Top David Fincher

[shubby]

Podium : Seven, Fight Club, Zodiac. Tous se suivaient selon mon âge grandissant, c'est marrant.
Zodiac, à l'époque je le trouvais moyen parce que Memories of murder le précédait. Puis j'ai découvert la VL, magnifique.
Seven, j'ai adoré à l'époque, maintenant je vois les ficelles, le formalisme exacerbé et la dimension petit malin du truc. Mais ça n'enlève rien à ce chouette polar, pierre angulaire d'un genre.
Fight club reste un chouette trip d'ado. J'avais découvert les Pixies grâce à ça. Le score tournait en boucle chez moi fut un temps. Punk powâ ! Mais le film est derrière, j'ai pas vraiment envie d'y retourner.

Sympas : Gone Girl, Panic Room.

Détestation : The Game (des types payent un escape game grandeur nature à leur pote riche : on s'en branle), Buttons Benjamin ! (canevas mal copié/collé de Forrest Gump), Millenium (aucune accroche aux persos, contrairement au film suédois).

Pas encore vu : Mank, Social Club.

J'ai une relation d'amour/ haine bizarre avec Alien3. Tuer Hicks et Newt reste impardonnable - il m'est impossible d'enchaîner le visionnage du 2 et du 3 - mais toute la partie zonzon de l'espace fonctionne sacrément bien.

Mention spéciale pour sa série formidable Mindhunters, tout de même.

[mannhunter]

pas mal :

"alien 3" et "seven" même si pas revus depuis 20/25 ans

bof :

"the game" (à revoir)
"panic room"
"gone girl"

pas accroché et/ou vus jusqu'au bout :

"fight club"
"zodiac"

Pas vu le reste.

[Jeremy Fox]

J'aime beaucoup

Seven
Zodiac
Gone Girl
The Social Network

J'aime

Panic Room
Fight Club
Alien 3

Je n'aime pas

Millénium
L'étrange histoire de Benjamin Button

[Flol]

Près de 12 ans après sa sortie, je ne m'explique toujours pas ce désamour global envers Benjamin Button.

[primus]

Oui, je le trouve étonnant ce rejet de Benjamin Button. Dans mon trio de tête avec Fight Club et Seven.

[Jeremy Fox]

Je m'en étais expliqué ici : ce film avait tout pour me plaire pourtant.

[primus]

2014.... il est temps de lui redonner une chance. Avec le temps va, tout sava.

D'ailleurs en lisant quelques critiques bien dures (gniiiii) je vois les mêmes expressions, les mêmes mots pour enfoncer son pieu. Je ne dis pas ça pour toi Jeremy mais je constate pour la critique de ce film un côté je fais comme les copains qui m'ont quand même bien influencé avant de le découvrir. C'est dommache. Pour le meilleur et pour le pire je vous déclare unis par les liens de la cinéphilie.

[MJ]

Près de 12 ans après sa sortie, je ne m'explique toujours pas ce désamour global envers Benjamin Button.

Je faisais partie des désamoureux il y a 12 ans, mais vraie redécouverte quelques années plus tard. L'ampleur émotionnelle de ce film permet par comparaison de saisir ce qui manque un peu à Mank, dans un registre également rétro.

[-Kaonashi-]

Pas revu Benjamin Button depuis la sortie, j'avais aimé sans plus, en le trouvant trop long. Par contre depuis un peu plus d'un semaine, c'est-à-dire depuis la vidéo Konbini avec Desplat et la sortie de Mank, je me remets à écouter en boucle la splendide composition de Desplat pour Fincher. Le morceaux d'ouverture, en particulier, "Postcards", me remplit de mélancolie, me bouleverse.
Je trouverai presque dommage que Fincher ne travaille plus avec Desplat depuis, mais sa collaboration avec Reznor & Finch donnent des choses tellement surprenantes et géniales à chaque fois. Par exemple j'ai beau ne pas aimer The Social Network (et je suis un peu seul je crois), j'écoute régulièrement la BO.

[Ender]

Près de 12 ans après sa sortie, je ne m'explique toujours pas ce désamour global envers Benjamin Button.

Je faisais partie des désamoureux il y a 12 ans, mais vraie redécouverte quelques années plus tard. L'ampleur émotionnelle de ce film permet par comparaison de saisir ce qui manque un peu à Mank, dans un registre également rétro.

La différence tient peut-être en partie au changement d'époque : j'ai l'impression qu'au moment des Zodiac et Benjamin Button, il existait encore un lieu pour des ambitions à la Fincher, un milieu. Déjà précaire, mais ces films ne sortaient pas de nulle part et incarnaient une continuité, ou possible relève du grand cinéma hollywoodien : commercial et sublime.
Aujourd'hui, Netflix donne l'argent et la liberté à ses signatures de prestige, mais ne suscite aucune accumulation d'énergies, aucune synergie entre les films. Mank ou Irishman brillent comme des sculptures dans l'air, sans socle, chaque œuvre dans son coin comme un monument isolé. Un peu à rebours de l'émulation entre scénaristes que montre une scène de Mank, dans la ruche des studios des 30s. Les cinéastes du milieu indépendant new-yorkais passés par Netflix sont moins touchés, les Safdie ou Baumbach qui travaillent sur un mode plus mineur et cheminent en famille stable. Ceux qui semblent en voie disons d'insularisation sont les "maîtres auteurs" hollywoodiens, chacun pouvant y aller de son beau projet à lui et lui seul, ici le scénario du paternel. Je suis d'ailleurs un peu chagrin du portrait de Thalberg, l'homme-Hollywood par excellence, maestro de la ruche à idées, chef de grand orchestre... réduit à un bureaucrate terne. Il s'agissait sans doute d'appuyer la contradiction artiste/studio et tenir le fil politique suivi par le film, mais même ces tentatives de toucher à l'actualité du cinéma et du monde ont plus l'air de l'atterrissage forcé que d'une prise d'élan. Tel quel le film est beau comme un solo incantatoire même si j'ai oublié d'en dire du bien ; je lance des pistes un peu à l'aveugle pour m'expliquer l'impression de splendeur orpheline qu'il laisse.

[MJ]

La différence tient peut-être en partie au changement d'époque : j'ai l'impression qu'au moment des Zodiac et Benjamin Button, il existait encore un lieu pour des ambitions à la Fincher, un milieu. Déjà précaire, mais ces films ne sortaient pas de nulle part et incarnaient une continuité, ou possible relève du grand cinéma hollywoodien : commercial et sublime.

Le mot "sublime" est bien choisi : c'est un peu usant, à la longue de Mank, cette manière qu'ont pratiquement tous les personnages de ne s'exprimer que par mots d'esprits. J'imagine que l'absence de premier degré est pensée comme celle des personnages (tels les sorkinismes qu'utilisent les techno-féodaux dans The Social Network pour s'exprimer) mais ça donne parfois un souffle un peu court au film. Après, c'est raccord avec le fait de valoriser l'apport de Mankiewicz par rapport à celui de Welles dans Citizen Kane (heureusement un aspect assez secondaire, en fin de compte, du film.) L'ironie, c'est daté!

Tel quel le film est beau comme un solo incantatoire même si j'ai oublié d'en dire du bien ; je lance des pistes un peu à l'aveugle pour m'expliquer l'impression de splendeur orpheline qu'il laisse.

Ce qui me vient en premier pour en parler sont aussi de légers griefs, mais au final je trouve le film très stimulant et réjouissant... et émouvant, quand même, dans ce que ça laisse percevoir de la position esthético-politique de Fincher : un insider qui tout en ayant à l'oreille ce que racontent les pontes, et la capacité relative d'avoir la leur, a de la sympathie pour les outsiders.*


* sur le thème vieux comme les médias eux-mêmes de la désinformation, la critique US s'est empressée de faire des liens avec le trumpisme, mais la manière dont la campagne de Sinclair est coulée par de grands groupes me faisait plus penser à comment celles récentes de la gauche du parti Démocrate sont systématiquement malmenées. C'est peut-être de la projection (vu que le sujet sera d'actualité tant qu'il y aura des élections médiatisées), mais je verrais assez Fincher comme quelqu'un entouré de clintoniens, puis de bindeniens, et trop cynique (donc d'une certaine manière, trop idéaliste) pour vraiment prendre cela au sérieux lui-même.

[littlebill]

J'adore

Se7en (1995)
The social network (2010)

J'aime beaucoup

Zodiac (2007)

J'aime bien

Alien 3 (1992)
Gone girl (2014)

Regardable

Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011)
The game (1997)

Aucun souvenirs

Panic room (2002)
L’étrange histoire de Benjamin Button (2008)

Sans interêt

Fight Club (1999)

Abandonné après une demi-heure

Mank (2020)

[Ender]

L'ironie, c'est daté!

L'inactualité du film fait partie de son charme bizarre. Cela tient autant à la période recréée qu'à ses options esthétiques et thématiques. Retour intime sur soi (hommage au(x) père(s)) goût pour le cinéma de scénario (j'ai plus souvent pensé aux films du petit frère Mankiewicz qu'à la modernité wellesienne), scénario-dossier au léger parfum de contestation seventies. Les dialogues sophistiqués et surannés ne m'ont pas gênés, tout ça est cohérent.
Encore une fois, Netflix est en train de se créer un curieuse collection dans le genre, à part de leur fond de catalogue qui accompagne l'air du temps. Le Scorsese funéraire aux visages antidatés, le non moins étrange Roma de Cuaron... des films qui flottent loin de leur époque qu'ils observent au télescope plutôt qu'à l'œil nu.

[AtCloseRange]

Ce que j'ai vu de Love, Death + Robots était sans grand intérêt mais pour les curieux

[TheGentlemanBat]

Toutes 1ères images de son adaptation de la BD française Le Tueur avec Michael Fassbender que l'on retrouve sur le tournage à L.A. (6 premières minutes).