Topic Bollywood 2 (Chroniques, BOF, News, index page 1)

[cinephage]

Ca me parait de forts bons choix, mais je ne suis pas un expert. Le seul "défaut" de ton trio, c'est que ces films sont tous les trois centrés autour de Shah Rukh Kahn, qui n'est pas le seul argument de Bollywood (même si c'est un lascar de très grand talent, disons que pour découvrir, tu pourrais aspirer à un peu plus de variété). Mais ce sont trois films que j'ai beaucoup apprécié pour ma part (surtout Kuch Kuch Hota Hai, que je reverrais volontiers). Om Shanti Om, qui n'est pas dans ta liste, mais qui compte aussi le King Khan à son casting, m'a également totalement épaté.

Guru, de Mani Ratnam, Lagaan ou Dor (qui n'est pas un vrai Bollywood, si j'ai bien compris, vu qu'il vient d'un autre coté de l'Inde) sont aussi de fort bons film qui ne comptent pas de Shah Rukh.

[Miss Nobody]

J'ai emprunté "Om Shanti Om" à la bibliothèque, je pense le voir dans les jours prochains.

Sinon, est-il vraiment raisonnable de chercher à voir des films sans Shah Rukh Kahn? J'ai la sensation que ce type là est partout, dès qu'il s'agit de grand succès bollywoodien.
Je serais tentée par "Guru", à la rigueur, qui jouit d'une assez bonne réputation. Mais il faudrait alors que je retire un des titres de ma sélection.

[Jordan White]

- "Kuch Kuch Hota Hai"
- "New-York Masala"
- "Dilwale Dulhania le jayenge"

Pensez-vous que ce sont de bons choix?

Bonsoir Miss,

Dilwale Dulhania Le Jayenge est à mon sens un chef-d'oeuvre. Le film est audacieux par sa structure narrative, par l'évocation des NRI, par sa mise en scène. Aditya Chopra n'avait que 23 ans quand il l'a réalisé. C'est à mes yeux le plus grand film romantique des années 90.

Kuch Kuch Hota Hai est excellent, bourré d'idées. Il démarre pourtant assez mal, mais ensuite c'est un masala qui ne redescend plus jusqu'au final. La musique est restée très célèbre surtout la chanson titre.

New York Masala est un film très contemporain, avec des problèmes très actuels. C'est énergique, très drôle et très bien dirigé.

Mais si je peux me permettre d'ajouter trois films à cette liste, qui sont à mon sens parmi les clefs de voûte d'un cinéma qui il y a encore deux ans tentait de se renouveler avant de se tourner, d'abord progressivement et désormais intégralement jusque dans la caricature, vers un mode de production calqué sur l'industrie hollywoodienne en laissant de côté le côté magique et dépaysant qu'il revêtait pour la seule efficacité du marketing. Ces trois films ce sont Rab Ne Bana Di Jodi, la dernière merveille en date du cinéma hindi, dans lequel joue également Shahrukh Khan (qui est en 2010 quasiment absent des écrans, sauf pour une production qui sort bientôt intitulée Shahrukh Bola Khoobsurat Hai Tu dont personne, y compris Joginder Tuteja ne semble aimer la musique sauf moi) et Anushka Sharma, Chak de ! India, un film bouleversant sur un script qui laisse penser a priori le contraire : la conquête d'un titre de championnes pour une équipe de hockey sur gazon féminine. Le troisième étant Dev D, un film étonnant, qui ose et réussit le pari de marier l'érotisme et la musique, les ténèbres et la lumière. Le dernier film audacieux en date d'une industrie qui a péréclité d'une façon vertigineuse depuis la fin 2009, début 2010. Au point que quasiment aucun film n'aura su suscité mon intérêt cette année. A l'exception, pour le moment de Road, Movie, un film qui est l'exact inverse des représentations du cinéma dit Bollywood. Je recherche encore le souffle lyrique de Veer-Zaara ou le feu d'artifices d' Om Shanti Om (même si sa première partie peut paraître difficile d'accès en raison de ses très nombreuses citations et références) ?

[cinephage]

le feu d'artifices d' Om Shanti Om (même si sa première partie peut paraître difficile d'accès en raison de ses très nombreuses citations et références) ?

Toutes ces citations me sont passées au dessus de la tête, je n'en ai pas moins été bouleversé par le film (ma fille l'a également adoré, elle en connait encore moins que moi sur le cinéma indien). Ces citations sont un plus, mais vraiment pas un obstacle pour profiter du film.

[Jordan White]

le feu d'artifices d' Om Shanti Om (même si sa première partie peut paraître difficile d'accès en raison de ses très nombreuses citations et références) ?

Toutes ces citations me sont passées au dessus de la tête, je n'en ai pas moins été bouleversé par le film (ma fille l'a également adoré, elle en connait encore moins que moi sur le cinéma indien). Ces citations sont un plus, mais vraiment pas un obstacle pour profiter du film.

Le film peut se suivre comme une romance pop aux couleurs acidulées (et elles le sont) durant sa première partie; la plus joyeuse. Avant le virage assez radical de la seconde partie. Je ne dirai pas spécialement du mal du film qui reste un sacré morceau de pelloche avec son rythme soutenu sur plus de 2H40. Ca reste un excellent film, plein d'entrain, d'émotion et qui s'adresse effectivement au plus grand nombre (Shahrukh Khan vise ses fans de tous âges, même s'il rêve de faire un film de superhéros pour son fils).

[Miss Nobody]

Bonsoir Miss,

Dilwale Dulhania Le Jayenge est à mon sens un chef-d'oeuvre. Le film est audacieux par sa structure narrative, par l'évocation des NRI, par sa mise en scène. Aditya Chopra n'avait que 23 ans quand il l'a réalisé. C'est à mes yeux le plus grand film romantique des années 90.

Kuch Kuch Hota Hai est excellent, bourré d'idées. Il démarre pourtant assez mal, mais ensuite c'est un masala qui ne redescend plus jusqu'au final. La musique est restée très célèbre surtout la chanson titre.

New York Masala est un film très contemporain, avec des problèmes très actuels. C'est énergique, très drôle et très bien dirigé.

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Merci pour ta réponse, Jordan. Je vais recevoir les trois films en question aujourd'hui a priori (je n'ai donc pas attendu l'avis de l'expert pour craquer ).

Entre temps, j'ai découvert Om shanti om qui m'a bien refroidie en poussant à l'extrême (parodie oblige?) tous les codes bollywoodiens. J'ai trouvé le cabotinage de Shahrukh Khan indigeste, le scénario dénué de sens et de cohérence, et la deuxième partie plombante, très en deçà de la première .
Je posterai probablement une plus longue critique, sur ce topic, d'ici peu, bien que je sois en minorité, pour en pas dire seule, sur ce coup là.

[Miss Nobody]

Om shanti om - 2007

« Om shanti om » est un film-masala parodique et ultra-référencé, qui a forcément un peu laissé la néophyte que je suis sur le carreau (sauf, bien sûr, quand il s'agissait de déceler des références à la comédie musicale américaine, et notamment à « Chantons sous la pluie » qui semble avoir fortement inspiré la réalisatrice). Embrouillamini de genres, aussi divers qu'inassortis, le scénario est complètement insensé. Entre la comédie et le drame, le fantastique ou le polar, on ne sait vraiment plus où donner de la tête. En outre, tout semble tellement surjoué, surréaliste, sur-dramatisé, qu'il devient difficile de démêler ce qui relève du pastiche, de l'hommage ou de la parodie, et de savoir s'il faut plutôt ricaner ou s'émouvoir.

Malgré cela, on se prend presque au jeu dans la première partie du film, à la fois colorée et pleine d'émotions exacerbées. Les pitreries de Shahrukh Khan sont un peu agaçantes, mais on se laisse totalement séduire par la belle Deepika Padukone. La reconstitution bariolée du Bollywood des années 70 contient quelques scènes cocasses, tandis que les numéros musicaux ne manquent pas de charme (surtout le très beau « Dhoom taana »). Cependant, l'auto-caricature qui imprègne cette première partie (est le reste du film par ailleurs) n'est amusante que par intermittence et empêche une immersion totale. Toute la seconde partie m'a semblé quant à elle ratée. Le scénario n'étant pas franchement plus intelligent ou plus cohérent qu'avant (mention spéciale au deus-ex-machina final, des plus ridicules), on espère pouvoir se raccrocher à de beaux numéros musicaux, mais le clip vulgaire et kitch « Dard-E Disco » est insupportable et l'interminable défilé de guest-stars dans « Deewangi Deewangi » un peu pesant pour qui n'est pas fin connaisseur de l'univers Bollywoodien. La parodie est poussée à son paroxysme pendant la scène de remise des « Filmfare Awards » et du tournage d'un film de super-héro idiot, mais on est déjà lassé...

Pendant près de trois heures, j'ai oscillé entre ennui et agacement, sans qu'une once de ravissement ne parvienne à s'imposer dans la balance. Je suis définitivement restée hermétique à l'univers et aux pitreries d'« Om shanti om », qui reste une belle déception dans un genre que je ne demande pourtant qu'à découvrir et apprécier...

[Breezy]

Si ça peut te rassurer, j'ai été assez peu sensible à Om Shanti Om. Et j'adule les trois films que tu viens d'acheter

[Miss Nobody]

Si ça peut te rassurer, j'ai été assez peu sensible à Om Shanti Om. Et j'adule les trois films que tu viens d'acheter

C'est vraiment la lourdeur du scénario et l'omniprésence de la parodie qui m'a ennuyé dans "Om Shanti Om". Déguster de nouveaux mélodrames flamboyants ("Dilwale..." a l'air particulièrement émouvant, d'après les quelques scènes entr'aperçues) après ça, va forcément me paraître plus agréable.

[Major Tom]

J'ai moi aussi été un peu fatigué par Om Shanti Om. Fatiguant, c'est le mot. Mais la première partie est bien, en effet.

[Rockatansky]

Sharukh Khan ne cabotine pas. Il EST Sharukh...

[Jordan White]

Om Shanti Om demeure un feu d'artifice visuel. Certes on peut regretter les trop nombreux rebondissements de la deuxième partie, le maquillage un peu outré et très visible d'Arjun Rampal, qui joue le méchant de service (et est bien plus convaincant dans la première partie avec les cheveux gominés et la chemise à jabot). Il y a des scènes très excessives comme l'incendie et tout le final sur Dastaan Om Shanti Om. Mais malgré ces griefs, le film sent l'amour du cinéma, l'amour de la mise en scène, des séquences comme Dhoom Taana (la partie avec le badminton en hommage au père de Deepika Padukone, joueur international), ou Main Agar Kahoon chorégraphiées avec imagination Farah Khan la réalisatrice étant à la base une chorégraphe avant d'être une cinéaste. Et puis il y a Shahrukh Khan(je trouve qu'il cabotine largement plus dans Devdas et My name is Khan à mon grand dam), l'esprit 70's bariolé, la musique (la dernière grande BO en date du duo Vishal/Shekhar), une introduction du personnage de Deepika Padukone avec la chanson Ajab Si, les moments de comédie, la référence au cinéma bis tamoul avec la scène du tigre en mousse. C'est rare de voir un film aussi référentiel qui commence directement avec une reprise du Karz de 1980, avec ce mélange d'images d'époque et d'images d'aujourd'hui. Je le dis ce genre de spectacle démesuré me manque aujourd'hui.

[Addis-Abeba]

Sharukh Khan ne cabotine pas. Il EST Sharukh...

On ne peut pas mieux résumer, Sharukh fait du Sharukh, et il fera toujours du Sharukh. Quand il pleure, quand il sourit, quand il rit, quand il est en colère, il a souvent la même expression, mais son charisme, sa vitalité, sa folie, son inégalable dans le cinéma Indien, avec bien sur Amitabh Bachchan, au jeu finalement plus solide.

New York Masala est un film très contemporain, avec des problèmes très actuels. C'est énergique, très drôle et très bien dirigé.

Et quelle musique formidable !
Un film particulier pour ma femme et moi, on se l'était regarder , elle à Paris moi à Bordeaux, chacun le téléphone collé à l'oreille, en lançant en même temps le dvd sur nos lecteurs respectifs, difficile d'avoir plus de tendresse pour un film.

Je suis sensiblement du même avis que toi Jordan pour Kuch Kuch Hota Hai, Dilwale Dulhania Le Jayenge, y compris pour Om Shanti Om, même si ce dernier n'est pas édité par Bodega, je regrette vraiment que ces derniers ne sortent plus rien.

[Jordan White]

On ne peut pas mieux résumer, Sharukh fait du Sharukh, et il fera toujours du Sharukh. Quand il pleure, quand il sourit, quand il rit, quand il est en colère, il a souvent la même expression, mais son charisme, sa vitalité, sa folie, son inégalable dans le cinéma Indien, avec bien sur Amitabh Bachchan, au jeu finalement plus solide.

Shahrukh Khan s'est inspiré de ses idoles à ses débuts, Amitabh Bachchan et Dilip Kumar. Le premier pour ses rôles de jeune homme énervé qu'il a su mettre en avant dans un film complètement fou comme Baazigar par exemple et même avant Deewana le rôle qui l'a révélé. Le second pour la palette d'émotions, Kumar ayant triomphé dans un film comme Naya Daur et même Devdas qu'il interprèta lui aussi.

Et quelle musique formidable !

En effet de Mahi Ve et sa caméra tournoyant autour du sari en plongée totale à Kal Ho Na Ho la chanson titre qui donne son titre au film en version originale, la BO de Shankar/Ehsaan/Loy reste une référence. J'ai vu trois soirs de suite le film lorsqu'il était sorti en salles. Ca ne m'était jamais arrivé. En plus de deux autres en DVD.

Un film particulier pour ma femme et moi, on se l'était regarder , elle à Paris moi à Bordeaux, chacun le téléphone collé à l'oreille, en lançant en même temps le dvd sur nos lecteurs respectifs, difficile d'avoir plus de tendresse pour un film.

Je ne savais pas pour cette anecdote que je trouve très touchante. J'en profite pour glisser un petit bonjour affectueux à Simbella que j'embrasse tendrement.

[Miss Nobody]

Je ne me suis pas laissée abattre par Om shanti om, et je viens de découvrir avec un plaisir immense New-York Masala (que je n'ai pas osé imposer au Major, mais avec du recul, bon sang, je me dis que j'aurais dû ).
Entre Dilwale... et KKHH, lequel me conseillerez vous maintenant pour un visionnage en couple (sachant que nous sommes des néophytes sévères )? Breezy?