Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Nestor Almendros
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Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Nestor Almendros »

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Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.

On reproche souvent à Hollywood de manquer d’idées, de préférer les valeurs sûres en puisant dans les bons filons (MARVEL, les suites, les remakes, etc.) plutôt que d’aller vers la nouveauté, l’originalité, l’audace. Il y a aussi une veine nostalgique qui peut être fédératrice et attirer, comme avec les suites, un certain nombre d’accros conquis par les souvenirs et l’envie de se replonger pendant deux petites heures dans des histoires qu’ils n’avaient pas vécues depuis plusieurs décennies. Curieusement, Hollywood ne semble pas assez intéressé par ce phénomène indémodable, ou en tout cas ne produit que de très rares œuvres qui jouent le jeu sérieusement. Peut-être J.J. Abrams a-t-il été séduit par la réussite de MONSTER HOUSE qui, il y a quelques années, nous avait replongé avec délice dans ces comédies fantastiques produites par Steven Spielberg dans les années 80.

ATTENTION SPOILERS!
Car J.J. Abrams suit cette voie et propose pour son quatrième film quelque chose entre l’hommage et l’exercice de style nostalgique complètement assumé, référentiel jusqu’à la lie. Le film joue ainsi sur deux tableaux : le premier degré pour un public jeune (comme celui qui les découvrait dans les années 80) et un énorme clin d’œil ludique pour ceux, plus grands, qui ont vu et revu ces désormais classiques. Histoire de ne pas mélanger les genres et d’appuyer à fond sur le remake décalé, SUPER 8 se déroule en 1979. C’est l’artifice idéal qui permet à la fois de donner un cachet d’époque enrichissant et surtout de retrouver les mêmes décors, la même ambiance que dans les films qui ont servi d'inspiration : l’action se situe dans un quartier résidentiel de banlieue comme dans POLTERGEIST ou E.T., l’une des grosses références du film. On retrouve par exemple chez le voisin du héros, ces grands séjours avec famille nombreuse attablée (exactement comme dans les scènes familiales d'E.T. ou de RENCONTRES DU TROISIEME TYPE) où le spectateur averti et très observateur peut s’amuser à reconnaître les jouets de l’époque. Egalement repris de E.T. on trouvera un environnement militaire menaçant, conspirateur, calculateur. Et comme dans E.T. ou LES GOONIES le monde des adultes (triste, tourmenté, difficile) sera en totale opposition avec celui de ces adolescents (libres, inventifs, passionnés, émerveillés). Des GOONIES on retrouve d’ailleurs la bande d’amis qui va vivre des aventures extraordinaires. Signe des temps : l’aventure ne se retrouve plus dans la simplicité d'illustrations anciennes (un trésor caché par des pirates) mais dans un terrain de science-fiction qui appelle l’inconnu, l’imagination et les effets spéciaux numériques (même s’ils sont utilisés avec beaucoup de parcimonie – et c’est une heureuse qualité). J.J. Abrams remake ici à demi-mot le E.T de Spielberg en le saupoudrant d’un soupçon de CLOVERFIELD (un monstre qui sème la terreur, une caméra qui film les évènements). L’horreur est assez distante (le sang est rare) et plutôt tournée vers des concessions plus « grand public » comme ses modèles : la présence de la bête dérègle les objets électriques, les instruments de l’armée, fait fuir les chiens vers les comtés voisins, etc. Abrams se permet tout de même quelques scènes d’épouvante quand il met en place la menace de la bête : deux attaques relativement spectaculaires (surtout celle de la station-service) et malheureusement trop rares.

Le film est réussi dans cette approche « sérieuse » d’un genre et d’une époque. On n’est pas dans le film barricadé pour les seuls moins de vingt ans mais dans quelque chose qui peut toucher un public au-delà du générationnel.
La première moitié est très réussie : la présentation et le développement des personnages et des situations est passionnante et tient bien la route, malgré une approche qui pourrait facilement tomber dans le simple film pour ados. L’amourette est plutôt bien assumée, à défaut d’être très originale. L’histoire est teintée d’une certaine noirceur, axée sur le rapport de l’enfance à la mort, au deuil, le passage à l’adolescence, à la maturité (la dernière scène avec le médaillon, bien vue et très belle). Il y a même une insistance assez étonnante sur le rapport au père, typique des films de Spielberg. Je ne sais pas si c’est un clin d’œil d’Abrams ou une suggestion non créditée de l’ami Steven mais c’est quand même troublant.
Il y a aussi quelques pointes d’humour bien trouvées qui m’ont bien fait sourire lorsque les gamins vont filmer leur projet au milieu des militaires en pleine enquête. « La plus-value de production » comme dit l’apprenti réalisateur. (A ce titre ne ratez pas THE CASE pendant le générique final!)

Malheureusement je reste sur ma faim et trouve l’ensemble imparfait. Si le début est appliqué et inspiré, la deuxième moitié m’apparaît plus mécanique et moins attachante. Abrams peine à renouveller un canevas de base bien dupliqué. Une fois les enjeux placés et l’intrigue démarrée, SUPER 8 est une succession de scènes d’action qui prend trop en compte l’efficacité pour délaisser l’ambiance et les personnages.
L’implication des deux pères est un bon exemple du traitement des personnages dans cette moitié sacrifiée pour l’action. Le trauma du deuil sert de couverture à leur relation orageuse car ils ne sont finalement pas du tout développés ni exploités. Le père sheriff adjoint ne sert à rien dans cette histoire, ni pour l’enquête ni pour l’aventure. Comme le spectateur il est baladé d’un endroit à un autre sans aucune marge de manœuvre : on lui impose les évènements sans qu’il ait à agir. Il ne sert, que dans une seule scène, à incarner une opposition adulte maladroite et absente. Dommage...
SUPER 8 devient dans cette deuxième moitié une simple course poursuite aux évènements bien trop opportunistes pour convaincre (la bête qui attaque le bus, la gamine qui se fait enlever - comme par hasard, l’entrée du tunnel près du cimetierre qui est découverte assez tôt mais exploitée bien plus tard). Le scénario se soumet à des facilités qu’il avait évitées jusque-là. Pire, le final devient un simple spectacle où ni les personnages ni les spectateurs ne peuvent participer. Tous se contentent de regarder le départ de l’alien sans pouvoir faire quoi que ce soit. C’est là l’une des grandes différences avec les références spielbergiennes : on avait alors de l’empathie pour E.T. et de la tristesse pour Eliott. Ici on le voit s’envoler dans son vaisseau reconstitué et ça s’arrête là. Aucun développement sur les rubik’s cubes blancs, sur le pourquoi du réservoir d’eau, etc. C’est un autre signe des temps, une concession au cinéma actuel : aller vite, donner du rythme, ne pas avoir peur de sauter des scènes, des étapes (certaines transitions sont parfois abruptes). Le déraillement du train est aussi un bon exemple: spectaculaire mais démesurément long, privilégiant la destruction et le chaos.
Et puis il y a un style : si pour coller à la photo de cette époque J.J. Abrams s'amuse à réutiliser des optiques aujourd'hui dépassées (ou ce sont alors des effets accentués numériquement – et parfois avec abus – comme des effets de flare « à l’ancienne ») il film toujours de la même façon, ignore les plans larges et cadre pour le home cinéma (presque intégralement du gros plan). Cela peut être utile dans les tunnels sous-terrains pour masquer des décors exigus mais le systématisme est parfois lassant.

Par contre le casting des enfants est très bon, en particulier Joel Courtney très convaincant.
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G.T.O
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2001)

Message par G.T.O »

Je suis curieux du résultat. :wink:
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Demi-Lune
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2001)

Message par Demi-Lune »

G.T.O a écrit :Je suis curieux du résultat. :wink:
+ 1
Cortez The Killer
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2001)

Message par Cortez The Killer »

Demi-Lune a écrit :
G.T.O a écrit :Je suis curieux du résultat. :wink:
+ 1
Pareil!
Au vu de la très belle B.O que Giacchino a composé, je pense que le film va beaucoup me plaire.
j'attends le 3 août avec impatience :D
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Robert 'Butch' Haynes »

Son troisième film , mon bon Nestor Almendros :wink: .
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Nestor Almendros
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Nestor Almendros »

Robert 'Butch' Haynes a écrit :Son troisième film , mon bon Nestor Almendros :wink: .
ah oui exact, je pensais à CLOVERFIELD en plus des autres...
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Flol
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Flol »

Un film qui a les limites de ses qualités...et vice versa.
Je m'explique : de la même façon que son compère Matt Reeves pour le remake de Morse, où il m'est apparu évident qu'il s'agissait d'un bon film, mais qui n'existerait absolument pas sans le film original, J.J. Abrams réalise ici un hommage (très...trop ?) poussé à son tonton Spielberg et ses productions des années 80 (bien aidé par un score de Giacchino finalement plus "hornerien" que "williamsien").
On éprouve donc du plaisir face à ces 2 films, mais c'est un plaisir limité, de par leur statut de remake appliqué (ou ici de l'hommage voire du pastiche, en l'occurence).

Et c'est un hommage tel, qu'on est parfois pas loin du mimétisme pur et simple (certains plans sont tout droit issus de E.T.), donc forcément, on ne peut qu'apprécier (en tout cas, moi j'ai apprécié), d'autant que c'est techniquement extrêmement bien fait, et que le film est efficace et parfaitement rythmé (ça dure 2h, je ne me suis pas ennuyé 1 seule seconde).
Mais sorti de là, et si l'on reste fixé sur le jeu des comparaisons, il est tout de même difficile d'y voir une once de personnalité et un film qui existe par lui-même.
Toutefois, si l'on parvient malgré tout à mette de côté son glorieux aîné (ce que je m'efforce à faire), il est indéniable qu'on a là un blockbuster estival de très bonne tenue, parvenant à distiller un suspense qui fonctionne (même si l'histoire en elle-même est assez balisée, car là aussi on a déjà vu ça par le passé) et des scènes spectaculaires et impliquantes (l'accident de train, l'attaque de la station-service, celle du bus) qui ne prennent pas trop le dessus sur les personnages (tous plutôt bien croqués, et les jeunes comédiens sont tous très bons).

Il est donc difficile d'apprécier le film pour ce qu'il est, mais en l'état, j'avoue avoir tout de même été enthousiasmé par ce que j'ai vu ; le problème, c'est que c'est donc un plaisir tempéré par un gros "mais".
C'est déjà pas si mal, et je ne bouderai pas mon plaisir.

7.5/10

(j'aime vraiment de plus en plus m'exprimer entre parenthèses :|)
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par someone1600 »

Mon avis qui date de juin

Super 8 (2011) J.J. Abrams

Excellent film de Abrams, on y reconnait la patte de Spielberg, producteur, mais le film est vraiment réussi. Une sorte de mélange entre les Goonies et de ET (pour la fin)... et de Cloverfield. Les enfants s'en sortent très bien. Pour ne pas raconter le film, j'arrete ici. :wink:

Note : 8.5 / 10

Bon finalement il est pas tres long mon avis... lol
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G.T.O
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par G.T.O »

Ratatouille a écrit :Un film qui a les limites de ses qualités...et vice versa.
Je m'explique : de la même façon que son compère Matt Reeves pour le remake de Morse, où il m'est apparu évident qu'il s'agissait d'un bon film, mais qui n'existerait absolument pas sans le film original, J.J. Abrams réalise ici un hommage (très...trop ?) poussé à son tonton Spielberg et ses productions des années 80 (bien aidé par un score de Giacchino finalement plus "hornerien" que "williamsien").
On éprouve donc du plaisir face à ces 2 films, mais c'est un plaisir limité, de par leur statut de remake appliqué (ou ici de l'hommage voire du pastiche, en l'occurence).

Et c'est un hommage tel, qu'on est parfois pas loin du mimétisme pur et simple (certains plans sont tout droit issus de E.T.), donc forcément, on ne peut qu'apprécier (en tout cas, moi j'ai apprécié), d'autant que c'est techniquement extrêmement bien fait, et que le film est efficace et parfaitement rythmé (ça dure 2h, je ne me suis pas ennuyé 1 seule seconde).
Mais sorti de là, et si l'on reste fixé sur le jeu des comparaisons, il est tout de même difficile d'y voir une once de personnalité et un film qui existe par lui-même.
Toutefois, si l'on parvient malgré tout à mette de côté son glorieux aîné (ce que je m'efforce à faire), il est indéniable qu'on a là un blockbuster estival de très bonne tenue, parvenant à distiller un suspense qui fonctionne (même si l'histoire en elle-même est assez balisée, car là aussi on a déjà vu ça par le passé) et des scènes spectaculaires et impliquantes (l'accident de train, l'attaque de la station-service, celle du bus) qui ne prennent pas trop le dessus sur les personnages (tous plutôt bien croqués, et les jeunes comédiens sont tous très bons).

Il est donc difficile d'apprécier le film pour ce qu'il est, mais en l'état, j'avoue avoir tout de même été enthousiasmé par ce que j'ai vu ; le problème, c'est que c'est donc un plaisir tempéré par un gros "mais".
C'est déjà pas si mal, et je ne bouderai pas mon plaisir.

7.5/10

(j'aime vraiment de plus en plus m'exprimer entre parenthèses :|)
Bon, bon. :|
Au delà de l'exercice de style, est-ce que la chose dégage un peu d'émotion ?!
Strum
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Strum »

Un peu comme Nestor et Ratatouille.

C'est un Spielberg du pauvre. C'est l'ambition du film, et elle cerne son horizon. "Abrams sur les épaules de Spielberg" titre les Cahiers du Cinéma. Non pas. Car être sur les épaules de quelqu'un, c'est aller plus haut que lui, et donc respirer une autre atmosphère. Il faudrait dire : "Abrams se hisse sur la pointe des pieds pour dupliquer le Spielberg de ET et Rencontre". C'est un hommage à Rencontre du 3e type et surtout E.T., auquel il emprunte notamment à un moment, au centimètre près, le plan subjectif de l'alien regardant la ville par dessus les buissons. Mais je ne suis pas friand des films référentiels ou, pire, révérentiels, qui utilisent le cinéma comme seule matière de leur étoffe au lieu de puiser leur force dans le concret de la réalité et du souvenir. Lorsqu'Abrams et son chef opérateur utilisent des flares pour recréer des lignes bleutées ou des reflets lumineux sur l'écran, ils ne font que resituer le film historiquement et esthétiquement, ils ne font rien dire d'autre à leur lumière, rien en tout cas qui puisse nous éclairer sur leur enfance, au contraire de la lumière dans un film comme E.T. Et quand Abrams tente de s'échapper de l'ombre tutélaire de Spielberg en donnant libre cours à quelques scènes de destruction pour le plaisir de la destruction, tare principale des blockbusters modernes (cf la scène de déraillement du train), la mise en scène devient moins lisible.

Le film a des qualités. Il est bien construit, bien joué (on reverra vite, notamment, la formidable Elle Fanning, qui éclipse tous ses partenaires par sa grâce et sa beauté), assez drôle, parfois émouvant. On passe donc un bon moment. Mais il peine à créer son propre univers, à part, peut-être, lorsqu'Elle Fanning est là ; sa singularité fait sortir le film de ses trop profondes ornières en une ou deux occasions. Mais, on ne peut s'empêcher de se demander, une fois les lumières de la salle rallumées, et le plaisir du visionnage passé : "A quoi bon cette revisitation par un autre du cinéma de Spielberg et surtout pourquoi Spielberg, dont l'autocitation est le travers le plus complaisant, produit-il cela ?". On répondra que c'est toujours mieux que Transformers, mais c'est une maigre consolation.
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Gounou »

G.T.O a écrit :Bon, bon. :|
Au delà de l'exercice de style, est-ce que la chose dégage un peu d'émotion ?!
Je réponds en mon nom : non. Et les nombreuses tentatives sont beaucoup trop bourrines pour me tirer le moindre frémissement... comme je le disais à l'ami Ratatouille en sortant de la salle, le télescopage des (trop) nombreuses lignes narratives se voit venir à des kilomètres et, du coup, quand Abrams croit nous cueillir comme une fleur à l'arrivée, ça tombe à l'eau. Je trouve que la partie "Goonies" est la plus réussie, le reste m'a donné envie de retourner aux originaux.
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par riqueuniee »

Comme toi, je trouve que le film ne dégage aucune émotion (à part peut-être les dernières images, qui sont à mon avis ce qu'il y a de plus "spielbergien" dans ce film.
Le film compte un peu trop sur les scènes d'action, au détriment des personnages.
Côté interprétation, mention spéciale à Elle Fanning.
On sent moins l'hommage à Spielberg et au cinéma 80's, à mon avis, que ce qui en a été annoncé.
Le film fait d'ailleurs des clins d'oeil à Romero , ce qui n'est pas très raccord avec les films de Spielberg type E.T, avec le film de zombies que tournent les gamins. (le générique de fin nous montre d'ailleurs le petit film en question).
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Jericho »

Le film compte un peu trop sur les scènes d'action, au détriment des personnages.
Vraiment ? D'autres avis disent le contraire.
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riqueuniee
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par riqueuniee »

Disons que les personnages sont plutôt bien décrits (là, on est d'accord), mais que ça ne fait pas avancer le film, qui s'en remet aux scènes spectaculaires pour progresser.
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Flol
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Re: Super 8 (J.J. Abrams - 2011)

Message par Flol »

Je n'ai pas trouvé qu'il y en avait tant que ça, justement : Abrams m'a donné l'impression de davantage s'intéresser à ses jeunes personnages, plutôt que de compter exclusivement sur ses séquences d'action.
D'ailleurs, lorsque les enfants traversent en courant la ville en proie à la dévastation, celle-ci ne sert que de toile de fond et Abrams ne s'y arrête jamais, il préfère suivre la bande de gamins.
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