OSS 117 : Rio ne répond plus (Michel Hazanavicius - 2009)

[zybine]

[le Seigneur de l'Erdre]

il n'y a plus l'effet de surprise du premier mais çà fonctionne toujours bien

[Profondo Rosso]

Une suite parfaite et supérieure en tout point à l'originale même si certains petit défauts demeurent (comme l'intrigue un peu lâche et le rythme qui retombe parfois). Fourrer le héros en pleine période 60's grossit encore plus ses défauts vu dans le 1er film, sa bêtise et son ignorance toute frenchouillarde, son machisme et son racisme latent. Jean Dujardin, parfait, parvient à rendre son OSS 117 tout aussi drôle et attachant que dans le premier et les scénaristes se sont bien lâchés sur les blagues racistes appuyant bien les préjugés de Bonnisseur de La Bath, c'est casse gueule mais ça fonctionne idéalement avec une science du gag à rallonge à se tordre. D'ailleurs pour souligner le talent de Hazanavicius il faut chercher dans les références les moins évidentes comme lorsque l'infirmière donne à l'hôpital le smoking et la voiture du "vieux jardinier", sachant que le nom James Bond a été inspiré à Ian Fleming par son jardinier. De même la référence directe à "To Be Or Not To be" lorsque le nazi entonne la même tirade de Shakespeare que l'un des personnages du film de Lubitsch. Sinon Hazanavicius jongle mieux cette fois entre le côté volontairement cheap rétro et une réalisation vraiment classe par instant comme tout le final en hauteur. 5/6

[Watkinssien]

Une suite parfaite et supérieure en tout point à l'originale même si certains petit défauts demeurent (comme l'intrigue un peu lâche et le rythme qui retombe parfois). Fourrer le héros en pleine période 60's grossit encore plus ses défauts vu dans le 1er film, sa bêtise et son ignorance toute frenchouillarde, son machisme et son racisme latent. Jean Dujardin, parfait, parvient à rendre son OSS 117 tout aussi drôle et attachant que dans le premier et les scénaristes se sont bien lâchés sur les blagues racistes appuyant bien les préjugés de Bonnisseur de La Bath, c'est casse gueule mais ça fonctionne idéalement avec une science du gag à rallonge à se tordre. D'ailleurs pour souligner le talent de Hazanavicius il faut chercher dans les références les moins évidentes comme lorsque l'infirmière donne à l'hôpital le smoking et la voiture du "vieux jardinier", sachant que le nom James Bond a été inspiré à Ian Fleming par son jardinier. De même la référence directe à "To Be Or Not To be" lorsque le nazi entonne la même tirade de Shakespeare que l'un des personnages du film de Lubitsch. Sinon Hazanavicius jongle mieux cette fois entre le côté volontairement cheap rétro et une réalisation vraiment classe par instant comme tout le final en hauteur. 5/6

Je suis exactement du même avis. Ce pastiche est, à l'instar du premier volet, un festival d'étalage de culture populaire, très soigné visuellement, porté par un Jean Dujardin parfait, toujours prompt à enchaîner dialogues tordants, situations extravagantes et personnages secondaires désopilants.

[John Anderton]

Que vos avis font plaisir !
En tant que fan du 1er, je comptais déjà aller voir celui-ci, mais voilà qui motive un peu plus encore !

[kayman]

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les boules de Noël

et soudain je failli mourir de rire, gravement!

tres bonne cette suite, Dujardin est vraiment enorme

[Nestor Almendros]

Ca faisait longtemps que je n'avais pas autant ri devant une comédie française. Y'a pas à dire, cette suite égale haut la main l'original. Evidemment Dujardin y est comme un poisson dans l'eau, irrésistible, dans un rôle qui lui va comme un gant (ce qui n'est pas toujours le cas dans sa filmographie) et où il peut laisser éclater son énorme potentiel humoristique.
L'humour du film est, avec Dujardin, ce qui est le plus réussi. Non content de soumettre au public un humour travaillé et efficace, les auteurs osent en plus aller encore plus loin dans l'humour borderline et politiquement incorrect. Il est certain que les plus coincés tiqueront sur certaines vannes mais le résultat est de toutes façons réjouissant et à mourir de rire. On peut enfin se satisfaire d'une comédie qui n'utilise pas les artifices convenus du genre (paresseusement recyclés dans le tout venant depuis des années) et mieux, qui ose aller sur des terrains glissants, rendant cet humour rare d'autant plus réjouissant.

Mais, comme avec le premier opus, je n'arrive pas à complètement adhérer au film. La faute à une intrigue prétexte, peu convaincante, qui donne le sentiment d'être sensiblement moins travaillée que les dialogues ou le profil du personnage principal. Je me suis souvent demandé si c'était la faute des auteurs, moins dans leur élément avec l'intrigue comparée aux dialogues, ou si c'était volontairement copié sur les carences évidentes des films originaux. Il y a probablement un peu des deux mais je ne peux m'empêcher d'être frustré de n'avoir pas eu un vraie parodie au premier degré, avec une intrigue béton et les mêmes personnages.
Niveau réalisation je suis aussi resté sur ma faim. Il est logique que Michel Hazanavicius ait voulu imiter au plus près le style des films de l'époque avec la lumière, les décors et forcément avec la mise en scène et le découpage. Mais à certains moments le style pour le style m'a paru sensiblement plus faible. Je pense, entre autres, au final Hitchcockien ouvertement cité (LA MORT AUX TROUSSES) qui rame sérieusement au niveau de la mise en scène (pas à la hauteur du décor utilisé). J'ai même trouvé ratée la citation directe de la fin de scène (passage du Mont Rushmore à la cabine du train, chez Hitchcock).


Mais bon, c'est bien peu, heureusement, comparé aux éclats de rires provoqués par le film...

[Boubakar]

Ca faisait longtemps que je n'avais pas autant ri devant une comédie française.

Cet avis de Nestor m'a définitivement convaincu d'aller voir ça illico presto.

[Gounou]

Il est certain que les plus coincés tiqueront sur certaines vannes mais le résultat est de toutes façons réjouissant et à mourir de rire.

Cela dit, il n'est rien de plus subjectif que l'humour...

[Boubakar]

Bien m'en a pris d'écouter Nestor, car j'ai beaucoup aimé, et je le trouve même supérieur au premier épisode, que je trouvais raté.
Outre que c'est très drôle, il y a une tonne de clins d'oeil au Grand détournement, soit par les citations (oui, la quiche lorraine est présente...), soit par l'utilisation des flash-backs, ou les techniques de réalisation, sans oublier les crédits de fins bien débiles, où l'on apprend que Horst Tappert (l'inspecteur Derrick, et Derrick contre Superman) a un rôle dans le film

Mis à part, tout y est mieux, c'est très bien écrit, Dujardin y est formidable, et le running-gag sur les Chinois est génial.
Une excellente surprise, auquel je reproche juste une intrigue un peu bancale, qui ne sert au fond qu'à placer des bons mots (et souvent grinçants), mais devant leur qualité, on ne va pas faire la fine bouche.

[Eusebio Cafarelli]

J'ai pas vu tous les clins d'oeil, mais c'est très drôle, Dujardin est formidable, il arrive à ressembler à Sean Connery et à Errol Flynn J'aime beaucoup le final en décalque hitchcockien (scénario, images et bo) de La Mort aux trousses et Vertigo et l'aplomb subtil de certains clichés (le train dans le tunnel, mais là c'est la toute petite voiture de Dujardin dans un énorme tunnel ). Dans la salle les gens osaient à peine rire sur les énormes clichés antisémites (pourtant bien montrés comme tels, avec un silence de mort à l'écran juste après). Les Chinois m'ont fait penser à ceux des Barbouzes. Tout est bien vu (le passé résistant !), poussé jusqu'à l'absurde (le split screen), bon l'intrigue me semble un peu faiblarde mais peu importe. Je ne dirai pas qu'il est meilleur que le précédent, l'humour y est à la fois le même et différent (pas de reprise de gags attendus comme la chanson ou le président Coty), il y a plain de répliques formidables bref courez-y !

[Gounou]

il arrive à ressembler à Sean Connery et à Errol Flynn

[nobody smith]

Pas grand-chose à rajouter par rapport à tout ce qui a déjà été dit. C’est du même niveau que le premier opus. Le détournement du genre est toujours aussi brillamment utilisé malgré une intrigue faiblarde et un emploi du numérique que je ne comprends définitivement pas (certes rare mais ça fait tache quand même dans l’esprit rétro de la chose). Après, c’est vrai que le film fait fort en tapant sur tout le monde et le film installe des running gags effarants (les chinois, les photographies, les split-screen). Pas culte à mon goût mais c’est un fichtrement bon moment.

[Joe Wilson]

Dans la lignée du premier volet, ce retour d'OSS 117 se révèle très plaisant. Le soin apporté à l'imagerie et aux décors, un beau sens du rythme, la permanence d'une légèreté généreuse...la recette prend toujours, même si c'est évidemment Dujardin qui, dans son aisance et sa capacité de recul par rapport à la médiocrité de son personnage, emporte l'adhésion.
Le film ne craint pas l'excès, en rajoute même par rapport à son prédécesseur et avance avec confiance et assurance. Par contre, l'intrigue patine en effet davantage alors que ce n'était pas un point fort...même si c'est un risque à prendre puisque l'humour d'OSS 117 fonctionne essentiellement dans l'instant et dans l'euphorie. Mais il est vrai qu'au-delà de la première heure, les morceaux de bravoure attendus se révèlent un peu laborieux, notamment avec un Rudiger Vogler qui, dans le cabotinage pur et simple, se retrouve un peu hors-sujet. C'est toujours lors des échanges sortis du récit qu'Hazanavicius fait mouche, exprimant toujours pour ses protagonistes une forme d'empathie derrière la moquerie, la bêtise ou l'incrédulité...évitant ainsi toute plongée dans l'insignifiance ou le vulgaire.
Au final, OSS 117 : Rio ne répond plus a gagné en ardeur, perdu en équilibre...mais le plus important reste que le ton, dans sa fraîcheur et sa fougue, est resté le même. Ce n'est pas rien.

[someone1600]

Le film ne sort qu'en juin ou juillet ici... malheureusement...

J'avais adoré le premier et j'ai vraiment hate de voir celui-ci.