Boogie Nights (Paul Thomas Anderson - 1997)
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Re: Boogie Nights
Débutant par un plan-séquence magistral où, en quelques minutes, tous les personnages nous sont présentés, P.T.A. réussit un film absolument magistral, sur un le modèle du rise and fall, mais où il y règne une sorte de perfection, à l'instar d'un certain There will be blood...
Très inspiré par Altman et Scorsese dans sa mise en scène, et accompagné d'une B.O. fabuleuse, on y voit comment un homme est prêt à avoir la gloire, quitte à s'en brûler les ailes, en approchant la drogue et les excès que ça engendre.
Et que dire des acteurs, sinon qu'ils sont tous géniaux, Mark Walhberg tenant peut-être le rôle de sa vie (sa dernière confession, face au miroir, est assez touchante), et ses compères sont aussi au diapason (mention spéciale à Burt Reynolds, à la présence très impressionnante), tous au service d'un film fabuleux, et d'un réalisateur qui est décidément un génie.
Très inspiré par Altman et Scorsese dans sa mise en scène, et accompagné d'une B.O. fabuleuse, on y voit comment un homme est prêt à avoir la gloire, quitte à s'en brûler les ailes, en approchant la drogue et les excès que ça engendre.
Et que dire des acteurs, sinon qu'ils sont tous géniaux, Mark Walhberg tenant peut-être le rôle de sa vie (sa dernière confession, face au miroir, est assez touchante), et ses compères sont aussi au diapason (mention spéciale à Burt Reynolds, à la présence très impressionnante), tous au service d'un film fabuleux, et d'un réalisateur qui est décidément un génie.
- Watkinssien
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Re: Boogie Nights (P.T. Anderson)
Une chronique saisissante et percutante, totalement maîtrisée par Anderson, dont le sens de la narration, la circonvolution des mouvements, la puissance expressive des images et l'épaisseur des personnages aboutissent à une œuvre magnifique, où se bousculent les émotions les plus diverses.
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Re: Boogie Nights (P.T. Anderson)
Waou!Watkinssien a écrit :la circonvolution des mouvements
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Re: Boogie Nights (P.T. Anderson)
Il semblerait que la circonvolution soit elle-même un mouvement donc tout se compliqueangel with dirty face a écrit :Waou!Watkinssien a écrit :la circonvolution des mouvements
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Boogie Nights (P.T. Anderson)
Il faudrait que je revoie ce film, car j'en garde justement le souvenir contraire, celui d'un virtuose qui ne maîtrise pas toujours ses effets, et surcharge parfois ses séquences de mouvements de caméra ou de jeux sur le son qui en font un peu trop par moment, nuisant à la lisibilité de l'action ou à l'efficacité de l'ambiance. On sent l'envie de bien faire, et une certaine intuition visuelle qui débouche sur de beaux plans, ou de beaux mouvements, mais pas complètement en prise directe avec le récit, d'où ce sentiment de surcharge ici ou là...Watkinssien a écrit :Une chronique saisissante et percutante, totalement maîtrisée par Anderson
Son envie de bien faire, son ambition, étaient un peu trop visible. Encore dans Magnolia, mais dans une moindre proportion, certains mouvements forçaient le respect par leur maestria, mais sans toujours bien s'intégrer au récit, se justifier dans la narration.
Pour moi, Punch-drunk love était le premier film d'Anderson dans lequel la forme épousait parfaitement son sujet.
Ca ne fait pas de Boogie nights un mauvais film, loin s'en faut. Mais je n'aurais pas parlé de maîtrise pour ce film.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Boogie Nights (P.T. Anderson)
+1. Je trouve que le coté film chorale est mal géré, ca penche trop vers Dirk Diggler et du coup je trouve les autres persos trop développés ( par ex. le cocu, Moore et son gosse qu'elle veut récupérer, Cheadle et son prêt, j'ai trouvé ca sans intérêt en plus d'être stéréotypés). Je trouve le film trop froid en general et un peu long. Au contraire Magnolia mets très bien sur le pieds d'égalité chaque perso, par contre là je suis d'accord avec Nikita comme quoi il s'étouffe pas avec la subtilité : c'est bien lourd, pathos, et au final je crois que je lui préfère Boogie Night même s'il a ses bons moments et d'excellents interprètes. Hard eight/Sydney la deuxième partie je la trouve bien ennuyante.cinephage a écrit :Watkinssien a écrit :=
Pour moi, Punch-drunk love était le premier film d'Anderson dans lequel la forme épousait parfaitement son sujet.
Mon top :
10/10
There Will Be Blood
Punch Drunk Love
7/10
Boogie Night
6/10
Magnolia
5/10
Hard eight/Sydney
Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
Ôtez le mensonge vital à un homme moyen, vous lui ôtez le bonheur, du même élan.
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Re: Boogie Nights (P.T. Anderson)
AtCloseRange a écrit :Il semblerait que la circonvolution soit elle-même un mouvement donc tout se compliqueangel with dirty face a écrit :
Waou!
Oui c'est vrai que le pléonasme est pas mal !
La circonvolution de la caméra aurait été plus juste, dans ce que je voulais exprimer.
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Boogie Nights (Paul Thomas Anderson, 1997)
Je ne connais pas Hard Eight, mais le niveau atteint avec Boogie Nights est assez impressionnant.
S'ouvrant sur un plan-séquence qui nous introduit, un peu comme Altman le faisait dans The Player, la quasi totalité des personnages du film, Boogie Nights s'attarde sur un monde impénétrable que PTA, un peu à la manière d'un Scorsese, nous dépeint dans ses moindres recoins, presque avec un regard d’entomologiste. Il observe les destinées de ces personnages atypiques qui s'entrecroisent et évoluent dans cet univers tantôt fantaisiste, tantôt glauque et malsain. En reprenant à son compte les recettes éculées du rise-and-fall, PTA livre un film inclassable, un crachat burné et hot face aux convenances hollywoodiennes dont on se demande bien comment il a pu être produit et exploité. Dans la première partie du film (70's), en effet, l'industrie du porno est montrée comme un milieu dans lequel tout est possible, où toute l'équipe forme une famille vivant constamment ensemble, où la fête, le disco, l'insouciance et les drogues sont rois. PTA filme l'ascension funky et clinquante de Dirk Diggler comme celle d'une star ou d'un parrain, mais surgit bientôt un trouble : n'y a-t-il pas une fascination chez le cinéaste pour cette ambiance de camaraderie et de drogues, ce "c'était le bon vieux temps" des 70's, surtout quand c'est ensuite mis en perspective avec la déchéance des 80's ? Sans doute, mais il faut probablement aussi considérer la fresque dans son ensemble, peu clémente envers ses personnages qui paient d'une manière ou d'une autre leurs vies excessives. Et si le final se veut réconciliateur et optimiste, c'est pour dissimuler l'issue tragique de l'acteur qui a inspiré le personnage de Dirk Diggler.
En soi, on pourrait trouver cette peinture du milieu X un peu vaine, d'autant que certains personnages ne servent pas à grand-chose et donnent parfois le sentiment qu'ils ont été ajoutés par PTA pour faire plus "altmanien". C'est bien là le reproche principal que je ferai à cette œuvre hallucinée et tout le temps imprévisible (exemple-type : l'extraordinaire scène chez le dealer avec les pétards qui claquent), poussant l'irrévérence jusque dans son dernier plan dans lequel Wahlberg et son personnage se mettent littéralement à nu. Si elle est influencée par Scorsese (la dernière scène, les plans-séquences, une construction à la Casino) et Altman, les références me semblent bien digérées, car le résultat offert par PTA est hors-normes.
Après la déception Punch Drunk Love, je suis réconcilié avec le cinéma de Paul Thomas Anderson.
S'ouvrant sur un plan-séquence qui nous introduit, un peu comme Altman le faisait dans The Player, la quasi totalité des personnages du film, Boogie Nights s'attarde sur un monde impénétrable que PTA, un peu à la manière d'un Scorsese, nous dépeint dans ses moindres recoins, presque avec un regard d’entomologiste. Il observe les destinées de ces personnages atypiques qui s'entrecroisent et évoluent dans cet univers tantôt fantaisiste, tantôt glauque et malsain. En reprenant à son compte les recettes éculées du rise-and-fall, PTA livre un film inclassable, un crachat burné et hot face aux convenances hollywoodiennes dont on se demande bien comment il a pu être produit et exploité. Dans la première partie du film (70's), en effet, l'industrie du porno est montrée comme un milieu dans lequel tout est possible, où toute l'équipe forme une famille vivant constamment ensemble, où la fête, le disco, l'insouciance et les drogues sont rois. PTA filme l'ascension funky et clinquante de Dirk Diggler comme celle d'une star ou d'un parrain, mais surgit bientôt un trouble : n'y a-t-il pas une fascination chez le cinéaste pour cette ambiance de camaraderie et de drogues, ce "c'était le bon vieux temps" des 70's, surtout quand c'est ensuite mis en perspective avec la déchéance des 80's ? Sans doute, mais il faut probablement aussi considérer la fresque dans son ensemble, peu clémente envers ses personnages qui paient d'une manière ou d'une autre leurs vies excessives. Et si le final se veut réconciliateur et optimiste, c'est pour dissimuler l'issue tragique de l'acteur qui a inspiré le personnage de Dirk Diggler.
En soi, on pourrait trouver cette peinture du milieu X un peu vaine, d'autant que certains personnages ne servent pas à grand-chose et donnent parfois le sentiment qu'ils ont été ajoutés par PTA pour faire plus "altmanien". C'est bien là le reproche principal que je ferai à cette œuvre hallucinée et tout le temps imprévisible (exemple-type : l'extraordinaire scène chez le dealer avec les pétards qui claquent), poussant l'irrévérence jusque dans son dernier plan dans lequel Wahlberg et son personnage se mettent littéralement à nu. Si elle est influencée par Scorsese (la dernière scène, les plans-séquences, une construction à la Casino) et Altman, les références me semblent bien digérées, car le résultat offert par PTA est hors-normes.
Après la déception Punch Drunk Love, je suis réconcilié avec le cinéma de Paul Thomas Anderson.
Dernière modification par Demi-Lune le 26 juin 13, 20:50, modifié 2 fois.
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Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson, 1997)
J'ai vu le film hier après-midi et je me joins aux critiques positives de ce film.
La bande son et les fringues me renvoient à mes jeunes années !
Je dois encore regarder le DVD bonus...
Et à propos de bonus, il m'a fallu un peu chercher pour trouver le bonus caché où l'on découvre les essais de prise de vue et lumière pour l'acteur qui a prêté son sexe à Mark Wahlberg pour la scène finale (enfin son sexe et son corps; on ne voit d'ailleurs pas le visage de ce "prête-nom" ou plutôt "prête-corps", doublure de l'acteur).
La bande son et les fringues me renvoient à mes jeunes années !
Je dois encore regarder le DVD bonus...
Et à propos de bonus, il m'a fallu un peu chercher pour trouver le bonus caché où l'on découvre les essais de prise de vue et lumière pour l'acteur qui a prêté son sexe à Mark Wahlberg pour la scène finale (enfin son sexe et son corps; on ne voit d'ailleurs pas le visage de ce "prête-nom" ou plutôt "prête-corps", doublure de l'acteur).
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Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson, 1997)
Aïe aïe, ma chro n'était quand même pas géniale.
Rétrospectivement, même si Boogie Nights demeure à mes yeux un très bon film, excellemment mis en scène et d'une audace savoureuse, j'aurais tendance à dire qu'il est parasité par l'enthousiasme de Paul Thomas Anderson pour son sujet et ses personnages. Plusieurs protagonistes et sous-intrigues, comme l'indiquait Aragorn Elessar, sont quand même tout à fait superflus et semblent d'autant plus inutiles que le film se bâtit principalement autour de Dirk Diggler. Si l'on sent le goût de PTA pour le film choral, l'entremêlement des personnages ne fonctionne pas réellement. Il aurait sans doute été préférable de se focaliser sur un noyau de quatre-cinq personnages plutôt que de démultiplier les tranches de vie dont l'intérêt, dans la narration, est finalement plus que limité (j'ajoute au passage que je n'en peux plus de Luis Guzman, qui sert à chaque fois son même numéro de petit excité qui bredouille en agitant les mains). Si PTA en impose avec sa mise en scène, son écriture pèche ici par excès d'enthousiasme.
Pas encore vu Magnolia pour savoir si ce côté choral fonctionnait mieux que dans Boogie Nights.
Rétrospectivement, même si Boogie Nights demeure à mes yeux un très bon film, excellemment mis en scène et d'une audace savoureuse, j'aurais tendance à dire qu'il est parasité par l'enthousiasme de Paul Thomas Anderson pour son sujet et ses personnages. Plusieurs protagonistes et sous-intrigues, comme l'indiquait Aragorn Elessar, sont quand même tout à fait superflus et semblent d'autant plus inutiles que le film se bâtit principalement autour de Dirk Diggler. Si l'on sent le goût de PTA pour le film choral, l'entremêlement des personnages ne fonctionne pas réellement. Il aurait sans doute été préférable de se focaliser sur un noyau de quatre-cinq personnages plutôt que de démultiplier les tranches de vie dont l'intérêt, dans la narration, est finalement plus que limité (j'ajoute au passage que je n'en peux plus de Luis Guzman, qui sert à chaque fois son même numéro de petit excité qui bredouille en agitant les mains). Si PTA en impose avec sa mise en scène, son écriture pèche ici par excès d'enthousiasme.
Pas encore vu Magnolia pour savoir si ce côté choral fonctionnait mieux que dans Boogie Nights.
Dernière modification par Demi-Lune le 26 juin 13, 20:51, modifié 1 fois.
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Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson, 1997)
Je dois m'y mettre bientôt.Demi-Lune a écrit :Pas encore vu Magnolia pour savoir si ce côté choral fonctionnait mieux que dans Boogie Nights.
Mais au vu de l'actualité toute récente, ce sera peut-être un Claude Chabrol cette après-midi.
Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson - 1997)
Je me joins aux critiques positives sur ce film à la mise en scène dopée par les influences de Martin Scorsese. On renoue avec l'ascension rapide (naïveté) et la chute douloureuse, un sens du cadrage et du rythme ainsi bon nombre de trouvailles de constructions visuelles qui sauront exciter les cinéphiles. Le plan-séquence du début, la caméra qui virevolte dans la piscine avant d'en émerger, les inserts, les plans de coupe qui servent le récit et l'embellit, les métaphores visuelles (cfr. la création du nom de scène du harder ),... Un enchantement au service d'une narration limpide et sans concession de ce secteur industriel si particulier et trouble. Gouverné par des requins pour qui le "crachage" de purée est un objectif commercial, le milieu décrit par Anderson est dur, travaille les consciences dans un cadre où l'individu est considéré comme un sac à viande qui baise.
J'émettrai des réserves sur la charge technique du titre, trop clinquant qui me donne cette impression que le cinéaste nous assène tout le temps un cinglant "regardez, je sais faire du cinéma". Une critique que je renouvellerai aussi sur Scorsese qui propose un cinéma qui en met plein la vue histoire de se justifier. Mais bon, c'est anecdotique. BO de folie infusée de Funky des seventies, acteurs en état de grâce, soit touchants, drôles ou écoeurants et réelle plongée nerveuse dans cette Amérique de l'époque qui vivait à cent à l'heure. Du très grand cinéma, bourré de vitalité et de souffle sur un sujet plus que casse-gueule. PTA a bien dû potasser son sujet, lui qui de son propre aveu était un gros consommateur de porno de cette époque.
Pour les belges, évitez l'édition 1 DVD qui ne contient pas les sous titres français. Va falloir bricoler la galette pour les incorporer
J'émettrai des réserves sur la charge technique du titre, trop clinquant qui me donne cette impression que le cinéaste nous assène tout le temps un cinglant "regardez, je sais faire du cinéma". Une critique que je renouvellerai aussi sur Scorsese qui propose un cinéma qui en met plein la vue histoire de se justifier. Mais bon, c'est anecdotique. BO de folie infusée de Funky des seventies, acteurs en état de grâce, soit touchants, drôles ou écoeurants et réelle plongée nerveuse dans cette Amérique de l'époque qui vivait à cent à l'heure. Du très grand cinéma, bourré de vitalité et de souffle sur un sujet plus que casse-gueule. PTA a bien dû potasser son sujet, lui qui de son propre aveu était un gros consommateur de porno de cette époque.
Pour les belges, évitez l'édition 1 DVD qui ne contient pas les sous titres français. Va falloir bricoler la galette pour les incorporer
Some day we’ll fall down and weep and we’ll understand it all. All things.
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Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson - 1997)
Pourrais-tu développer, s'il te plaît ?Nass' a écrit :Une critique que je renouvellerai aussi sur Scorsese qui propose un cinéma qui en met plein la vue histoire de se justifier.
Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson - 1997)
Brièvement, je dirai que Scorsese use d'effets qui me semblent "too much" comme les reflets d'une voiture sur les lunettes de soleil de De Niro, un montage frénétique qui nuit à une certaine lisibilité (pire encore si on n'y adjoint le recours à la voix-off). Chez pas toi, mais moi je dois me concentrer à fond pour regarder un film du maître car il donne trop d'informations à la fois et là je sature vite. Mais je le répète, c'est anecdotique. C'est qu'une question de goût et ça n'enlève en rien tout l'immense respect que je porte pour ce cinéasteDemi-Lune a écrit :Pourrais-tu développer, s'il te plaît ?Nass' a écrit :Une critique que je renouvellerai aussi sur Scorsese qui propose un cinéma qui en met plein la vue histoire de se justifier.
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Re: Boogie Nights (Paul Thomas Anderson - 1997)
Alors, brièvement moi aussi ( ), l'exemple que tu me cites - Casino - est en effet symbolique de ce que tu pointes, sauf que cette frénésie accompagne, voire porte, le récit et sa progression... Loin d'y voir quelque chose de préjudiciable, j'y vois personnellement une formidable imbrication entre la forme et le fond. Mais je comprends cette saturation que tu ressens, ça me l'a fait aussi quand j'ai tenté de regardé ce film en VO...Nass' a écrit :Brièvement, je dirai que Scorsese use d'effets qui me semblent "too much" comme les reflets d'une voiture sur les lunettes de soleil de De Niro, un montage frénétique qui nuit à une certaine lisibilité (pire encore si on n'y adjoint le recours à la voix-off). Chez pas toi, mais moi je dois me concentrer à fond pour regarder un film du maître car il donne trop d'informations à la fois et là je sature vite. Mais je le répète, c'est anecdotique. C'est qu'une question de goût et ça n'enlève en rien tout l'immense respect que je porte pour ce cinéasteDemi-Lune a écrit : Pourrais-tu développer, s'il te plaît ?