Antichrist (Lars Von Trier - 2009)
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Antichrist, de Lars von Trier
La douche froide.
Je suis un grand amateur de Lars von Trier, j'ai vu quasiment tous ses films et il n'y a que "L'hôpital et ses fantômes" que je n'avais pas du tout aimé jusqu'à présent.
Et donc, maintenant, rajoutons cet "Antichrist", que j'attendais depuis des mois, et que j'étais persuadé d'adorer. Je suis rentré dans la salle convaincu de passer un grand moment, de voir un chef d'œuvre qui allait me marquer, d'assister à un des plus grands films de genre de ce début de siècle.
Et je n'ai rien vu de tout ça.
Je ne fais cependant pas partie des guignols qui ont descendu le film à Cannes pour des raisons dégueulasses. Je fais partie de ceux qui se sont ennuyés, qui n'ont rien ressenti, y compris lors des passages sublimes, comme le début et la fin. C'est très beau, et juste très beau. C'est un enchaînement de plans esthétisés et désincarnés, placés les uns à la suite des autres au petit bonheur la chance. Quelques fois, en plein milieu du film, au milieu d'un tunnel de gros plans sur le visage effrayé de Charlotte Gainsbourg, un plan qui sort tout droit d'un tableau de Jérôme Bosch, comme un cheveu sur la soupe. C'est toujours mieux que rien finalement, ça m'a parfois permis de me réveiller, de me forcer à m'intéresser à cette histoire racontée n'importe comment.
Où est passé le génie narrateur de "Dogville", celui qui nous proposait une longue fable de trois heures sans le moindre temps mort, toujours dense ?
Ce que propose "Antichrist" dans sa première partie est pourtant assez intéressant, à défaut d'être passionnant. On suit une femme qui doit faire face à la mort de leur enfant et qui peu à peu bascule dans la psychose. Pourquoi ne pas en être resté là, pourquoi avoir rajouté une couche assez gerbante autour des sorcières ? Où est l'intérêt ? Beaucoup de critiques ont relevé le côté douteux de cette seconde partie. Je n'ai pas envie de rentrer dans ce débat parce que je n'ai pas assez de clés et parce que je ne suis pas dans la tête de Von Trier, je dirai donc simplement que j'espère juste pour sa santé mentale que ce n'est que de la provocation.
Pour moi, le vrai problème de cette seconde partie, c'est qu'il semble abandonner toute ambition, il semble lâcher prise et perdre la maîtrise de son film, ce que je n'avais jamais encore vu chez lui. On se rend compte alors que ce n'est pas parce qu'on s'appelle Lars von Trier qu'on sait mieux filmer et diriger (je dirais même contrôler) l'hystérie que Fabrice du Welz. Gros plans à foison, parfois (gratuitement) gores, caméra tremblotante, et j'en passe et des meilleures. Von Trier se fait bouffer par son récit, par ce symbolisme insupportable niveau CM2 et cette grotesque chasse aux sorcières, et n'en ressort plus. Les acteurs ont beau être très courageux et paraître habités, ils n'en sont pas moins en roue libre, criant et s'agitant dans tous les sens sans qu'on ne s'y intéresse une seule seconde.
"Antichrist" est tout simplement un film raté. Juste un film raté.
La douche froide.
Je suis un grand amateur de Lars von Trier, j'ai vu quasiment tous ses films et il n'y a que "L'hôpital et ses fantômes" que je n'avais pas du tout aimé jusqu'à présent.
Et donc, maintenant, rajoutons cet "Antichrist", que j'attendais depuis des mois, et que j'étais persuadé d'adorer. Je suis rentré dans la salle convaincu de passer un grand moment, de voir un chef d'œuvre qui allait me marquer, d'assister à un des plus grands films de genre de ce début de siècle.
Et je n'ai rien vu de tout ça.
Je ne fais cependant pas partie des guignols qui ont descendu le film à Cannes pour des raisons dégueulasses. Je fais partie de ceux qui se sont ennuyés, qui n'ont rien ressenti, y compris lors des passages sublimes, comme le début et la fin. C'est très beau, et juste très beau. C'est un enchaînement de plans esthétisés et désincarnés, placés les uns à la suite des autres au petit bonheur la chance. Quelques fois, en plein milieu du film, au milieu d'un tunnel de gros plans sur le visage effrayé de Charlotte Gainsbourg, un plan qui sort tout droit d'un tableau de Jérôme Bosch, comme un cheveu sur la soupe. C'est toujours mieux que rien finalement, ça m'a parfois permis de me réveiller, de me forcer à m'intéresser à cette histoire racontée n'importe comment.
Où est passé le génie narrateur de "Dogville", celui qui nous proposait une longue fable de trois heures sans le moindre temps mort, toujours dense ?
Ce que propose "Antichrist" dans sa première partie est pourtant assez intéressant, à défaut d'être passionnant. On suit une femme qui doit faire face à la mort de leur enfant et qui peu à peu bascule dans la psychose. Pourquoi ne pas en être resté là, pourquoi avoir rajouté une couche assez gerbante autour des sorcières ? Où est l'intérêt ? Beaucoup de critiques ont relevé le côté douteux de cette seconde partie. Je n'ai pas envie de rentrer dans ce débat parce que je n'ai pas assez de clés et parce que je ne suis pas dans la tête de Von Trier, je dirai donc simplement que j'espère juste pour sa santé mentale que ce n'est que de la provocation.
Pour moi, le vrai problème de cette seconde partie, c'est qu'il semble abandonner toute ambition, il semble lâcher prise et perdre la maîtrise de son film, ce que je n'avais jamais encore vu chez lui. On se rend compte alors que ce n'est pas parce qu'on s'appelle Lars von Trier qu'on sait mieux filmer et diriger (je dirais même contrôler) l'hystérie que Fabrice du Welz. Gros plans à foison, parfois (gratuitement) gores, caméra tremblotante, et j'en passe et des meilleures. Von Trier se fait bouffer par son récit, par ce symbolisme insupportable niveau CM2 et cette grotesque chasse aux sorcières, et n'en ressort plus. Les acteurs ont beau être très courageux et paraître habités, ils n'en sont pas moins en roue libre, criant et s'agitant dans tous les sens sans qu'on ne s'y intéresse une seule seconde.
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- nobody smith
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Bon ben assez déçu aussi. Pourtant, la magnifique séquence d’ouverture mettait l’eau à la bouche. La suite a beau faire preuve de recherches visuelles assez incroyables, c’est quand même assez ennuyeux. Le film souffre d’un long passage à vide durant les deux premiers chapitres. Les discussions entre les pourtants excellents Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg s'éternisent et épuisent en ne rendant absolument pas passionnant un traitement déjà passablement grotesque des effets du deuil. Je suis par contre devenu hyper-content lorsque Lars Von Trier se laisse aller à corps perdu dans l’horreur. Ça donne des séquences hallucinantes à la limite du ridicule mais totalement atypiques, ce qui a le mérite de retenir au moins mon attention. On approche du n'importe quoi mais l'ennui a disparu.
Par contre, c’est le premier film de Von Trier qui me fait vraiment tiquer idéologiquement. Dans le peu que j’ai vu (dancer in the dark, dogville, manderlay), j’ai toujours trouvé que les aspects les plus discutables du script étaient justifié par le travail entrepris sur les personnages. Ici, je mettrais la démarche plus difficilement en oeuvre tant certains moments semblent purement irrécupérables et tentent dans tous les sens vers une moralisation conservatrice. Je me demande ce que ressent Tarkovsky du fond de sa tombe de se voir dédier un tel film.
Par contre, c’est le premier film de Von Trier qui me fait vraiment tiquer idéologiquement. Dans le peu que j’ai vu (dancer in the dark, dogville, manderlay), j’ai toujours trouvé que les aspects les plus discutables du script étaient justifié par le travail entrepris sur les personnages. Ici, je mettrais la démarche plus difficilement en oeuvre tant certains moments semblent purement irrécupérables et tentent dans tous les sens vers une moralisation conservatrice. Je me demande ce que ressent Tarkovsky du fond de sa tombe de se voir dédier un tel film.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
J'espère juste qu'il va passer près de chez moi, pour me faire une idée...
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Oui parce que j'ai l'impression que je suis le seul à avoir aimé le film sur le forum, ce qui m'inquiète un peu !gnome a écrit :J'espère juste qu'il va passer près de chez moi, pour me faire une idée...
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Bon, Antichrist.
Une œuvre à part, une vraie.
De celle qui divise, choque, interpelle. En fait, la plus grande réussite du film est qu'il ne peut laisser personne de marbre, qu'on l'adule ou qu'on le déteste, — le meilleur étant que toute prise de position se révèle légitime !
Certains seront outrés par l'aspect "choc" (et gratuit ?), d'autre se grilleront les neurones par milliers (à tort ? à raison ?) pour tenter la psychanalyse du film ; d'autres considéreront avant tout l'expérience sensorielle et extrême (c'est mon cas), tandis que d'autres trouveront ça prétentieux (pourquoi pas).
Bref, il me semble impossible de tomber d'accord et d'établir des vérités sur un tel film.
En voulant rester le plus objectif possible je dirais : IMMENSES performances d'acteurs, superbe photographie, excellente bande-sonore.
Dommage que je n'ai absolument pas vu où il voulait en venir... On a l'impression que ça tourne à vide quand même...
MAIS l'expérience sensorielle est dantesque.
Une œuvre à part, une vraie.
De celle qui divise, choque, interpelle. En fait, la plus grande réussite du film est qu'il ne peut laisser personne de marbre, qu'on l'adule ou qu'on le déteste, — le meilleur étant que toute prise de position se révèle légitime !
Certains seront outrés par l'aspect "choc" (et gratuit ?), d'autre se grilleront les neurones par milliers (à tort ? à raison ?) pour tenter la psychanalyse du film ; d'autres considéreront avant tout l'expérience sensorielle et extrême (c'est mon cas), tandis que d'autres trouveront ça prétentieux (pourquoi pas).
Bref, il me semble impossible de tomber d'accord et d'établir des vérités sur un tel film.
En voulant rester le plus objectif possible je dirais : IMMENSES performances d'acteurs, superbe photographie, excellente bande-sonore.
Dommage que je n'ai absolument pas vu où il voulait en venir... On a l'impression que ça tourne à vide quand même...
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« Il n'y a que du désir et du social, et rien d'autre »
(Gilles Deleuze et Félix Guattari, L'Anti-Œdipe)
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Dans l'ensemble je n'aurais pas grand-chose à rajouter à la plupart des avis déjà postés ici. Comme nobody smith, j'ai été enchanté par le prologue, qui aurait facilement pu passer pour une séquence esthétisante et creuse (certains ont peut-être eu cette impression), mais qui m'a profondément touché - la musique de Händel y est sûrement pour quelque chose - et m'a d'emblée donner envie d'aimer le film, alors que j'y allais sans grande conviction, refroidi par la plupart des critiques que j'avais pu lire.
Malheureusement j'ai par la suite eu beaucoup de mal à m'intéresser aux affres des deux protagonistes, n'étant pas aidé par des dialogues qui se réduisent pour la plupart à de très plates tentatives de rationalisation du comportement de Charlotte Gainsbourg par Willem Dafoe. A un moment je me suis demandé si ce n'était pas voulu de la part de Von Trier, qui a peut-être cherché, par contraste, à faire apparaître l'hystérie finale comme une libération pour le spectateur, et une punition bien méritée pour ce piètre psychologue ! Sauf que ça aurait sûrement mieux fonctionné si on avait eu quelque raison de s'attacher aux personnages... Je ne reviendrai pas sur les plans "choc" et les touches de fantastique, j'en pense à peu près la même chose que GTO, Megalomanu, etc...
Assez grosse déception donc.
PS : je n'ai pas perdu ma journée, j'ai au moins eu la confirmation que les spectateurs les plus redoutables dans une salle sont les groupes de jeunes filles (16-18 ans) venues voir un film "entre copines", et qui se retrouvent, Dieu sait pourquoi, devant Antichrist...
Malheureusement j'ai par la suite eu beaucoup de mal à m'intéresser aux affres des deux protagonistes, n'étant pas aidé par des dialogues qui se réduisent pour la plupart à de très plates tentatives de rationalisation du comportement de Charlotte Gainsbourg par Willem Dafoe. A un moment je me suis demandé si ce n'était pas voulu de la part de Von Trier, qui a peut-être cherché, par contraste, à faire apparaître l'hystérie finale comme une libération pour le spectateur, et une punition bien méritée pour ce piètre psychologue ! Sauf que ça aurait sûrement mieux fonctionné si on avait eu quelque raison de s'attacher aux personnages... Je ne reviendrai pas sur les plans "choc" et les touches de fantastique, j'en pense à peu près la même chose que GTO, Megalomanu, etc...
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PS : je n'ai pas perdu ma journée, j'ai au moins eu la confirmation que les spectateurs les plus redoutables dans une salle sont les groupes de jeunes filles (16-18 ans) venues voir un film "entre copines", et qui se retrouvent, Dieu sait pourquoi, devant Antichrist...
"Life's a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more. It is a tale
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Si on essaie d'être rationnel, on peut penser qu'il s'agit de tester ses limites, par défi et aussi pour se sentir plus fortes en groupe. Je me rappelle très bien d'un cas de figure analogue durant la projection (mémorable pour beaucoup de raisons) d' Irréversible. Quatre jeunes filles, je dirais du même âge que la tranche que tu as décrite au dessus, étaient venues voir le film de Noé. Pour le buzz autour du film (sortie simultanée avec Cannes) et aussi pour se faire peur, même si ça reste du cinéma.Anatole S. a écrit :PS : je n'ai pas perdu ma journée, j'ai au moins eu la confirmation que les spectateurs les plus redoutables dans une salle sont les groupes de jeunes filles (16-18 ans) venues voir un film "entre copines", et qui se retrouvent, Dieu sait pourquoi, devant Antichrist...
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Sur le coup j'ai pensé qu'elles y étaient allées comme on va voir un banal film d'horreur, pour se divertir et avoir quelques sensations fortes, mais tu as sans doute raison, il s'agit comme Irreversible (que je n'ai pas vu) d'un film cannois précédé d'une réputation sulfureuse. Cela dit je ne sais pas du tout comment a été organisé le marketing (pas vu la bande-annonce).
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Quand j'y suis allé la semaine dernière la salle était quasi pleine et je mettrais ma main à couper que la plupart des gens y sont allés par curiosité ... malsaine. Ils avaient du lire et entendre partout que c'était un film choc, avec des scènes ultra-violentes, etc, et forcément ça attire.
La salle était bien plus remplie que pour les deux derniers films de Von Trier, "Manderlay" et "Le Direktor". Tout le monde avait payé sa place pour prendre une bonne rasade d'ultra-violence.
Je me serais bien passé de ce public justement, derrière, devant et à côté de moi il y avait pas mal de monde qui balançait des "n'importe quoi", "c'est horrible", "quel film honteux", toutes les deux minutes, jusqu'aux "ouf" et "enfin" finaux. Pourtant on ne peut pas dire qu'il y avait tromperie sur la marchandise, une excision en gros plan, eh bien c'est une excision en gros plan
La salle était bien plus remplie que pour les deux derniers films de Von Trier, "Manderlay" et "Le Direktor". Tout le monde avait payé sa place pour prendre une bonne rasade d'ultra-violence.
Je me serais bien passé de ce public justement, derrière, devant et à côté de moi il y avait pas mal de monde qui balançait des "n'importe quoi", "c'est horrible", "quel film honteux", toutes les deux minutes, jusqu'aux "ouf" et "enfin" finaux. Pourtant on ne peut pas dire qu'il y avait tromperie sur la marchandise, une excision en gros plan, eh bien c'est une excision en gros plan
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Tu devais etre assis à coté de G.T.O.Megalomanu a écrit : Je me serais bien passé de ce public justement, derrière, devant et à côté de moi il y avait pas mal de monde qui balançait des "n'importe quoi", "c'est horrible", "quel film honteux", toutes les deux minutes, jusqu'aux "ouf" et "enfin" finaux.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Lors de ma séance ça n'a pas été jusque-là ("quel film honteux"... ), mais en revanche beaucoup de rires lors des passages les plus difficiles (probablement nerveux) mais aussi pour le renard (mais peut-être pas nerveux, là ).
N'empêche, à la fin un type a engueulé le groupe de jeunes filles en les qualifiant de "vraies plaies" et en les invitant à ne plus aller voir de films comme ça. Elles lui ont répondu un truc du genre "wé c bon, cté nul d'façon, c vot pb si vous bandé devant la soufranse"..
N'empêche, à la fin un type a engueulé le groupe de jeunes filles en les qualifiant de "vraies plaies" et en les invitant à ne plus aller voir de films comme ça. Elles lui ont répondu un truc du genre "wé c bon, cté nul d'façon, c vot pb si vous bandé devant la soufranse"..
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Magnifique et répugnant, émouvant et choquant, génial et effroyable. Du Bergman revu par Tarkovski et le Pasolini de Salo... A voir et à éviter. Une oeuvre, assurément.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Deux auteurs que je vénère et un que j'estime au plus haut point!!! Ca ne peut que me plaire...François Sanders a écrit :Magnifique et répugnant, émouvant et choquant, génial et effroyable. Du Bergman revu par Tarkovski et le Pasolini de Salo... A voir et à éviter. Une oeuvre, assurément.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Un ami a écrit un texte sur le film de Lars Von Trier. Je me permet de glisser le lien
http://kusanaki.free.fr/antichrist.html
http://kusanaki.free.fr/antichrist.html
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Ce n'est pas avec ce film que von Trier me convaincra de son talent, car passé les belles images du prologue et ces quelques ralentis féériques, Antichrist est un bon gros morceau de rien du tout particulièrement pénible. Et ce dès les premières minutes. Dès ce plan cul qui n'amène rien, ne sert à rien. La demie-heure qui suit ne provoque qu'une seule chose, l'indifférence. L'image est laide, les acteurs pénibles, le récit creux. Von Trier dévoile alors peu à peu ce qui l'intéresse. Cette nature (terrestre et humaine) maléfique, réprimandée, cloisonnée, qui ira jusqu'à mettre en garde les deux acteurs de cette déchéance par les paroles d'un renard possédé. Un propos plus que douteux entre misogynie facile et obscurantisme de bas étage. Il suffit de se rappeler 2 secondes de Dancer in the Dark pour comprendre que Lars n'est pas un chantre de la subtilité et qu'il aura vite fait de cacher son absence de suite dans les idées (pitch de départ intriguant qui ne débouche finalement sur rien) par des artifices d'une grossièreté sans commune mesure. Sexe défoncé à la bûche, éjaculation de sang, clitoris découpé aux ciseaux, ces scènes qui tentent le choc tombent misérablement à plat et ne font que confirmer l'ennui dans lequel baigne le film depuis le début. Enfin, je ne vais pas m'étaler plus dans la mesure où, finalement, derrière le "scandale", derrière la réputation de film sulfureux (attention, je ne suis pas allé le voir dans l'espoir de découvrir un film qui puisse me choquer), derrière les soits-disants avis tranchés se cache en fait un film qui ne mène à rien. Ah et le "dedicated to Andrei Tarkovski" est peut-être bien le seul élément de tout le film qui m'ait fait sortir de mes gonds. Se moquer pareillement du maître russe nous en dit long sur l'opportunisme et l'absence d'intelligence dont fait preuve Lars von Trier.
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