Notez les films : Janvier 2010

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

In the air de Jason Reitman
Une écriture un peu plus fine et profonde que d'habitude pour ce qui est une comédie romantique et le portrait d'un solitaire assez classique, avec un vague fond de crise économique censé donner plus de consistance. C'est agréable à suivre, on ne s'ennuie pas et Georges Clooney même s'il joue sur du velours est très bon, tout comme Vera Farmiga très bonne dans un rôle lui permettant de montrer l'étendue de son registre. Après c'est cousu de fil blanc de bout en bout et la distance entre mièvrerie et "feel good movie" est bien mince comme lors de la longue scène de retrouvaille familiale au mariage. Sympathique mais un buzz assez injustifié tout de même un peu comme "Juno" finalement. Il faudrait qu'il retrouve la veine méchante de "Thank you for smoking" en fait. 3,5/6
Anorya
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Anorya »

Tenebre (Argento - 1982)
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Alors que l'écrivain Peter Neal est de passage à Rome pour parler de son nouveau roman "Ténèbres", d'étranges crimes inspirés par son livre se déclenchent. Il semble que l'assassin aime particulièrement la littérature pour passer à l'acte...

Quel bonheur de revoir ce classique d'Argento sur grand écran (mais en VF :? ) pour s'apercevoir une fois de plus de la maîtrise technique et narrative du réalisateur. Ici, les crimes se déroulent le plus souvent en plein jour, d'une manière encore plus abrupte et nette que précédemment, dans des décors froids, étranges et décalés. Une scène comme le meurtre des lesbiennes devient ainsi un pur moment graphique où en un plan-séquence la caméra parcourt la géographie du terrain, d'une chambre à une autre, par le toit, les fenêtres, avant de déclencher la machine horrifique en moments aussi coupants que ceux d'un rasoir. Presque tout ici relève de l'esthétisme : les meurtres, les plans, la caméra subjective comme les plans-séquences, poussant même à des morceaux de bravoure qui épatent toujours autant 20 ans après (la séquence du chien), quitte à en faire trop pour notre plus grand plaisir (la fin).
5/6.
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nobody smith
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Message par nobody smith »

hellrick a écrit :
nobody smith a écrit :KINGDOM OF WAR de Ching Siu-Tung
Ching Siu-Tung (...) J’ai deux solutions, soit le bonhomme a une réputation complètement infondée, soit il n’en avait rien à foutre de ce kingdom of war.
A part Duel to the death
Spoiler (cliquez pour afficher)
(et Naked Weapon, si si j'aime bien :oops: )
j'ai l'impression que tout ce qu'il a fait de valable (en particulier son Chinese Ghost Story) l'a été grâce à de bons collaborateurs / producteurs et co-réalisateurs non? Parce que bon, Belly of the Beast quand même c'est pas glorieux :fiou: Mais c'est toujours moins lourdement pénible que Dr Wai, Wonder Seven ou Executionners...
Je dois admettre pourtant que j’aime plutôt assez Dr. Wai, seule autre réal du bonhomme que j’ai vu :oops:

GAINSBOURG (VIE HEROÏQUE) de Joann Sfar
Pas particulièrement motivé par une bande annonce mettant en avant un casting semblant interpréter de mauvaises caricatures de leurs personnages. Je me suis véritablement déplacé juste parce que mother de Bong Joon-Ho était diffusé à des horaires chaotiques. Si l’impression de copies mal démoulées des personnages réels a tendance à s’estomper au fil du long-métrage, l’ensemble reste quand même peu formidable. Je dois dire que j’ai même détesté toute la première partie. Sfar mélange tout n’importe comment : le parcours de Gainsbourg, sa personnalité, le conte, le contexte historique... Tout est mouliné dans un capharnaüm narratif simplement horripilant. La suite s’améliore mais ne passionne guère pour autant. Sfar indique clairement dans le générique qu’il a voulu réaliser un conte. Je dois dire qu’à mon sens c’est ce seul aspect qui permet au film de rester regardable. L’idée de la gueule est génial et offre un point de vu original sur le personnage. L’interprétation du toujours stupéfiant Doug Jones n’est pas non plus étrangère à mon enthousiasme. Le film aurait été sûrement brillant à mes yeux si il s’était contenté de traiter cette relation. Malheureusement, cette orientation fantasmatique se partage à un traitement de biopic aussi conventionnel que barbant. Les limites de metteur en scène de Sfar (manque de rythme du montage, cadrages parfois hasardeux comme lors de l’écoute de je t’aime moi non plus) n’arrange pas les choses. Dommage, il y avait un fort potentiel derrière ce manque d’assurance.
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

nobody smith a écrit :
hellrick a écrit :
A part Duel to the death
Spoiler (cliquez pour afficher)
(et Naked Weapon, si si j'aime bien :oops: )
j'ai l'impression que tout ce qu'il a fait de valable (en particulier son Chinese Ghost Story) l'a été grâce à de bons collaborateurs / producteurs et co-réalisateurs non? Parce que bon, Belly of the Beast quand même c'est pas glorieux :fiou: Mais c'est toujours moins lourdement pénible que Dr Wai, Wonder Seven ou Executionners...
Je dois admettre pourtant que j’aime plutôt assez Dr. Wai, seule autre réal du bonhomme que j’ai vu :oops:

Merci je me sens moins seul à apprécier Dr Wai :mrgreen: (les deux versions oui ! :oops: )

Mother de Bong Joon-ho
Décidément à part "Memories of murder" très peu sensible au cinéma de Bong Joon-ho. Donc là même si moins poussé que dans "The Host" le mélange de mélo bien appuyé et d'humour m'a laissé froid, et pour le reste le fait d'avoir consommé un nombre conséquent de polar coréens dessert la vision. Comme d'habitude la police forme une bande d'incapable et le retournement final est largement prévisible tant ce genre de procédé tirant sur la noirceur est courant dans le cinéma coréen. C'est également bien trop long et laborieux par instants, notamment une première heure poussive avant que la mère ne se décide à mener concrètement l'enquête. C'est là que ce trouve le ciment du film et qui le sauve de l'indifférence (ainsi que la mise en scène inspirée de Bong Joon-ho) la relation mère/fils intense et réellement poignante (en plus comique on en trouvait une similaire dans le "Thirst" de Park Chan Wok) porté par la superbe prestation de Kim Hye-ja. Les scène entre les deux offrent quelques moments de grâce comme le final ou plus pathétique comme l'échange en prison révélant la tentative d'infanticide. C'est là que le film maintien l'attention et que nait l'émotion, le canevas policier étant assez quelconque finalement et deservant le lien qu'à réussit à illustrer le réalisateur. 3/6
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Message par frédéric »

Le livre d'Eli

Nouvelle grosse claque des Frères Hugues après leur mésestimé From Hell, avec un univers de fin du monde proche de celui du récent La route et un rythme assez lent, le film est une véritable réussite dominé par un excellent Denzel Washington. Rassurez-vous, il y a quand même de nombreuses scènes de combats assez surprenante et une fusillade dans une maison filmée d'une manière de dingue. Avec un twist final bien amené, le film est une véritable réussite avec la révélation qu'est Mila Kunis :oops: :oops: . Bref, un film qui passe un peu inaperçu, à voir.
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Message par frédéric »

Southland Tales (ait la flemme de chercher le topic)

Rapidement, enfin vu la semaine dernière pas détesté du tout, mais il faut quand même s'accrocher.
Spoiler (cliquez pour afficher)
La dernière partie qui bascule carrément dans le domaine SF, catastrophe est un joyeux fourre tout assez spectaculaire pour ne pas manquer d'intérêt (mais j'ai pratiquement rien compris à cette fin :mrgreen: ).
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Boubakar
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Message par Boubakar »

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Le grand pardon (Alexandre Arcady, 1981)

Souvent nommé comme "Le parrain français", le film n'est pas sans faire évoquer ce que Coppola a fait, mais je trouve qu'Alexandre Arcady n'a pas trop à rougir de la comparaison.
C'est une saga familiale assez ambitieuse, avec un franc-parler qu'on ne revoit plus trop (voire jamais ?) dans le cinéma français, et une interprétation qui se tient, mais à laquelle je vais apporter un petit bémol personnel. Pour qui a vu Derrick contre Superman et La classe américaine, il est difficile de ne pas éclater de rire à chaque phrase de Roger Hanin, à tel point qu'on guette l'arrivée de Michel Boujenah, qui ne viendra jamais, et sans compter les divers noms et scènes brillamment parodiés, tels la présence d'un certain Abitbol, ou les "yep" qu'on entend dans les scènes de bouffe.
Ceci mise à part, c'est quand même un bon film, avec des acteurs assez bons (surtout Trintignant, absolument génial en flic intègre), et une mise en scène inspirée par les films de Coppola (les exécutions sont similaires à celles de la fin du Parrain 2, et la scène du mariage, même si ici c'est un peu trop long). Et, pour qui ne connait que trop peu la relation juive, il y a quelques choses qui peuvent laisser sur le carreau, mais c'est du bon boulot.
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Message par gnome »

Boubakar a écrit :Image

Le grand pardon (Alexandre Arcady, 1981)
C'est Yannick Dahan qui t'a donné envie de le voir? :lol:
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Boubakar
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Message par Boubakar »

gnome a écrit :C'est Yannick Dahan qui t'a donné envie de le voir? :lol:
Ah non même pas, c'est une heureux hasard (j'ai vu le film hier soir). :)
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Message par johell »

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PIRANHA 2 - LES TUEURS VOLANTS (Piranha Part Two: The Spawning) de James Cameron (1981)

Lors d'une plongée, un élève de la monitrice Anne Kimbrough meurt, dévoré par un piranha. Quelques heures plus tard, une femme de service est tuée par un piranha volant sortant du ventre du cadavre. Anne décide alors de mener l'enquête...

Eh oui, l'homme derrière cet incroyable chef-d'oeuvre est bien le réalisateur de TERMINATOR et TITANIC. Il fallait bien débuter sa carrière quelque part, n'est-ce pas? Pourtant, faire une suite à la petite merveille qu'était PIRANHAS de Joe Dante était en soi une idée plutôt rigolote, surtout en y injectant l'idée géniale des poissons-volants. Mais cette co-production américano-italienne n'est vraiment pas une franche réussite. Difficile de prendre tout ceci très au sérieux et le résultat final se taille une sacrée réputation de navet pur jus. Il faut dire aussi pour sa défense que l'ensemble du long-métrage ne porte pas entièrement la patte du cinéaste. Viré après 8 jours de tournage, PIRANHA 2 - LES TUEURS VOLANTS fut dépossédé de son réalisateur pour finir entre les mains des producteurs italiens qui y rajoutèrent de l'humour grotesque et une bonne portion d'érotisme à deux balles. Difficile d'imaginer le réalisateur d'AVATAR en train de filmer des jeunes filles à gros seins faisant du topless ou encore une scène de drague avec un cuistot pas très futé sans oublier cette vieille salope toute ridée qui drague un dentiste sur la plage (elle croyait avoir affaire à un médecin!). L'ambiance un peu idiote qui se dégage du long-métrage est quasiment surréaliste! C'est un peu comme si on faisait un croisement entre LES BRONZES avec des piranhas volants! Le film ne possède donc pas entièrement la paternité de son auteur en titre. Il semblait exister, à l'époque du Laserdisc, un montage retouché par Cameron lui-même qui durerait 10 minutes de moins que la version internationale, mais celle-ci semble désormais introuvable. Il nous reste uniquement cette version des producteurs qu'il faut donc prendre comme une curiosité souvent ridicule mais qui est néanmoins à voir pour tous les amateurs de bobines très spéciales et les acharnés de la filmographie de James Cameron.


Car le film n'est finalement pas si déshonorant que cela. Certes, il s'agit d'une production très fauchée et les effets spéciaux ne "volent" pas bien haut. Mais ceux-ci restent plutôt assez efficaces voir même assez drôles. Comme cette scène où le réalisateur met en scène un "chestburster" bien avant son ALIENS, mais cette fois-ci avec un piranha qui sort de la poitrine d'un cadavre pour dévorer l'assistante d'une morgue. Comme dans toute autre oeuvre de ce réalisateur, le personnage fort est à nouveau une femme, campé par la comédienne Tricia O'Neil, qui mènera la vie dure aux poissons tueurs. Dans PIRANHA 2 - LES TUEURS VOLANTS on retrouve aussi un visage connu en la personnage de Lance Henriksen qui joue un peu le rôle qu'avait Roy Scheider dans LES DENTS DE LA MER... Mais ce n'est pas un rôle bien important. Le rôle masculin prédominant est simplement un bien fade bellâtre qui dévoilera des informations capitales sur le mystérieux comportement belliqueux de ces piranhas hors-normes. Mais on retiendra surtout une réplique sortie de sa bouche qui est assez hallucinante, et qui n'a alors rien de vraiment scientifique : "Une espèce qui vient d'apparaître. Une espèce en voie d'apparition!". J'en rigole encore...

Comme chacun le sait, Cameron aime la mer et de nombreuses séquences sous-marines ponctuent son oeuvre, tout comme ce premier essai cinématographique. Dans son prologue, on y voit des plongeurs explorer une épave de bateau (TITANIC?) avant de faire l'amour sous l'eau (ah, cette magnifique séquence où la jeune fille aux seins nus coupe au couteau le slip rouge de son amant). Mais les piranhas ne sont pas loin... Le film procure quelques petites attaques sympathiques, dont l'une d'elles se déroulent sur une plage bondée, véritable climax du long-métrage. Mis à part cela, Cameron présente quelques jolies petites maquettes et fait même exploser un hélicoptère dans l'eau. On s'amuse comme on peut! La plupart du temps, le film reste assez ennuyeux et longuet mais c'est toujours très intéressant de voir le tout premier film d'un réalisateur aussi célébré aujourd'hui. PIRANHA 2 - LES TUEURS VOLANTS est donc la base pour tout amateur de James Cameron tant ce long-métrage, aussi imparfait soit-il, est à considérer comme un brouillon de toutes les obsessions à venir de son auteur. Quasiment indispensable!



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THE HOUSE OF THE DEVIL de Ti West (2009)

Samantha, une mignonne collégienne qui répond à une offre de gardienne d'enfants, question de ramasser de l'argent pour son nouvel appartement. Son amie sceptique Megan l'amène en voiture à travers les bois et la laisse devant une gigantesque maison victorienne ayant comme propriétaire un vieux couple étrange avec des plans particuliers pour célébrer un événement rare : une éclipse lunaire qui aura lieu plus tard dans la nuit. Ayant désespérément besoin d'argent, Samantha accepte de rester en leur compagnie même lorsqu'elle se rend compte qu'il n'y a pas de bébé...


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Durant les années 80, plus de 70% des adultes américains croyaient en l'existence de cultes sataniques. THE HOUSE OF THE DEVIL se base sur cette affirmation pour raconter son histoire, produit de faits réels inexpliquées. Et pour rendre son scénario encore plus crédible, le long-métrage est justement situé au début des années 80. Ce qui lui donne une patine visuelle particulière que son réalisateur prend soin de bien reconstituer. Et non seulement les costumes et coupe de cheveux viennent de cette époque mais également le style de mise en scène, l'agencement de ses séquences, montage et mouvements de caméra à l'appui qui lui donne un tempo bien ancré dans son temps, et ce dès un excellent générique d'ouverture à la typographie jaune qui s'affiche en "gelant" l'image de son héroïne se promenant sur le campus. Un véritable travail d'orfèvre, jusque dans les moindres détails avec ses accessoires très datés comme les téléphones à cadran ou bien encore l'énorme baladeur pour écouter de la musique avec son casque aux coussinets en mousse. L'ambiance est parfaitement maîtrisée, évitant même le kitsch excessif d'antan car on est tout de même plus proche de la fin des années 70 qu'en plein milieu de la décennie suivante.


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Ti West, également scénariste et monteur de son film, expose une intrigue finalement assez simple et sans fioritures, s'attachant surtout à bien développer ses personnages qui sont tous très bien construits. L'héroïne de l'histoire, incarnée par Jocelin Donahue, est un beau modèle de rôle qui rappelle celui de Laurie Strode dans le HALLOWEEN de John Carpenter. Un peu naïve mais forte tout de même, ce n'est pas la collègienne un brin idiote qui se retrouve coincée au mauvais endroit au mauvais moment. Son personnage permet à la comédienne d'être autre chose qu'une simple victime, sachant se défendre et réagissant logiquement lors de son contact avec des étranges adeptes d'un culte terrifiant. Un beau rôle pour la jeune actrice qui y est absolument parfaite. Ce qui également le cas de tous les seconds rôles, que ce soit la meilleur copine de Samantha ou le vieux couple à la recherche d'une baby-sitter pour la nuit. Une fois à l'intérieur de la demeure, West ne force jamais le trait et distille un malaise persistant. Simple mais diablement efficace, THE HOUSE OF THE DEVIL est un revival "satanique" bien maîtrisé, sachant très bien doser une tension palpable allant crescendo jusqu'à minuit, l'heure fatidique d'une éclipse complète. Et là, le long-métrage ne vire pas non plus dans l'excès, on plonge plutôt dans une ambiance inquiétante qui rappelle l'atmosphère dérangeante des oeuvres comme LE LOCATAIRE ou ROSEMARY'S BABY de Roman Polanski. De l'épouvante soignée, bien tendue... C'est une belle réussite doublée d'un exercice de style visuel qui donne un superbe cachet à une histoire qui est somme toute assez classique. Le film manage toutefois quelques belles surprises quand au destin de son héroïne et l'épilogue, bien sombre et horrible, est tout simplement excellent. Pour les amateurs du genre, c'est à découvrir sans tarder!

Pour encore mieux plonger dans le revival fin 70's/début 8o's, l'éditeur Dark Sky a même poussé le vice à sortir le film en VHS, le support ultime des vidéophiles de cette époque. Disponible bien entendu en combo DVD/VHS pour encore plus de plaisir. Une idée vraiment très sympathique.


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COEUR D'ENCRE (Inkheart) de Iain Softley (2008)

Depuis la disparition de sa mère il y a neuf ans, Meggie voyage sans cesse avec son père Mortimer. Celui-ci ne tient pas en place et trouve toujours un prétexte pour changer d'endroit. Mo a en effet un secret qu'il n'a jamais révélé à sa fille : il possède un extraordinaire pouvoir, celui de donner vie aux personnages des livres qu'il lit à haute voix. Il y a neuf ans, il a eu le malheur de lire "Coeur d'encre", et une bande de personnages mortellement dangereux, dont le redoutable bandit Capricorne et un jongleur cracheur de feu nommé Doigt de poussière, a surgi... Plus terrifiant encore, tandis que la troupe de malfrats prenait vie, la femme de Mo a disparu dans le livre ! Mo s'est juré de ne plus jamais lire à haute voix. Et depuis, il fuit les personnages auxquels il a donné vie malgré lui, essayant de protéger le livre qui est son dernier espoir de retrouver la mère de Meggie.

L'idée de pouvoir faire sortir les personnages d'un livre est vraiment excellente. Fort de ce concept enthousiasmant et basé sur un roman allemand écrit par Cornelia Funke, COEUR D'ENCRE développe un chouette film d'aventures fantastiques. On y retrouve des personnages issus d'oeuvres littéraires comme "Le magicien d'Oz" ou encore "Ali Baba et les 40 voleurs", des clins d'oeil à "La légende du Roi Arthur" "Le petit Chaperon rouge", "Tom Sawyer", "Cendrillon"... Tout l'imaginaire de ces livres peut prendre vie. Le film, débutant en Suisse, pose finalement son intrigue en Italie lui donnant ainsi une saveur très européenne. D'ailleurs, la distribution est majoritairement composée de comédiens anglais. On y retrouve avec un certain plaisir Paul Bettany, Jim Broadbent et Helen Mirren ainsi que Andy Serkis dans le rôle du vilain de l'histoire. Le personnage principal échoit toutefois à un américain habitué aux comédies familiales : Brendan Fraser. On y trouve aussi la belle Jennifer Connelly dans un rôle très secondaire.


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Produit par le studio New Line, COEUR D'ENCRE s'ajoute à la longue liste de film fantastiques qui essaient de prolonger le succès d'oeuvres comme la saga du SEIGNEUR DES ANNEAUX ou de HARRY POTTER. Mais cette énième histoire pleine de fantaisie est réussie grâce à un scénario assez bien fichu et une belle galerie de personnages, qu'ils soient imaginaires ou non. Ainsi, le rôle de la tante interprété par Helen Mirren est plutôt réjouissant car elle apporte une petite touche de comédie anglaise très appréciable. Et celui de Paul Bettany, issu du roman "Coeur d'Encre" est sans doute le personnage le plus intéressant du film. Cracheur de feu ayant le "Souffle du Dragon" entre ses mains, celui-ci a été arraché à son roman et à son amour pour la belle Roxanne. Maintenant dans le monde "réel" avec son furet Gwin, il cherche à rentrer chez lui.

Andy Serkis joue le chef des méchants, et s'amuse à cabotiner avec une certaine jubilation. Le vilain par excellence qui refuse de retourner dans son oeuvre littéraire, appréciant trop les plaisirs de sa nouvelle réalité. Du coup, celui-ci veut profiter des pouvoirs magiques de Mortimer pour nous dominer. Les méchants de l'histoire sont donc nettement plus conventionnels avec toujours ce désir immortel de contrôler le monde. Mais cette bande de malfrats est plus amusante que terrifiante. Pas totalement sorti d'un livre comme il le faudrait, car lu par un bégayeur, ceux-ci sont légèrement marqués par leurs écrits (tatoué à même la peau) et parfois légèrement déformés. Il s'agit probablement de l'aspect le moins réussi du métrage, le film étant avant tout destiné à un public très familial, voire même prioritairement adressé aux enfants. Mais le film reste agréable à suivre et est assez soigné, comportant quelques belles séquences à effets spéciaux dont une tornade directement emprunté au "Magicien d'Oz". La dernière partie du long-métrage, plus grandiose dans ses proportions, est très sympathique avec une immense créature de feu et de cendres qui n'est pas sans rappeler le Balrog de LA COMMUNAUTE DE L'ANNEAU. Le film gagne alors une dimension épique qui était absente jusque là, devient même quasiment spectaculaire tout en restant toujours assez gentillet. Les événements s'enchaînent à mesure que le long-métrage se gorge d'effets spéciaux souvent très réussis. Le destin des personnages ne connaîtront bien entendu pas de fin tragique et tout rentrera finalement dans l'ordre. Même sans surprises, COEUR D'ENCRE est un spectacle tout à fait correct, bien emballé et drôle. Le scénario étant avant tout son point fort, captivant au départ pour se montrer plus conventionnel par la suite, il n'en reste pas moins que le résultat reste continuellement très divertissant.



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I KNOW WHO KILLED ME de Chris Sivertson (2007)

Aubrey Fleming, une jeune lycéenne de bonne famille est enlevée et torturée par un tueur en série. Après être parvenue à s'échapper, la jeune fille reprend conscience à l'hôpital et affirme qu'elle n'est pas celle que tout le monde pense et que la vraie Audrey Fleming est toujours en danger de mort...

Voilà un film assez confus, au scénario qui part un peu dans tous les sens et qui laissera au passage nombre de spectateurs très rapidement largués par une intrigue qui ne semble pas très cohérente. Au-delà de la vaine complexité de son histoire, I KNOW WHO KILLED ME est surtout à voir comme un exercice de style en roue libre de la part de son réalisateur. Chris Sivertson, apparemment sous l'influence de Dario Argento, fait beaucoup usage de filtres bleus et rouges pour colorer ses images et ainsi donner une atmosphère particulière à son thriller, qui utilise à la fois les codes classiques du giallo mais aussi l'imagerie plus contemporaine du film de torture, qui pourrait rappeler HOSTEL ou SAW. Le film navigue aussi constamment entre plusieurs genres, à la fois film d'horreur, thriller fantastique avec une pointe d'érotisme... Bizarre d'y voir la jeune comédienne Lindsay Lohan dans le rôle principal tant cette oeuvre contraste totalement avec le reste de sa filmographie. Il faut dire que sa performance a bien fait parler d'elle vu que son rôle est carrément dédoublé (une histoire de soeurs jumelles, voyez-vous!) et qui lui aura permit de remporter pas moins de 3 récompenses aux Razzie Awards en tant que "Pire Comédienne" et "Pire Couple à l'écran" qu'elle partage avec elle-même !!


Lindsay Lohan qui aura rarement autant donné de sa personne pour l'un de ses rôles. Le sommet du long-métrage restera principalement ses quelques séquences où elle joue une "danseuse exotique" dans un bar à strip-tease. Le cinéaste prenant largement son temps pour mettre en scène ses déhanchements sensuelles en petite tenue... mais se gardant bien d'enlever tout ses sous-vêtements. Plus loin, alors qu'elle vient de perdre l'un de ses bras et l'une de ses jambes, son personnage s'envoie en l'air avec son petit copain pendant que sa chère mère nettoie le lavabo sous les râles de plaisir des jeunes amants. Un passage assez singulier d'un film qui peut autant provoquer l'hilarité que l'ennui le plus profond. I KNOW WHO KILLED ME est donc une oeuvre passablement absurde et inclassable qui se permet même de transformer son héroïne en un quasi-robot bionique, aligne aussi quelques peu ragoûtantes séquences bien gore... Toutes ces expérimentations visuelles sont étranges, distillant une ambiance particulière à la limite de l'onirisme à grand renfort de nombreux plans flous. Voilà donc un film très spécial qui ne plaira sans doute pas à grand monde si ce n'est aux curieux de pellicules de seconde zone pour y débusquer des images osées d'une jeune star débauchée. Une curiosité autant visuelle que narrative.


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cinephage
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par cinephage »

nobody smith a écrit :
Profondo Rosso a écrit :
Même sans être croyant (et je ne le suis pas) on ne peut nier que c'est une un noyau de culture et de connaissance, après pas de quoi en faire la base d'un reconstruction d'un monde comme suggéré dans le film (mais c'est une fiction on peu le comprendre dans le cadre du récit) c'est sûr mais c'est un pan de savoir indéniable et dans un monde en extinction c'est un refuge comme un autre.
Je dois dire que je suis raccord avec ça. Je comprends que cet aspect peut faire tiquer mais bizarrement ça n’est pas été mon cas. Je crois que ça provient de la vision il y a quelques semaines d’agora. J’en avais déjà un peu parlé dans le topic, il y a dans ce film une séquence que je trouve très forte où un prêtre fait une prière entouré par des personnes de toute évidence aussi pauvres qu’affamées qui semblent véritablement touchées par ces paroles. Je crois qu’on ne peut pas trouver complètement malsain l'idée que le message d’espoir véhiculé par la bible puisse aider les personnes à construire de meilleurs lendemains, même si ce message comme le montre le film peut au bout du compte être perverti (faut quand même rappeler qu’au détour d’un dialogue le héros pointe là la probable cause de l’apocalypse). Après, on est apparemment tous d’accord pour dire que la dernière partie est belle et bien ratée.
J'arrive un peu après la bataille, concernant les échanges sur ce Livre d'Eli. Pour ma part, je m'avoue emballé à l'extrême. Si la thématique n'est pas nouvelle (j'ai pour ma part beaucoup pensé au jeu post-ap Fallout), mais une référence intrafilm à A boy and his dog atteste que les réalisateurs en ont parfaitement conscience. Les choix esthétiques me paraissent parfaitement servir le sujet (lumière désaturée, mais qui atteste d'un Soleil qui brule les yeux, figures visuelles assez élégantes, sans shakycam, stylisation extrême et efficace).

Concernant les éléments religieux, je n'en vois pour ainsi dire aucun qui fasse du film un ouvrage prosélyte : que la Bible soit une référence majeure du monde d'avant me parait parfaitement logique et légitime. Que certains survivants vénèrent ce livre parait logique et est un angle intéressant pour raconter ce monde, la bible évoquant autant la civilisation (l'altruisme, les "bonnes manières" quand on rend les graces avant le déjeuner... Sans omettre que la Bible de James imprimée est considérée par beaucoup comme le passage à l'ère moderne, civilisée, figure reprise par le film lui-même) que la parole de Dieu. Eli est donc bien un prophète, au sens classique du terme.

Et le film se prête justement avec une subtilité (qui détonne d'avec l'ensemble de la mise en scène certes peu subtile) à la double lecture, la religieuse se prêtant aussi bien que la non-religieuse (après tout, à la fin, la Bible est rangée entre le Coran et la Torah sur une étagère).

J'apprécie pour ma part beaucoup cette façon d'évoquer la religion, qui n'a rien à voir avec Predictions, qui souffre moins de religiosité que d'incohérence globale et de problèmes majeurs dans la narration
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(on a tout de même des "anges" qui poursuivent et effraient un enfant alors qu'il s'agit de l'embarquer dans un canot de sauvetage. Qu'aurait donné Titanic si on avait imaginé des services d'évacuation fantômatiques et effrayants "Bouh ! Par ici la sortie...").
L'aspect religieux n'est que la cerise sur le gateau, et il est asséné sans nuance ni double lecture aucune.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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AtCloseRange
Mémé Lenchon
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par AtCloseRange »

cinephage a écrit :après tout, à la fin, la Bible est rangée entre le Coran et la Torah sur une étagère
Je ne vois pas ce que tu veux dire.
On n'a pas dit que le film était prosélyte vis-à-vis d'une religion mais vis-à-vis de la religion.

Mais le problème finalement c'est que je ne vois pas comment en 2010 on peut faire un film aussi premier degré avec la Bible comme figure centrale. Je ne dis pas que sur un tel sujet on doit être forcément dans la dérision mais un esprit critique, une distance, ça me semble un minimum.

Sincèrement même si le film est violent, qu'est ce qui empêche le Vatican de cautionner globalement ce film?

C'est quand même bizarre que pour justifier la qualité du film, vous niez au film son côté profondément religieux, comme si la Bible était un livre comme un autre, juste un traité moral ou un guide du savoir vivre.

Néanmoins, ce que disent les frères Hughes n'est pas faux, le film, on y amène ce qu'on est. Si on est profondément religieux, on va complètement adhérer au message du film. Si on est profondément athée, on va y être complètement hostile.
Je serais quand même curieux de savoir la position qu'ont les forumeurs qui ont apprécié le film par rapport à la religion. il me semble qu'elle est plutôt bienveillante (et donc également bienveillante vis-à-vis du film).
Mais bon, vous n'êtes pas obligé de me répondre. C'ets une question privée :wink:

Un petit article sur le film et la religion
http://insidemovies.moviefone.com/2010/ ... audiences/
bronski
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par bronski »

AtCloseRange a écrit :Mais le problème finalement c'est que je ne vois pas comment en 2010 on peut faire un film aussi premier degré avec la Bible comme figure centrale. Je ne dis pas que sur un tel sujet on doit être forcément dans la dérision mais un esprit critique, une distance, ça me semble un minimum.
Pourquoi voudrais-tu qu'en 2010 l'homme soit plus éclairé qu'au Moyen-Age? Je t'avoue que moi aussi je tique un peu quand quelqu'un ramène l'éternelle excuse: "Comment au XXIe siècle on peut encore (faire, penser) ça?". Comme je l'avais en signature, vu ce qui s'est passé comme barbaries au XXe siècle, il n'y a aucune raison que le XXIe siècle soit moins violent. Et puis tu connais la phrase de Malraux. Bref :wink:
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cinephage
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par cinephage »

AtCloseRange a écrit :
cinephage a écrit :après tout, à la fin, la Bible est rangée entre le Coran et la Torah sur une étagère
Je ne vois pas ce que tu veux dire.
On n'a pas dit que le film était prosélyte vis-à-vis d'une religion mais vis-à-vis de la religion.

Mais le problème finalement c'est que je ne vois pas comment en 2010 on peut faire un film aussi premier degré avec la Bible comme figure centrale. Je ne dis pas que sur un tel sujet on doit être forcément dans la dérision mais un esprit critique, une distance, ça me semble un minimum.
Dont acte, le film parle effectivement de religion, non d'une religion. Du rôle que celle-ci peut occuper, à la fois comme guide moral et source d'enseignement civilisateur, et comme outil de manipulation ou de légitimation du pouvoir.
Un tel discours me parait tout sauf archaïque, alors que la religion n'a jamais autant fait couler d'encre, ou été à la source d'autant de conflits, ouverts ou non.
AtCloseRange a écrit :Sincèrement même si le film est violent, qu'est ce qui empêche le Vatican de cautionner globalement ce film?

C'est quand même bizarre que pour justifier la qualité du film, vous niez au film son côté profondément religieux, comme si la Bible était un livre comme un autre, juste un traité moral ou un guide du savoir vivre.
Je n'ai pas de problème avec un film cautionné par le Vatican. Sans être croyant, il y a beaucoup de choses dans les religions auxquelles j'adhère (même s'il y en a aussi auxquelles je n'adhère pas).
Mais ici, ce livre incarne aussi ce rôle : c'est par une pratique certes religieuse, le rendu des graces en début de repas, mais aussi considérée comme relevant de la politesse élémentaire que son savoir apparaît dans le film. Donc un geste à la fois religieux ET civilisé.

De la même façon, la Bible fut le premier livre imprimé par Gutenberg, un parallèle repris à son compte par le film, la naissance de l'imprimerie étant aussi un acte civilisateur par excellence. Ici, cette édition de la Bible est aussi symbole du retour d'une civilisation écrite, lettrée.

Enfin, la façon dont cette Bible est transmise, qui n'est pas sans évoquer Farenheit 451, fait là aussi de la Bible un objet de savoir et de civilisation, et non un simple objet de culte.

C'est cet axe double que j'apprécie dans le film.
AtCloseRange a écrit :Néanmoins, ce que disent les frères Hughes n'est pas faux, le film, on y amène ce qu'on est. Si on est profondément religieux, on va complètement adhérer au message du film. Si on est profondément athée, on va y être complètement hostile.
Je serais quand même curieux de savoir la position qu'ont les forumeurs qui ont apprécié le film par rapport à la religion. il me semble qu'elle est plutôt bienveillante (et donc également bienveillante vis-à-vis du film).
Mais bon, vous n'êtes pas obligé de me répondre. C'est une question privée :wink:

Un petit article sur le film et la religion
http://insidemovies.moviefone.com/2010/ ... audiences/
Personnellement, ayant fait ma scolarité dans un établissement religieux, j'ai pu constater qu'on trouvait autant de gens croyants brillants que d'imbéciles, dans une proportion qui se retrouve grosso modo dans l'ensemble de la population. Tout dépend de ce qu'on en fait et de comment elle est vécue, cette religion.
Derrière cette lapalissade, je veux simplement dire que la religion ne m'apparait ni comme blanche, ni comme noire. Elle a ses vertus, et ses failles. Curieusement, ce qui m'apparait comme une évidence est souvent omis par certains athées, qui ont tendance à noircir le portrait, quitte à accentuer l'incompréhension entre croyants et non-croyants.
Ainsi, pour te répondre, le film des frères Hugues ne m'est pas apparu comme pronant la religion en tant que remède universel aux maux du monde, mais comme porteuse de valeurs et d'éléments civilisateurs. Vision de la chose à laquelle j'adhère. (j'aurais même tendance à autant m'agacer des bouffeurs de curés ou de mollahs que des intégristes de tout poil, la cécité des uns valant bien celle des autres).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
frédéric
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par frédéric »

Dernièrement rapidement :


Les Passagers
Spoiler (cliquez pour afficher)
Prenez Anne Hathaway qui remplace Bruce Willis dans le 6ème sens et vous aurez le même twist final qu'on voit venir gros comme une maison
pour ce film qui oscille constamment entre film romantique et un semblant de thriller. C'est pas désagréable, le film vaut pour Hathaway, mais ça s'oublie vite.


Jarhead

Après le magistral Sentiers de la perdition, Sam Mendes se fourvoie ici avec ce film long et assez pénible qui ne vaut que pour les acteurs et quelques scènes plutôt bien faîtes (les puits de pétroles en feu la nuit dans le désert), autrement c'est assez interminable.



Poltergay

Relative petite bonne surprise. Ca commence plutôt mal, mais ça devient assez touchant par la suite et Cornillac se tire bien d'un rôle plutôt ingrat, rien de révolutionnaire mais sympathique.
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"And Now Mr Serling"
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