De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
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De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Synopsis
Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. Tout les oppose. A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie, dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau.
Sortie cette semaine du nouveau Jacques Audiard en même temps que sa présentation au festival de Cannes. Après le succès et la reconnaissance de Un prophète autant dire que ce film est une des grosses attentes de l'année avec en vedette l'oscarisée Marion Cotillard et la révélation Matthias Schoenaerts remarquable dans le récent Bullhead. Vivement jeudi.
Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. Tout les oppose. A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie, dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau.
Sortie cette semaine du nouveau Jacques Audiard en même temps que sa présentation au festival de Cannes. Après le succès et la reconnaissance de Un prophète autant dire que ce film est une des grosses attentes de l'année avec en vedette l'oscarisée Marion Cotillard et la révélation Matthias Schoenaerts remarquable dans le récent Bullhead. Vivement jeudi.
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Re: De rouille et d'os ( Jacques Audiard - 2012 )
Franchement, si ce n'était pas Audiard, un tel pitch ne me donnerait absolument pas envie de découvrir ce film.
Sauf que voilà : c'est du Audiard. Donc ce sera forcément bien (réponse jeudi).
Sauf que voilà : c'est du Audiard. Donc ce sera forcément bien (réponse jeudi).
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Re: De rouille et d'os ( Jacques Audiard - 2012 )
J'ai eu exactement la même réaction que toi, l'histoire ne m'inspire vraiment pas du tout, mais je fais suffisamment crédit à Audiard pour avoir tout de même envie de voir le film.Ratatouille a écrit :Franchement, si ce n'était pas Audiard, un tel pitch ne me donnerait absolument pas envie de découvrir ce film.
Sauf que voilà : c'est du Audiard.
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Re: De rouille et d'os ( Jacques Audiard - 2012 )
idem. Un cinéaste filmant aussi bien les sens pour une histoire de perte physique et de reconstruction, cela ne peut qu'être intéressant. Voila, juste pour dire qu'Audiard est mon réal français en activité préféré depuis pas mal de temps maintenant...
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Re: De rouille et d'os ( Jacques Audiard - 2012 )
Bof, le pitch ainsi que la bande-annonce ne font pas spécialement rêver...
J'ai d'ailleurs un peu de mal avec le cinéma de Jacques Audiard, que je trouve pas mal mais sans plus : le seul film que j'aime vraiment est Sur mes lèvres... Regarde les hommes tomber et Un héros très discret ne m'ont pas captivé, même si ce n'est pas mauvais...
Surtout, les célébrés De battre mon coeur s'est arrêté et Un prophète ne m'ont jamais transcendé : je trouve notamment que les scènes oniriques de Un prophète sont surfaites et à la limite du ridicule... Certes, c'est du cinéma plutôt rigoureux, mais je ne sais pas, je n'arrive pas à totalement accrocher...
Je pense tout de même aller voir ce nouveau film, mais j'avoue ne pas en attendre grand chose... On verra bien...
J'ai d'ailleurs un peu de mal avec le cinéma de Jacques Audiard, que je trouve pas mal mais sans plus : le seul film que j'aime vraiment est Sur mes lèvres... Regarde les hommes tomber et Un héros très discret ne m'ont pas captivé, même si ce n'est pas mauvais...
Surtout, les célébrés De battre mon coeur s'est arrêté et Un prophète ne m'ont jamais transcendé : je trouve notamment que les scènes oniriques de Un prophète sont surfaites et à la limite du ridicule... Certes, c'est du cinéma plutôt rigoureux, mais je ne sais pas, je n'arrive pas à totalement accrocher...
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Quelques mots sur le film qui m’a cueilli comme rarement j’avais été cueilli au cinéma (quel final !). Audiard confirme qu’il est le meilleur réalisateur français du moment. Comme d’habitude il montre beaucoup de finesse dans l’écriture, utilisant des conventions attendues pour mieux les contourner (l’aide mutuelle de deux personnages totalement opposés). Surtout il prend le temps d’installer les relations et de peindre ses personnages. J’aime beaucoup celui d’Ali, riche et ambivalent, entre la masse de muscle un peu binaire, le compagnon délicat et l’adulte encore enfant. Et si la comparaison n’est pas forcément bienvenue elle me paraît inévitable : le thème du handicap traité par Audiard n’a plus grand-chose à voir avec celui de Nakache et Toledano dans INTOUCHABLES. Ici on bouscule le spectateur, on pousse le tabou d’un revers de la main, sans la peur de franchir les limites. On n’est pas dans la surenchère, seulement dans le jeu avec notre regard sur le handicap. Audiard se permet même des moments poétiques rares. J’ai été scotché par la scène de l’orque devant la vitre, un peu dispensable pour l’intrigue mais tellement belle.
Meilleur film de l’année, pour l’instant. Cannes commence bien.
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Alléchant mais ça ne m'étonne pas d'Audiard. J'irai probablement le voir en salles.
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Réponse d'ici une heure, mais je ne suis pas trop inquiet, car Jacques Audiard est un de ces réalisateurs dont la carrière est un vrai sans-faute.
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Effectivement, même si les deux personnages sont en fauteuil, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas vraiment un regard centré sur le handicap mais plutôt une rencontre entre deux êtres cabossés par la vie dans la continuité de celui de "Sur mes lèvres", dont le film est assez proche, même s'il n'a pas la dimension du thriller.Nestor Almendros a écrit : Et si la comparaison n’est pas forcément bienvenue elle me paraît inévitable : le thème du handicap traité par Audiard n’a plus grand-chose à voir avec celui de Nakache et Toledano dans INTOUCHABLES.
J'ai au contraire trouvé assez significative cette scène vis à vis de l'attirance du personnage de Stéphanie envers Ali qui joue en quelque sorte le substitut des orques par ses réactions presque animales et ses sauts de violences imprévisibles.Nestor Almendros a écrit :
J’ai été scotché par la scène de l’orque devant la vitre, un peu dispensable pour l’intrigue mais tellement belle.
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Ca fait envie.
Je n’exclus pas de faire l'effort d'aller le voir en salle celui-là!
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Pour moi, ce sera ce soir car l'impatience est trop grande.Nous avons hésité un temps avec Mrs Ballantrae entre Moonrise kingdom et celui-ci mais bon un prophète s'étant hissé à de telles hauteurs, les premiers échos semblant excellents: trop d'arguments pour laisser les échotiers cannois trop déflorer le mystère d'un film!
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Je partage totalement ton avis et ton enthousiasme.Nestor Almendros a écrit :Quelques mots sur le film qui m’a cueilli comme rarement j’avais été cueilli au cinéma (quel final !). Audiard confirme qu’il est le meilleur réalisateur français du moment. Comme d’habitude il montre beaucoup de finesse dans l’écriture, utilisant des conventions attendues pour mieux les contourner (l’aide mutuelle de deux personnages totalement opposés). Surtout il prend le temps d’installer les relations et de peindre ses personnages. J’aime beaucoup celui d’Ali, riche et ambivalent, entre la masse de muscle un peu binaire, le compagnon délicat et l’adulte encore enfant. Et si la comparaison n’est pas forcément bienvenue elle me paraît inévitable : le thème du handicap traité par Audiard n’a plus grand-chose à voir avec celui de Nakache et Toledano dans INTOUCHABLES. Ici on bouscule le spectateur, on pousse le tabou d’un revers de la main, sans la peur de franchir les limites. On n’est pas dans la surenchère, seulement dans le jeu avec notre regard sur le handicap. Audiard se permet même des moments poétiques rares. J’ai été scotché par la scène de l’orque devant la vitre, un peu dispensable pour l’intrigue mais tellement belle.
Meilleur film de l’année, pour l’instant. Cannes commence bien.
Comme d'habitude chez Audiard, on ressort de la salle avec l'impression d'être un peu KO, tant son cinéma est physique, sensuel et très près des corps.
Bon nombre de séquences
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Le reste du casting est tout aussi excellent, Audiard est décidément un immense directeur d'acteurs (c'est quand même l'un des rares à avoir su me rendre Vincent Cassel supportable).
Et puis un film qui s'ouvre et se referme avec du Bon Iver (avec, entre les 2, une musique à la Nick Cave & Warren Ellis de l'éternel Desplat), c'est forcément un plus.
8.5/10
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Ratatouille a écrit :
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
Et merde...Ratatouille a écrit :Et puis un film qui s'ouvre et se referme avec du Bon Iver...
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: De rouille et d'os (Jacques Audiard - 2012)
J'avoue avoir écrit cette phrase en pensant beaucoup à toi.
Sinon, il semblerait que Vincent Malausa soit moins enthousiaste que nous :
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... sette.html
Et étant donné les conneries qu'il écrit ("Matthias Schoenaerts en mode Franck Ribéry", "un mélo sur fond de handicap physique, pour les rares badauds qui n'auraient pas subi le matraquage autour du film", "combats clandestins gérés par de méchants gitans ayant vu trop de films de JCVD dans les années 80"), je suis plutôt content de ne pas partager son avis.
Ça me fait marrer de le voir se foutre des journalistes présents à Cannes ("le pire public du monde"), en oubliant qu'il en fait justement partie.
J'avais oublié à quel point Cannes était capable de faire ressortir le pire de la critique ciné...
Sinon, il semblerait que Vincent Malausa soit moins enthousiaste que nous :
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... sette.html
Et étant donné les conneries qu'il écrit ("Matthias Schoenaerts en mode Franck Ribéry", "un mélo sur fond de handicap physique, pour les rares badauds qui n'auraient pas subi le matraquage autour du film", "combats clandestins gérés par de méchants gitans ayant vu trop de films de JCVD dans les années 80"), je suis plutôt content de ne pas partager son avis.
Ça me fait marrer de le voir se foutre des journalistes présents à Cannes ("le pire public du monde"), en oubliant qu'il en fait justement partie.
J'avais oublié à quel point Cannes était capable de faire ressortir le pire de la critique ciné...