Whatever Works (Woody Allen - 2009)
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
J'ai eu l'impression de retrouver Woody Allen. Un très très bon script, des vies très new yorkaises qui se croisent sur des références savoureuses... Rien d'original mais un vrai sens de la mise en scène qui dégoupille et désamorce les situations avec un humour qui est plus que jamais la politesse du désespoir. Ce soir je me suis senti très "vieux con" et j'ai aimé ça.
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
J'avais pas vu un Woody Allen depuis..."Radio Days" (ben quoi ) c'est marrant, je me suis bien amusé, mais ça faisait longtemps que j'avais pas vu un Allen, je connaissais tous ses trucs, et là je le retrouve un peu, par contre le génie qui gagne son argent en enseignant le jeu d'échecs à des gamins, ça m'a bien fait rire, la première position de mat en quinze demi-coups est complétement absurde, faut vraiment que le gamin n'ait jamais pris un seul cours et que le "genie" ne sache pas mater en cinq coups
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Triste déception.
Le film se tient bien dans sa première partie grâce à l'interaction entre Larry David et Evan Rachel Wood. Le premier endosse un rôle et un ton jubilatoires, la plume d'Allen lui servant des saillies (odieuses surtout) comme l'auteur de Manhattan n'en avait plus eu l'inspiration depuis longtemps. La seconde joue les ravissantes naïves avec une fraîcheur qui illumine le film. Même si le regard misanthrope peut paraître forcé, leur apprivoisement mutuel fonctionne, c'est prometteur pour la suite.
Malheureusement Allen a la mauvaise idée de s'écarter de son noyau dur en introduisant de nouveaux personnages dont on se tamponne. L'arrivée de Patricia Clarkson flingue le film en amenant avec elle un passif inintéressant qu'Allen cherche sans succès à arrimer à l'histoire entre Yellnikoff et Melodie. On retombe alors dans quelque chose de beaucoup plus convenu et barbant avec des tics vraiment poussifs, qui amènent à penser que l'équilibre de la première partie reposait sur quelque chose de fragile. L'inspiration moribonde se confirme jusque dans la conclusion, navrante, où Allen semble se donner une espèce de bonne conscience avec sa réunion de Nouvel An "tout le monde il est beau et heureux" bidon, les coups de coude au public invisible et une morale sortie d'on ne sait où. Le film laisse alors en bouche un goût de conformisme bien éloigné de celui que voulait distiller initialement le personnage de Larry David.
Le film se tient bien dans sa première partie grâce à l'interaction entre Larry David et Evan Rachel Wood. Le premier endosse un rôle et un ton jubilatoires, la plume d'Allen lui servant des saillies (odieuses surtout) comme l'auteur de Manhattan n'en avait plus eu l'inspiration depuis longtemps. La seconde joue les ravissantes naïves avec une fraîcheur qui illumine le film. Même si le regard misanthrope peut paraître forcé, leur apprivoisement mutuel fonctionne, c'est prometteur pour la suite.
Malheureusement Allen a la mauvaise idée de s'écarter de son noyau dur en introduisant de nouveaux personnages dont on se tamponne. L'arrivée de Patricia Clarkson flingue le film en amenant avec elle un passif inintéressant qu'Allen cherche sans succès à arrimer à l'histoire entre Yellnikoff et Melodie. On retombe alors dans quelque chose de beaucoup plus convenu et barbant avec des tics vraiment poussifs, qui amènent à penser que l'équilibre de la première partie reposait sur quelque chose de fragile. L'inspiration moribonde se confirme jusque dans la conclusion, navrante, où Allen semble se donner une espèce de bonne conscience avec sa réunion de Nouvel An "tout le monde il est beau et heureux" bidon, les coups de coude au public invisible et une morale sortie d'on ne sait où. Le film laisse alors en bouche un goût de conformisme bien éloigné de celui que voulait distiller initialement le personnage de Larry David.
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
A peu près le même sentiment. Et je reste persuadé que Woody Allen himself aurait dû jouer le rôle de Larry David.
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
A vrai dire, je me suis toujours demandé quelle était la véritable part de Woody Allen dans l'écriture du personnage de Larry David, tant ce dernier ressemble quasi trait pour trait à celui qu'il incarne déjà dans sa propre série Curb Your Enthusiasm. Après, on peut aussi voir une influence "allennienne" dans cette série ; mais pas tant que ça, je trouve (même s'il y a des similitudes dans certains domaines).Demi-Lune a écrit :Le film se tient bien dans sa première partie grâce à l'interaction entre Larry David et Evan Rachel Wood. Le premier endosse un rôle et un ton jubilatoires, la plume d'Allen lui servant des saillies (odieuses surtout) comme l'auteur de Manhattan n'en avait plus eu l'inspiration depuis longtemps.
En tout cas, j'en garde le souvenir d'un film sympa, un peu poussif, mais sympa quand même...et carrément surestimé quand on se souvient des critiques délirantes auxquelles il avait eu droit à l'époque (pas moins de 3 T dans Télérama, rien que ça).
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Pour moi, c'est (pour l'instant) le dernier grand Woody Allen.
Je me régale toujours autant devant cette variation douce-amère sur la vieillesse et les relations socio-culturelles entre les générations, les classes sociales et les caractères.
Je n'y vois aucun conformisme, mais bien une volonté d'adoucir par la sagesse trouvée de son protagoniste une vision cruelle et presque inévitable de la vie (la séquence où le personnage de Larry David comprend que Rachel Evan Wood préfère la compagnie amoureuse d'un plus jeune et bel homme est assez bouleversante sans jamais forcer).
Terrain connu mais toujours jubilant et classieux, avec une mise en scène parfaitement fluide et des comédiens parfaits.
Je me régale toujours autant devant cette variation douce-amère sur la vieillesse et les relations socio-culturelles entre les générations, les classes sociales et les caractères.
Je n'y vois aucun conformisme, mais bien une volonté d'adoucir par la sagesse trouvée de son protagoniste une vision cruelle et presque inévitable de la vie (la séquence où le personnage de Larry David comprend que Rachel Evan Wood préfère la compagnie amoureuse d'un plus jeune et bel homme est assez bouleversante sans jamais forcer).
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Il est impossible de ne pas voir Allen en filigrane derrière l'excellent Larry David, presque plus allenien que l'original.Père Jules a écrit :Et je reste persuadé que Woody Allen himself aurait dû jouer le rôle de Larry David.
C'est quand même un des derniers très bons crus de Woody avec cet incroyable misanthrope (particulièrement infect avec les gamins à qui il enseigne les échecs) qui ne provoque que des hasards heureux autour de lui. A la fois d'une naïveté et d'un irréalisme confondants (comme le sont toutes les fables) et d'un humour extra (le pompon avec le coming-out du père ultra-réac dans le bar ).
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Le pompon, on ne saurait mieux dire. Totalement poussif et paresseux, ce coup-là.Federico a écrit :le pompon avec le coming-out du père ultra-réac dans le bar ).
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Je reconnais que c'est facile et pas super fin mais ça m'a quand même fait marrer...Demi-Lune a écrit :Le pompon, on ne saurait mieux dire. Totalement poussif et paresseux, ce coup-là.Federico a écrit :le pompon avec le coming-out du père ultra-réac dans le bar .
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Découvert à l'instant.
Même si le duo David/Evan Rachel Wood instaure pendant quelques minutes une fraîcheur; on tombe vite dans un pastiche du personnage de Larry et son nombril.
Bref, bien peu d'originalité avec une conclusion bien décevante et paresseuse.
Même si le duo David/Evan Rachel Wood instaure pendant quelques minutes une fraîcheur; on tombe vite dans un pastiche du personnage de Larry et son nombril.
Bref, bien peu d'originalité avec une conclusion bien décevante et paresseuse.
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
C'est drôle parce que cette conclusion, c'est ce que doit ressentir au plus près le protagoniste. Un sentiment amer de gâchis et de fatalité anticipée qui, pour le coup, rehausse le film pour ma part (que je trouve toujours aussi brillant).hansolo a écrit : Bref, bien peu d'originalité avec une conclusion bien décevante et paresseuse.
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Re: Whatever Works (Woody Allen - 2009)
Pas mauvais film, mais le début tonitruant a fait que je m'attendais à mieux.
C'est s'avère finalement assez anodin avec de surcroît une conclusion que j'ai trouvé ridicule et peu inventive
C'est s'avère finalement assez anodin avec de surcroît une conclusion que j'ai trouvé ridicule et peu inventive
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