comme quoi j'suis pas si vilain :twisted:

Bref, je ne suis certainement pas la meilleure personne avec qui argumenter sur ce film mais j'avais quand même envie de donner mon avis ici, ne serait-que pour contrebalancer avec toutes les éloges qu'il a reçues.
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cinephage
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par cinephage »

ingoruptibles a écrit :Oui la frontière est parfois mince entre esbrouffe et génie, et parfaitement subjective. Et je n'ai ainsi déconseillé le film à personne, au contraire je suis curieux de connaitre l'avis de mon entourage. Comme quoi j'suis pas si vilain :twisted:

Bref, je ne suis certainement pas la meilleure personne avec qui argumenter sur ce film mais j'avais quand même envie de donner mon avis ici, ne serait-que pour contrebalancer avec toutes les éloges qu'il a reçues.
C'était le ton très péremptoire de ton précédent post, qui avait fait grincer quelques dents... Un ton sans doute du à l'énervement dont tu as parlé.
Quand aux éloges, c'est un film qui divise radicalement, et je constate que dans mon entourage immédiat, je suis le seul à l'avoir apprécié. Tout comme toi, je ne l'ai conseillé à personne, certain que la radicalité des choix du film n'ont rien de fédérateur.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par giftongue »

Je viens de discuter avec un ami qui, tout comme moi, a adoré Holy motors. Il a eu une remarque très pertinente à mon avis sur le film qu'il trouve très influencé par Rimbaud. En effet, par exemple, le prologue avec le doigt-clé à la main de Carax qui ouvre la porte fait penser à l'introduction des Illuminations : " J'ai seul la clé de cette parade sauvage". Plus loin la séquence avec le bienvenu retour de M.Merde et Eva Mendes peut faire écho à "une saison en enfer" : "Un soir j'ai assis la Beauté sur mes genoux et je l'ai trouvée amère et je l'ai injuriée." Oui un film illuminé et rimbaldien c'est bien ça!
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par AtCloseRange »

cinephage a écrit :
ingoruptibles a écrit :Oui la frontière est parfois mince entre esbrouffe et génie, et parfaitement subjective. Et je n'ai ainsi déconseillé le film à personne, au contraire je suis curieux de connaitre l'avis de mon entourage. Comme quoi j'suis pas si vilain :twisted:

Bref, je ne suis certainement pas la meilleure personne avec qui argumenter sur ce film mais j'avais quand même envie de donner mon avis ici, ne serait-que pour contrebalancer avec toutes les éloges qu'il a reçues.
C'était le ton très péremptoire de ton précédent post, qui avait fait grincer quelques dents... Un ton sans doute du à l'énervement dont tu as parlé.
Quand aux éloges, c'est un film qui divise radicalement, et je constate que dans mon entourage immédiat, je suis le seul à l'avoir apprécié. Tout comme toi, je ne l'ai conseillé à personne, certain que la radicalité des choix du film n'ont rien de fédérateur.
On peut d'ailleurs espérer que Carax est conscient du potentiel WTF, grotesque de certaines séquences.
Je pense que Carax a quand même intégré l'idée qu'on pouvait prendre tout ou partie de son film pour un pied de nez (les singes, les limousines, la séquence avec Eva Mendes et j'en passe). On pourra dire ce qu'on veut mais je ne vois rien de tel dans Mauvais Sang ou les Amants du Pont neuf. Du bigger than life, oui mais généralement au 1er degré, pas au 12ème degré comme ici.

Tiens, d'ailleurs, il y a 2 semaines, j'ai croisé la mendiante roumaine de son film sur le Pont au Change. J'ai quasiment cru à un happening de Denis Lavant...
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par monfilm »

ingoruptibles a écrit : C'est pourtant mon ressenti. J'étais, pour le coup, extrêmement agacé pendant et après le film et il m'a fallu un moment pour me calmer.
Mais encore un fois, c'est un avis personnel. J'imagine qu'une discordance similaire peut exister entre ceux qui admirent l'art abstrait et ceux qui trouvent ça quelconque. Perso, j'ai du mal à m'enflammer pour "Carré noir sur fond blanc"...
L'art abstrait demande souvent quelques explications pour être pleinement apprécié. Mettre dans la balance son seul ressenti c'est l'idée d'une oeuvre ouverte où chacun y mettra ce qu'il veut (Umberto Eco). L'artiste, le réalisateur laissent rarement faire le hasard. Quand un film m'agace, qu'il n'est pas facilement compréhensible, j'essaie de savoir ce que l'auteur a voulu dire avant de céder à mes émotions et continuer mon monologue. En tous cas c'est pour moi le meilleur moyen de ne pas passer à coté de choses qui me parlent puisque ça me fait réagir. Le travail de Soulages par exemple est devenu indispensable à mes yeux quand j'ai pris la peine d'entendre le point de vue de l'artiste sur une oeuvre qui avant me laissait juste perplexe, pour ne pas dire agacé.
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Tout le reste est dérisoire.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par ingoruptibles »

cinephage a écrit :
ingoruptibles a écrit :Oui la frontière est parfois mince entre esbrouffe et génie, et parfaitement subjective. Et je n'ai ainsi déconseillé le film à personne, au contraire je suis curieux de connaitre l'avis de mon entourage. Comme quoi j'suis pas si vilain :twisted:

Bref, je ne suis certainement pas la meilleure personne avec qui argumenter sur ce film mais j'avais quand même envie de donner mon avis ici, ne serait-que pour contrebalancer avec toutes les éloges qu'il a reçues.
Tout comme toi, je ne l'ai conseillé à personne, certain que la radicalité des choix du film n'ont rien de fédérateur.
Ah mais au contraire, je ne le déconseille pas. :wink:
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par AtCloseRange »

ingoruptibles a écrit :
cinephage a écrit : Tout comme toi, je ne l'ai conseillé à personne, certain que la radicalité des choix du film n'ont rien de fédérateur.
Ah mais au contraire, je ne le déconseille pas. :wink:
Un peu comme Le Lac des Morts-Vivants? :mrgreen:
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par Alligator »

http://alligatographe.blogspot.fr/2012/ ... otors.html
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"Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme mon esprit et mon cœur restés éteints devant ce truc. C'est bien plus les réactions très positives, voire dithyrambiques, des critiques ciné sur la croisette il y a peu, qui me sont revenues en autant de points d'interrogation, me laissant abasourdi d'incompréhension. Les critiques, franchement franchouillardes, criaient au génie pour Carax, au complot ego-nationaliste de Moretti quand la palme est allée vers des ailleurs scandaleux. Je ne comprends pas.

Je me vois volontiers quelques méchants défauts, dont celui de la bêtise qui me prend parfois à la gorge et m'empêche de profiter pleinement de certaines œuvres d'art trop subtiles sans doute. Par contre, l'argument cinéphile ne tient plus, pas celui d'être un gras inculte en matière de cinéma, non, celui-là, je le refuse fermement dorénavant.

Quand on clame que ce film est un hommage permanent au cinéma, je ne lui réfute pas précisément cette volonté, mais la finesse de la manœuvre et du trait. Certes, on pourra trouver pas mal de clins d’œil, mais bordel à queue! Que d'épaisseur! Cela dépasse les bornes du grotesque parfois! Oui, voilà, ce film est une farce qui, de temps en temps, voudrait cacher les plis du gras sous des scènes qui se veulent émouvantes ou subtiles. Ne pas confondre "grâce" et "grasse". "Lourd" me parait le terme le plus propre à qualifier l'hommage rendu au Dr Cordelier de Renoir ou aux yeux sans visage de Franju par exemple.

Par conséquent, il ne me reste plus que la connerie, la mienne, pour expliquer que ma cervelle ne soit pas foutue de recoller les morceaux comme il se doit. Le film est abscons, pédant, vaniteux et emmerdant, a priori, pour celui, comme moi, qui ne parvient pas à faire lien entre toutes ces vignettes in-assorties, ces sketchs isolés, posés là sous notre regard, nous laissant inerte, infoutu de capter la moindre pensée cohérente de ce magma informe, le première comme la dernière pensée intelligible, ni même la moindre émotion véridique, profonde, fouillant l'âme du spectateur. Il n'y a pas même de colère : on attend juste des indices, des clés, un élément au moins qui ferait sens mais il n'arrive jamais. Au contraire, l'imbroglio continue sans cesse d'évaporer toute trace, toute ligne directrice, mêlant le vrai au faux, le réel, le rêve, sans raison, gratuitement. Pour la pose, pour la photo, pour l'article?

Je n'ai rien contre l'abscons en soi, mais bon sang, quand il projette quelque chose, qu'il produit du désir, du plaisir, de la réflexion, des larmes ou des rires, quelque chose, siouplait, un petit machin qui chatouille le cœur ou les sens au moins, à défaut d'être compréhensible. Ici, rien, le chaos sans pensée ni acte.

Mais je peine à croire que tous ces acteurs aient accepté de jouer dans un film pour rien. On leur a vendu un concept, au minimum, si ce n'est une histoire. Or, ce concept ou cette histoire, le public n'y a jamais accès. Ou alors il doit l'inventer, au sens archéologique et besogneux du terme.

A la toute fin, quand j'entends cette voix, cette chanson de Gérard Manset, j'échafaude aussitôt une petite construction de sens dans ma petite tête. Obligatoire. Je me dis que Carax a mis cette chanson finale pour résumer tout son projet sur "Holy motors" : faire un film comme Manset écrit ses chansons. Je précise d'entrée de jeu que je suis un fan absolu de Gérard Manset. C'est un poète extra-ordinaire au sens littéral du terme : il ne fait pas partie des auteurs ordinaires, non, il crée du nouveau, sans arrêt. Ses chansons ne ressemblent à rien, sont presque incompréhensibles, mais sa voix, son texte finissent toujours par former un tout, un ensemble qu'on s'approprie progressivement ; surtout, il s'en dégage une poésie incroyable. Ses albums sont magiques à pleurer. Extrêmement émouvant. Est-ce que Carax a voulu faire au cinéma ce que Manset fait dans ses chansons? Cette question m'apparait comme essentielle. Je m'y tiens comme à une bouée de sauvetage. Mais je n'ai toujours pas de réponse. Aucune réponse. Je crois que je n'en aurai pas. Fondamentalement ce film ne dit rien, ou bien il le dit mal, il est raté. Bien entendu, devant les louanges de beaucoup, il me faut encore une fois envisager le pire pour moi : mon manque de jugeote.

PS.

Depuis que j'ai écrit ce texte, j'ai lu dans le dernier Positif un papier dans lequel Michel Ciment livre un regard étrangement médiocre sur le palmarès de Cannes, y voyant ce que je décrivais un peu plus haut, à savoir une cabale anti-française et anti-américaine de la part de Moretti, paranoïa ou chauvinisme franchouille dont le grotesque le dispute à la bêtise la plus édifiante. Comme quoi, je ne suis pas seul à porter ce fardeau et même un éminent critique comme Michel Ciment peut se laisser aller au non-argument, à des fumeuses conjectures de cours de récré.

Mais ce qui me frappe comme un éclair de lucidité, au détour des élucubrations de Ciment, ce sont les déclarations de Carax, que Ciment reprend, quand on l'interroge sur son cinéma et sur le public. Carax y dit qu'il ne fait pas des films publics mais privés et que le public, ce ne sont que des gens qui seront bientôt morts de toute façon.

Et alors tout s'éclaire. Je comprends mieux pourquoi "Holy Motors" est imbitable : c'est bel et bien la pose que je craignais, la hautaine et vaine fable de l'auteur créant un truc si moche et obscur qu'il en résulte un conflit inévitable avec le public, qui décidément ne comprend rien, ce crétin de public qui n'est tellement rien face à l'artiste maudit, le public qui meurt, l'auteur qui survit, le public sale, bête et moche, l'auteur pur, brillant et beau. Ce sont des gens comme Carax qui creusent le fossé entre le public et l'art, niant à ce dernier le lien pourtant primordial, vital au premier, son essence même. Il n'a pas d'artiste sans public, lequel est aussi éternel. Et il faut une sacrée dose d'arrogance ou d'imbécillité pour ne pas voir cette évidence. Je comprends enfin la coquille creuse qu'est le film de Carax.

Le lendemain du visionnage de "Holy Motors", je suis allé voir "Les enfants de Belle Ville" de Farahdi. Foutre dieu, que le contraste est puissant! On saisit le gouffre qui sépare les deux artistes, les deux œuvres, les deux cinémas, celui qui pose, celui qui combat, les deux urgences, le plein et le vide, la chair et le vent.

Autre question : sommes-nous obligés de faire courbette devant ça? La propension des critiques à s'imaginer un empli devant ce genre de vide me sidère. C'est pourtant ce que j'ai essayé de faire. Terrible terreur du rien, hein?
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par AtCloseRange »

Bien dit!
Tu aimais les autres Carax?
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par Alligator »

C'est mon premier, j'étais tout neuf et tout content de découvrir du nouveau.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par Borislehachoir »

Alligator a écrit : Autre question : sommes-nous obligés de faire courbette devant ça?
Je vois pas qui t'a forcé à aimer le film.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par Alligator »

C'est pas ce que j'ai dit ni sous-entendu.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par AtCloseRange »

Alligator a écrit :C'est mon premier, j'étais tout neuf et tout content de découvrir du nouveau.
Alors oublie-le vite. Contrairement à ceux qui disent que ce Holy Motors est dans la continuité de son oeuvre, ç'en est plutôt une parodie. Il y autant de ressemblance entre Holy Motors et Mauvais Sang qu'entre Taxi Driver et Hugo Cabret.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par julien »

Alligator a écrit :Je précise d'entrée de jeu que je suis un fan absolu de Gérard Manset. C'est un poète extra-ordinaire au sens littéral du terme : il ne fait pas partie des auteurs ordinaires, non, il crée du nouveau, sans arrêt.
Manset, ça doit faire au moins 20 ans qu'il fait toujours la même musique. Justement je trouve qu'il n'évolue pas tellement. D'ailleurs il se tient pas du tout au courant des nouveautés.
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"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)

Message par Alligator »

julien a écrit :
Alligator a écrit :Je précise d'entrée de jeu que je suis un fan absolu de Gérard Manset. C'est un poète extra-ordinaire au sens littéral du terme : il ne fait pas partie des auteurs ordinaires, non, il crée du nouveau, sans arrêt.
Manset, ça doit faire au moins 20 ans qu'il fait toujours la même musique. Justement je trouve qu'il n'évolue pas tellement. D'ailleurs il se tient pas du tout au courant des nouveautés.
Non, il y autant de différences entre "Blanc" et "Manitoba ne répond plus" qu'entre un poulet basquaise et Charles Darwin. Deux mondes, deux entités qui ne se comparent pas. Quant au fait qu'il ne se tienne pas au courant des nouveautés, je l'encourage à persister si tant est que ce que tu assènes soit proche de la réalité.
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