Je commence à avoir fait un bon tour de la (trop courte) film de Edward Yang, me reste
Confusion chez Confucius (qu’il faut encore que je chope) et sa participation au film à sketches
In Our Times (dont j’ai réussi à mettre la main sur le DVD à prix correct) à découvrir.
Après avoir vu son dernier film,
Yi Yi, samedi, qui me semble être son chef d’oeuvre, le plus abouti (probablement un futur 10/10 chez moi, mais comme d’hab à confirmer avec un second visionnage), j’ai regardé hier son premier
That Day On The Beach, et non seulement j’ai beaucoup aimé mais je l’ai trouvé très intéressant en soit, et à remettre en perspective avec la suite de sa film.
On est loin d’un premier film mineur. Déjà 2h45 pour un premier long, c’est assez osé. Même si ça reste plus court que les 4h de
ABSD, et un peu plus que
Yi Yi. Toujours est il que ça passe une nouvelle fois tout seul.
On retrouve déjà ses thématiques de prédilection, mais j’ai eu l’impression que sa vision avait évolué sur certains points.
Attention spoiler sur
That Day On The Beach et
Yi Yi :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Deux points m’ont un peu surpris dans la dernière demi-heure de That Day On The Beach :
- là où je trouve que dans la suite de sa filmographie il y a une sorte de fatalité du destin auquel on n’échappe pas (c’est dit assez clairement dans Yi Yi par le père qui lorsqu’il se retrouve face au même choix que 30 ans auparavant, contre ses attentes, il refait le même), dans That Day On The Beach le grand frère insiste pas mal sur la question du choix individuel, et avoue qu’il ferait probablement différemment.
- That Day On The Beach termine sur une Jia-Li émancipé, notamment par son travail, en partie à l’étranger. C’est intéressant de mettre cela en parallèle d’autres films comme Taipei Story ou Yi Yi, dans lesquels les femmes qui font carrières ne sont pas forcément des exemples d’épanouissements. Après la question du travail, de son aliénation, est déjà assez présent, via le personnage de De-wei et de ses collègues, pas forcément présenté sous les jours les plus flatteurs.
Donc sans être en totale opposition j’ai l’impression qu’il y a une certaine évolution.