Opera (Dario Argento - 1987)
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Opera (Dario Argento - 1987)
Opera
SPOILER
Post-synchro anglaise hideuse, venant s'ajouter au jeu déjà exceptionnellement faible des acteurs : ça pourris un peu le film. D'autant que comme souvent chez Argento, je trouve "l'enquête" longuette et carrément foireuse (je vais pas chez les flics, je fais rien pour me protéger, après un meurtre qui se passe sous mes yeux je rentre dormir tranquille). Donc pour avoir droit à cet exercice de style à plusieurs reprises carrément orgasmique, il faut accepter les longueurs, les acteurs, l'aspect raté et complétement ridicule (second degrès ?) de la fin et d'une ou 2 autres scènes (genre le lancer de faire à repasser). Je généralise à nouveau mais j'ai toujours du mal avec certains meurtres, par contre la focalisation sur les yeux souvent incroyablement "douloureuse" (l'idée qui me faisait me remuer sur mon siège,des pics fixés vers les yeux). Il y a dans ce film une looongue scène qui s'affiche presque comme ce que Argento à fait de mieux en matière de réalisation et de "patte visuelle", c'est celle dans l'appartement de l'héroïne, avec le flic et cette monumentale scène du judas. La suite dans les conduits est également terrifiante.
Alors oui, j'admet que ce film ne m'a pas touché du tout, que c'est un exercice de style pure au dialogues, situations et scénario parfois risible, mais c'est le prix à payer pour pouvoir déguster la réalisation outrancièrement virtuose de l'oeuvre.
SPOILER
Post-synchro anglaise hideuse, venant s'ajouter au jeu déjà exceptionnellement faible des acteurs : ça pourris un peu le film. D'autant que comme souvent chez Argento, je trouve "l'enquête" longuette et carrément foireuse (je vais pas chez les flics, je fais rien pour me protéger, après un meurtre qui se passe sous mes yeux je rentre dormir tranquille). Donc pour avoir droit à cet exercice de style à plusieurs reprises carrément orgasmique, il faut accepter les longueurs, les acteurs, l'aspect raté et complétement ridicule (second degrès ?) de la fin et d'une ou 2 autres scènes (genre le lancer de faire à repasser). Je généralise à nouveau mais j'ai toujours du mal avec certains meurtres, par contre la focalisation sur les yeux souvent incroyablement "douloureuse" (l'idée qui me faisait me remuer sur mon siège,des pics fixés vers les yeux). Il y a dans ce film une looongue scène qui s'affiche presque comme ce que Argento à fait de mieux en matière de réalisation et de "patte visuelle", c'est celle dans l'appartement de l'héroïne, avec le flic et cette monumentale scène du judas. La suite dans les conduits est également terrifiante.
Alors oui, j'admet que ce film ne m'a pas touché du tout, que c'est un exercice de style pure au dialogues, situations et scénario parfois risible, mais c'est le prix à payer pour pouvoir déguster la réalisation outrancièrement virtuose de l'oeuvre.
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pas tant que ça (je trouve que cristina Marsillach dans le rôle de la craquante Betty s'en sort bien,de même que ian Charleson dans le rôle du metteur en scène...par contre,c'est vrai que daria"judas woman " Nicolodi et coralina Cataldi Tassoni-la costumière- jouent mal...)jeu déjà exceptionnellement faible des acteurs
l'enquête...je trouve qu'elle est carrément mise au second plan dans le film...le film joue plus sur une accumulation de meurtres et de jeux sado-maso sadiques,qu'au strict déroulement d'une enquête (comme dans NON HO SONNO ou PROFONDO ROSSO,par exemple)!D'autant que comme souvent chez Argento, je trouve "l'enquête" longuette et carrément foireuse (je vais pas chez les flics, je fais rien pour me protéger, après un meurtre qui se passe sous mes yeux je rentre dormir tranquille)
je sais que cette fin est très critiquée,mais moi je l'aime bien!l'aspect raté et complétement ridicule (second degrès ?) de la fin
avec cette idée que le Mal se propage partout,même dans un décor idyllique (somptueux tableau de la Nature,avec les paysages montagneux,les chiens qui courent...).
et j'aime beaucoup les dernières images,très ambigues (est-ce -enfin-une note d'espoir ou le signe que l'héroine devient folle?),qui renvoient évidemment à PHENOMENA.
c'est peut être l'image la plus marquante (traumatisante,devrais-je dire!) de sa carrière!la focalisation sur les yeux souvent incroyablement "douloureuse" (l'idée qui me faisait me remuer sur mon siège,des pics fixés vers les yeux
pour ma part,je considère ce film comme l'un des meilleurs d'Argento,même si je conçois que son aspect "formaliste",exercice de style" peut rebuter (c'est peut être le film le plus délibérément technique du cinéaste: ahhh les corbeaux qui foncent sur les spectateurs... ).
et c'est également l'un des films les plus dérangeants et noirs du cinéaste,avec ses personnages cyniques,le manque d'amour général (le flic rejeté,le personnage de la mère,l'héroine frigide...les rapports amoureux dans le film ne sont envisageables que sous la forme de jeux sado maso et/ou de meurtres...).
5/6
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je trouve que les coups de couteaux,les meurtres dans ce film sont particulièrement éprouvants,voire difficiles (SPOILERS le meurtre du petit ami-rival au début du film,l'ouverture de la gorge de la costumière,le triste sort du réalisateur de films d'horreur- - à la fin du film):Johnny Doe a écrit :Je généralise à nouveau mais j'ai toujours du mal avec certains meurtres
à ce niveau là,c'est clairement l'un des films les plus dur,sadique et extrême du cinéaste!
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Mannhunter :
C'est vrai que pour le coup les scènes de meurtres sont souvent exceptionnel, comme tu dis le petit ami qui se fait charcuté est assez terrifiant de sauvagerie, de même que la scèn du couteau dans la gorge qui ressort dans la bouche
Et à la toute fin, même si elle est assez ridicule, je la trouve effectivement carrément barré
Moi ce qui me plaît justement dans le film d'Argento c'est que c'est un pur exercice de style et qu'il rend un paquet de scènes orgasmique pour le spectateur, alors que chez d'autres elle n'aurait rien eu d'extraordinaire.
Et puis, effectivement, les corbeaux au dessus de l'opéra et la caméra qui survole, c'est un grand moment.
Il y a également dans certaines scènes (juste après que les projecteurs soit tombés par exemple) un sacré talent pour faire monter la tension, Argento multiplie les plans, en fait un ou deux limites dérangeant, on est attiré dans un espèce de tourbillons très découpé et la tension monte de par notre confusion. On se retrouve presque dans le même étât que Betty.
C'est vrai que pour le coup les scènes de meurtres sont souvent exceptionnel, comme tu dis le petit ami qui se fait charcuté est assez terrifiant de sauvagerie, de même que la scèn du couteau dans la gorge qui ressort dans la bouche
Et à la toute fin, même si elle est assez ridicule, je la trouve effectivement carrément barré
Moi ce qui me plaît justement dans le film d'Argento c'est que c'est un pur exercice de style et qu'il rend un paquet de scènes orgasmique pour le spectateur, alors que chez d'autres elle n'aurait rien eu d'extraordinaire.
Et puis, effectivement, les corbeaux au dessus de l'opéra et la caméra qui survole, c'est un grand moment.
Il y a également dans certaines scènes (juste après que les projecteurs soit tombés par exemple) un sacré talent pour faire monter la tension, Argento multiplie les plans, en fait un ou deux limites dérangeant, on est attiré dans un espèce de tourbillons très découpé et la tension monte de par notre confusion. On se retrouve presque dans le même étât que Betty.
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Bon alors tu l'aimes ou pas ce film Johnny ?Johnny Doe a écrit :Mannhunter :
C'est vrai que pour le coup les scènes de meurtres sont souvent exceptionnel, comme tu dis le petit ami qui se fait charcuté est assez terrifiant de sauvagerie, de même que la scèn du couteau dans la gorge qui ressort dans la bouche
Et à la toute fin, même si elle est assez ridicule, je la trouve effectivement carrément barré
Moi ce qui me plaît justement dans le film d'Argento c'est que c'est un pur exercice de style et qu'il rend un paquet de scènes orgasmique pour le spectateur, alors que chez d'autres elle n'aurait rien eu d'extraordinaire.
Et puis, effectivement, les corbeaux au dessus de l'opéra et la caméra qui survole, c'est un grand moment.
Il y a également dans certaines scènes (juste après que les projecteurs soit tombés par exemple) un sacré talent pour faire monter la tension, Argento multiplie les plans, en fait un ou deux limites dérangeant, on est attiré dans un espèce de tourbillons très découpé et la tension monte de par notre confusion. On se retrouve presque dans le même étât que Betty.
Après Les Frissons de l'angoisse et Ténèbres c'est celui que j'aime le plus d'Argento : un film très technique, un superbe cadrage, un jeu d'acteur assez crédible ( même si Argento est un directeur d'acteurs plus que moyen) et puis des mouvements de caméra de folie et des meurtres très graphiques. Quel dommage qu'il ne continue pas dans cette veine, certes sans se répéter ce serait inintéressant mais en se renouvellant de la sorte.
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C'est ce que je me suis demandé en relisant. Si je fais abstraction de l'enquête longuette et des acteurs, et si je ne me focalise que sur la grande partie des meurtres et la réalisation globale : j'adore.Jordan White a écrit : Bon alors tu l'aimes ou pas ce film Johnny ?
Après Les Frissons de l'angoisse et Ténèbres c'est celui que j'aime le plus d'Argento : un film très technique, un superbe cadrage, un jeu d'acteur assez crédible ( même si Argento est un directeur d'acteurs plus que moyen) et puis des mouvements de caméra de folie et des meurtres très graphiques. Quel dommage qu'il ne continue pas dans cette veine, certes sans se répéter ce serait inintéressant mais en se renouvellant de la sorte.
Seulement cette enquête, quand même, elle m'a pas mal emmerdé
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Salut Mac, tu vas bien ?Mac Lean a écrit :Opera (argento)
Argento au sommet absolu de son art niveau mise en scène… Un film glacial qui en met plein la vue (l’identification du meurtrier est époustouflante), mais qui ne semble pas trop savoir ou il va, tâtonnant les thématiques de folie et de duplicité à venir dans « Le syndrome de Stendhal ». La fin à rallonge n’est guère convaincante, et l’actrice mannequin qui interprète l’héroïne, si elle est très mimi, a du mal à tenir l’ensemble sur ses épaules contrairement à Asia Argento plus tard. Le film fait une très forte impression sur le coup mais il y a ce sentiment de quelque chose de magnifique qui ne vise jamais à faire dans le lyrisme. Œuvre sans jouissance, qui se plait à refléter l’ impuissance à travers ses scènes de meurtres très dérangeantes, son image symbole emprunté à « Orange mécanique » (les épingles empêchant de fermer les yeux) et sa beauté somme toute sans but. Pas pour rien que Argento parle de son film comme d’une œuvre sur le Sida.
5/6
Etonnant ça. Tu n'as pas l'air d'avoir été convaincu et pourtant tu lui mets un 5/6.
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oui ça va, merci.Jordan White a écrit : Salut Mac, tu vas bien ?
Etonnant ça. Tu n'as pas l'air d'avoir été convaincu et pourtant tu lui mets un 5/6.
Disont que je trouve surtout que le film n'est pas facile sans doute à la base, dans son émotion et son impact sur le spectateur, en prime de n'être pas tout à fait abouti... Mais j'apprécie ce qu'il m'a fait ressentir, encore une fois c'est assez impressionnant et ça ne ressemble à rien d'autre..
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2 points que j'aime bien,et qui ont pourtant été très critiqués:Mac Lean a écrit :Opera (argento)La fin à rallonge n’est guère convaincante, et l’actrice mannequin qui interprète l’héroïne, si elle est très mimi, a du mal à tenir l’ensemble sur ses épaules contrairement à Asia Argento plus tard.5/6
j'aime cette fin assez ambigue (on ne sait pas trop si l'héroine sombre dans la folie,cette image magnifique quand elle libère le lézard est peut être une image d'espoir-et quelle musique de claudio Simonetti! ) et volontiers onirique (SPOILER les chiens et les flics qui semblent surgir de nulle part,et repartent aussi sec,laissant Betty errer dans la nature FIN DE SPOILER);quant à cristina Marsillach,son jeu a été très critiqué,mais je trouve qu'elle s'en sort pas si mal!
j'aime beaucoup le dialogue entre Betty et le réalisateur dans la voiture,où les 2 personnages n'arrivent pas à se comprendre et communiquer (le quiproquo sur les yeux...),ce qui résume assez le ton pessimiste et désabusé du film (la vision de la famille pervertie entre la mère déjantée et l'amant meurtrier,la fille frigide,le meurtre comme manifestation...d'amour! )
un des films les plus techniques d'Argento,avec sa débauche de Louma et de Steadycam,ce côté très démonstratif et formaliste peut agacer mais moi aussi j'aime beaucoup et je lui mettrais 5/6!
PS: le film a été généralement très mal reçu à sa sortie,je me souviens encore des critiques désastreuses de Mad Movies,Positif et Starfix!
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et bien là j'en arrive à la conclusion que les années 80 sont ce que je préfère chez argento: ténèbres, Phénoména, Opéra. Ces deux derniers sont sans doute ses films les plus ambitieux, et leur accueil désastreux a du pas mal plomber le cinéaste à mon avis. J'aime Trauma et Stendhal, mais Opéra donne une sensation, surtout esthétiquement, de grand final.mannhunter a écrit : PS: le film a été généralement très mal reçu à sa sortie,je me souviens encore des critiques désastreuses de Mad Movies,Positif et Starfix!
Autre mauvais point que j'ai oublié: la zic métal encore plus génante que dans "Phénoména". En contre partie, le thème de Simmonetti est magnifique.
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d'accord pour ce que tu dis pour PHENOMENA et OPERA,je crois que l'échec de ce dernier film a dû pas mal plomber le moral d'Argento (le film a fait quand même 1 million d'entrées à sa sortie en Italie fin 87,mais c'était trop peu pour rentabiliser le budget énorme du film-pour l'époque-)Mac Lean a écrit :et bien là j'en arrive à la conclusion que les années 80 sont ce que je préfère chez argento: ténèbres, Phénoména, Opéra. Ces deux derniers sont sans doute ses films les plus ambitieux, et leur accueil désastreux a du pas mal plomber le cinéaste à mon avis. J'aime Trauma et Stendhal, mais Opéra donne une sensation, surtout esthétiquement, de grand final.mannhunter a écrit : PS: le film a été généralement très mal reçu à sa sortie,je me souviens encore des critiques désastreuses de Mad Movies,Positif et Starfix!
Autre mauvais point que j'ai oublié: la zic métal encore plus génante que dans "Phénoména". En contre partie, le thème de Simmonetti est magnifique.
je pense aussi que ce sont probablement les films les plus libres et poétiques du cinéaste (avec INFERNO,où la narration classique partait vraiment en lambeaux... )
pour les morceaux "métal",moi je les aime bien,ça renforce le côté percutant des meurtres,mais c'est vrai que la béo en devient un peu bancale (et j'aime le "flash of the blade" d'iron maiden sur PHENOMENA! )!
j'adore les derniers plans d'OPERA,quelle honte que cette fin aie été écourtée en France!
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Opéra (Dario Argento, 1987) : euh ... Chef d'oeuvre ? En tout cas, Argento saisit le spectateur aux tripes dès la première image et ne le lache plus jusqu'à la fin, lui faisant subir une sorte de grand huit voyeuriste des plus redoutables. Son emploi de la caméra subjective et du plan-séquence a rarement été aussi maitrisé et justifié, ça en est quasiment hallucinatoire par moments, retrouvant l'inspiration labyrinthique de Inferno et Suspiria. Très bon score avec ses claviers percutants et son hard-rock cauchemardesque. Et évidemment la musique sublime de Verdi.
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mais il est "trop bon" ce film (quand même annoncé comme un "désastre" à sa sortie,si,si,j'ai des preuves! )!!vic a écrit :Opéra (Dario Argento, 1987) : euh ... Chef d'oeuvre ? En tout cas, Argento saisit le spectateur aux tripes dès la première image et ne le lache plus jusqu'à la fin, lui faisant subir une sorte de grand huit voyeuriste des plus redoutables. Son emploi de la caméra subjective et du plan-séquence a rarement été aussi maitrisé et justifié, ça en est quasiment hallucinatoire par moments, retrouvant l'inspiration labyrinthique de Inferno et Suspiria. Très bon score avec ses claviers percutants et son hard-rock cauchemardesque. Et évidemment la musique sublime de Verdi.
mériterait bien un petit topic à lui tout seul,tiens...