Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Un bon pt'it téléfilm sympatoche.
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
julien a écrit :Un bon pt'it téléfilm sympatoche.
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Tu devais déjà en penser la même chose sans l'avoir vu.julien a écrit :Un bon pt'it téléfilm sympatoche.
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Ah mais il ne l'a toujours pas vu.Mangus a écrit :Tu devais déjà en penser la même chose sans l'avoir vu.julien a écrit :Un bon pt'it téléfilm sympatoche.
Meilleur topic de l'univers
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Ah non j'en attendais rien. Je connaissais même pas la réalisatrice. Ça rappelle un peu Doillon. J'aime bien quand même. C'est très français. C'est le genre de cinéma que les ricains peuvent nous envier parce qu'ils sont incapable d'en faire des pareils. Mais bon ça me laissera pas un souvenir impérissable quoi. L'intrigue est un peu mince. Y'a de très bons téléfilms ceci étant. C'est pas péjoratif non plus comme terme.
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
On dirait le même genre de critiques que celle sur 12 years a slave, très passe-partout, à aligner les poncifs, alors qu'il n'y a rien sur les acteurs, sur la musique, sur la réalisation.julien a écrit :Ah non j'en attendais rien. Je connaissais même pas la réalisatrice. Ça rappelle un peu Doillon. J'aime bien quand même. C'est très français. C'est le genre de cinéma que les ricains peuvent nous envier parce qu'ils sont incapable d'en faire des pareils. Mais bon ça me laissera pas un souvenir impérissable quoi. L'intrigue est un peu mince. Y'a de très bons téléfilms ceci étant. C'est pas péjoratif non plus comme terme.
Essaie au moins de faire croire mieux que ça que tu as vu le film !
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
12 years a slave, j'ai pourtant pas mal développé mon sentiment, il me semble à l'égard du film, alors je sais pas ce qu'il te faut de plus. D'ailleurs la conversation est toujours ouverte sur le topic. Et puis toi tu peux aussi donner ton avis, comme ça, on pourra confronter nos points de vues.
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
J'avais déjà écrit une critique, mais pas sur le forum : http://www.senscritique.com/film/Tomboy ... ue/8975711julien a écrit :Et puis toi tu peux aussi donner ton avis, comme ça, on pourra confronter nos points de vues.
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Un joli film qui ne cherche aucunement à prêcher pour une quelconque chapelle, simplement une oeuvre sensible, finement réalisée et interprétée. Céline Sciamma a un talent certain pour capter l'enfance et la pré-adolescence.poet77 a écrit :Demain soir, sur Arte, diffusion de ce superbe film de Céline Sciamma, au grand dam des catholiques intégristes de Civitas qui voudraient le faire interdire! Pour ces gens-là, ce film beau et sensible relève de la "propagande pour la théorie du genre"! Ils ne sont pas à une aberration près! Mais peut-être rêvent-ils du retour à l'inquisition et aux autodafés!!!
Quant aux khouillons aussi bêlants que manipulés qui en prime n'ont pas du le voir, Télératruc leur a dressé une amusante liste d'autres insanités à proscrire...
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Les Teletubbies avaient également provoqué une polémique à ce sujet il y a quelques annéesFederico a écrit : Quant aux khouillons aussi bêlants que manipulés qui en prime n'ont pas du le voir, Télératruc leur a dressé une amusante liste d'autres insanités à proscrire...
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
Céline Sciamma poursuit sa thématique du coming of age et du questionnement sur l’identité sexuelle avec son second film Tomboy. La réalisatrice opte cependant pour un point de vue et une méthode différente de Naissance des pieuvres (2007), récit adolescent où le trouble de l’héroïne s’exprimait dans une veine contemplative, un désir qui s’observait à distance dans atmosphère flottante. Tomboy recule de quelques années dans l’âge de son personnage principal désormais préado, et surtout fait preuve d’une urgence qui s’exprime tant dans la conception du film ('idée du film lancée mars 2010, le scénario écrit en avril, le casting en mai et en tournage août) que le sursis dans lequel vit son héroïne. Laure (Zoé Héran) fillette de 10 au physique androgyne, profite d’un quiproquo pour se faire passer pour un garçon dans le nouveau quartier où s’est installée sa famille. L’été synonyme de nouvelles sensations et découvertes à ces jeunes âges prend alors un tour d’autant plus intense alors qu’elle fait l’apprentissage de cette identité masculine. Le genre n’existe qu’à travers le ressenti intime mais aussi le regard des autres pour Céline Sciamma. Ainsi le spectateur est lui-même pris au piège durant les dix premières minutes et ce jusqu’à une scène de bain qui révèle la féminité « physique » de Laure. Auparavant le visage poupin, l’allure et les attitudes dégageaient ce sentiment de masculinité ressenti par le personnage, confirmé par la rencontre avec la Lisa (Jeanne Disson) qui l’aborde en tant que garçon et lui permet de devenir Mickaël.
Dès lors, le récit évolue entre la crainte d’être démasquée et l’évasion que procure ce nouveau « soi » pour Laure/Mickaël. La liberté se devine dans l’échappée aux codes de genre auxquels nous sommes engoncés dès le plus jeune âge, Mickaël pouvant jouer au foot avec les garçons tandis que Lisa est mise de côté car trop nulle de par son statut de fille. Cette libération fonctionne cependant sur une tension, un sursis fonctionnant à la fois dans les situations anodines où Laure doit donner le change (aller uriner pendant la partie de foot, une sortie entre copains pour aller nager) mais aussi la temporalité du récit où la portée du mensonge est limitée par le quotidien (la rentrée des classes qui révèlera tout) et l’évolution morphologique inévitable vers le genre « biologique ». Céline Sciamma façonne donc un trouble fascinant dans les moments suspendus où Laure observe ce corps provisoirement entre deux sexes, et les premiers émois amoureux créant des émotions troubles. Ce panel d’émotions somme toute classiques dans leur découverte pour des enfants de cet âge gagne en profondeur et gravité par ce questionnement identitaire.
L’une des réussites du film est l’absence de psychologie ou de message social, le cocon familial dans lequel s’épanouit Laure évitant toute interprétation malvenue, le retour au réel (la réaction finale de la mère (Sophie Cattani) se disputant à l’acceptation naïve et amusée de la petite sœur Jeanne (et de très belle séquences tendre et complice pour la fratrie). La mise en scène de Céline Sciamma oscille entre le rapport de Laure à son corps, aux codes masculins qu’elle souhaite endosser, et de la fougue avec laquelle elle parvient à s’y fondre par intermittences. Les plans fixes et cadrages serrés figeant Laure à sa place d’observatrice et d’intruse alternent avec une caméra à l’épaule où Mickaël joue au foot, chahute et se bat comme le garçon qu’il est. La résolution éteint le subterfuge pour un retour à une réalité sociale (et ses conséquences douloureuses) mais le mensonge ne s’estompe que pour une plus touchante acceptation intime. On le comprendra dans la dernière scène Laure retrouve Lisa pour des présentations qui signent un nouveau départ « formel », sans estomper, peut-être, les doux sentiments qui ont précédés. 5/6
Dès lors, le récit évolue entre la crainte d’être démasquée et l’évasion que procure ce nouveau « soi » pour Laure/Mickaël. La liberté se devine dans l’échappée aux codes de genre auxquels nous sommes engoncés dès le plus jeune âge, Mickaël pouvant jouer au foot avec les garçons tandis que Lisa est mise de côté car trop nulle de par son statut de fille. Cette libération fonctionne cependant sur une tension, un sursis fonctionnant à la fois dans les situations anodines où Laure doit donner le change (aller uriner pendant la partie de foot, une sortie entre copains pour aller nager) mais aussi la temporalité du récit où la portée du mensonge est limitée par le quotidien (la rentrée des classes qui révèlera tout) et l’évolution morphologique inévitable vers le genre « biologique ». Céline Sciamma façonne donc un trouble fascinant dans les moments suspendus où Laure observe ce corps provisoirement entre deux sexes, et les premiers émois amoureux créant des émotions troubles. Ce panel d’émotions somme toute classiques dans leur découverte pour des enfants de cet âge gagne en profondeur et gravité par ce questionnement identitaire.
L’une des réussites du film est l’absence de psychologie ou de message social, le cocon familial dans lequel s’épanouit Laure évitant toute interprétation malvenue, le retour au réel (la réaction finale de la mère (Sophie Cattani) se disputant à l’acceptation naïve et amusée de la petite sœur Jeanne (et de très belle séquences tendre et complice pour la fratrie). La mise en scène de Céline Sciamma oscille entre le rapport de Laure à son corps, aux codes masculins qu’elle souhaite endosser, et de la fougue avec laquelle elle parvient à s’y fondre par intermittences. Les plans fixes et cadrages serrés figeant Laure à sa place d’observatrice et d’intruse alternent avec une caméra à l’épaule où Mickaël joue au foot, chahute et se bat comme le garçon qu’il est. La résolution éteint le subterfuge pour un retour à une réalité sociale (et ses conséquences douloureuses) mais le mensonge ne s’estompe que pour une plus touchante acceptation intime. On le comprendra dans la dernière scène Laure retrouve Lisa pour des présentations qui signent un nouveau départ « formel », sans estomper, peut-être, les doux sentiments qui ont précédés. 5/6
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Re: Tomboy (Céline Sciamma - 2011)
9 ans après sa sortie en France, le film cartonne actuellement en Corée du Sud !
Le détail de l'article ici : https://www.msn.com/fr-fr/divertissemen ... d=msedgntp
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