28 jours plus tard est en DV, brut de décoffrage et 8 ans plus tard, il faut le dire, personnellement, ça a méchamment et salement vieilli. L'image n'est plus crasse, elle en devient par moment très moche, surtout dans le rendu de la lumière. Pourtant on ne peux nier que l'invasion et la chute de l'Angleterre par Danny Boyle suite à une épidémie-d'infectés-qui-transforme-les-gens-en-choses-monstrueusement-méchantes, ça a encore de la gueule. Boyle parsème son film de moments apaisés, drôles, touchants, avec une sélection de musiques façon cartes postales sans oublier d'aligner des moments qui réjouissent. Toute la première demi-heure du film dans un Londres déserté tient presque du miracle et rend le film des plus passionnants à chaque vision. On en oubliera du coup les quelques petits défauts de la suite du film (les militaires qui veulent se faire des meufs parce que la terre, y'a plus de femmes, HO HO HO. Bonjour la finesse.) face à ce qui reste toujours dans les meilleures réussites du cinéaste.
28 semaines plus tard reprend donc, comme son titre l'indique, le même décor 28 semaines après le début de la contamination mais avec d'autres personnages (un point intéressant qui évite la simple suite "que sont devenus nos héros du premier volet ?" et permet de rebondir agréablement). La reconstruction est fragile et le pays se relève péniblement, bien aidé en cela par les Etats-Unis (ami lecteur, tu dois sentir la critique spéciale politique américaine qui sous-tend le film). Après un début sous adrénaline toujours aussi impressionnant, le film prend le temps de développer l'histoire de la déconstruction graduelle d'une famille et apporte une piste ouverte à une possible immunité au fameux virus. Le film regorge de petites idées mais se coltine parfois de petites baisses de régime. Néanmoins comme le premier, sa force est de s'attacher à dépeindre des survivants dans un monde devenu impossible. Il fut un temps où je préférais ce volet au premier mais curieusement maintenant, je préfère un peu plus le film de Boyle malgré son image parfois immonde (surtout sur projecteur). M'enfin bon, les deux films restent assez forts et bien foutus. Si il y a un troisième volet de prévu, il faudra faire aussi passionnant que les deux premiers, exercice souvent difficiles dans la continuité et le respect des codes qui sont souvent imposés à la base.
Après, j'en parle encore un peu plus dans leurs topics adéquats ici et puis ici.