Bon, perso, je l'ai vu trois fois, y compris le jour de sa sortie. Inutile de dire à quel point j'ai aimé le film... Et j'ai ris les trois fois !! Bon, un peu moins la troisième, je l'avoue.
Et puis, une séance à 3,90€ au Gaumont Gobelins pour les moins de 26 ans, ça ne se refuse pas !
Alors, j'y reviendrais plus longuement plus tard, parce que j'ai un peu la flemme ce soir.
Mais pour ce qui est des références ciné, je pense trouver :
-Le début à Gstaad, Dujardin en combinaison bleue, à la façon de George Lazenby dans
Au service secret de sa Majesté.
-Les couleurs flachies et les costumes kitchs très proches d'un
On ne vit que deux fois.
-La scène où Dujardin arrive à l'ambassade américaine, vers la fin du film, en pleine nuit, rappelle l'ambiance des premiers James Bond dans leurs scènes de suspense nocturne.
-Quand Dujardin arrive en taxi pour livrer l'argent à von Zimmel (juste avant que le Mossad ne le rencontre), on entend une musique rappelant
Bullitt (même rythmique et même utilisation des percussions), tout en voyant une coccinelle verte (la voiture) passer à côté... cette même coccinelle verte que l'on voit plusieurs fois dans la poursuite en voitures de
Bullitt.
-Quand Dujardin, Louise Monot et celui qui joue le fils de von Zimmel arrivent devant un immense bras de rivière (soit disant infesté de crocodiles), on entend clairement une reprise du thème musical du générique de début d'
Hatari ! de Howard Hawks (notes justes jouées sur un mode légèrement différent).
-Dujardin déguisé en Robin des bois très clairement façon Errol Flynn (le costume est grosso-modo identique) est une référence à
The adventures of Robin Hood de Curtiz. Mais là où cela devient plus curieux, c'est quand l'on sait toutes les rumeurs qui entouraient (les biographes de Flynn s'affrontent à ce sujet) Errol Flynn au sujet de son statut d'"hitlérien convaincu". Du coup, en voyant Dujardin déguisé faire un discourt de paix complètement suranné façon "idéologie du Hollywood des années 30" aux nazis pendant la soirée dansante, on ne peut que faire l'analogie ! Et pour ma part, ça m'a fait marrer aussi pour ça. C'est osé.
-Au début de la poursuite en voitures, Dujardin regarde Louise Monot en train de conduire. Le montage est alors découpé et collé à une musique très rythmée façon 60's voire 70's : on voit le regard de Dujardin, puis en deux ou trois plans se succèdent la main de Monot actionnant le levier des vitesses puis son pieds poussant la pédale d'accélération. Perso, je fais l'analogie avec
Get Carter, quand Michael Caine monte dans la voiture d'une inconnue pour échapper à ses poursuivants, puis la regarde d'un œil à demi clos, suivis d'un montage en deux ou trois plans montrant grosso-modo la même chose de cette femme (main sur la manette des vitesses, cuisse à nu...), le tout sur la musique très 70's de Roy Budd.
-Forcément, la fin est méga hitchcockienne ! On reconnait un morceau (d'ailleurs appelé "Herrmann's dance") mêlant les thèmes de
Vertigo et surtout de
La mort aux trousses. En termes d'images, on voit un plan où Dujardin rentre dans la statue du Christ rédempteur à Rio, filmé en plongée complètement verticale, à la manière de Cary Grant filmé de façon identique en sortant des Nations-Unies dans
La mort aux trousses. Puis s'ensuit une montée des escaliers très
Vertigo... On pense tout de suite à James Stewart et son vertige. Enfin, le dernier instant montrant Dujardin fonçant sur la bras du Christ fait clairement référence au Mont Rushmore de
La mort aux trousses. Sans oublier la similarité volontaire avec la fin de la séquence : Cary Grant tire Eva Marie Saint du bout des bras sur le Mont Rushmore pour en fait que le plan se termine sur Grant tirant l'actrice sur le lit du wagon de train dans lequel ils voyagent à la fin du film... Ici, Dujardin tire von Zimmel et la scène se termine sur Louise Monot se levant, sa main dans celle du héros, le tout se passant en bas de la statue, en sécurité.
-On fait aussi une analogie avec
La mort aux trousses durant la poursuite en voitures ! La petite voiture rentrant dans l'immense tunnel est un pastiche du dernier plan de
La mort aux trousses, quand le train rentre dans le tunnel. Serait-ce que le pénis de OSS 117 serait aussi petit que son intellect ? Bref...
-Le laboratoire de von Zimmel est animé par des spots de couleur violette, très kitchs, rappelant la couleur dominante du laboratoire de Blofeld dans
Au service secret de sa Majesté : le violet.
-Louise Monot, en rousse pour l'occasion et habillée en couleurs chaudes (elle est très jolie n'empêche...
) rappelle énormément la Bond-girl méchante de
On ne vit que deux fois. Le même type de physique, surtout de visage.
-La scène du crash de l'avion rappelle la scène de crash de
On ne vit que deux fois, mais de manière plus générale de beaucoup de films de l'époque. Avec le croisement de bras du héros pour se protéger avant le crash (hilarant) !
-Bien sûr, comme il a été dit au début de ce topic, le vieux jardinier est une référence directe à Ian Flemming. Tout en pensant que le vieux jardinier, c'est peut-être... Sean Connery pardi !
-Quand on entend la musique dans les flashbacks sur le cirque (par trois fois donc), j'ai bien l'impression qu'il s'agit du même morceau que l'on entend dans le film
Le plus grand cirque du monde d'Henry Hathaway (et rappelons qu'il y est aussi question d'un problème de chute d'un trapèze).
-Enfin, Dujardin se protège des balles de la même manière que Daniel Craig dans
Casino Royale et
Quantum of solace : en levant la main au-dessus de sa tête !
Et après on va me dire que les derniers Bond sont vachement plus réalistes...
