MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN (My Bloody Valentine) de George Mihalka (1981)
Ce petit "classique" du slasher regagne une nouvelle jeunesse grâce à son remake. Ce que l'on croyait impensable il y a quelques années arrive enfin : la possibilité de voir ENFIN la version intégrale de MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN. Toutes les plans manquants des séquences gores sont enfin réintégrées au montage original, le film ayant été lourdement censuré durant son exploitation dans les salles de cinéma. Et même si ce n'est qu'une poignée de secondes supplémentaires par meurtres, ces instants redonnent toute sa saveur au film qui peut être dorénavant pleinement apprécié. Après le vendredi 13 voici venu le samedi 14 (février), jour sombre durant lequel une nouvelle silhouette icônique du cinéma d'horreur vient décimer son lot de chair fraîche. "Be My Bloody Valentine!".
MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN est un bel exemple d'un slasher bien exécuté avec son tueur au look assez impressionnant : masque à gaz et pioche, la respiration lourde... Il a de la gueule, Harry Warden, le mineur fou! Et il met du coeur à l'ouvrage, avec une bonne dose de sadisme! Les séquences de meurtres sont violentes et bien gores et adjoint au décor d'une mine, l'ambiance est sombre et bien glauque. L'ensemble fonctionne assez bien, c'en est presque oppressant car le film garde toujours un ton très sérieux même si il y a quand même de l'humour via ses mineurs qui adorent se bourrer la tronche autour d'une table de billard. Le film développe une petite mythologie assez efficace autour d'une horrible nuit durant laquelle un ancien mineur provoqua la mort de plusieurs personnes. Ceci, suite à une erreur des responsables de la mine qui créérent un incident mortel sur leur lieu de travail alors qu'ils focalisaient davantage leur attention sur une petite fête dansante lors de la Saint-Valentin. Un peu comme les moniteurs responsables de la noyade de Jason Vorhees dans VENDREDI 13, par manque d'inattention. 20 ans plus tard, l'horreur recommence... Les mécaniques horrifiques sont finalement assez similaires. Ceux-ci se révèlent très efficaces et donnent à son film toute sa superbe, à savourer enfin en version "uncut". Joie!