Philadelphia : sans moi

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99489
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

J'adore ce film qui me touche énormément : la mise en scène de Jonathan Demme est toujours aussi fluide, l'interprétation est vraiment parfaite et le scénario est extrêmement bien écrit : Bref, si ce genre de sujet "tire-larme" me rebute la plupart du temps, j'avoue avoir marché à fond à ce film et l'utilisation de la musique est formidable.
Johnny Doe
Producteur
Messages : 8897
Inscription : 13 mai 03, 19:59

Message par Johnny Doe »

Chez moi Philadelphia ne fait pas l'unanimité. D'un côté on à un film qui prend en pitié son personnage centrale, qui n'a de cesse de crier à l'injustice, il y a aussi cette aspect "bourrin" dans l'exposition des personnages, assisté du manichéisme de base. On à l'impression que Demme veut parler de segrégation raciale, d'homosexualité, mais il ne fait que filmé un film de procès qui à la mauvaise habitude de fixer des enjeux qu'on sait gagner d'avance.
Il y a cette façon de s'appitoyer sans cesse sur le sort de Hanks, même si c'est très louable, remis dans son contexte, il faut quand même nuancé un peu plus le personnage. C'est la même chose pour la plupart des autres persos du films, un manque flagrant de profondeur. Au final on à pas du tout l'impression de voir un film qui parle d'homosexualité car jamais elle n'est vraiment presenté (la relation banderas/hanks d'une platitude fausse). Demme fait un film sur le sida et les homos, mais il à peur de trop s'avancer alors il ne fait que rester en retrait et il use de l'attitude "bon samaritain" en présentant au public ce qu'il veulent voir, une victime dans toute sa splendeur.
Mais de l'autre côté (et oui) il y a cette fluidité, pas une seule seconde d'ennuie, il y a Tom Hanks que je trouve fabuleux et boulversant, c'est également un des premier film qui attaquait le sujet de face (avec un gros bémol oui, mais l'intention était des plus louable), de plus avec des acteurs connus et reconnus.
Alors oui je trouve qu'il y a un aspect faux, un aspect manichéen et retranché dans le film de Demme, mais il y aussi toute l'émotion et la force que peut donner un film bien fait et en dehors de toute re-considération du thème abordé, le film réussis magnifiquement son devoir : toucher l'audience en parlant de sujet grave (il a (avait plutot) également un but informatif)
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Répondre