Jean-Paul Rappeneau

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Profondo Rosso »

Bon Voyage (2003)

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En 1940, Frédéric Auger, jeune écrivain, reçoit un appel de la star du cinéma français Viviane Denvert, ancien amour, qui lui demande de venir chez elle immédiatement. Une fois sur place, il découvre un cadavre dont elle souhaite se débarrasser ! Encore amouraché, il accepte de s'en occuper, mais est arrêté et envoyé en prison. Quelques mois plus tard, alors que les Allemands s'approchent de Paris, la prison est évacuée et Frédéric Auger aidé par Raoul, s'échappe. Tentant de rejoindre Viviane Denvert à Bordeaux, Frédéric Auger retrouve Raoul et fait la connaissance de Camille qui avec le professeur Kopolski doit transporter le stock d'eau lourde français en Angleterre, de Bordeaux par bateau, pour le protéger des Allemands.

Bon Voyage est un des échecs commerciaux les plus injustes de ces dernières années pour ce qui est sans conteste le plus beau film français de la décennie 2000. Une suite de décisions malheureuses (une sortie trop précoce en avril après avoir renoncé à aller à Cannes malgré la critique dithyrambique où le casting prestigieux aurait attiré l’attention) et le contexte historique du film peu attrayant au premier abord causeront dont une carrière en salle mitigée pour ce qui était pourtant un classique moderne en puissance. Depuis, Rappeneau déjà peu prolifique (sept films à peine en 40 ans de carrière) n’a plus rien réalisé malgré l’amorce de plusieurs projet. Peut-être a-t-il aussi le sentiment d’avoir tout dit dans Bon Voyage, tant le film représente la quintessence de son art.

Bon Voyage conclut en quelque sorte pour le réalisateur une trilogie historique sur la France en crise démarrée avec La Vie de Château (1966) et poursuivie dans Les Mariés de l’An Deux (1971). Le premier se déroulait dans une France provinciale sous l’Occupation tandis que le second reculait dans le temps pour nous plonger dans un pays dans le tumulte post révolutionnaire. Les deux films usaient de ce contexte pour alterner descriptions mordantes des écarts de ces périodes agitées et chassé-croisé amoureux trépidant avec les couples Philippe Noiret/Catherine Deneuve puis Jean-Paul Belmondo/Marlène Jobert. Bon Voyage s’avère encore plus riche et bien plus personnel pour Rappeneau qui s’attaque à un cadre peu exploré par le cinéma français, celui de la confusion ayant eu court entre la défaite française de 40 et l’arrivée des allemands et donc les bouleversements ayant amenés à la capitulation et la collaboration avec l’ennemi. Pour Rappeneau né en 1932, ce moment est synonyme de souvenirs d’enfance mouvementé et il parviendra à nouveau à croiser point de vue acéré sur ce moment crucial avec une intrigue romanesque palpitante.

Plusieurs genres se bousculent au sein de Bon Voyage, Rappeneau n’ayant jamais approché plus près son modèle, le Lubitsch de To be or not to be. Romance, espionnage et politique se mêlent donc au gré des pérégrinations d’une dizaine de personnages. On trouve y trouve la star de cinéma Viviane Denvert (Isabelle Adjani) qui va peu avant la défaite mêler son amour d’enfance Frédéric (Grégori Derangère) à un meurtre qu’elle a commis, le faisant malgré elle emprisonner à sa place. La débâcle de 40 permettra à Frédéric de s’évader en compagnie du voyou Raoul (Yvan Attal) et à l’instar du gouvernement et de la bourgeoisie parisienne il se rendra à Bordeaux retrouver Viviane désormais protégée du ministre de l’intérieur Beaufort (Gérard Depardieu). Là sa route croise celle Camille (Virginie Ledoyen) agrégée tentant de faire fuir le pays par tous les moyens au professeur Kopolski qui doit protéger des allemands le secret de l’arme nucléaire représenté par l’eau lourde qu’il transporte.

Voilà une intrigue pleine comme un œuf que Rappeneau mener avec son brio coutumier sur un script brillant écrit avec Patrick Modiano. L’arrière-plan de cette France plongée dans le chaos crée une urgence de tous les instants derrière les course poursuites se dévoilent quelques tableaux saisissants : le tumulte de la ville de Bordeaux plongée dans la crainte de l’invasion allemande et de la décision du gouvernement, ce même gouvernement usé, résigné entre politiciens opportunistes et ambitieux, par les indécis apeurés suivant aveuglément les consignes de capitulation. L’agitation de la bourgeoisie parisienne venue se réfugier en province mêlant patriote et futurs collaborateurs est brillamment croquées au détour de quelques situations et dialogues, la France populaire anxieuse et subissant déjà les privations aussi avec des visions saisissantes de rues bondées dans ce funeste juin 1940.

C’est bien les aventures de nos héros et la fougue que met Rappeneau à les raconter qui évite au film de sombrer dans une tonalité funèbre de rigueur. Là aussi on retrouvera des figures bien connues. Isabelle Adjani en starlette égocentrique et manipulatrice offre une de ses plus épatantes prestations récentes. Tout en minauderies et de séduction calculée elle agace autant qu’elle émeut par cette valse entre sentiments sincères (les quelques moments d’abandon avec Frédéric où elle tombe le masque et redevient l’amoureuse d’antan son réellement touchants) et attrait pour le luxe ne perdant jamais de temps pour se trouver un nouveau riche et puissant protecteur. Elle incarne la facette typique de « l’emmerdeuse », type de personnage cher à Rappenau dont les écarts exaspèrent et séduisent le héros masculin (Catherine Deneuve dans La Vie de Château et Le Sauvage, Marlène Jobert dans Les Mariés de l’An Deux où « l’emmerdeur » paternel Yves Montand dans Tout feu tout flamme) etr l'obligent à évoluer. Rappeneau change cependant la donne ici puisque l’emmerdeuse s’avère néfaste et le salut du héros ne repose plus dans le rapprochement avec elle mais par son abandon. A la place des gifles et des portes qui claquent habituelles, on aura ainsi une romance tout en non-dit et en regard entre Grégori Derangère et Virginie Ledoyen. Derangère jeune premier tout en panache et en maladresse est épatant (et obtiendra le César du meilleur espoir) et Virginie Ledoyen cachant son émoi derrière ses lunettes et son franc-parler très attachante aussi. On saluera aussi Yvan Attal naturel et décontracté en voyou gouailleur.

Le rythme est mené tambour battant, les rebondissements s’enchaînent dans une intrigue d’espionnage rondement menée où Rappeneau multiplie les moments de suspense plein d’énergie : Frédéric reconnu et obligé de fuir en plein restaurant, l’affrontement avec des espions nazis au petit matin, une poursuite en voiture dans les rues de Bordeaux… Comme dans les deux précédents films de la trilogie, Rappeneau soigne son arrière-plan historique par sa maîtrise technique (cadrages millimétrés, montage virevoltant, effets spéciaux invisibles et reconstitution soignée) et sa vision ironique des bouleversements d’alors. Cependant il n’oublie jamais qu’il n’est pas historien mais conteur et les enjeux reposeront toujours sur le parcours individuel de ses personnages. En devenant un héros de la résistance Philippe Noiret retrouvait l’amour et le respect de sa femme dans La Vie de Château, Belmondo ne traversait les soubresauts de la Révolution que pour mieux renouer avec Marlène Jobert dans Les Mariés de l’An Deux . Il en va de même ici où le réalisateur ne cède pas la facilité de conclure son film sur la Libération. La France est toujours occupée mais son couple s’est enfin avoué ses sentiments, la Grande Histoire elle, peut continuer… 5,5/6
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-Kaonashi-
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par -Kaonashi- »

Joli texte, et ça fait toujours plaisir de voir des personnes enthousiastes à la découverte de ce superbe film ! Echec désolant en salles, mais j'espère qu'il sera redécouvert, petit à petit, comme le reste de la courte mais excellente filmo de Rappeneau.

Juste une précision :
Profondo Rosso a écrit :Voilà une intrigue pleine comme un œuf que Rappeneau mener avec son brio coutumier sur un script brillant écrit avec Patrick Modiano.
Modiano a écrit avec Rappeneau le premier traitement, l'histoire à proprement parler, les personages, etc.
L'efficacité du scénario et le brio des dialogues sont plus le fait de Rappeneau et son savoir-faire d'une part, mais aussi de Jérôme Tonnerre (La Gloire de mon père & Le Château de ma mère), de Gilles Marchand (Harry un ami qui vous veut du bien) et de Julien Rappeneau, fils du réalisateur qui a depuis bossé sur pas mal de "gros" films français (les Largo Winch, Cloclo...).
Dernière modification par -Kaonashi- le 20 nov. 12, 13:28, modifié 1 fois.
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Profondo Rosso
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Profondo Rosso »

Ah merci des précisions, c'est vrai qu'il a toujours bien su s'entourer pour ses scripts entre Dabadie, Claude Sautet. Déjà qu'à la base il est très méticuleux et maniaque dessus avec pareil partenaire c'est d'autant plus ciselé ! Dans Bon Voyage c'est vrai que l'ambition et l'efficacité du scénario est typique de son style, on est jamais perdu ni lassé malgré les ruptures de ton et l'enchevêtrement de sous intrigue, impressionnant !
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Commissaire Juve
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Commissaire Juve »

Je suis d'accord, c'est un film vraiment bien foutu qui ne méritait pas son échec commercial.

Je pense que la mise en avant de Depardieu (encore lui !) et d'Adjani (son retour pour un énième numéro d'hystérique ?) a contribué à plomber l'entreprise. Beaucoup de gens -- moi inclus -- ont dû penser "oh la barbe !". Idem pour le choix d'une histoire se déroulant pendant la dernière guerre. Mais c'était une erreur ; y compris pour Depardieu et Adjani.

Résultat des courses, j'ai découvert le film en DVD (DVD bradé comme une mer*** sur Cdiscount), 4 ans après sa sortie.
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Profondo Rosso
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Profondo Rosso »

Commissaire Juve a écrit : Résultat des courses, j'ai découvert le film en DVD (DVD bradé comme une mer*** sur Cdiscount), 4 ans après sa sortie.
C'est clair ça choque de se retrouver avec une belle édition collector pour à peine plus d'un euro :mrgreen: ça montre bien le rapide oubli dans lequel a sombré le film...
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Boubakar »

Profondo Rosso a écrit :
Commissaire Juve a écrit : Résultat des courses, j'ai découvert le film en DVD (DVD bradé comme une mer*** sur Cdiscount), 4 ans après sa sortie.
C'est clair ça choque de se retrouver avec une belle édition collector pour à peine plus d'un euro :mrgreen: ça montre bien le rapide oubli dans lequel a sombré le film...
Faut dire que le distributeur n'avait pas eu l'air d'y croire, à en juger de la bande-annonce désastreuse qui a refroidi énormément de personnes.
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El Dadal
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par El Dadal »

Je comprends désormais pourquoi il y a si peu de monde à faire cas de Tout feu tout flamme. C'est parfaitement indigne de Rappeneau.

La direction d'acteurs est à l'ouest, le rythme saccadé et les multiples faux départs mènent finalement à une intrigue sans réelle saveur, j'ai trouvé les notes d'humour bien maladroites, et les gros sabots sont de rigueur. Mais c'est surtout au niveau de la caractérisation des personnages que le bât blesse. C'est bien simple, ils sont quasiment tous ou méprisables (dans leurs actions, comportements, morale) ou pitoyables (dans leur acceptation des situations). Comment dans ces conditions croire (encore moins sourire, à défaut de rire) à cette succession de saynètes indigne d'un théâtre de boulevard forçant chaque effet sans peur du ridicule? La crise de confiance au cœur du conflit entre ce père et cette fille est résolue parce qu'ils passent une nuit dans un chalet de fortune?

"- Hier, tu voulais m'envoyer en prison
- C'était hier"

=> hop, on se débarrasse des explications, d'une quelconque psychologie, d'une rancune de plusieurs années... en 2 répliques. Et d'une situation dramatique (aux racines profondes ayant affecté les personnages jusque dans la constitution de leur identité), Rappeneau fait des choix de tonalité assez étranges.
Le mélange d'aventure, de théâtralité et le jeu ouvertement outré et cabotin des comédiens (les malfrats bidons, la grand mère béate et/ou hystérique, les crises de nerfs de l'ado chieuse... désolé mais je ne peux vraiment pas), ça ne donne plus grand chose (alors que les mêmes éléments se retrouvent souvent bien mieux gérés chez Rappeneau, ce dès La Vie de château).

La photo est tout de même potable, et le thème de Michel Berger mignonnet. Mais c'est bien peu. A mes yeux, le seul raté de la carrière de son réalisateur.
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Jerome
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Jerome »

j'ai interviewé pendant 1h30 Rappeneau en début de semaine pour son travail de scénariste. Un pur moment de bonheur. Un homme charmant.
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-Kaonashi-
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par -Kaonashi- »

Jerome a écrit :j'ai interviewé pendant 1h30 Rappeneau en début de semaine pour son travail de scénariste. Un pur moment de bonheur. Un homme charmant.
Veinard ! Effectivement ce devait être passionnant, il a une méthode bien à lui je crois, sur les différents allers-retours avec ses co-scénaristes.
C'était dans quel cadre, si ce n'est pas indiscret ?
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Jerome
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Jerome »

Pour des documentaires qui seront inclus en Blu-Ray l'année prochaine mais chut :fiou:
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Commissaire Juve
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Commissaire Juve »

Pour son travail de scénariste ? Alors c'est facile à deviner. :mrgreen:

Dommage qu'il ne tourne plus. Mais il a droit à la retraite, lui aussi.
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Rien à tuer ? Personne à délivrer ? Mais c'est la retraite ! Passe-moi mes chaussons, maman !

:mrgreen:
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Jerome »

il tourne en juin 2013 son nouveau film.
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Filiba »

Jerome a écrit :il tourne en juin 2013 son nouveau film.
trés bonne nouvelle
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Demi-Lune
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Demi-Lune »

El Dadal a écrit :Je comprends désormais pourquoi il y a si peu de monde à faire cas de Tout feu tout flamme. C'est parfaitement indigne de Rappeneau.

La direction d'acteurs est à l'ouest, le rythme saccadé et les multiples faux départs mènent finalement à une intrigue sans réelle saveur, j'ai trouvé les notes d'humour bien maladroites, et les gros sabots sont de rigueur. Mais c'est surtout au niveau de la caractérisation des personnages que le bât blesse. C'est bien simple, ils sont quasiment tous ou méprisables (dans leurs actions, comportements, morale) ou pitoyables (dans leur acceptation des situations). Comment dans ces conditions croire (encore moins sourire, à défaut de rire) à cette succession de saynètes indigne d'un théâtre de boulevard forçant chaque effet sans peur du ridicule? La crise de confiance au cœur du conflit entre ce père et cette fille est résolue parce qu'ils passent une nuit dans un chalet de fortune?

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=> hop, on se débarrasse des explications, d'une quelconque psychologie, d'une rancune de plusieurs années... en 2 répliques. Et d'une situation dramatique (aux racines profondes ayant affecté les personnages jusque dans la constitution de leur identité), Rappeneau fait des choix de tonalité assez étranges.
Le mélange d'aventure, de théâtralité et le jeu ouvertement outré et cabotin des comédiens (les malfrats bidons, la grand mère béate et/ou hystérique, les crises de nerfs de l'ado chieuse... désolé mais je ne peux vraiment pas), ça ne donne plus grand chose (alors que les mêmes éléments se retrouvent souvent bien mieux gérés chez Rappeneau, ce dès La Vie de château).

La photo est tout de même potable, et le thème de Michel Berger mignonnet. Mais c'est bien peu. A mes yeux, le seul raté de la carrière de son réalisateur.
Entièrement d'accord avec toi, El Dadal. Hélas.
En ce qui me concerne, c'est un film raté, laborieux à s'en coller une balle, pas drôle et pour tout dire agaçant dans son hystérie fabriquée qui veut se donner les atours de la pétillance. Ne serait-ce qu'en termes de caractérisation des personnages, on est loin du Sauvage que je n'avais déjà pas trouvé formidable. Sans autre intérêt pour moi que d'y admirer le visage parfait d'Adjani dans son âge d'or (ou de croiser Lauren Hutton). De mémoire, Montand n'a jamais été aussi à côté des clous.
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Re: Jean-Paul Rappeneau

Message par Kevin95 »

Demi-Lune a écrit :De mémoire, Montand n'a jamais été aussi à côté des clous.
Toi, tu n'as sans doutes pas vu Le Hasard et la Violence de Philippe Labro ! :mrgreen:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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