Jamais ; faudrait me payer cher pour que je retente le coupBlue a écrit :Enfin, l'heure de la réhabilitation a sonné pour "Holy Motors" sur DVDClassik.
Holy Motors (Leos Carax - 2012)
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Mauvais sang sera en replay, contrairement aux AmantsAtCloseRange a écrit :Vu que Mauvais Sang et Les Amants du Pont Neuf passent la semaine prochaine, commence plutôt par là et réserve-toi Holy Motors pour après.Boubakar a écrit :Le film passe ce mercredi sur Arte est sera disponible en replay durant une semaine :
http://www.arte.tv/guide/fr/046983-000/holy-motors
Je n'ai jamais vu de films de Carax, mais vos critiques ne donnent pas envie de s'y mettre ; peut-être le regarderais-je en plusieurs fois
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
C'est ce soir!
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Pour les avoir revus en début d'année je pense queMauvais sang tient tjs formidablement la route tout comme Boy meets girl et Les amants du Pont neuf ce qui fait trois longs sur les cinq d'une oeuvre passionnante y compris dans ses errances que je croyais déceler dans l'assez inégal Holy motors.Reste à vérifier Pola X qui m'avait bcp désarçonné lors de sa sortie mais impresionné lors du visionnage de la version longue intitulée Pierre ou les ambiguités par retour vers le roman de H Melville.Quant à Merde, il s'agit d'une pochade aussi hénaurme que le retour dudit personnage dans Holy motorset le clip pour Carla Bruni ne mérite guère l'attention...
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Je viens de revoir Pola X, avant de me retaper Holy Motors ce soir. Toujours aussi horrible et insupportable, pour moi. J'ai hâte à moitié du coup mais bon.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Bon... Et ben voilà.Watkinssien a écrit :Je viens de revoir Pola X, avant de me retaper Holy Motors ce soir. Toujours aussi horrible et insupportable, pour moi. J'ai hâte à moitié du coup mais bon.
Là j'ai beaucoup (beaucoup) mieux accroché. Ce film sur le besoin de vivre plusieurs vies, de se laisser aller à l'imaginaire pour panser le vide d'un état, d'une condition, m'a particulièrement parlé cette fois-ci (à l'instar de la révision de Les Amants du Pont-Neuf).
En réalité, j'ai mieux apprécié l'équilibre sur le fil du ridicule et du grotesque entre la fragilité de l'identité et les besoins de la dramaturgie pour sublimer tout ce qui nous entoure.
Et les segments qui m'avaient marqué à l'époque de la vision salle ont été encore plus forts (la musique dans l'église avec Cantat me fout des frissons inexplicables).
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
J'te le fais pas dire.Watkinssien a écrit :Bon... Et ben voilà.Watkinssien a écrit :Je viens de revoir Pola X, avant de me retaper Holy Motors ce soir. Toujours aussi horrible et insupportable, pour moi. J'ai hâte à moitié du coup mais bon.
Là j'ai beaucoup (beaucoup) mieux accroché. Ce film sur le besoin de vivre plusieurs vies, de se laisser aller à l'imaginaire pour panser le vide d'un état, d'une condition, m'a particulièrement parlé cette fois-ci (à l'instar de la révision de Les Amants du Pont-Neuf).
En réalité, j'ai mieux apprécié l'équilibre sur le fil du ridicule et du grotesque entre la fragilité de l'identité et les besoins de la dramaturgie pour sublimer tout ce qui nous entoure.
Et les segments qui m'avaient marqué à l'époque de la vision salle ont été encore plus forts (la musique dans l'église avec Cantat me fout des frissons inexplicables).
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Je me rends compte que je ne garde presque aucun souvenir du film et surtout que je n'ai absolument pas envie de le revoir.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Après découverte de la bête l'autre soir, je me situerais plutôt du côté de Blue (en tout cas ce qu'il en disait en page précédente) : dans un entre-deux tiède finalement décevant tant, si l'on met deux secondes de côté la question de l'accueil critique, on a l'impression que le film de Carax ne reste qu'à l'état de promesse plus ou moins avortée.
La structure à sketchs se justifie sur le plan méta mais plombe toute empathie, ce qui fait que cette succession de rendez-vous se suit avec un œil au mieux intrigué, au pire horripilé. Perso, je suis passé régulièrement aux deux extrémités du spectre... mais sans le ressenti d'une réelle stimulation qu'un projet, qui aurait fait de ses "visions" sa seule justification, aurait pu me procurer.
Alors attention, Carax sait ménager de réelles trouvailles formelles (l'ouverture est prometteuse et la séquence avec les capteurs sur combinaison, notamment assez fascinante à regarder), Denis Lavant porte le film même lorsqu'il joue de l'accordéon, et il y a ça et là quelque chose, mais la porte de cet imaginaire ne semble curieusement n'avoir été qu'entrouverte, comme si le film se refusait à y aller franchement dans le largage d'amarres. D'où cette impression de roue-libre et de creux qui préside à l'issue du film... avec l'effet Kiss-kool de se souvenir en fait surtout des moments les plus embarrassants (les séquences avec Eva Mendes et Kylie Minogue - magnifique zoom). Émotionnellement, le seul moment qui fonctionne pour moi, c'est lorsque Monsieur Oscar endosse le rôle de ce vieillard agonisant et qu'une jeune femme l'accompagne dans ses derniers instants... avant qu'on ne se rende compte que tout ça n'est qu'une mise en scène, qu'elle est elle aussi un rôle. Ce petit instant de vertige, ça aurait été cool de le retrouver tout du long.
La structure à sketchs se justifie sur le plan méta mais plombe toute empathie, ce qui fait que cette succession de rendez-vous se suit avec un œil au mieux intrigué, au pire horripilé. Perso, je suis passé régulièrement aux deux extrémités du spectre... mais sans le ressenti d'une réelle stimulation qu'un projet, qui aurait fait de ses "visions" sa seule justification, aurait pu me procurer.
Alors attention, Carax sait ménager de réelles trouvailles formelles (l'ouverture est prometteuse et la séquence avec les capteurs sur combinaison, notamment assez fascinante à regarder), Denis Lavant porte le film même lorsqu'il joue de l'accordéon, et il y a ça et là quelque chose, mais la porte de cet imaginaire ne semble curieusement n'avoir été qu'entrouverte, comme si le film se refusait à y aller franchement dans le largage d'amarres. D'où cette impression de roue-libre et de creux qui préside à l'issue du film... avec l'effet Kiss-kool de se souvenir en fait surtout des moments les plus embarrassants (les séquences avec Eva Mendes et Kylie Minogue - magnifique zoom). Émotionnellement, le seul moment qui fonctionne pour moi, c'est lorsque Monsieur Oscar endosse le rôle de ce vieillard agonisant et qu'une jeune femme l'accompagne dans ses derniers instants... avant qu'on ne se rende compte que tout ça n'est qu'une mise en scène, qu'elle est elle aussi un rôle. Ce petit instant de vertige, ça aurait été cool de le retrouver tout du long.
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Aucune moquerie de ma part mais ces mots m'ont fait tilt. Je ne résiste pas à reproduire ici les dialogues de ma pièce favorite, ART de Yasmina Reza, lorsque Pierre Arditi donne son ressenti à un Pierre Vaneck sceptique après avoir découvert et examiné le tableau blanc (avec liseré blanc que venait d'acquérir à prix d'or son ami Fabrice Luchini.Demi-Lune a écrit : il y a ça et là quelque chose
Hun, hun...Tu sais...
Oui...
Tu vas être étonné
Oui
Je n'ai pas aimé...mais je n'ai pas détesté ce tableau
Bien sûr. On ne peut pas détester l'invisible, on ne déteste pas le rien.
Non, non, il y a quelque chose...
Qu'est-ce qu'il y a?
Il y a quelquechose. Ce n'est pas rien.
Tu plaisantes?
Je ne suis pas aussi sévère que toi. C'est une oeuvre, il y a une pensée derrière ça.
Une pensée!
Une pensée.
Et quelle pensée?
C'est l'acomplissement d'un cheminement...
Ah! ah! ah!
Ce n'est pas un tableau fait par hasard, c'est une oeuvre qui s'inscrit à l'intérieur d'un parcours...
Ah! ah! ah!
Ris. Ris.
Une pensée!
On ne peut pas parler avec toi.
...Une pensée derrière ça!...Ce que tu vois est une merde mais rassure-toi, assure-toi, il y a une pensée derrière!...Tu crois qu'il ya une pensée derrière ce paysage?...Non, hein? Trop évocateur. Trop dit. Tout est sur le toile. Il ne peut pas y avoir de pensée~...
Tu t'amuses, c'est bien
Yvan, exprime-toi en ton nom. Dis-mois les choses comme tu les ressens, toi.
Je ressens une vibration.
Tu ressens une vibration?...
Tu nies que je puisse apprécier en mon nom ce tableau!
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Re: Holy Motors (Leos Carax - 2012)
Enfin découvert le film, loin de toute hype et discours critique. J'avoue que l'avis de Demi-Lune m'évite la redondance, je m'y retrouve pleinement.Demi-Lune a écrit :Après découverte de la bête l'autre soir, je me situerais plutôt du côté de Blue (en tout cas ce qu'il en disait en page précédente) : dans un entre-deux tiède finalement décevant tant, si l'on met deux secondes de côté la question de l'accueil critique, on a l'impression que le film de Carax ne reste qu'à l'état de promesse plus ou moins avortée.
La structure à sketchs se justifie sur le plan méta mais plombe toute empathie, ce qui fait que cette succession de rendez-vous se suit avec un œil au mieux intrigué, au pire horripilé. Perso, je suis passé régulièrement aux deux extrémités du spectre... mais sans le ressenti d'une réelle stimulation qu'un projet, qui aurait fait de ses "visions" sa seule justification, aurait pu me procurer.
Alors attention, Carax sait ménager de réelles trouvailles formelles (l'ouverture est prometteuse et la séquence avec les capteurs sur combinaison, notamment assez fascinante à regarder), Denis Lavant porte le film même lorsqu'il joue de l'accordéon, et il y a ça et là quelque chose, mais la porte de cet imaginaire ne semble curieusement n'avoir été qu'entrouverte, comme si le film se refusait à y aller franchement dans le largage d'amarres. D'où cette impression de roue-libre et de creux qui préside à l'issue du film... avec l'effet Kiss-kool de se souvenir en fait surtout des moments les plus embarrassants (les séquences avec Eva Mendes et Kylie Minogue - magnifique zoom). Émotionnellement, le seul moment qui fonctionne pour moi, c'est lorsque Monsieur Oscar endosse le rôle de ce vieillard agonisant et qu'une jeune femme l'accompagne dans ses derniers instants... avant qu'on ne se rende compte que tout ça n'est qu'une mise en scène, qu'elle est elle aussi un rôle. Ce petit instant de vertige, ça aurait été cool de le retrouver tout du long.
À noter que la séquence de la Samaritaine n'a pas étanché la soif de Carax pour la comédie musicale, puisque son prochain film, Annette, avec Adam Driver et Marion Cotillard, sera entièrement narré en chansons.