Location: Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Postby phylute »
mannhunter wrote:
j'ai beau adorer la suite de la carrière du cinéaste,je partage totalement ton avis,ces deux films sont ceux qui me fascinent le plus dans sa filmo!
Moi aussi. Manhunter rules
mannhunter wrote:
pour "le solitaire",c'est un polar plus carré et linéaire,qui annonce sur bien des points "heat"!
Limite soporifique tout de même...
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
mannhunter wrote:Que pensez vous de ce film réalisé en 1982 par michael Mann?
Bonjour, c'est mon premier post ; je suis un grand fan de Dario Argento et j'aime tout de lui!!!
Je n'ai pas vu le film de Michael Mann mais j'en ai entendu de sacrées critiques élogieuses par un certain Brice Kantor il m'a dit : "Jake, tu aimeras ce film", et pis il m'a raconté en gros comment qu'c'était, alors j' me suis dit: "Wouah, ça a l'air trop bien, alors j'veux le découvrir!" et voilà donc, je me suis inscrit en me disant que, peut-être, Mannhunter et moi on pourrait devenir potes, entre fans d'Argento et de Mann, et qu'il m'enverrait une copie de ce film rare.
Le reste par MP? Merci d'avance.
Brice Kantor wrote:je te copie la vhs qu'on m'a prété si tu veux (c'est aussi l'enregistrement de ciné cinéma)...
OK!
au passage,mes scènes préférées du film (SPOILERS!!):
-l'arrivée dans le village/le sommeil de Woermann
-la découverte de la pièce principale du donjon
-les deux soldats qui découvrent l'antre de Molasar
-le réveil de Glaeken/le voyage en bateau
-la discussion entre Cuza et Woermann
-Molasar en bon "prince charmant" ( ) sauve Eva des griffes des nazis!
Last edited by mannhunter on 14 Oct 15, 13:55, edited 1 time in total.
D'ailleurs si un parisien l'a sur dvd r je suis preneur
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Si le film n'avait pas été aussi charcuté, on aurait retrouvé pleinement je pense l'un des grands thèmes de "Manhunter", la profonde humanité derrière le monstrueux... Le personnage de Gloacken goûte à l'enveloppe charnel et l'amour d'une femme de la mème manière que Tom Noonan va être confronté à l'aveugle jouée par Joan Allen dans "le Sixième sens".
Le personnage de Gloacken m'a tout l'air malheureusement d'avoir été l'une des principales victimes du remontage, ainsi que sa relation avec Eva qui semble avoir été plus poussée à l'origine. C'est d'autant plus dommageable que celà entame aussi le sens de l'afrontement avec Molasar. Gloacken est trop peu présent pour que ça prenne la dimension que ça aurait pu avoir...
Mais il faut dire que contrairement à d'autres films de Mann, celui-ci comporte beaucoup plus de personnages et d'enjeux... Le dualisme s'y développe partout, entre Prochnow/ Byrne, Gloacken/Molasar, Gloacken avec lui-mème (pour Eva), affrontement christianisme/judaisme, Cuza et Woerman, exterminateurs et exterminés... Tout dépend de la nature de Molasar, démon ou terrasseur de démon, et qui passe des alliances pour arriver à ses propres fins. Si le film pouvait retrouver un jour sa forme de 180 minutes, toute ces intrigues pourraient sans doute être développé de manière réellement convaincante, et livrerait un film monumental dont on a en vérité ici qu'une trace de ce qu'il aurait du être. Mais à l'instar du "13 ème Guérrier", impossible de ne pas aimer le film pour autant.
Brice Kantor wrote:Si le film n'avait pas été aussi charcuté, on aurait retrouvé pleinement je pense l'un des grands thèmes de "Manhunter", la profonde humanité derrière le monstrueux...
dans "the keep" ça serait plutôt la profonde monstruosité tapie derrière l'humain (voir le comportement final du père Fonescu envers son vieil ami Cuza -"allez brûler en Enfer!!" ou ce même Cuza qui manque de tuer sa fille et dénonce Glaeken l'étranger qui arrive au village -quand il dit à Kaempffer:"et oui,la Forteresse aussi a ses bons côtés..."
Brice Kantor wrote:Si le film n'avait pas été aussi charcuté, on aurait retrouvé pleinement je pense l'un des grands thèmes de "Manhunter", la profonde humanité derrière le monstrueux...
dans "the keep" ça serait plutôt la profonde monstruosité tapie derrière l'humain (voir le comportement final du père Fonescu envers son vieil ami Cuza -"allez brûler en Enfer!!" ou ce même Cuza qui manque de tuer sa fille et dénonce Glaeken l'étranger qui arrive au village -quand il dit à Kaempffer:"et oui,la Forteresse aussi a ses bons côtés..."
Oui, c'est l'ambivalence des différents dualismes du film, le monstre qui se rapproche de l'humain et l'homme qui devient monstre lui mème...
Brice Kantor wrote:Oui, c'est l'ambivalence des différents dualismes du film, le monstre qui se rapproche de l'humain et l'homme qui devient monstre lui mème...
oui,d'ailleurs Glaeken apparait assez ambigu au début (il séduit Eva,son profil rappelle l'apparence finale de Molasar,son reflet n'apparait pas dans la glace,tel un vampire...) alors que Molasar sauve Eva d'un viol et se propose initialement,,par le biais de Cuza,de protéger "son" peuple exterminé par les nazis...la scène de confrontation finale entre gabriel Byrne et jurgen Prochnow est à cet égard assez forte et bien dialoguée,quand les deux personnages se renvoient leurs faiblesses (monstruosité ou lâcheté) à la face!