Mac Lean a écrit :Opera (argento)
Argento au sommet absolu de son art niveau mise en scène… Un film glacial qui en met plein la vue (l’identification du meurtrier est époustouflante), mais qui ne semble pas trop savoir ou il va, tâtonnant les thématiques de folie et de duplicité à venir dans « Le syndrome de Stendhal ». La fin à rallonge n’est guère convaincante, et l’actrice mannequin qui interprète l’héroïne, si elle est très mimi, a du mal à tenir l’ensemble sur ses épaules contrairement à Asia Argento plus tard. Le film fait une très forte impression sur le coup mais il y a ce sentiment de quelque chose de magnifique qui ne vise jamais à faire dans le lyrisme. Œuvre sans jouissance, qui se plait à refléter l’ impuissance à travers ses scènes de meurtres très dérangeantes, son image symbole emprunté à « Orange mécanique » (les épingles empêchant de fermer les yeux) et sa beauté somme toute sans but. Pas pour rien que Argento parle de son film comme d’une œuvre sur le Sida.
5/6
Brice Kantor a écrit :Disont que je trouve surtout que le film n'est pas facile sans doute à la base, dans son émotion et son impact sur le spectateur, en prime de n'être pas tout à fait abouti... Mais j'apprécie ce qu'il m'a fait ressentir, encore une fois c'est assez impressionnant et ça ne ressemble à rien d'autre..et bien là j'en arrive à la conclusion que les années 80 sont ce que je préfère chez argento: ténèbres, Phénoména, Opéra. Ces deux derniers sont sans doute ses films les plus ambitieux, et leur accueil désastreux a du pas mal plomber le cinéaste à mon avis. J'aime Trauma et Stendhal, mais Opéra donne une sensation, surtout esthétiquement, de grand final.
vic a écrit :Opéra (Dario Argento, 1987) : euh ... Chef d'oeuvre ? En tout cas, Argento saisit le spectateur aux tripes dès la première image et ne le lache plus jusqu'à la fin, lui faisant subir une sorte de grand huit voyeuriste des plus redoutables. Son emploi de la caméra subjective et du plan-séquence a rarement été aussi maitrisé et justifié, ça en est quasiment hallucinatoire par moments, retrouvant l'inspiration labyrinthique de Inferno et Suspiria. Très bon score avec ses claviers percutants et son hard-rock cauchemardesque. Et évidemment la musique sublime de Verdi.
Demi-Lune a écrit :c'est du très bon Argento, peut-être son film le plus fou en termes de réalisation. Il n'existe malheureusement pas en zone 2 français
Inédit en France jusqu'à présent dans sa version complète et au format, il sort pour ses 30 ans début 2017 dans une belle édition Blu Ray pleine de suppléments...