Réponse digne de Hazanavicius: « The Artist a été conçu comme une lettre d'amour au cinéma et est né de mon admiration pour les films à travers l'histoire. Il a été inspiré par le travail d'Hitchcock, Lang, Ford, Lubitsch et Murnau. J'adore Bernard Herrmann et sa musique a été utilisée dans un grand nombre de films et je suis très heureux qu'elle l'aie été dans le mien. Je respecte énormément Kim Novak et je suis désolé d'apprendre son désaccord.»Demi-Lune a écrit :EcranLarge a écrit :Kim Novak a littéralement crié au viol, comme le rapportent nos confrères du Hollywood Reporter et de Variety. L'actrice de Vertigo y exprime son dégoût suite à l'emploi dans The Artist de la musique originale composée par Bernard Hermann pour Vertigo. « Je veux rapporter un viol. J'ai l'impression que mon corps - ou du moins mon corps de travail (corpus ?)- a été violé par le film The Artist. (…) Ce film pourrait et devrait être capable d'autonomie, et ne pas dépendre des compositions de Bernard Hermann destinées au Vertigo d'Alfred Hitchcock, pour accentuer sa dramaturgie. » Il s'agit pour la comédienne ni plus ni moins de « tricherie, » dans un élan d'emphase, elle conclut sur vibrant « Honte à eux ! »
The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Je trouve qu'il a bien raison. Je ne comprend pas bien la réaction de Novak d'ailleurs, ce n'est pas comme si le film d'Hazanavicius dévalorisait le travail d'Herrmann, je ne vois pas où est le problème.MJ a écrit :Réponse digne de Hazanavicius: « The Artist a été conçu comme une lettre d'amour au cinéma et est né de mon admiration pour les films à travers l'histoire. Il a été inspiré par le travail d'Hitchcock, Lang, Ford, Lubitsch et Murnau. J'adore Bernard Herrmann et sa musique a été utilisée dans un grand nombre de films et je suis très heureux qu'elle l'aie été dans le mien. Je respecte énormément Kim Novak et je suis désolé d'apprendre son désaccord.»Demi-Lune a écrit :
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
La vieillesse est un naufrage. Il faut faire comme si Kim Novak n'avait rien dit. Hazanavicius a répondu comme il faut (car en pleine campagne des oscars, il devait répondre).
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
C'est une autre génération... l'hommage sincère (un peu raté à mon goût, pourtant) passe pour du pillage éhonté.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Il faudrait qu'il donne quelques exemples précis, parce que j'avais justement eu l'impression d'une réutilisation intégrale unique de ce morceau Scène d'Amour depuis le film de Hitchcock. Parce que s'il pense à Twisted Nerve dans Kill Bill ou autres (souvent d'ailleurs plus de l'ordre du discret emprunt clin-d’œil, comme les couinements de Psychose dans Carrie), ce sont des morceaux qui ne portent pas une empreinte émotionnelle comparable à celle qui hante le morceau de Vertigo.Michel Hazanavicius a écrit :J'adore Bernard Herrmann et sa musique a été utilisée dans un grand nombre de films
Le problème en l'occurrence, c'est que Hazanavicius a choisi pour sa "grande" scène l'arc musical sur lequel repose (et fait exister) rien de moins qu'une des plus belles et mémorables scènes de l'Histoire du cinéma. Derrière la B.O. de Vertigo, il y a tout un cortège d'images, de sentiments, de pulsions, de passions, un vortex émotionnel d'une puissance rare. C'est très difficile (voire potentiellement sacrilège si on se réfère à la réaction de l'actrice) à réutiliser parce que la musique, l'essence de la scène, Stewart et Novak qui s'abandonnent l'un à l'autre dans ce travelling abstrait et magnifique, tout cela forme un tout incompressible, symbiotique. La musique de Herrmann à cet instant, mais aussi durant tout le film, est intimement liée à l'expression des sentiments des personnages, si bien que lorsque cette Scène d'Amour laisse éclater tout son pouvoir romantique, elle est la voix univoque de cette valse de désir entre un homme et son amour retrouvé, de cette scène précise.
Or, en réutilisant cet extrait dans une autre situation, un autre contexte, Hazanavicius cherche à faire dire autre chose à ce morceau qui par essence est le sésame émotionnel d'une scène de laquelle il est indissociable. Scène d'Amour c'est le tiret qui relie Scottie à "sa" Madeleine, c'est le ruban qui les enlace, c'est le chant de leur amour biaisé, c'est une symphonie qui décrypte par la musique les contradictions et les élans de sentiments hitchcockiens refoulés et tus.
Dans The Artist, c'est simplement un clin-d’œil cinéphile plaqué pour la tristesse immédiate que cette musique inspire. Je n'avais pas été autant dérangé que d'autres par cette réutilisation au moment de la découverte - en fait cela m'avait même enchanté -, mais chemin faisant, j'en viens finalement à trouver au fond plutôt maladroit cet hommage (que je ne doute pas sincère), puisque Hazanavicius téléporte dans son film un morceau dont la dynamique fait qu'il est intimement, inextricablement, uni à la scène d'Hitchcock qu'il contribue à raconter. Outre un timing moins bon (l'envolée lyrique des cordes intervient au moment où Béjo rentre dans sa voiture, ce qui est peu dramatique), on peut considérer qu'il... appauvrit, quelque part, le message pour lequel il a été composé. Il est vidé de sa substance, relégué à une simple fonction référentielle et utilitaire.
En ce sens, je suis sensible à la position de Kim Novak dont il est facile de comprendre l’écœurement vu que son personnage, le morceau et la scène qui s'y réfère existent dans une construction due à la symbiose Hitchcock/Herrmann. Sans aller jusqu'à dire que c'est un viol, bah perso je peux comprendre qu'elle le ressente comme un crissement de craie sur un tableau. Il y a des musiques de films que je crois inutilisables ailleurs que dans leur cadre originel (sauf pour des effets humoristiques) parce que le discours musical est trop fort, trop imbriqué avec l'action qu'il raconte (par exemple, j'ai énormément de mal à concevoir les musiques de John Williams ré-employées dans d'autres films, avec d'autres circonstances).
Je me demande, chemin faisant, si Tarantino n'a pas ouvert une boîte de Pandore de ce côté-là.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Voilà, c'est de l'amour ! elle a rien compris KimMJ a écrit :Réponse digne de Hazanavicius: « The Artist a été conçu comme une lettre d'amour au cinéma et est né de mon admiration pour les films à travers l'histoire. Il a été inspiré par le travail d'Hitchcock, Lang, Ford, Lubitsch et Murnau. J'adore Bernard Herrmann et sa musique a été utilisée dans un grand nombre de films et je suis très heureux qu'elle l'aie été dans le mien. Je respecte énormément Kim Novak et je suis désolé d'apprendre son désaccord.»Demi-Lune a écrit :
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Moi, je ne suis aucunement sensible, je trouve que la déclaration de Novak est ridicule, piètre, disproportionnée et antipathique... Vraiment... Il y a des "polémiques" qui sont d'une vanité impressionnante, celle-ci en fait largement partie...Demi-Lune a écrit : En ce sens, je suis sensible à la position de Kim Novak dont il est facile de comprendre l’écœurement vu que son personnage, le morceau et la scène qui s'y réfère existent dans une construction due à la symbiose Hitchcock/Herrmann. Sans aller jusqu'à dire que c'est un viol, bah perso je peux comprendre qu'elle le ressente comme un crissement de craie sur un tableau.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Absolument d'accord. En outre je ne suis pas grand amateur de Sueurs Froides mais ce rappel fait un peu bling bling, un peu nouveau riche.Demi-Lune a écrit :Il faudrait qu'il donne quelques exemples précis, parce que j'avais justement eu l'impression d'une réutilisation intégrale unique de ce morceau Scène d'Amour depuis le film de Hitchcock. Parce que s'il pense à Twisted Nerve dans Kill Bill ou autres (souvent d'ailleurs plus de l'ordre du discret emprunt clin-d’œil, comme les couinements de Psychose dans Carrie), ce sont des morceaux qui ne portent pas une empreinte émotionnelle comparable à celle qui hante le morceau de Vertigo.Michel Hazanavicius a écrit :J'adore Bernard Herrmann et sa musique a été utilisée dans un grand nombre de films
Le problème en l'occurrence, c'est que Hazanavicius a choisi pour sa "grande" scène l'arc musical sur lequel repose (et fait exister) rien de moins qu'une des plus belles et mémorables scènes de l'Histoire du cinéma. Derrière la B.O. de Vertigo, il y a tout un cortège d'images, de sentiments, de pulsions, de passions, un vortex émotionnel d'une puissance rare. C'est très difficile (voire potentiellement sacrilège si on se réfère à la réaction de l'actrice) à réutiliser parce que la musique, l'essence de la scène, Stewart et Novak qui s'abandonnent l'un à l'autre dans ce travelling abstrait et magnifique, tout cela forme un tout incompressible, symbiotique. La musique de Herrmann à cet instant, mais aussi durant tout le film, est intimement liée à l'expression des sentiments des personnages, si bien que lorsque cette Scène d'Amour laisse éclater tout son pouvoir romantique, elle est la voix univoque de cette valse de désir entre un homme et son amour retrouvé, de cette scène précise.
Or, en réutilisant cet extrait dans une autre situation, un autre contexte, Hazanavicius cherche à faire dire autre chose à ce morceau qui par essence est le sésame émotionnel d'une scène de laquelle il est indissociable. Scène d'Amour c'est le tiret qui relie Scottie à "sa" Madeleine, c'est le ruban qui les enlace, c'est le chant de leur amour biaisé, c'est une symphonie qui décrypte par la musique les contradictions et les élans de sentiments hitchcockiens refoulés et tus.
Dans The Artist, c'est simplement un clin-d’œil cinéphile plaqué pour la tristesse immédiate que cette musique inspire. Je n'avais pas été autant dérangé que d'autres par cette réutilisation au moment de la découverte - en fait cela m'avait même enchanté -, mais chemin faisant, j'en viens finalement à trouver au fond plutôt maladroit cet hommage (que je ne doute pas sincère), puisque Hazanavicius téléporte dans son film un morceau dont la dynamique fait qu'il est intimement, inextricablement, uni à la scène d'Hitchcock qu'il contribue à raconter. Outre un timing moins bon (l'envolée lyrique des cordes intervient au moment où Béjo rentre dans sa voiture, ce qui est peu dramatique), on peut considérer qu'il... appauvrit, quelque part, le message pour lequel il a été composé. Il est vidé de sa substance, relégué à une simple fonction référentielle et utilitaire.
En ce sens, je suis sensible à la position de Kim Novak dont il est facile de comprendre l’écœurement vu que son personnage, le morceau et la scène qui s'y réfère existent dans une construction due à la symbiose Hitchcock/Herrmann. Sans aller jusqu'à dire que c'est un viol, bah perso je peux comprendre qu'elle le ressente comme un crissement de craie sur un tableau. Il y a des musiques de films que je crois inutilisables ailleurs que dans leur cadre originel (sauf pour des effets humoristiques) parce que le discours musical est trop fort, trop imbriqué avec l'action qu'il raconte (par exemple, j'ai énormément de mal à concevoir les musiques de John Williams ré-employées dans d'autres films, avec d'autres circonstances).
Je me demande, chemin faisant, si Tarantino n'a pas ouvert une boîte de Pandore de ce côté-là.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
En utilisant le love theme de Vertigo, Hazanavicius s'est planté (je l'ai écrit moi-même dans ma critique). Mais le communiqué de Kim Novak parlant de "viol" est quand même ridicule. Jetons-y un voile pudique.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Et puis c'est pas pire que ce qu'avait fait Kubrick dans Eyes Wide Shut, en reprenant la valse de Chostakovitch, écrite à l'origine pour un film saluant les vertus du prolétarisme et qui devient maintenant l'illustration de la vacuité d'un couple de bourgeois bon chic bon genre.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
et ta réaction l'est presque autant.Watkinssien a écrit :Moi, je ne suis aucunement sensible, je trouve que la déclaration de Novak est ridicule, piètre, disproportionnée et antipathique... Vraiment... Il y a des "polémiques" qui sont d'une vanité impressionnante, celle-ci en fait largement partie...Demi-Lune a écrit : En ce sens, je suis sensible à la position de Kim Novak dont il est facile de comprendre l’écœurement vu que son personnage, le morceau et la scène qui s'y réfère existent dans une construction due à la symbiose Hitchcock/Herrmann. Sans aller jusqu'à dire que c'est un viol, bah perso je peux comprendre qu'elle le ressente comme un crissement de craie sur un tableau.
ça fait pas de mal que certains anciens se plaignent du pillage en règle qui est devenue la norme aujourd'hui.
Se justifier en parlant d''hommage" pour cacher sa propre vacuité est devenue une excuse beaucoup trop facile.
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https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Réutiliser une musique existante, je ne vois pas en quoi on pourrait qualifier ça de vacuité. On peut discuter de la pertinence de ce choix ici, mais pour moi, associer une musique existante à des images nouvelles, c'est créer un œuvre nouvelle (qui peut ensuite être bonne ou mauvaise).AtCloseRange a écrit :et ta réaction l'est presque autant.Watkinssien a écrit : Moi, je ne suis aucunement sensible, je trouve que la déclaration de Novak est ridicule, piètre, disproportionnée et antipathique... Vraiment... Il y a des "polémiques" qui sont d'une vanité impressionnante, celle-ci en fait largement partie...
ça fait pas de mal que certains anciens se plaignent du pillage en règle qui est devenue la norme aujourd'hui.
Se justifier en parlant d''hommage" pour cacher sa propre vacuité est devenue une excuse beaucoup trop facile.
De plus je ne suis pas sur que cette pratique soit seulement la norme d'aujourd'hui, les studios hollywoodiens étaient de grand spécialiste de la réutilisation de musiques dès l'âge d'or, et souvent sans même l'alibi de l'hommage.
Quoiqu'on pense du résultat de l'emprunt d'Hazanavicius (à titre personnel, je ne vois ça ni comme un échec, ni comme le point fort du film), je trouve que la réaction de Novak est tout de même disproportionnée.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Je m'attendais curieusement à une intervention de ta part.AtCloseRange a écrit :et ta réaction l'est presque autant.Watkinssien a écrit : Moi, je ne suis aucunement sensible, je trouve que la déclaration de Novak est ridicule, piètre, disproportionnée et antipathique... Vraiment... Il y a des "polémiques" qui sont d'une vanité impressionnante, celle-ci en fait largement partie...
ça fait pas de mal que certains anciens se plaignent du pillage en règle qui est devenue la norme aujourd'hui.
Se justifier en parlant d''hommage" pour cacher sa propre vacuité est devenue une excuse beaucoup trop facile.
Comme si Hazanavicius avait dit que le thème de Bernard Herrmann était une musique originale dans son film... Ça, ce serait du pillage en règle. Là on a un type qui prend une musique qu'il aime bien, qui revendique "cinéphiliquement" quelque chose (on peut trouver cela raté, certes), tout en la citant dans le générique de fin. C'est un emprunt, et non un vol, qui plus est utilisé dans 5 minutes de film, là où elle accompagne presque intégralement le film de Hitchcock. Et si je m'emporte, c'est que Madame Novak n'hésite pas à sortir des termes très maladroits et ridicules...
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Oh que oui (et sans indication des sources en plus) et Victor Young en était le "maître" ; la musique du Banni de Howard Hughes reprend la symphonie pathétique de TchaÏkovski note pour note et le générique de Captain Kidd (BO de Werner Janssen qui a été nominée pour les Oscars) reprend lui aussi intégralement un thème célèbre d'une symphonie romantique sans aucune volonté d'imporvisation à partir de ce thème. Dans les années 40, on pouvait trouver de ces exemples à foison.Rick Blaine a écrit :De plus je ne suis pas sur que cette pratique soit seulement la norme d'aujourd'hui, les studios hollywoodiens étaient de grand spécialiste de la réutilisation de musiques dès l'âge d'or, et souvent sans même l'alibi de l'hommage.
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Re: The Artist (Michel Hazanavicius - 2011)
Je pense qu'il faut surtout garder en tête une réalité, qui est celle de la campagne des Oscars. Un discours de ce type, surtout s'il est relayé de la sorte, n'a absolument rien de neutre.
Sans forcément mettre en question la sincérité de Kim Novak (il suffisait de trouver quelqu'un, un fils de ou un acteur, qui n'approuve pas cet emprunt), je pense que la mise en scène de son intervention est clairement, à mon avis, le fruit d'une campagne négative.
Les citations et diverses reprises ou réorchestrations sont monnaie courante, cette montée au créneau me parait bien peu spontanée.
Sans forcément mettre en question la sincérité de Kim Novak (il suffisait de trouver quelqu'un, un fils de ou un acteur, qui n'approuve pas cet emprunt), je pense que la mise en scène de son intervention est clairement, à mon avis, le fruit d'une campagne négative.
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I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell