Sidney Lumet (1924-2011)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Elles sont trop jeunes pour toi?
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
L'émission de France Inter "Pendant les travaux, le cinéma reste ouvert" d'hier était consacrée à Sidney Lumet. Passionnant mais un peu court, comme d'hab'.
Au passage, j'ai appris que le chanson du générique de début de Dog day afternoon, que je m'écoutais en boucle ado après l'avoir enregistré à partir du film, était d'Elton John.
Au passage, j'ai appris que le chanson du générique de début de Dog day afternoon, que je m'écoutais en boucle ado après l'avoir enregistré à partir du film, était d'Elton John.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Tu n'avais jamais fait le rapprochement avant ? Le style et la voix d'ailtonjeon sont pourtant tellement reconnaissables...manuma a écrit :Au passage, j'ai appris que le chanson du générique de début de Dog day afternoon, que je m'écoutais en boucle ado après l'avoir enregistré à partir du film, était d'Elton John.
Ce titre (Amoreena) était sorti cinq ans plus tôt sur Tumbleweed Connection, son 1er album américain (bien qu'enregistré à Londres).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Et non, j'avais reconnu pas Elton ! Et pourtant Dieu sait que je l'ai écouté un paquet de fois, cette chanson, dans sa version "film" avec les bruits de marteau piqueur en arrière-fond et le final en mode radio...Federico a écrit :Tu n'avais jamais fait le rapprochement avant ? Le style et la voix d'ailtonjeon sont pourtant tellement reconnaissables...
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
La carrière de Lumet est inégale, mais passionnante. Il a le malheur de faire partie de cette catégorie de gens qui, en France, sont jugés sur leurs échecs et non sur leurs réussites.
François Guérif, dans Le Film Noir américain (1986)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Le rendez-vous (1969)
A Rome, un avocat taciturne, Federico Fendi (Omar Sharif), tombe un jour instantanément sous le charme d'une jeune femme, Carla (Anouk Aimée), qui s'avèrera être la fiancée d'un ami perdu de vue. Du jour au lendemain, ce dernier la largue et en raconte plus tard les raisons à Sharif : il a indirectement découvert qu'elle jouait en secret la pute de luxe. Federico ne peut en croire ses oreilles et joue sa carte auprès de Carla, qui devient peu à peu sa maîtresse, puis son épouse. Mais cette histoire ne cesse de le hanter. Une pulsion morbide l'amène à discrètement œuvrer pour avoir un rendez-vous avec cette mystérieuse prostituée...
La filmographie de Sidney Lumet dans la seconde moitié des années 1960 ressemble à un trou noir : les films sont presque toujours confidentiels. Satisfaction donc d'avoir pu voir ce Rendez-vous, qui ne s'inscrira pas dans le haut du panier du cinéaste. Mais cette fable sur la jalousie n'est pas inintéressante, et je me surprends à avoir été plus marqué par le film que je ne le pensais à l'issue de la découverte. Déjà, on sent que Lumet veut se la jouer cinéma européen niveau rythme, photo, acteurs, mode... (musique de John Barry, aussi), donc cela donne quelque chose d'un peu atypique par rapport à sa technique et son style. Pas de dialogues ciselés ici, mais un minimalisme, un sentiment de calme, d'épure. L'exécution lorgne clairement sur Antonioni et son univers même si la narration est plus scrupuleuse. Certains Lumet peuvent parfois avoir un côté un peu démonstratif mais c'est le contrepied ici : les caractérisations sont flottantes et Omar Sharif (entre la retenue et l'abus du regard embué) et Anouk Aimée (pas très convaincante), dans l'intériorisation. L'idée du film est classique (c'est toujours le bon vieux doute sur la fidélité de la femme aimée) et l'histoire, malgré son suspense de fond, est traitée avec une froideur qui rend le comportement destructeur du personnage masculin et ses conséquences un peu trop théoriques. Mais, bien que l'on puisse subodorer l'issue
A Rome, un avocat taciturne, Federico Fendi (Omar Sharif), tombe un jour instantanément sous le charme d'une jeune femme, Carla (Anouk Aimée), qui s'avèrera être la fiancée d'un ami perdu de vue. Du jour au lendemain, ce dernier la largue et en raconte plus tard les raisons à Sharif : il a indirectement découvert qu'elle jouait en secret la pute de luxe. Federico ne peut en croire ses oreilles et joue sa carte auprès de Carla, qui devient peu à peu sa maîtresse, puis son épouse. Mais cette histoire ne cesse de le hanter. Une pulsion morbide l'amène à discrètement œuvrer pour avoir un rendez-vous avec cette mystérieuse prostituée...
La filmographie de Sidney Lumet dans la seconde moitié des années 1960 ressemble à un trou noir : les films sont presque toujours confidentiels. Satisfaction donc d'avoir pu voir ce Rendez-vous, qui ne s'inscrira pas dans le haut du panier du cinéaste. Mais cette fable sur la jalousie n'est pas inintéressante, et je me surprends à avoir été plus marqué par le film que je ne le pensais à l'issue de la découverte. Déjà, on sent que Lumet veut se la jouer cinéma européen niveau rythme, photo, acteurs, mode... (musique de John Barry, aussi), donc cela donne quelque chose d'un peu atypique par rapport à sa technique et son style. Pas de dialogues ciselés ici, mais un minimalisme, un sentiment de calme, d'épure. L'exécution lorgne clairement sur Antonioni et son univers même si la narration est plus scrupuleuse. Certains Lumet peuvent parfois avoir un côté un peu démonstratif mais c'est le contrepied ici : les caractérisations sont flottantes et Omar Sharif (entre la retenue et l'abus du regard embué) et Anouk Aimée (pas très convaincante), dans l'intériorisation. L'idée du film est classique (c'est toujours le bon vieux doute sur la fidélité de la femme aimée) et l'histoire, malgré son suspense de fond, est traitée avec une froideur qui rend le comportement destructeur du personnage masculin et ses conséquences un peu trop théoriques. Mais, bien que l'on puisse subodorer l'issue
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Mon Lumet loupé préféré, je crois... je m'étais, ou pensais m'être, copieusement ennuyé en le découvrant il y a une bonne quinzaine d'années, et puis curieusement, ayant gardé en tête son atmosphère particulière, ainsi qu'un plan assez impressionnant en milieu de film (le travelling arrière sur l'île), j'ai eu envie de le revoir il y a 2, 3 ans. Et j'ai davantage accroché à cette seconde vision.Demi-Lune a écrit : Le rendez-vous (1969)
Certes, c'est loin d'être totalement au point. Je reste notamment peu convaincu par les prestations "intériorisées" d’Omar Sharif et Anouk Aimée, qui rajoutent une inadéquate couche d’austérité à un film déjà très froid. Par ailleurs, l'ensemble demeure quelque peu nébuleux dans ses intentions, évoluant entre l'étude comportementale, le mélodrame un brin tordu et la simple love story tragique. Mais bon, ça reste un film étonnant et plastiquement superbe.
Lumet aurait semble-t-il déclaré que la principale raison de son implication sur ce projet était l’envie de travailler avec le directeur de la photographie Carlo Di Palma. Et rappelons que Michel Legrand a composé un très beau score pour ce film, rejeté au bénéfice de celui de Barry (pas mal du tout, ceci dit, dans un autre genre).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
De Sidney Lumet je ne connaissais jusque là "que" le génial et très beau Un Après-midi de chien et je viens de faire coup sur coup deux belles découvertes.
D'abord Le Crime de l'Orient-Express, sympathique whodunit élégamment mis en scène avec une pluie de stars interprétant des personnages purement fonctionnels certes mais le film m'a donné beaucoup de plaisir et le suspens reste entier jusqu'à la résolution finale.
Il y a comme une ambiance de fantastique qui plane sur tout le métrage notamment avec la surprenante scène de reconstitution du crime.
Puis surtout l'excellent 12 hommes en colère.
Passionnant de bout en bout grâce à son très bon script et la réalisation sobre et efficace de Lumet, ce film intelligent peut également compter sur 12 acteurs en très grande forme (Henry Fonda en tête mais j'aime aussi beaucoup Martin Balsam que ce soit ici ou dans les quelques films où j'ai pu l'apercevoir).
Vraiment envie de poursuivre dans la filmographie de cet excellent metteur en scène!
D'abord Le Crime de l'Orient-Express, sympathique whodunit élégamment mis en scène avec une pluie de stars interprétant des personnages purement fonctionnels certes mais le film m'a donné beaucoup de plaisir et le suspens reste entier jusqu'à la résolution finale.
Il y a comme une ambiance de fantastique qui plane sur tout le métrage notamment avec la surprenante scène de reconstitution du crime.
Puis surtout l'excellent 12 hommes en colère.
Passionnant de bout en bout grâce à son très bon script et la réalisation sobre et efficace de Lumet, ce film intelligent peut également compter sur 12 acteurs en très grande forme (Henry Fonda en tête mais j'aime aussi beaucoup Martin Balsam que ce soit ici ou dans les quelques films où j'ai pu l'apercevoir).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Avec Serpico et Network, tu auras déja fait le tour de ses films les plus reconnus. Mais il y a un paquet d'autres excellents films de Lumet à découvrir, comme prêteur sur gage qui est ressorti en salle cet été, le verdict, Fail-safe, A bout de course, ou encore le prince de New York...Bogus a écrit :De Sidney Lumet je ne connaissais jusque là "que" le génial et très beau Un Après-midi de chien et je viens de faire coup sur coup deux belles découvertes.
D'abord Le Crime de l'Orient-Express, sympathique whodunit élégamment mis en scène avec une pluie de stars interprétant des personnages purement fonctionnels certes mais le film m'a donné beaucoup de plaisir et le suspens reste entier jusqu'à la résolution finale.
Il y a comme une ambiance de fantastique qui plane sur tout le métrage notamment avec la surprenante scène de reconstitution du crime.
Puis surtout l'excellent 12 hommes en colère.
Passionnant de bout en bout grâce à son très bon script et la réalisation sobre et efficace de Lumet, ce film intelligent peut également compter sur 12 acteurs en très grande forme (Henry Fonda en tête mais j'aime aussi beaucoup Martin Balsam que ce soit ici ou dans les quelques films où j'ai pu l'apercevoir).
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I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Et The Offence et La Colline des Hommes Perdus, qui sont des indispensables de sa filmo.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Sans oublier le trop souvent... oublié The group !
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Introuvable, celui-là, malheureusement.Federico a écrit :Sans oublier le trop souvent... oublié The group !
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Il y a un DVD Zone 1 mais sans doute non sous-titré.Demi-Lune a écrit :Introuvable, celui-là, malheureusement.Federico a écrit :Sans oublier le trop souvent... oublié The group !
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Merci pour toutes ces suggestions (Network me fait de l'oeil depuis un petit moment)!
En parcourant sa filmographie je viens de me rendre compte que j'avais également vu Jugez-moi coupable (2006) avec Vin diesel dans le rôle d'un mafieux choisissant de se défendre seul à son procès, d'après le vague souvenir qu'il m'en reste c'était plutôt bien.
En parcourant sa filmographie je viens de me rendre compte que j'avais également vu Jugez-moi coupable (2006) avec Vin diesel dans le rôle d'un mafieux choisissant de se défendre seul à son procès, d'après le vague souvenir qu'il m'en reste c'était plutôt bien.