Dennis Hopper (1936-2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Profondo Rosso »

Out of the blue (1981)

Alors qu’il roulait dans son camion avec sa fille Cebe, Don Barnes a percuté un bus de ramassage scolaire. Cet accident tragique coûta la vie à de nombreux enfants et lui valut une peine de cinq ans d’emprisonnement. Quand il sort enfin de prison, il retrouve son épouse Katie, junkie paumée qui avait tenté de se reprendre en main en choisissant comme amant Paul, un barman protecteur. Leur fille est une adolescente fascinée par la musique et le mouvement punk, qui veut vivre en oubliant les blessures du passé. Ces trois paumés de l’Amérique profonde rêvent néanmoins de former à nouveau une famille unie.

Dix ans après l'accueil catastrophique et l'échec de The Last Movie (1971), Dennis Hopper va effectuer un inattendu retour sur le devant de la scène avec Out of Blue. Entre les deux films, l'existence d'Hopper a littéralement sombré dans un tourbillon d'excès et de films obscurs d'où surnagent heureusement les classiques L'Ami Américain de Wim Wenders (1979) et surtout Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Out of the blue se présente donc comme un projet alimentaire pour un Dennis Hopper au creux de la vague qui a surtout besoin de travailler. Le film est au départ réalisé par le scénariste Léonard Yakir qui ne s'en sort pas, accumule les retards et dont les rushes sont inutilisables au bout de six semaines de tournage. Le producteur sollicite alors Dennis Hopper de reprendre le flambeau sous peine d'arrêt de la production, avec la contrainte de boucler le film en quatre semaines. Hopper relève le défi tout en changeant radicalement le ton et la portée du film. Au départ il devait jouer le père incestueux d'une adolescente qui serait sauvée par l'aide d'un psychologue joué par Raymond Burr. Le rôle de ce dernier est réduit à deux apparitions, la portée positive et bienveillante disparaissant avec lui pour un traitement bien plus jusqu'auboutiste.

On peut voir Out of the blue comme un prolongement terminal de l'idéologie libertaire exploré par Hopper dans le fameux Easy Rider (1969) et The Last Movie par l'entremise du mouvement punk où se plonge corps et âmes Cebe (Linda Manz) pour fuir ses démons. L'adolescente rebelle arpente de son allure garçonne et déterminée les environnements les plus sinistres et où euphorisant, les squats glauques alternant avec les scènes de concert électrisantes. C'est le seul exutoire pour la jeune s'auto convaincant coup de mantra typique de l'époque (Disco sucks). Le trauma de l'incident de la route originel ayant brisée la famille pèse lourdement et empêche toute possibilité de rédemption. L'environnement white trash sordide, le souvenir de l'accident ravivé constamment par la rancune des victimes et la nature autodestructrice du personnage d'Hopper ramènent constamment vers la fange. La photo de Marc Champion maintient un sentiment de grisaille hivernale sans espoir qu'exprime la prestation de Dennis Hopper. La culpabilité détermine une attitude pathétique entre ange maladroit et démon imprévisible que prolonge Sharon Farrell en mère junkie. Le My My, Hey Hey (Out of the Blue) et son leitmotiv Out of the blue / Into the black imprègne de son spleen tout le film, entre profonde mélancolie et résignation. Linda Manz déjà impressionnante dans Les Moissons du ciel de Terence Malick (1978) incarne par son énergie la seule force vitale du récit, la caméra d'Hopper accompagnant dans des travellings nerveux sa silhouette déterminée lors de ses déambulations incertaines. L'Amérique déchue s'incarne dans cette fascination pour Elvis fraîchement disparu, le passé douloureux étant insurmontable tant pour la jeunesse (Cebe retrouvant seule ses réflexes de petite fille en suçant son pouce) tandis que des éléments épars suggèrent un passé hippie pour les parents et donc un possible avenir des héros de Easy Rider (la photo d'Hopper avec une casquette en cuir.

Puis soudain arrive ce tétanisant final révélant au trauma originel plus intime et horrible que l'accident, signe que tout espoir de réunion était inutile. Hopper aura finalement retenu le no future de cette culture punk qu'il illustre, un stade nihiliste et définitif de la liberté exprimée dans Easy Rider. Out of the blue constitue donc le dernier volet d'une trilogie, la suite de la carrière de réalisateur de Dennis Hopper prenant des détours plus conventionnels sans être inintéressant. 5/6
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Thaddeus
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Thaddeus »

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Easy rider
Film-culte, emblème pour toute la génération hippie, le premier long-métrage du cinéaste vaut sans doute davantage comme phénomène sociologique que pour ses qualités, réelles mais somme toutes assez modestes. Sur les traces d’un Jack Kerouac, les héros beatnik y traversent le continent de Los Angeles à La Nouvelle-Orléans, à la recherche d’un carnaval de rêve où la libération serait totale. Périple d’investigation, de fuite et de poursuite à la fois, rythmé par des ballades folk et des rencontres incongrues, typique du road movie en ce que l’homme se découvre en découvrant son pays. Adoptant un ton sarcastique qui n’étouffe pas la poésie des lieux, ce pamphlet amer contre les préjugés, la sottise et la violence de l’Amérique profonde a conservé une part de son esprit iconoclaste et contestataire. 4/6

Out of the blue
Cindy a seize ans, une tignasse noire, la dégaine énergique d’un rocker qui se prendrait pour Elvis. Drôle de garçonne en levi’s bleu, éperdue de rock et de détresse. Sa mère, blonde et fébrile, la quarantaine attractive, travaille comme serveuse ; son père, qui sort de cinq ans de taule, s’avère incapable de renoncer à ses chimères d’antan. La salut de la jeune fille ne peut être que dans la fuite, une fuite à la hauteur de son délire et de sa solitude. À travers son parcours, Hopper dessine la tragédie de deux générations sacrifiées : celle des frères de James Dean, qui n’a pas su vieillir, et celle de leurs enfants, condamnés à l’impuissance parce que privés d’ancrage et de modèle. D’un fait divers sordide, il tire un film suicidaire, cru, désespéré, dont l’incroyable Linda Manz résume à elle seule toute la violence écorchée. 4/6

Colors
Le cinéma américain a toujours eu conscience du nombre limité d’histoires qu’il pouvait raconter. Cette lucidité est essentielle pour réactiver le schéma archi-usé du duo de flics antinomiques plongés dans la guerre des gangs : vieux sapajou à qui on ne le fait pas, adepte d’une méthode douce mais sinueuse, et jeune étalon sanguin tout juste sorti de l’écurie. Hopper suit leur immersion dans les ghettos de L.A., ravagés par la violence endémique et le trafic de crack, avec le détachement de celui qui revient de loin. Sans moraliser, il capte les signes d’une culture ravivée à coups de mitraillettes et de fusils d’assaut et injecte une tension permanente à un film qui, s’il porte les stigmates de son époque, trouve toujours la bonne distance, le bon tempo, la bonne attitude. Dans son genre, une très bonne pioche. 5/6

Hot spot
Parfois il vaudrait mieux résister aux tentations. Mais alors la vie serait fade et le film noir n’existerait pas. Sur les traces de La Fièvre au Corps, Hopper s’ébroue avec délectation dans l’imagerie et les codes du polar sudiste, jouant avec sophistication sur la violence des couleurs, le blues déchiré de la bande-son, la reconnaissance de motifs typiques empruntés à James Cain (sexe, violence, mensonge, adultère). Évidemment rien ne vient rafraîchir la torpeur moite et le climat torride dans lesquels baigne cette vénéneuse balade d’un trio sans retour, et surtout pas l’incendiaire Virginia Madsen, vraie garce fatale, ni l’affolante Jennifer Connelly, fausse vierge effarouchée, qui se livrent une lutte acharnée pour le titre de la comédienne la plus sensuelle de la décennie. La pureté a toujours un envers caché. 4/6


Mon top :

1. Colors (1988)
2. Hot spot (1990)
3. Out of the blue (1980)
4. Easy rider (1969)

S’il est d’abord un acteur mémorable qui marqua de sa fascinante présence les films de Coppola, Lynch et Wenders, Dennis Hopper est aussi passé avec un certain bonheur derrière la caméra, principalement en insufflant élégance et intensité aux conventions d’un genre (le policier) avec lequel il ne chercha pas à louvoyer.
Dernière modification par Thaddeus le 3 août 23, 14:05, modifié 1 fois.
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Demi-Lune
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Demi-Lune »

Hop, je rapatrie ce vieux machin ici, du coup.
Demi-Lune a écrit :Image

COLORS (Dennis Hopper, 1988)

Quand vous dites "Dennis Hopper" à un cinéphile, il vous parlera d'Easy rider, de ses persos allumés d'Apocalypse now, Blue velvet et Speed, ou encore avec un peu de chance des paires de nichons de Hot spot. Mais il est très peu probable qu'il évoque Colors. Et pourtant, ce polar sur la guerre des gangs dans le L.A. de la fin des années 80 n'est pas inintéressant. Ça aurait même pu être le meilleur travail de Hopper cinéaste, car le sujet est brûlant et le traitement pionnier (Colors sort avant toute la vague des Spike Lee/Boyz n the hood etc). En fait, en matière de polar, il s'agit plutôt d'une radiographie, d'un instantané sociologique où deux flics (un jeune chien fou et un briscard qui tempère) s'affrontent sur leur conception du métier face à leurs patrouilles dans les quartiers les plus défavorisés de Los Angeles, peinturlurés de tags et gangrénés par la violence. Palissades, terrains vagues, Chicanos, caniveaux à sec, habitants qui en ont ras le bol, dope, caïds blacks, baraques miteuses sur fond de rap et des boîtes à rythme de Herbie Hancock: cette "petite" production Orion est une des représentations les plus saisissantes de la Cité des Anges de cette époque, de l'envers du rêve américain. Hopper reprend le schéma du buddy-movie pour le subvertir et en faire quelque chose de vraiment signifiant, mais sacrifie à cette mouvance le rythme du film, qui manque étrangement de tension viscérale. Car l'on subodore, au-delà de ce que les images nous montrent, tout le malaise qui bout et explosera quelques années plus tard. C'est là que Hopper rate le grand film sur le sujet, loin des représentations ultérieures certes plus hardcore d'un Training day ou d'un Dark blue, mais quelque part plus hollywoodiennes que ce Colors qui flâne, procède par anecdotes, déambulations, quitte à s'égarer en digressions ou en traitements discutables (le personnage de Maria Conchita Alonso). Enfin, ça reste quand même intéressant malgré toutes ces réserves, et il faut bien dire que le duo Sean Penn (dans sa meilleure période) / Robert Duvall (le mec est comme Gene Hackman, il n'est jamais pris en défaut) assure.

Dommage que je ne participe plus au jeu des captures, j'aurais bien proposée celle-là :mrgreen:
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Jean-Pierre Festina
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Jean-Pierre Festina »

Entre L'arme fatale, les Ripoux et Spike Lee, Colors est un film très agréable et accrocheur.
Dennis Hopper a un propos et du talent à revendre, mais il lui manque peut-être un scénario un peu plus serré ainsi qu'un assistant réalisateur pour les scènes d'action : c'est encore un peu "laid back" pour un film qui souhaite montrer la tension entre les gangs, puis entre la police et les gangs (Hopper réussira mieux son coup avec Hot Spot qui est un chef-d'oeuvre langoureux et dilettante). Mais c'est toujours un plaisir de suivre ce réalisateur, l'un des plus attachants des branleurs surdoués d'Hollywood.
Petite douceur avant de se quitter : quelques années après le film, un Sean Penn ayant exprimé son soutien à Hugo Chavez se fit méchamment traiter de "communiste" par l'actrice du film. Il faut dire que la délicieuse (et trop rare) Maria Conchita Alonso, immigrée d'origine cubaine, s'en laissait difficilement conter sur le sujet.

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LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


Non mais ALLOOOO quoi
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manuma
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par manuma »

THE HEART OF JUSTICE (1992)

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Néo-noir timoré avec Jennifer Connelly dans l’emploi de la (jeune) femme fatale et Eric Stoltz dans celui du couillon de service, cette production Amblin destinée au petit écran déroule mollement son cruel programme, sans vraiment se préoccuper d’entretenir un quelconque suspense. La structure en flash-back annihile quelque part toute montée en tension, l’unique rebondissement de l’histoire n’a rien de fracassant et la conclusion relève de l’évidence. Côté mise de scène, on se dit qu’un John Dahl de la grande époque nous aurait offert un peu plus que cette réalisation bien élevée, manquant terriblement de fièvre comme d'ironie. Reste un luxueux casting pour nous distraire (Connelly et Hopper donc, mais aussi William H. Macy, Bradford Dillman, Harris Yulin ou encore Vincent Price dans sa dernière apparition à l'écran), quoi que là-encore source de déception, Dermot Mulroney forçant maladroitement le trait dans son rôle d’ado psychotique tandis que ses prestigieux partenaires voient leurs talents exploités à minima. Sinon il m’a également semblé apercevoir Amy Irving à l’écran, le temps d’une séquence, aux côtés de Dennis Hopper (Irving était alors la compagne de Barreto à la ville).
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El Dadal
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par El Dadal »

Rien que pour le casting, il faut que je me trouve ça ! Je ne te remercie pas.
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manuma
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par manuma »

Fort probable que tu ne me remercies pas davantage après l'avoir vu. Mais il est vrai qu'une distribution comme celle-ci, c'est tentant, même si personne n'y trouve de rôle marquant. Notamment Vincent Price, qui n'a que 2 scènes et semble bien fatigué ici.
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Flol »

El Dadal a écrit : 25 juin 22, 12:02 Rien que pour le casting, il faut que je me trouve ça ! Je ne te remercie pas.
Tiens, toi aussi t'es fan de Dermot Mulroney ?
(ou alors tu le confonds avec Dylan McDermott)
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Alexandre Angel »

J'aime bien SA scène à Dermot dans The Thing ("Messieurs, si c'est pas trop vous demander, pourriez-vous avoir l'amabilité de me détacher DE CETTE PUTAIN DE CHAISE!!").
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par AtCloseRange »

Vous m'avez perdu.
Ceci dit j'aime bien Dylan McDermott.
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Flol »

Alexandre Angel a écrit : 27 juin 22, 14:39 J'aime bien SA scène à Dermot dans The Thing ("Messieurs, si c'est pas trop vous demander, pourriez-vous avoir l'amabilité de me détacher DE CETTE PUTAIN DE CHAISE!!").
Tu confondrais pas avec Donald Moffat ?
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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par AtCloseRange »

Ou avec une moufette peut-être...

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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit : 27 juin 22, 16:22
Alexandre Angel a écrit : 27 juin 22, 14:39 J'aime bien SA scène à Dermot dans The Thing ("Messieurs, si c'est pas trop vous demander, pourriez-vous avoir l'amabilité de me détacher DE CETTE PUTAIN DE CHAISE!!").
Tu confondrais pas avec Donald Moffat ?
Oh mon dieu




si
merci flol :oops:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Dennis Hopper (1936-2010)

Message par El Dadal »

Flol a écrit : 27 juin 22, 14:34
El Dadal a écrit : 25 juin 22, 12:02 Rien que pour le casting, il faut que je me trouve ça ! Je ne te remercie pas.
Tiens, toi aussi t'es fan de Dermot Mulroney ?
(ou alors tu le confonds avec Dylan McDermott)
Mon héros, après Léa Seydoux. Dennis Hopper en 3e position.
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