l'incomprehension persiste entre Terrence Mallick et moi-même...
Convaincu depuis les résultats du classement de Stark qu'il était temps de réévaluer la filmographie du maître, j'ai entrepris de recommencer depuis le début. D'abord
Badlands, puis
Days of Heaven.
Mais je n'irai pas plus loin : je retrouve dans ces films, à un degré plus haut à chaque fois, des éléments de mise en scène qui me consternent...
Digressions injustifiées sur la nature, ici, là, encore ici... Un esthétisme certes réussi, mais qui ne sert ni ne dessert son film : quel que soit son sujet, Mallick le filme de la même façon, sans s'y intéresser.
Une voix off planante qui mélange des digressions poétiques (qui me paraissent bien vaines, décidément, à chaque film), des commentaires détachés et oscillant entre le monologue pontifiant et la vaticination pesante, vraiment, je n'arrive pas à me laisser emporter.
Restent les images, somptueuses et grandioses, les acteurs, qui valent surtout pour leur cinégénie (ils ont 3 lignes de dialogues, prononcés avec retenue et effacement), et la bande sonore, toujours très jolie (dans
Days of Heaven, Morricone cherche du coté du Carnaval des animaux, de Saint-Sens... Il a tout compris au cinéma de Mallick
).
Bref, vu que c'était ce que je reprochais déja à
La ligne rouge et au
nouveau monde, je ne vais pas faire l'effort de les revoir, les chances que je change d'avis sont très faibles. On a tous un ou deux grands auteurs qui nous laissent froid, Mallick comptera parmi les miens.