El Dadal a écrit : ↑28 avr. 21, 14:42Sinon, pour en revenir à Torrente qui nous occupe ici, je ne comprends pas trop non plus la plupart de tes saillies provocatrices, qui toutes amusantes qu'elles puissent être ne sont que rarement explicitées. Tu n'as jamais pris la peine de nous expliquer clairement en quoi James Gray, Coppola ou
Boogie Nights étaient aussi puants à tes yeux par exemple. C'est ton droit le plus strict de ne pas aimer, mais quand on balance des assertions du genre, on étaye, bon sang ! Sinon à quoi bon ? Quant à
The Predator, avec Flol on attend là aussi tes arguments.
Sois convaincant.
Parce que je l'ai déjà explicité sous d'autres cieux.
Pour
Boogie Nights, je ne trouve pas ça puant du tout, oh. C'est un film techniquement brillant. Je lui reproche simplement son ton (comique virant parfois presque à l'humour du
SNL), son casting (Wahlberg surtout) et sa vision du porno US de cette période que je trouve extrêmement timorée voire adolescente. C'est totalement subjectif car le film se tient très bien en l'état.
C'est
La liste de Schindler que je trouve puant (j'ai déjà dit pourquoi). Et
Funny Games (dont le montage m'a mis hors de moi). Et
Happiness (trop long à expliquer et pas l'envie). Mais à part ces quelques films, c'est rare que je qualifie un film de "
puant". Tu me fais un très vilain procès, là.
J'ai adulé James Gray pour
Little Odessa qui m'a littéralement mis en miettes et qui figurerait dans mon Top 20
Thaddeus approved de la décennie où il est sorti, mais par la suite, il a déçu mes espoirs. Et comme je n'applique pas "la politique des auteurs", je peux vénérer le film d'un réalisateur et détester tous ses suivants.
Le problème c'est que j'ai explicité en long et en large tous mes griefs (et ils sont nombreux) en sortant de
La nuit nous appartient,
Two lovers,
Ad astra et
The lost city of Z mais les forums où je l'ai fait sont HS et il m'est impossible de récupérer mes petits textes misérables. Et je t'avoue que je ne m'en souviens plus du quart du cinquième, à part peut-être pour
The lost city of Z... et encore, je préfère mettre mon énergie ailleurs que dans l’énumération de tout ce qui m'a dérangé dans ces 4 films.
Concernant Coppola, je l'ai déjà dit ici en détails et je crois même que tu avais réagi. J'ai toujours été spectateur admiratif de ses facilités et de son talent mais jamais "impliqué" et j'ai commencé à mettre le doigt sur ce qui me gênait lors de sa présidence cannoise, notamment une séquence filmée par
Canal+ où il croisait Emir Kusturica (dont je n'aime pas les films non plus, mais c'est une autre histoire). Bref...
Je respecte beaucoup ces réalisateurs (et les gens qui les aiment), ce ne sont simplement pas ceux que je préfère. Rien de bien grave.
Pour finir par
The predator, c'est un peu plus simple : je ne comprends pas et pire, je trouve les torrents de haine qu'il a suscité complétement ri-di-cu-les. On croirait que Shane Black a commis un crime. Il s'est simplement fait plaisir avec son personnage. C'est très auto-centré, à la rigueur, mais son blockbuster m'a juste procuré un immense plaisir immédiat, un truc orgasmique basique et primaire qui n'a rien à voir avec le
Predator, la franchise ou autre, juste une forme de cinéma total (et bête, probablement).
Je n'ai absolument rien analysé. Je me suis simplement retrouvé à 14 ans (je ne peux pas mieux l'expliquer) en train de hurler devant ma télé (pas vu au cinéma à cause de toutes ces critiques que je m'en veux d'avoir bêtement écoutées), en train d'applaudir et de bondir sur mon fauteuil alors que je ne fais jamais ça... ou très rarement.
C'est un peu le même effet que quand je vois
Trainspotting 2... le film n'est peut-être pas bon ou moins bon que le premier, ou nul ou que sais-je, je m'en fiche, j'éprouve la sensation de retrouver, après une éternité, des amis perdus de vue et ça suffit à mon plaisir. Peu importe si on finit tous par vomir dans une ruelle mal éclairée ou si on reste assis dans un bar toute la soirée sans faire grand chose de passionnant, le simple fait de pouvoir à nouveau "traîner avec eux" suffit à mon bonheur, car c'est ce que je recherchais en entrant dans la salle. C'est aussi ça le principe pour moi, une affaire d'attentes.
Pour revenir à
The predator, à la base, il est vrai que j'aime d'emblée le personnage, l'univers, toute la mythologie qui l'entoure mais là, je m'en suis complétement détaché, j'y ai vu une sorte de variation dans un univers parallèle. L'apport de Shane Black qui prend les commandes a fonctionné à plein sur moi (comme quand Blatty a pris les commandes pour faire son
Exorciste, mal reçu à l'époque) : j'ai ri à absolument toutes les vannes, j'ai adoré tous les clins d’œil au cinéma que j'ai toujours apprécié depuis l'adolescence, j'ai aimé le déroulé du scénario (le rythme est absolument dingue, ça n'arrête jamais comme dans les meilleurs films d'action des 90's) et le côté rétro' (opportuniste ou pas, je sais juste que ça a fonctionné sur ma petite personne)... en réalité, j'ai aimé pratiquement tout ce qu'on lui reproche. Qu'y puis-je ?
A part, présenter mes plus sincères excuses.
PS : Et il me semble que tous ceux qui critiquent ses franchises répètent souvent la même erreur (tout comme ceux qui comparent les adaptations aux matériels originaux, émanant souvent d'un autre média en plus) en comparant systématiquement les suites (qui ne leur plaisent pas pour X ou Y raisons) au film original. C'est selon moi est une erreur majeure, qui n'a aucun sens, pour moi. C'est une facilité. Ça ne prouve rien et ça ne veut rien dire.