Sidney Lumet (1924-2011)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
C'est drôle, mais après avoir vu le très léger Morning glory, j'ai repensé à son Network. Un film qui, il y a plus de 30 ans, disait déjà tout, notamment sur la course à l'audience.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
En même temps, ce thème était déjà abordé par Kazan dans Un homme dans la foule et sans doute par d'autres oeuvres antérieures (ce qui n'enlève rien à la force démonstrative de Network, plus proche de nous car traitant de la télévision).riqueuniee a écrit :C'est drôle, mais après avoir vu le très léger Morning glory, j'ai repensé à son Network. Un film qui, il y a plus de 30 ans, disait déjà tout, notamment sur la course à l'audience.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Et Lumet venait de la télévision, d'où sans doute cette analyse de ce milieu. En faisant une recherche sur sa filmo, j'ai vu des trucs bizarres : il a réalisé un Rashomon (1960) pour la télévision...
Il a été fait allusion à Sidney Lumet (du moins à son style des annes 70) à propos du film Jewish connection. Un milieu où se situait un de ses films , Une étrangère parmi nous (1992, avec Melanie Griffith)
Il a été fait allusion à Sidney Lumet (du moins à son style des annes 70) à propos du film Jewish connection. Un milieu où se situait un de ses films , Une étrangère parmi nous (1992, avec Melanie Griffith)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
J'aimerai beaucoup revoir ce docu où Lumet revenait à l'Actors Studio et répondait aux questions des étudiants (je ne sais plus si c'était dans le cadre de l'émission Inside the Actors Studio de James Lipton ou un docu sur la fameuse école d'art dramatique).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
DVDClassik ne pouvait pas ne pas marquer le coup pour la disparition de l'un des réalisateurs préférés de la Rédac'.
Ainsi nous nous nous proposons de rendre hommage à Sidney Lumet sous la forme d'une dossier en 4 parties et en parcourant 35 films.
Ce dossier est dirigé par l'ami Phylute.
Aujourd'hui, la 1ère partie (Les années 60) est en ligne :
Hommage à Sidney Lumet en 41 films
Ainsi nous nous nous proposons de rendre hommage à Sidney Lumet sous la forme d'une dossier en 4 parties et en parcourant 35 films.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Génial. Il me tarde que la rétro de TCM commence (je ne me rappelle plus quand, d'ailleurs...).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
en juinRatatouille a écrit :Génial. Il me tarde que la rétro de TCM commence (je ne me rappelle plus quand, d'ailleurs...).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Bravo à tous pour leur boulot De la bonne lecture pour ce week-endRoy Neary a écrit :DVDClassik ne pouvait pas ne pas marquer le coup pour la disparition de l'un des réalisateurs préférés de la Rédac'.
Ainsi nous nous nous proposons de rendre hommage à Sidney Lumet sous la forme d'une dossier en 4 parties et en parcourant 35 films.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Mëme si l'absence d'une version PDF est regrettable, ça a l'air d'être très complet, d'autant plus que je ne connais pas plusieurs films qui y sont évoqués.Roy Neary a écrit :Aujourd'hui, la 1ère partie (Les années 60) est en ligne :
Hommage à Sidney Lumet en 35 films - Partie 1
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Génial, je vais lire ça avec intérêt, merci aux auteurs!Roy Neary a écrit : Aujourd'hui, la 1ère partie (Les années 60) est en ligne :
Hommage à Sidney Lumet en 41 films
(Tiens j'en profite pour préciser, et on le voit sur les captures, que les DVDs du Prêteur sur Gage et du Long voyage vers la nuit sont en 1.33 alors que, d'après imdb, ce sont des films en 1.85 )
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Oui, bravo à eux, ça se boit comme du p'tit lait.feb a écrit :Bravo à MM. Bitoun et Royer pour leur boulot De la bonne lecture pour ce week-endRoy Neary a écrit :DVDClassik ne pouvait pas ne pas marquer le coup pour la disparition de l'un des réalisateurs préférés de la Rédac'.
Ainsi nous nous nous proposons de rendre hommage à Sidney Lumet sous la forme d'une dossier en 4 parties et en parcourant 35 films.
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Aujourd'hui, la 1ère partie (Les années 60) est en ligne :
Hommage à Sidney Lumet en 41 films
Et puis quoi ajouter sinon qu'il y a mes deux Lumet préférés : Point Limite et Le groupe, deux oeuvres-maîtresses à très très haute teneur en émotion(s) bien que dans des univers (et même de "genres" au sens premier) on ne peut plus différents. Quel talent, ce Sidney !
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
De l'excellente lecture en perspective. Merci et comme d'habitude ca a l'air d'etre du tres joli boulot.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Ouèye, chapeau aux auteurs et merci pour Sidney !
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Dans l'ombre de Manhattan (1996)
Fils de policier, Sean Casey l'a également été plusieurs années avant de devenir procureur. Alors qu'il tentait d'arrêter un dangereux dealer, son père, Liam Casey, est grièvement blessé, puis compromis dans une enquête mettant à jour de nombreuses irrégularités. Chargé de l'instruction, Sean défendra-t-il l'éthique ou son père ?
Avec ce film, Lumet ajoutait une pierre à l'édifice de sa grande trilogie policière sur la corruption constitué de Serpico, Le Prince de New York et Contre-enquête. Night falls in Manhattan bien que se situant dans la continuité thématique de ses derniers films est néanmoins à part puisque s'inscrivant dans l'autre genre phare de Lumet, le film judiciaire où il a donné des réussites comme Douze Hommes en colère, Le Verdict ou plus tard Jugez-moi coupable.
C'est pourtant bien sous la base d'éléments de polar que se noue l'intrigue avec l'arrestation d'un dangereux dealer qui tourne court, causant la mort de plusieurs policier froidement abattus et un grièvement blessé. Jeune substitut du procureur et fils du policier blessés, Sean Casey (Andy Garcia) se voit chargé de l'instruction lorsque à la surprise général le criminel se rend à la justice. Vertueux et idéaliste, Casey va rapidement découvrir les zones d'ombres de ce qui s'apparentait à un procès "simple" et impliquant plusieurs policiers liés au dealer. Le film adapte le roman Tainted Evidence de Robert Daley, auteur déjà à l'origine du Prince de New York de Lumet. Autant dire qu'avec pareille base, Dans l'ombre de Manhattan est aussi impressionnant que le film de 1981 dans sa description quasi documentaire de la procédure judiciaire et de l'investigation policière interne. La différence est que cette fois nous sommes placés du côté des accusateurs mais à l'image de ce héros assoiffé de justice nous découvrirons à nouveau la mince frontière entre le bien et le mal.
La crise de conscience du héros de Prince of the City aboutissait à un véritable drame humain où flics corrompus et "propre" se confondaient, il en va de même ici où en se tenant à ses principe de droiture morale, Andy Garcia risque de faire plus de dégâts que de bienfaits. Les différents personnages illustrent parfaitement cette ambiguïté comme l'avocat joué par Richard Dreyfuss en apparence attiré par l'exposition médiatique mais qui cache des motivation plus noble. Le film est régulièrement passionnant dans les questionnements moral qu'il expose notamment une première partie rondement menée où le talent de narrateur de Lumet, d'une limpidité exemplaire fait merveille avec une dizaine de personnages parfaitement définit en quelques minutes. La seconde partie plus introspective place les différents protagonistes face à leurs contradictions et vient jeter un voile de suspicion à "grande" justice (déjà mise à mal par les ambitions politiques viciant le bureau du procureur) de façade exposée précédemment. C'est la dure leçon que va apprendre Andy Garcia, le blanc et le noir n'existent pas, seulement le gris et la teneur des compromis qu'on est prêt à concéder comme l'énonce l'excellent personnage de procureur de Ron Leibman. On regrettera juste la relative simplicité de l'histoire d'amour entre Garcia et Lena Olin, Lumet privilégiant la sincérité entre eux plutôt que l'ambition et le secret qui aurait pu mettre à mal leur relation. Sans tout à fait atteindre les sommets des autres films (polar comme thriller judiciaire) de Lumet sur ce thème, un film vraiment brillant et prenant de bout en bout d'un auteur qui aura décidément rarement déçu. 5/6
Fils de policier, Sean Casey l'a également été plusieurs années avant de devenir procureur. Alors qu'il tentait d'arrêter un dangereux dealer, son père, Liam Casey, est grièvement blessé, puis compromis dans une enquête mettant à jour de nombreuses irrégularités. Chargé de l'instruction, Sean défendra-t-il l'éthique ou son père ?
Avec ce film, Lumet ajoutait une pierre à l'édifice de sa grande trilogie policière sur la corruption constitué de Serpico, Le Prince de New York et Contre-enquête. Night falls in Manhattan bien que se situant dans la continuité thématique de ses derniers films est néanmoins à part puisque s'inscrivant dans l'autre genre phare de Lumet, le film judiciaire où il a donné des réussites comme Douze Hommes en colère, Le Verdict ou plus tard Jugez-moi coupable.
C'est pourtant bien sous la base d'éléments de polar que se noue l'intrigue avec l'arrestation d'un dangereux dealer qui tourne court, causant la mort de plusieurs policier froidement abattus et un grièvement blessé. Jeune substitut du procureur et fils du policier blessés, Sean Casey (Andy Garcia) se voit chargé de l'instruction lorsque à la surprise général le criminel se rend à la justice. Vertueux et idéaliste, Casey va rapidement découvrir les zones d'ombres de ce qui s'apparentait à un procès "simple" et impliquant plusieurs policiers liés au dealer. Le film adapte le roman Tainted Evidence de Robert Daley, auteur déjà à l'origine du Prince de New York de Lumet. Autant dire qu'avec pareille base, Dans l'ombre de Manhattan est aussi impressionnant que le film de 1981 dans sa description quasi documentaire de la procédure judiciaire et de l'investigation policière interne. La différence est que cette fois nous sommes placés du côté des accusateurs mais à l'image de ce héros assoiffé de justice nous découvrirons à nouveau la mince frontière entre le bien et le mal.
La crise de conscience du héros de Prince of the City aboutissait à un véritable drame humain où flics corrompus et "propre" se confondaient, il en va de même ici où en se tenant à ses principe de droiture morale, Andy Garcia risque de faire plus de dégâts que de bienfaits. Les différents personnages illustrent parfaitement cette ambiguïté comme l'avocat joué par Richard Dreyfuss en apparence attiré par l'exposition médiatique mais qui cache des motivation plus noble. Le film est régulièrement passionnant dans les questionnements moral qu'il expose notamment une première partie rondement menée où le talent de narrateur de Lumet, d'une limpidité exemplaire fait merveille avec une dizaine de personnages parfaitement définit en quelques minutes. La seconde partie plus introspective place les différents protagonistes face à leurs contradictions et vient jeter un voile de suspicion à "grande" justice (déjà mise à mal par les ambitions politiques viciant le bureau du procureur) de façade exposée précédemment. C'est la dure leçon que va apprendre Andy Garcia, le blanc et le noir n'existent pas, seulement le gris et la teneur des compromis qu'on est prêt à concéder comme l'énonce l'excellent personnage de procureur de Ron Leibman. On regrettera juste la relative simplicité de l'histoire d'amour entre Garcia et Lena Olin, Lumet privilégiant la sincérité entre eux plutôt que l'ambition et le secret qui aurait pu mettre à mal leur relation. Sans tout à fait atteindre les sommets des autres films (polar comme thriller judiciaire) de Lumet sur ce thème, un film vraiment brillant et prenant de bout en bout d'un auteur qui aura décidément rarement déçu. 5/6