Edward Yang (1947-2007)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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cinephage
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Edward Yang (1947-2007)

Message par cinephage »

J'ouvre un nouveau topic pour évoquer les films de cet excellent cinéaste disparu trop tôt, surtout connu pour Yi Yi (prix de la mise en scène à Cannes, en 2000), mais qui fait actuellement l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque. L'état des copies laisse espérer que des dvds verront le jour, notamment celle d'A brighter Summer Day, long film de 4 heures, intégralement restauré par l'institution de Scorsese, et diffusé dans une magnifique copie neuve.

Quelques avis sur les films que j'ai pu voir au passage :

The Terrorizer (1986)
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Beau film choral, dans lequel on repère vite le talent du cinéaste pour les cadrages esthétisés, les images belles, que l'on laisse durer. On suit les parcours de quatre personnages, une femme qui fuit la médiocrité de sa vie de couple par l'écriture, un jeune passionné par la photo qui quitte parents et fiancée par crainte d'affronter son destin (en l'occurence, le service national), une jeune femme qui traine avec des voyous, et arnaque des gogos en se faisant passer pour une prostituée afin de les détrousser, et, enfin, le mari de l'écrivain du début, pris par son travail, auquel il sacrifie tout.
On est souvent ému, touché, tant par l'image que par les personnages eux-même, leur errance, leur solitude. Une image récurrente met chacun, à un moment ou à un autre, devant une fenêtre, pendant qu'un être aimé s'éloigne. Néanmoins, on ressort avec l'impression d'une fin qui gache un peu les choses, en surdramatisant inutilement (d'abord par un rêve, astuce narrative lourde, puis par un suicide, plus logique, mais qui vient trop tard).
Bref, le film marque par sa beauté, un style déja très affirmé, et une intrigue qui entrecroise les destins. On regrette juste le recours à des éléments narratifs un peu lourds, qui n'étaient pas nécessaire.
Le plus beau plan du film, à mes yeux, cadre une main. Elle est face à la fenêtre, dont on aperçoit le rideau soufflé par le vent, mais on ne voit que sa main, qui serre un message d'adieu. Seul signe d'émotion, une larme coule le long de cette main. Un vrai moment de grace.

Ce jour-là, sur la plage (1983)
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Un film assez réussi, mais sensiblement moins abouti. Si certains plans touchent, ils sont plus rares. L'intrigue multiplie les flashbacks (lors d'une rencontre, une femme raconte son passé, dans lequel elle a elle-même un certain nombre de souvenirs), c'est parfois maladroit dans la construction. Mais il reste le portrait touchant d'une famille de Taipei, confrontée à l'évolution de la société, à la problématique mariage d'amour/mariage arrangé, à la pression sociale, à l'aliénation de la vie moderne... Le personnage du père, notamment, reste très réussi. On ressort convaincu par le réalisateur, notamment par son approche des personnages, du cadre, mais l'intrigue reste frustrante, inachevée...
Le film, vu après quelques autres films de Yang, apparait comme une sorte de brouillon de ses films ultérieurs, mais avec déja une structure chorale qui n'aurait pas osé se détacher complètement de l'argument policier.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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-Kaonashi-
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par -Kaonashi- »

Il est rare que j'arrive à me motiver pour aller à la Cinémathèque. Mais lorsque j'ai vu Une belle journée d'été (A Brighter Summer Day) dans le programme, qui plus est en copie restaurée, j'y suis allé sans hésitation, samedi soir. Ça fait bien quatre ans que j'ai le divx sur mon disque dur, mais la mauvaise copie et le sous-titrage anglais rudimentaire m'avaient toujours découragé.

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Très content d'avoir enfin découvert ce film, certes très long, mais passionnant. J'y ai retrouvé quelques éléments de Yi Yi - seul film de Yang que j'avais vu ( 3 fois au ciné, c'est l'un de mes films préférés), comme de petits éléments de comédie éparpillés au détour de scénettes et surtout avec un personnage de gamin naïf mais dont l'attitude révèle une certaine maturité (un peu comme le gamin de NJ dans Yi Yi).
Seulement l'histoire de ce film part d'un postulat plus sombre, plus désespéré, et moins lumineux, ce que le travail sur la photo ne manque pas de nous rappeler avec ses très nombreuses scènes de nuit, dans l'obscurité poisseuse de repères de petits gangtsers. D'ailleurs, même si le film est restauré, j'ai vraiment eu l'impression de voir un vieux film, non pas contemporain de son histoire (1960), mais pas loin.
C'est un univers incertain dans lequel vivent ces protagonistes ; avant tous des adolescents paumés dans cette société chinoise exilée depuis peu à Taiwan, la seule qu'ils connaissent mais qui ne leur offrent aucun repaire solide ; ces adultes, des continentaux qui ont fui le communisme et comptent toujours reconquérir et rentrer en Chine, et vivent en attendant dans des maisons japonaises construites durant l'occupation ; les prémices d'un régime totalitaire avec sa police secrète paranoïaque , qui fait écho au développement inexorable de groupes mafieux... Au milieu de tout ça, le personnage de Si'r (Chang Chen, excellent dans son première rôle), élève moyen ne sachant dans quel direction aller, et sa famille, ne vivent pas sereinement cette année 1960, décisive pour leur destin.

Comme pour Yi Yi, Edward Yang s'attache beaucoup à la description de ses personnages, avec en première ligne la famille de Si'r. Autre point fort, pas mal d'idées de mise en scène très simples mais très efficaces émaillent le film et le rendent fascinant (jeux d'éclairage comme lors d'un extraordinaire règlement de compte à l'arme blanche dans la nuit noire en plein typhon, ellipses, etc) tout en aidant à faire passer cette saga assez longue.
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cinephage
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par cinephage »

Tiens, tu étais dans la salle ? :D

Bon, pour le film, j'ai été plutôt surpris par le thème, que j'ai trouvé plutôt éloigné de Yi Yi et des autres films de Yang que j'avais pu voir. En fait, j'ai beaucoup pensé à des films d'autres univers, notamment Outsiders et Rocco et ses frères (dans sa partie consacrée à Simone).
Mais dans le traitement consacré à chaque personnage, on retrouve vraiment la patte de Yang, tant chacun est construit dans sa profondeur et sa complexité de personnage pluridimensionnel. A ce niveau, le film, malgré sa longueur, s'avère exemplaire : on vit vraiment avec ces personnages, et ils nous accompagnent longtemps après la sortie de la salle.
Perplexe à la fin de la projection, parce que le héros ne permet pas trop qu'on se projette en lui, et que beaucoup de thématiques s'entrechoquent dans le film, je finis par être enthousiaste, avec l'impression d'avoir assisté à un grand film.

Enfin, la copie, quoique sombre, était vraiment belle et propre. C'était un plaisir de tous les instants, même si Yang n'a pas ici donné libre cours à son coté esthète en composant ses plans de façon trop figée (ce qui permet au film d'avoir un rythme plus vif qu'habituellement, et n'est pas un mal pour une oeuvre aussi longue).
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-Kaonashi-
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par -Kaonashi- »

cinephage a écrit :Tiens, tu étais dans la salle ? :D
Zut, si j'avais su que tu prévoyais de voir le film, je t'aurais contacté.
cinephage a écrit :Bon, pour le film, j'ai été plutôt surpris par le thème, que j'ai trouvé plutôt éloigné de Yi Yi et des autres films de Yang que j'avais pu voir. En fait, j'ai beaucoup pensé à des films d'autres univers, notamment Outsiders et Rocco et ses frères (dans sa partie consacrée à Simone).
Mais dans le traitement consacré à chaque personnage, on retrouve vraiment la patte de Yang, tant chacun est construit dans sa profondeur et sa complexité de personnage pluridimensionnel. A ce niveau, le film, malgré sa longueur, s'avère exemplaire : on vit vraiment avec ces personnages, et ils nous accompagnent longtemps après la sortie de la salle.
Perplexe à la fin de la projection, parce que le héros ne permet pas trop qu'on se projette en lui, et que beaucoup de thématiques s'entrechoquent dans le film, je finis par être enthousiaste, avec l'impression d'avoir assisté à un grand film.
Je te rejoins totalement sur cette dernière phrase, car en sortant de la salle j'étais un peu dubitatif. Le film m'avait plutôt plu, mais... Comme tu dis, c'est tellement dense, avec le recul (encore bref, deux jours), j'apprécie de plus en plus ce grand film.

J'irais bien voir Mahjong et Confusion chez Confucius, mais pas sûr d'avoir le courage (et le temps surtout).
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gnome
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par gnome »

Vous me mettez l'eau à la bouche. J'avais adoré Yi Yi...
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Helward
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par Helward »

Et bien, en ce qui me concerne le cinéma d'Edward Yang me laisse complètement sur le bord de la route. Depuis Yi-Yi, film pourtant éblouissant de finesse, incapable ne serait-ce que d'apprécier un seul de ses films. Avec A Brighter Summer Day, et là Ce jour-là sur la Plage, Taipei Story et Mahjong, j'ai ce même sentiment, l'impression d'être totalement perdu, de ne pas savoir où Yang veut en venir. La faute peut-être à ces structures narratives si particulières.
Finalement, si je raisonne par l'absurde, j'en arrive à démultiplier les défauts: Ce jour-là sur la Plage ressemble à un drama de luxe, Taipei Story impose pesamment sa neurasthénie, l'humour et les ébats sentimentaux dans Mahjong m'ont semblé complètement ringards et dépassés.
Je ne voudrais vraiment pas en rester là avec Edward Yang, mais je commence sérieusement à me poser des questions.
:(
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cinephage
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par cinephage »

Je n'ai pas encore vu d'autre films que ceux dont je parle plus haut, mais il apparait que la question de la narration, de la structure, est le point faible du cinéaste. J'ai été malgré cela charmé par son sens visuel, vraiment extraordinaire, un usage de la caméra d'une beauté qui fait pardonner bien des choses.
Cela dit, seul A brighter, summer day m'apparait comme du niveau de Yi Yi, et encore, il faudra que j'y réfléchisse encore... J'espère voir Taipei Story et Mahjong, avec un peu de chance je serai moins déçu que toi. :wink:
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Helward
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par Helward »

cinephage a écrit :J'espère voir Taipei Story et Mahjong, avec un peu de chance je serai moins déçu que toi. :wink:
Ne te laisse pas trop influencé par mon ressenti. Tu auras probablement plus de plaisir à les découvrir, surtout si tu as apprécié A Brighter Summer Day qui lui aussi m'avait laissé sur ma faim.
Je crois que je fais un blocage...
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AtCloseRange
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par AtCloseRange »

Yi Yi ce soir sur Arte à 22h25.
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cinephage
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par cinephage »

Mahjong, d'Edward Yang (1996)

Sans doute le cinéaste cherchait-il à changer un peu de style, à éviter les répétitions, avec ce film qui oscille entre comédie et drame. Mais le problème est que rien ne marche... Des échanges interlopes dans un Hard Rock Café, où se retrouvent de vils businessmen & women aux dents longues, aux thématiques répétées (assénées devrait-on dire, combien de fois entend-on dire que les gens ne savent pas ce qu'ils veulent et qu'il faut le leur dire, que c'est comme ça qu'on peut les manipuler et les escroquer ??), les maladresses s'accumulent, et font oublier les quelques bons moments du film.
On sent que le cinéaste peine à sortir de ses obsessions (suicide, ado assassin par perte des repères, cruauté du monde moderne...), mais qu'il cherche d'autres approches. Le problème étant qu'il n'y parvient guère, et que la greffe ne prend pas, les thèmes "nouveaux" atténuant l'efficacité des autres, ceux qu'il a su bien traiter par le passé.

Bref, le film reste intéressant par son témoignage d'une certaine période de Taipei, par ce qu'il révèle du réalisateur, mais ça reste globalement raté, malgré le charme indéniable de Virginie Ledoyen (étrangement condamnée à accumuler les mauvais films de bons réalisateur, semble-t-il), certaines séquences rigolotes (Little Buddha et les arnaques sur les filles) et une troupe de comédiens assez justes (les autres occidentaux pèchent franchement, en revanche).

Ca n'annonçait guère Yi Yi...
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par Helward »

Quelque part ta critique me rassure cinéphage. C'est que finalement j'ai bien compris ce film. Ouf (en quelque sorte).
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Mama Grande!
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par Mama Grande! »

A brighter summer day

A brighter summer day, c'est un peu comme un long roman de 2000 pages: on sent la longueur, mais on sait qu'elle donne à l'oeuvre toute sa densité. Edward Yang décrit avec minutie un univers foisonnant, où les tourments de l'adolescence se mêlent à la confusion identitaire de ces Chinois réfugiés du continent, qui persistent à croire qu'ils reconquerront le continent tout en sachant, au fond, qu'ils resteront sur l'île. Par rapport à Yi Yi (le seul autre Yang que j'ai vu), on remarque le même soin à décrire la cellule familiale, en accordant sa place à tous les membres de la famille. Car finalement c'est une histoire de famille en quête de valeur. Les parents, continentaux, essayent d'inculquer les valeurs traditionnelles chinoises tout en n'y croyant plus vraiment, les enfants sont sous influence occidentale (rock, christianisme, présence militaire américaine), et les restes de la colonisation japonaise sont toujours présents. Au milieu de cette période instable où les parents désertent, Xiao Si'r se laisse entraîner dans une spirale de violence qui le mène à l'irréparable. Les portraits d'adolescents sont plein d'empathie et de justesse, de même que l'identité taïwanaise présentée ici, entre préservation de la Chine traditionnelle rejetée par les Communistes et américanisation outrancière. On a vraiment le sentiment d'avoir assisté à une grande oeuvre, motivée par un propos fort et une forme légère, délicate, qui contraste avec la violence de l'univers. Les scènes de violence sont particulièrement réussies d'ailleurs, tout en hors champ et en douleur sourde (le massacre, le meurtre de Honey, le coup de feu...). Je suis vraiment content d'avoir pu le voir sur grand écran dans une copie magnifique, car c'est typique le genre de film sur lequel j'aurais pu avoir du mal à me concentrer sur un écran d'ordinateur et avec une copie pourrie. Chef-d'oeuvre.
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par Joe Wilson »

Sur A brighter summer day, j'en reste à ma première impression dans de mauvaises conditions, n'ayant pas pu me déplacer à la Cinémathèque.
En l'état, c'est un film qui a beaucoup compté pour moi, mêlant l'épique et l'intime, scrutant l'obsession du traumatisme fondateur de Taiwan. Et la nécessaire construction d'une mémoire personnelle et affective. Essentiel, tout comme à la même période La cité des douleurs de HHH....en espérant les DVD.
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cinephage
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par cinephage »

Joe Wilson a écrit :Sur A brighter summer day, j'en reste à ma première impression dans de mauvaises conditions, n'ayant pas pu me déplacer à la Cinémathèque.
En l'état, c'est un film qui a beaucoup compté pour moi, mêlant l'épique et l'intime, scrutant l'obsession du traumatisme fondateur de Taiwan. Et la nécessaire construction d'une mémoire personnelle et affective. Essentiel, tout comme à la même période La cité des douleurs de HHH....en espérant les DVD.
Vu la qualité de la restauration, ça me parait loin d'être impossible. :wink:
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Re: Edward Yang (1947 - 2007)

Message par Blue »

cinephage a écrit : Virginie Ledoyen (étrangement condamnée à accumuler les mauvais films de bons réalisateur, semble-t-il)
94 : "L'Eau Froide"
95 : "La Cérémonie"
96 : "Mahjong"

Ouais t'as raison, elle a vraiment accumulé les nanars...

Sans blague, vous avez fumé quoi les gars ? Je ne comprends pas du tout ce cassage de sucre sur "Mahjong" qui est l'un de mes films préférés de Yang.
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