Notez les films : Janvier 2010

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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ed
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par ed »

Mµ a écrit :Du coup, sait-on qui écrira le remake de Mort à Venise ?
Dolph Lundgren ?
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Re: Notez les films : Janvier 2010

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ed a écrit :
Mµ a écrit :Du coup, sait-on qui écrira le remake de Mort à Venise ?
Dolph Lundgren ?
:mrgreen: :mrgreen:
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nobody smith
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par nobody smith »

Anorya a écrit :Kristen, tu es très jolie mais voilà... dans ce film où je te vois jouer pour la première fois --non je ne regarde pas Veronica Mars--, je suis désolé mais c'est minable. Pardon Kristen, je sais que tu as des fans sur ce forum mais si on regarde le film c'est surtout pour ... t'espérer voir nue... Pardon... :oops: ).
Je te conseille de jeter un oeil au sympatoch sans Sarah rien ne va où au détour d'une scène, elle se fout plus ou moins de sa participation à cette sombre daube.
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johell
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par johell »

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BRAVEHEART de Mel Gibson (1995)

Evocation de la vie tumultueuse de William Wallace, héros et symbole de l'indépendance écossaise, qui à la fin du XIIIe siècle affronta les troupes du roi d'Angleterre Edward I qui venaient d'envahir son pays.

Avec ce film, Mel Gibson conjugue le mot épique avec lyrisme. Situé dans les beaux décors naturels de l'Ecosse, BRAVEHEART est une grandiose histoire où des hommes se battent pour leur liberté. Un droit naturel que le comédien-réalisateur traduit comme de la pure poésie . Son film est une éloge à ce devoir, mixé avec une histoire d'amour tragique. Et le long-métrage déborde d'une sensibilité exacerbée qui donne des frissons et vous met directement les larmes aux yeux. Grâce aux pouvoirs de sa mise en scène naturaliste, des séquences entières de BRAVEHEART se déroulent quasiment sans dialogues. Et l'émotion vous submerge grâce à l'intensité de jeu de ses comédiens. Il se passe des choses incroyables dans les yeux de ses acteurs. A commencer par Mel Gibson lui-même. Son idylle avec Catherine McCormack touche au sublime. Avec seulement quelques scènes, il parvient à saisir toute la tendresse de cet amour et enchaîne les moments de grâce. C'est instantanément bouleversant et la présence quasi-permanente de la musique de James Horner magnifie la mise en scène .

Mais le bonheur ne durant pas, ce qui s'ensuit est un véritablement déchaînement de fureur pour des valeurs bafouées. Gibson montre la guerre comme on l'a rarement vue sur un écran. Avec une fougue et une passion pour des idéaux qui vous transporte littéralement. Les batailles sont immenses, violentes et d'une terrible brutalité... De véritables morceaux de bravoure, inoubliables. Mais Gibson ne verse pas uniquement dans le spectaculaire et reste proches de ses personnages, toujours très humains. Même du côté des méchants anglais, avec notamment un excellent Patrick McGoohan dans le rôle du Roi Edward I. Il est machiavélique et totalement délectable. Une grande performance!

L'amour étant l'un des moteurs de l'intrigue, il revient chez William Wallace sous les traits de Sophie Marceau qui, malgré son peu de temps à l'écran, insuffle toute la passion nécessaire à ce couple de cinéma. La Princesse Isabelle étant un personnage fort et émouvant. Même si cette idylle est de courte durée, elle n'en offre pas moins son lot de très belles scènes, dont le point culminant reste le prélude avant la mise à mort de ce personnage historique qui malmena les envahisseurs anglais.

BRAVEHEART a déjà 15 ans d'âge depuis sa sortie au cinéma. Le film garde encore aujourd'hui toute sa puissance intacte, d'une force émotionnelle peu commune. Gibson a transmis toute sa passion à ce personnage, transformant cette aventure en un grand moment de cinéma. Un chef-d'oeuvre!
Anorya
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Message par Anorya »

nobody smith a écrit :
Anorya a écrit :Kristen, tu es très jolie mais voilà... dans ce film où je te vois jouer pour la première fois --non je ne regarde pas Veronica Mars--, je suis désolé mais c'est minable. Pardon Kristen, je sais que tu as des fans sur ce forum mais si on regarde le film c'est surtout pour ... t'espérer voir nue... Pardon... :oops: ).
Je te conseille de jeter un oeil au sympatoch sans Sarah rien ne va où au détour d'une scène, elle se fout plus ou moins de sa participation à cette sombre daube.
Si en plus elle est nue, c'est ok. :D :mrgreen:
J'admet sinon que j'ai été un peu dur avec elle, c'est sans doute avec Somerhalden celle qui s'en sort le mieux dans le "film", mais elle est franchement pas aidée... :oops: :|
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cinephage
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par cinephage »

Sous le charme de Tetro, je tenais à revoir Rumble Fish, film qui m'avait fait très forte impression lorsque je l'avais découvert il y a vraiment fort longtemps. Mes souvenirs étaient estompés, je me souvenais surtout d'images, d'acteurs, des fortes relations entre Matt Dillon et son grand frère, mon souvenir était celui d'un très grand film.

Hé bien force est de constater que ma révision ne m'a pas déçu, bien au contraire. Ce film regorge de plans magnifiques, évoque une thématique prenante, qui à mes yeux fait vraiment écho à Tetro (malgré ce qu'en dit pourtant Coppola dans ses interviews). Un film sur la loyauté, en noir et blanc, évoquant les relations entre un petit frère et un grand qu'il admire, dans lequel la lumière joue un rôle fatal, et où le passage du temps est partout évoqué. Là où Tetro évoquait aussi deux frère, sur la thématique de la rivalité, dans un noir & blanc où la lumière est également fatale, et où le temps, à l'inverse de celui de Rumble Fish, semble s'arrêter.

Mais bon, au delà des correspondances entre les deux films, Rumble Fish est un merveilleux film, bourré d'idées de mise en scène, dont on sort ensorcelé, et sous le charme de la puissance d'incarnation du cinéma.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar
Quelques grosses réserves mais l'originalité de la chose emporte tout de même l'adhésion. En fait quand Sfar fait son truc c'est assez génial notamment l'enfance de Gainsbourg qui mélange imagerie fantasmagorique (on est pas loin d'un Max et les maximonstres) où se dessine son mal être à travers son double et l'antisémitisme ambiant mais aussi l'aspect séducteur et érotique de son oeuvre à venir. La rencontre avec Birkin (Lucy Gordon sad.gif mieux vaut partir sur ça que Cineman ceci dit) est assez magique meilleur moment du film avec la romance Gainsbourg /Bardot et une Laetitia Casta épatante et sexy à la moue boudeuse qui la joue bien icône (belle scène de composition de Comic Strip). Eric Elmosnino en plus de son mimétisme frappant livre une prestation épatante et les choix très osés de Sfar (faire chanter les acteurs, réorchestré les titres) sont pour la plupart payants. Gros problème une dernière demi heure complètement ratée quand on passe à Gainsbarre où Sfar perd toute l'originalité de son traitement initial et se contente de singer les séquences bien connues (la marseillaise devant les para, le texte acheté aux enchères manquait plus que Whitney Houston). Le casting aussi par moment est problématique quelle idée de faire jouer à la très quelconque Sara Forrestier France Gall ? On est loin de la candeur et de l'innocence virginale voulue mais on ne la voit pas trop longtemps, Anna Mouglalis est moyenne aussi en Juliette Greco et Claude Chabrol fait un caméo improbable aussi. Bref pas mal et changeant du biopic classique mais perfectible. 4/6
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

Le Livre d'Eli des frères Hughes
Pas complètement convaincu par les enjeux, à la fois religieux et plus spirituel à travers le cheminement du personnage de Denzel Washington et quelques réserve sur la photo sépia désaturé (pour le coup je préfère celle de Terminator 4 auxuquel on pense pas mal). Pour le reste un retour en grande forme des Hughes qui délivre un récit solide et nerveux. On appréciera les zones d'ombres judicieusement laissées sur les évènement ayant menés à l'apocalypse ainsi que sur le passé des personnages en évitant le surexplicatif inutile. Denzel Washington trouve son meilleur rôle depuis bien longtemps, débarrassé de certains de ses tics systématique qui peuvent agacé. Un personnage déterminé et habité qui ne laissera rien le dévier de son objectif. Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu droit à ce genre de héros indestructible qui en impose en un rien de temps. Ses quelques démonstration de forces (toutes en début de film l'évolution et la prise de conscience l'amenant à se calmer) sont aussi jouissives (le coup du fusil avec Tom Waits) que hargneuses l'affrontement sous le pont et dans le bar faisant leur petit effet, remarquablement chorégraphiées. Très bon donc même si ça aurait tendance à être leur moins bon pour moi, pas la même claque qu'un From Hell, Dead Presidents ou Menace II Society. 4,5/6
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Colqhoun
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Colqhoun »

The Girl Next Door || Gregory Wilson
Adapté du roman éponyme de Jack Ketchum, le film raconte l'histoire de deux jeunes filles obligées de vivre chez leur tante après le décès tragique de leurs parents. La tante en question se met rapidement à maltraiter les filles, sous l'oeil passif de quelques gamins du quartier. Très rapidement la situation dégénère et l'aînée se retrouve séquestrée à la cave, humiliée puis torturée par la vieille femme et les gamins.
Ketchum s'est assez rapidement retrouvé avec une réputation d'auteur ultra-violent, conteur de récit insoutenables, creusant la surface des choses pour dévoiler l'horreur au quotidien. Cette adaptation ne déroge pas à la règle. Derrière la façade d'une amérique 50's au doux parfum de nostalgie, nous assistons, impuissants, comme le héros (le film est centré sur le seul gamin qui ne voulait pas faire de mal aux filles), à la mise à mal de ces filles impuissantes. N'ayant pas lu le roman je serais bien emprunté de dire si le film va autant loin, mais je ne crois pas me souvenir d'avoir assisté à un drame à ce point là cruel et mettant en scène (presque) exclusivement des gamins. Certaines séquences s'avèrent particulièrement douloureuse ou dérangeantes (excision au chalumeau et autres réjouissances du crû) tandis que d'autres, plus casse-gueule, peinent à totalement convaincre (le personnage de la tante étant, sur la durée, un peu gonflant). Au final, derrière une certaine efficacité narrative, le film peine à dégager un propos franchement intéressant et se conclue un peu en eau-de-boudin. Intéressant, mais pas vraiment abouti.
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nobody smith
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par nobody smith »

LE LIVRE D’ELI de Albert et Allen Hughes
La bande annonce ne m’avait pas particulièrement convaincu en laissant augurer un film d’action mou du genou capitalisant sur les films apocalyptiques actuels comme la route. Au bout du compte, c’est une surprise à tout point de vu. Les frères Hughes ne s’attardent guère sur l’élément apocalyptique en lui-même et préfère s’atteler à la reconstruction d’un monde de western. L’idée n’est pas nouvelle (le road warrior y est déjà passé) mais on retrouve tout le charme du concept surtout que le film rend hommage par extension aux films de samouraïs. Ça se sent notamment au niveau des scènes d’action. Il est finalement assez normal que la bande annonce apparaissait peu efficace.

Loin de la mode de la caméra tremblotante près des corps avec le montage surdécoupé, les Hughes brothers favorisent les plans d’ensemble pour saisir toute l’action et une violence incisive (jamais on ne s’appesantit sur les effets gores). Avec sa photographie grisâtre s’octroyant quelques jolis effets (splendide combat sous le pont), le résultat est des plus efficace. Seul le gunfight en pleine ville me pose un peu problème en revenant à une mise en scène disons plus convenue. Bah de toute façon, les Hughes se feront pardonner un peu plus tard en ayant la réjouissante idée de concevoir en plan-séquence le passage du siège. Après, comme profondo rosso (avec lequel je me retrouve décidément énormément), le côté spirituel ne m’a pas toujours convaincu. J’aime beaucoup l’idée du livre comme arme mais elle reste trop au second plan et prend carrément un tour discutable par rapport aux révélations sur le héros.

Au bout du compte, ça se rapproche de from hell avec une forme qui prédomine sur le fonds malgré ses concepts intéressants. Bon après, je trouve le spectacle assez ambitieux par rapport à mes attentes (rythme à la limite du contemplatif notamment dans l’intro, minimalisme de la musique) pour que le film me soit éminemment sympathique.
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Re: Notez les films : Janvier 2010

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Gainsbourg, Vie Héroique - Joann Sfar

Superbe.
Je ne vois pas grand chose à jeter dans ce que son auteur -qui doit en fumer de la bonne- qualifie de conte : de la réalisation somptueuse à l'incroyable prestation de ses acteurs (bien entendu Eric Elmosnino en tête qui est Gainsbourg, Laetitia Casta en Bardot, Lucy Gordon en Birkin, j'en passe...) j'ai bu chaque image de cette vie héroique, jubilation de tout instant.
Magnifique. Voilà bien longtemps que je n'avais vu un film aussi enthousiasmant.
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Auto Focus de Paul Schrader (2003)

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Biopic de l'acteur américain Bob Crane célèbre pour son rôle du Colonel Hogan dans la série Papa Scultz et décédé dans des circontances troubles avec un meurtres jamais résolus. Avec la célébrité et la rencontre du très louche mentor John Carpenter (Willem Dafoe excellent) Crane américain moyen propre sur lui va découvrir un dissolu dans le quel il va s'enfoncer progressivement au prix de sa carrière. Greg Kinnear avec son allure de gendre idéal reflète parfaitement la fausse image que pouvait véhiculer Bob Crane et délivre une belle prestation en obsédé sexuel pervers. De plus le film se fait l'écho d'une société américaine changeante, à travers la libération sexuelle mais aussi la démocratisation de la pornographie (ici domestique) avec des outils vidéo (encore réservé au nantis) permettant désormais d'immortaliser les parties fines et autres orgies dantesque. On voit donc progressivement Bob Crane plonger dans cet enfer pour ne plus en sortir jusqu'à immortaliser l'adage "Une journée sans sexe est une journée de perdue". Schrader adapte parfaitement sa mise en scène au propos du film avec un début véhiculant une belle imagerie américana avec la banlieue pavillonnaire proprette où vit Crane, les dimanche à l'église puis tout se disloque rapidement pour se conclure avec une photo désaturée, une caméra au mouvement incertain témoignant de la confusion intérieure d'un Crane qui a dépassé les limites. On peut sans doute y voir aussi le propre reflet de Schrader puisque lui même à été élévé dans une famille calviniste très stricte et qu'une fois arrivé à Hollywood il a goûté plus qu'à son tour à tout les excès qui lui était permis. Et puis sa filmo est constamment partagé entre imagerie très austère presque pieuse (Affliction voire La Dernière Tentation du Christ si on ajoute les scénarios) et un ton plus libéré, tape à l'oeil et sexuel comme "La Féline". 5/6
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Profondo Rosso a écrit :Le Livre d'Eli des frères Hughes
Pas complètement convaincu par les enjeux, à la fois religieux et plus spirituel à travers le cheminement du personnage de Denzel Washington et quelques réserve sur la photo sépia désaturé (pour le coup je préfère celle de Terminator 4 auxuquel on pense pas mal). Pour le reste un retour en grande forme des Hughes qui délivre un récit solide et nerveux. On appréciera les zones d'ombres judicieusement laissées sur les évènement ayant menés à l'apocalypse ainsi que sur le passé des personnages en évitant le surexplicatif inutile. Denzel Washington trouve son meilleur rôle depuis bien longtemps, débarrassé de certains de ses tics systématique qui peuvent agacé. Un personnage déterminé et habité qui ne laissera rien le dévier de son objectif. Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu droit à ce genre de héros indestructible qui en impose en un rien de temps. Ses quelques démonstration de forces (toutes en début de film l'évolution et la prise de conscience l'amenant à se calmer) sont aussi jouissives (le coup du fusil avec Tom Waits) que hargneuses l'affrontement sous le pont et dans le bar faisant leur petit effet, remarquablement chorégraphiées. Très bon donc même si ça aurait tendance à être leur moins bon pour moi, pas la même claque qu'un From Hell, Dead Presidents ou Menace II Society. 4,5/6
nobody smith a écrit :LE LIVRE D’ELI de Albert et Allen Hughes
La bande annonce ne m’avait pas particulièrement convaincu en laissant augurer un film d’action mou du genou capitalisant sur les films apocalyptiques actuels comme la route. Au bout du compte, c’est une surprise à tout point de vu. Les frères Hughes ne s’attardent guère sur l’élément apocalyptique en lui-même et préfère s’atteler à la reconstruction d’un monde de western. L’idée n’est pas nouvelle (le road warrior y est déjà passé) mais on retrouve tout le charme du concept surtout que le film rend hommage par extension aux films de samouraïs. Ça se sent notamment au niveau des scènes d’action. Il est finalement assez normal que la bande annonce apparaissait peu efficace.

Loin de la mode de la caméra tremblotante près des corps avec le montage surdécoupé, les Hughes brothers favorisent les plans d’ensemble pour saisir toute l’action et une violence incisive (jamais on ne s’appesantit sur les effets gores). Avec sa photographie grisâtre s’octroyant quelques jolis effets (splendide combat sous le pont), le résultat est des plus efficace. Seul le gunfight en pleine ville me pose un peu problème en revenant à une mise en scène disons plus convenue. Bah de toute façon, les Hughes se feront pardonner un peu plus tard en ayant la réjouissante idée de concevoir en plan-séquence le passage du siège. Après, comme profondo rosso (avec lequel je me retrouve décidément énormément), le côté spirituel ne m’a pas toujours convaincu. J’aime beaucoup l’idée du livre comme arme mais elle reste trop au second plan et prend carrément un tour discutable par rapport aux révélations sur le héros.

Au bout du compte, ça se rapproche de from hell avec une forme qui prédomine sur le fonds malgré ses concepts intéressants. Bon après, je trouve le spectacle assez ambitieux par rapport à mes attentes (rythme à la limite du contemplatif notamment dans l’intro, minimalisme de la musique) pour que le film me soit éminemment sympathique.
Et bien, vous êtes bien généreux.
Ce film rappelle les pauvres films de série post-holocauste qui pouvaient proliférer dans les années 80 (un petit côté Mad Max du pauvre par instants).
C'est donc assez cheap, visuellement très laid (photo désaturée à la post-production mal maîtrisée avec des bouts de vert qui traînent dans le ciel notamment) avec une musique bourrine et Denzel Washington en mode automatique (et donc tous les tics associés).
Mention spécale pour les ralentis systématiques avec Denzel sur la route avec lunettes de soleil et effet d'asphalte chauffé.
Mais bon, tout ça ne serait pas si grave si on ne parlait pas du contenu :shock:
Le titre du film aurait dû mettre la puce à l'oreille mais voir en 2010 un film aussi ouvertement prosélyte vis-à-vis de la religion, ça fait un peu peur.
Pour tout dire, je ne crois pas avoir déjà vu un film hollywoodien avec un discours aussi peu ambigu sur le sujet.
Donc les dernières 20 minutes laissent vraiment sans voix (sans compter qu'elles virent dans le bis et le kitsch absolu).

Ceux qui se sont outrés du final de Je Suis Une Légende vont en avoir pour leur argent.
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par Profondo Rosso »

AtCloseRange a écrit : Mais bon, tout ça ne serait pas si grave si on ne parlait pas du contenu :shock:
Le titre du film aurait dû mettre la puce à l'oreille mais voir en 2010 un film aussi ouvertement prosélyte vis-à-vis de la religion, ça fait un peu peur.
Pour tout dire, je ne crois pas avoir déjà vu un film hollywoodien avec un discours aussi peu ambigu sur le sujet.
Donc les dernières 20 minutes laissent vraiment sans voix (sans compter qu'elles virent dans le bis et le kitsch absolu)
Alors je ne nie pas le côté religieux du film sur lequel j'avais moi même quelques réserves mais ce serait je pense une erreur d'y voir du prosélytisme bête et méchant.Il y a une certaine part d'ambiguité tout de même à travers l'utilisation que veulent faire Denzel Washington et Gary Oldman du livre et qui représente les aspect négatif et positif de la religion. Oldman veut manipuler et dominer les masses alors que Washington veut préserver la foi et le sagesse contenu dans le livre. C'est aussi un récit de transmission de savoir et de sagesse, et dans un monde apocalyptique où le savoir a disparu la Bible peut être vu comme un vrai puits de connaissance. Après l'imagerie utilisé dans la toute dernière partie peut gêner (et est assez maladroite) mais au moins n'a pas l'hypocrisie de contourner complètement l'aspect ayant rapport à la foi et à Dieu. Après je pense que c'est aussi un problème de spectateurs européens qui tiquent immédiatement dès que pointent la question religieuses, les américains ne s'offusquent pas de ce genre de symbole ou de messages dans un film. Par exemple la conclusion du "Prédictions" de Alex Proyas était beaucoup plus sujette à polémique pour moi.
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Re: Notez les films : Janvier 2010

Message par AtCloseRange »

Profondo Rosso a écrit :
AtCloseRange a écrit : Mais bon, tout ça ne serait pas si grave si on ne parlait pas du contenu :shock:
Le titre du film aurait dû mettre la puce à l'oreille mais voir en 2010 un film aussi ouvertement prosélyte vis-à-vis de la religion, ça fait un peu peur.
Pour tout dire, je ne crois pas avoir déjà vu un film hollywoodien avec un discours aussi peu ambigu sur le sujet.
Donc les dernières 20 minutes laissent vraiment sans voix (sans compter qu'elles virent dans le bis et le kitsch absolu)
Alors je ne nie pas le côté religieux du film sur lequel j'avais moi même quelques réserves mais ce serait je pense une erreur d'y voir du prosélytisme bête et méchant.Il y a une certaine part d'ambiguité tout de même à travers l'utilisation que veulent faire Denzel Washington et Gary Oldman du livre et qui représente les aspect négatif et positif de la religion. Oldman veut manipuler et dominer les masses alors que Washington veut préserver la foi et le sagesse contenu dans le livre. C'est aussi un récit de transmission de savoir et de sagesse, et dans un monde apocalyptique où le savoir a disparu la Bible peut être vu comme un vrai puits de connaissance. Après l'imagerie utilisé dans la toute dernière partie peut gêner (et est assez maladroite) mais au moins n'a pas l'hypocrisie de contourner complètement l'aspect ayant rapport à la foi et à Dieu. Après je pense que c'est aussi un problème de spectateurs européens qui tiquent immédiatement dès que pointent la question religieuses, les américains ne s'offusquent pas de ce genre de symbole ou de messages dans un film. Par exemple la conclusion du "Prédictions" de Alex Proyas était beaucoup plus sujette à polémique pour moi.
Difficile de rentrer davantage dans la discussion sans spoiler (on le fait déjà un peu).
Néanmoins, je vois peu d'ambigüité là-dedans. En tout cas, aucune dans sa conclusion.

Quant à ce que tu dis ici
Profondo Rosso a écrit :C'est aussi un récit de transmission de savoir et de sagesse, et dans un monde apocalyptique où le savoir a disparu la Bible peut être vu comme un vrai puits de connaissance.
Effectivement je tique.

Quant au Proyas, qu'il soit imprégné de religisoité, effectivement mais de là à y voir un quelconque prosélytisme, je ne vois pas trop. C'est plus l'utilisation d'une imagerie.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Chez les frères Hugues, la Bible est au centre du film et comme outil fondamental de la reconstruction d'un monde meilleur et ce, même s'ils montrent aussi les possibles aspects négatifs (mauvaise utilisation du livre pour asservir les peuples).
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