Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
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On est d'accord.Tuck pendleton a écrit : D'ailleurs la notion de patriotisme est évacué assez rapidement car le fait de passer dans l'autre camps pour un film américain a surement obligé Bigelow et tout le film à se centrer essentiellement sur l'aspect humain. Le patriotisme serait plutot "un pretexte" pour montrer son héroisme qui est un des thèmes principal du film, rendu ici universel.
Je viens de me regarder la première demi-heure (trop crevé pour continuer) et la ressemblance est plus que frappante. Soit y'a un hommage ouvert, soit... Trop bizzare : le même pick up, le héros accompagné de deux jeunes, la même situation (décor, nuit...) et surtout quasi les mêmes dialogues ("where are you from", "i'm waiting for some friends"). Demain j'écoute le commentaire audio pour en savoir plus parce que là, il y a quelque chose de vraiment étonnant.Margo a écrit :Exact tiens, c'est troublant, j'avais même pas fait le lien alors que j'adore les deux films plus que tout !!! Cool, merci pour cette petite trouvaillemannhunter a écrit :les 1ères minutes de NEAR DARK font furieusement penser à celles de COMME UN CHIEN ENRAGE!
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Je viens d'écouter l'audio comm et finalement... rien, pas un mot sur cette analogie plus que troublante. On n'en saura donc pas plus mais j'invite vraiment les gens qui ont les dvds des deux films à comparer, c'est assez ahurissantMargo a écrit :Je viens de me regarder la première demi-heure (trop crevé pour continuer) et la ressemblance est plus que frappante. Soit y'a un hommage ouvert, soit... Trop bizzare : le même pick up, le héros accompagné de deux jeunes, la même situation (décor, nuit...) et surtout quasi les mêmes dialogues ("where are you from", "i'm waiting for some friends"). Demain j'écoute le commentaire audio pour en savoir plus parce que là, il y a quelque chose de vraiment étonnant.Margo a écrit : Exact tiens, c'est troublant, j'avais même pas fait le lien alors que j'adore les deux films plus que tout !!! Cool, merci pour cette petite trouvaille
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Re: "Near Dark" donc, enfin!
revu le film hier soir,et je suis d'accord avec tout ça...ça reste à mon avis le meilleur film de la réalisatrice,porté par le magnifique couple jenny Wright-adrian Pasdar.
Brice Kantor a écrit :"Near Dark" est un grand et beau film
Le début du film est proprement merveilleux, installant son histoire d'amour avec douceur et lancinance. Tombé sous le charme de Mae, Caleb suit la jeune fille jusqu'a attendre lentement sa morsure, le temps aussi qu'il se sente envahir par le monde de la nuit, qui le tiendra sous sa coupe. Le style visuel est absolument magnifique, chaque éclairage créant une émotion...
la réalisatrice fabrique des scène et pas seulement des images, montés frénétiquement ou agissant par gratuité.
"Near Dark" est bourré de scènes sublimes: Caleb traversant son champs en cramant, les véritables scènes d'amour ou il se fait nourrir par Mae ( le personnage masculin est encore un enfant qui n'ose se nourrir par lui-mème, et le héros en revient toujours à se tourner vers sa nouvelle compagne), L'"Assaut" en pleins jours du motel des réfugiès...
Le groupe des vampires est traité de telle manière qu'on se prend immédiatement de sympathie pour eux. Sous la direction d'un Lance Henricksen hyper charismatique, on entre dans leur logique de famille et de groupe...
La musique de Tangerine Dream est pour beaucoups dans l'hypnotisme que l'on a devant certaine scènes, mais je lui reprocherait d'être parfois inégale et un peu trops présente.
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Tiens j'en profite pour relancer la pub pour ce dossier débuté sur Cinétudes
http://www.cinetudes.com/index.php?acti ... cle=114663
La seconde partie va arriver très prochainement
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Re: "Near Dark" donc, enfin!
Un joli film (toutefois trés marqué eighties) qui renouvelait habilement le thème du vampirisme, en y ajoutant une profondeur et dimension humaine bienvenues, et nous gratifiant de quelques trés belles séquences (le final, notamment).
Seule ombre au tableau : devoir se coltiner la difficilement supportable musique de Tangerine Dream, qui semblait toujours autant en décalage dans les films de cette décennie.
Seule ombre au tableau : devoir se coltiner la difficilement supportable musique de Tangerine Dream, qui semblait toujours autant en décalage dans les films de cette décennie.
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Re: Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
Pourtant les années 80, c'était bien l'époque des synthés.
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Re: Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
Oui, mais mis dans des films, des thèmes musicaux genre TD semblaient toujours en décalage avec l'histoire (je me remember "La forteresse noire").
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Re:
Kathryn Bigelow avait déclaré à l'époque qu'elle considérait "At close range" comme un "chef d'oeuvre sous-estimé aux States" et elle a d'ailleurs employé le monteur du film de Foley pour "Near Dark".Margo a écrit :Je viens d'écouter l'audio comm et finalement... rien, pas un mot sur cette analogie plus que troublante. On n'en saura donc pas plus mais j'invite vraiment les gens qui ont les dvds des deux films à comparer, c'est assez ahurissantMargo a écrit : Je viens de me regarder la première demi-heure (trop crevé pour continuer) et la ressemblance est plus que frappante. Soit y'a un hommage ouvert, soit... Trop bizzare : le même pick up, le héros accompagné de deux jeunes, la même situation (décor, nuit...) et surtout quasi les mêmes dialogues ("where are you from", "i'm waiting for some friends"). Demain j'écoute le commentaire audio pour en savoir plus parce que là, il y a quelque chose de vraiment étonnant.
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Re: Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
Vu hier soir.
Le film se montre très impressionnant dans sa première moitié en mélangeant les genres dans un grand shaker (quel cocktail !). On alterne ente post western badass, thriller gore et récit initiatique au romantisme éthéré.
Certes, les premiers plans évoquent ostensiblement le très contemporain At Close Range, mais cela m'a également rappelé l'excellent Hitcher de Robert Harmon (ambiance nocturne et désertique, un type seul en voiture, musique atmosphérique...). Les thèmes du film de vampire sont plus actualisés, dans une forme certes complètement détonnante, que réellement bouleversés. On retrouve les traditionnels renvois aux images charnelles et aux thèmes freudiens (comme lorsque que Caleb suce le sang de Mae qui semble jouir), le rapport à la norme et au groupe ("are you one of us ?") dans une histoire que s'apparente à un apprentissage.
Malheureusement, la dernière demi-heure est vraiment bâclée et décevante (la "guérison" et l'affrontement final sont expédiés), ce qui laisse un gôut amer au final.
Je louerais en revanche, la réalisation toujours impeccable de "Kate" Bigelow.
Une pensée pour le regretté Bill Paxton dans le rôle d'allumé inoubliable !
Le film se montre très impressionnant dans sa première moitié en mélangeant les genres dans un grand shaker (quel cocktail !). On alterne ente post western badass, thriller gore et récit initiatique au romantisme éthéré.
Certes, les premiers plans évoquent ostensiblement le très contemporain At Close Range, mais cela m'a également rappelé l'excellent Hitcher de Robert Harmon (ambiance nocturne et désertique, un type seul en voiture, musique atmosphérique...). Les thèmes du film de vampire sont plus actualisés, dans une forme certes complètement détonnante, que réellement bouleversés. On retrouve les traditionnels renvois aux images charnelles et aux thèmes freudiens (comme lorsque que Caleb suce le sang de Mae qui semble jouir), le rapport à la norme et au groupe ("are you one of us ?") dans une histoire que s'apparente à un apprentissage.
Malheureusement, la dernière demi-heure est vraiment bâclée et décevante (la "guérison" et l'affrontement final sont expédiés), ce qui laisse un gôut amer au final.
Je louerais en revanche, la réalisation toujours impeccable de "Kate" Bigelow.
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Re: Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
Les deux films partagent le scénariste Eric Red, petite voix intéressante de la série B US des années 80/90 (il a aussi écrit Blue steel et écrit/réalisé Cohen and tate avec Roy Scheider et Body parts, sympathique variation sur Les mains d'Orlac). Il s'est fait discret par la force des choses (homicide involontaire en 2000 après qu'il a perdu le contrôle de sa voiture. Quelques minutes après l'accident il a tenté de se suicider en se tranchant la gorge... ) mais continue à écrire des romans (inédits chez nous) toujours sur le registre du fantastique westernien.cinéfile a écrit :cela m'a également rappelé l'excellent Hitcher de Robert Harmon (ambiance nocturne et désertique, un type seul en voiture, musique atmosphérique...)
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Re: Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
Que vaut l'édition Blu Ray Studio Canal sortie récemment?
Quelle histoire quand même ...scénariste brillant et réalisateur intéressant (son dernier film je crois? "100 feet" sorti seulement en DTV, film fantastique plutôt efficace avec une bonne prestation de Famke Janssen...j'ai bien aimé aussi son film de loup-garou avec Michael Paré et "Cohen & Tate")Shin Cyberlapinou a écrit :Les deux films partagent le scénariste Eric Red, petite voix intéressante de la série B US des années 80/90 (il a aussi écrit Blue steel et écrit/réalisé Cohen and tate avec Roy Scheider et Body parts, sympathique variation sur Les mains d'Orlac). Il s'est fait discret par la force des choses (homicide involontaire en 2000 après qu'il a perdu le contrôle de sa voiture. Quelques minutes après l'accident il a tenté de se suicider en se tranchant la gorge... ) mais continue à écrire des romans (inédits chez nous) toujours sur le registre du fantastique westernien.cinéfile a écrit :cela m'a également rappelé l'excellent Hitcher de Robert Harmon (ambiance nocturne et désertique, un type seul en voiture, musique atmosphérique...)
- Shin Cyberlapinou
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Re: Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow - 1987)
https://www.laweekly.com/news/death-race-2000-2141452
Très long article (en anglais) sur l'affaire, soit Red est un individu très perturbé/déplaisant (fantasmes morbides, insolvabilité organisée, un script post accident complaisamment centré sur des bagnoles), soit l'auteur charge injustement la mule, ou alors c'est un peu des deux. On peut quand même hausser le sourcil quand son ex-femme (pas le témoin le plus neutre dans l'histoire) déclare en substance "quand vous voyez les films qu'il écrit, vous vous dites qu'il y a un problème"... Resteront les films.
Très long article (en anglais) sur l'affaire, soit Red est un individu très perturbé/déplaisant (fantasmes morbides, insolvabilité organisée, un script post accident complaisamment centré sur des bagnoles), soit l'auteur charge injustement la mule, ou alors c'est un peu des deux. On peut quand même hausser le sourcil quand son ex-femme (pas le témoin le plus neutre dans l'histoire) déclare en substance "quand vous voyez les films qu'il écrit, vous vous dites qu'il y a un problème"... Resteront les films.