Vicky Cristina Barcelona (Woody Allen - 2008)

[Le prisonnier]

Quelque chose qui m'a gêné quand même: l'une des américaines fait une thèse sur "l'identité catalane". Mais jamais dans le film, pas une fois, il n'est question du catalan, de la langue catalane. Si il y a bien un constituant essentiel d'une identité c'est la langue, non ? Un peu léger Mr Allen ! Tout le film est déjà une carte postale, mais vous l'avez achetée à Madrid ?!

[Gounou]

Tout le film est déjà une carte postale, mais vous l'avez achetée à Madrid ?!

Je voulais juste rebondir là-dessus (et non pas sur la remarque plus ciblée concernant le catalan). J'ai trouvé assez malin de faire du cadre une carte postale de tous les instants quand ce qui s'y joue met précisément et constamment en scène le clivage fantasme/réalité. Pour le coup, l'escapade bucolique et le dépaysement nous sont balancés d'emblée, et non sans un certain cynisme, comme un atout de séduction facile à l'intention des américaines (la guitare, les sculptures, le peintre bohème, etc.) avant que la violente réalité ne refasse surface dans l'intimité du foyer de Bardem. C'est selon moi l'un des intérêts majeurs de ce film bien mené qui ne chamboule rien dans les thématiques d'Allen mais les rejoue avec ce que j'ai perçu comme une désillusion amusée de la part du metteur en scène.

[Major Tom]

C'est marrant, je n'ai pas trouvé que ça faisait très "carte postale". Et puis quand bien même, c'est filmé du point de vue des touristes américaines...

[Gounou]

C'est marrant, je n'ai pas trouvé que ça faisait très "carte postale". Et puis quand bien même, c'est filmé du point de vue des touristes américaines...

Bah oui, c'est bien ce que j'dis...

[Major Tom]

Bah oui, c'est bien ce que j'dis...

Aaaah!...

[Profondo Rosso]

Un charmant marivaudage estival en Espagne mené parfaitement par Woody Allen avec un vrai sentiment de liberté au niveau du ton, du rythme et la narration avec un récit qui virevolte en classicisme Allenien (la voix off très explicative) et un côté plus papillonant avec des personnages qui entre et sortent de l'histoire sans pprévenir, cette dernière prenant des détours étonnant. Le meilleur exemple serait le personnage de Penelope Cruz qui déboule tel un ouragan dans l'intrigue et bouleverse le triangle amoureux attendu. Formidable prestation tout en hystérie et en charisme, le reste du cast s'en sortant très bien également Javier Bardem faux tombeur finalement en proie au doute, Scarlett Johasson parfaite en éternelle insatisfaite et une très belle révélation avec Rebecca Hall. L'apparente légèreté de cet opus est largement tempéré par une conclusion assez amère en forme de renoncement. Toujours pas déçu par Woody ça fait plaisir ! 5/6

[frédéric]

Sympathique et agréable, on passe un bon moment. J'ai craqué plus pour Rebecca Hall que pour Scarlett Johansson dont l''aura fait tout autour comment un peu à m'agaçer. Rien de renversant toutefois mais amusant.

[miam]

Un film symphatique au premier abord, mais tres mineur dans la filmographie de woody allen.
Ca se passe a Barcelonne, il y a des jolies filles qui s'embrassent, c'est pleins d'artistes, il fait beau, on boit du bon vin, c'est chic,
typiquement le film du moment qu'il faut aller voir si on veut etre dans le vent, quoi...

[Boubakar]

Énorme déception pour ce film dont je n'attendais rien, mais dont le chemin est extrêmement balisé, j'ai rarement vu un film aussi peu surprenant, et je ne me sens pas "supérieur" en disant ça.
Tout d'abord, bien que Woody Allen filme très bien Barcelone (et, y étant déjà allé, c'est toujours sympa de voir des endroits dans lesquels on est allé), la photo est très terne, loin d'être ensolleilé, un comble pour un film se passant l'été.
Quant à l'histoire, dès l'arrivée du Penelope Cruz (assez mauvaise dans son hystérie permanente), on sait très bien où ça vous nous mener, il n'y a pas le petit grain de sable à la Match point, tout finit comme ça a commencé, malgré les hésitations des personnages de Hall et Johansson. Et cette voix-off permanente, fatigante, reprenant sans cesse ce que l'on voit à l'écran, je n'ai pas compris son usage.
Cela dit, Rebacca Hall est une très jolie révélation, et Johansson n'est jamais aussi bien filmée que chez Allen, elle est agréable à contempler tout le long du film. Quant à Javier Bardem, bête sexuel et monstre de charisme, il est formidable, confirmant après son passage chez les frères Coen qu'il va être de plus en plus important dans les années à venir.
Ça n'est pas raté, mais de la part de Woody Allen, je me serais attendu à plus d'audace, comme certains de ses autres films.

[7swans]

Énorme déception pour ce film dont je n'attendais rien

C'est étonnant d'être déçu (surtout "énormément déçu") par quelque chose dont on attendait rien.

[Boubakar]

Énorme déception pour ce film dont je n'attendais rien

C'est étonnant d'être déçu (surtout "énormément déçu") par quelque chose dont on attendait rien.

Je ne vois pas ce que tu veux dire...
Je ne devais être déçu alors ?

[7swans]

C'est étonnant d'être déçu (surtout "énormément déçu") par quelque chose dont on attendait rien.

Je ne vois pas ce que tu veux dire...
Je ne devais être déçu alors ?

J'imagine qu'on est déçu par quelque chose qui a su créer une attente, une impatience, une excitation. Si dés le départ tu ne te sentais pas d'attrait (ou d'intérêt) particulier au film (puisque tu n'en attendais rien), ça me semble bizarre d'être "énormément déçu". ça a juste confirmé ton ressenti, ton a priori.
Enfin, je peux me tromper. Et puis je ne vais pas faire dériver le Topic... Je suis un peu dans le HS...

[MJ]

Quant à l'histoire, dès l'arrivée du Penelope Cruz (assez mauvaise dans son hystérie permanente), on sait très bien où ça vous nous mener, il n'y a pas le petit grain de sable à la Match point, tout finit comme ça a commencé, malgré les hésitations des personnages de Hall et Johansson.

"Finir où ça a commencé" ça peut être une finalité comme une autre...

[Boubakar]

"Finir où ça a commencé" ça peut être une finalité comme une autre...

Spoiler (cliquez pour afficher)

le truc, c'est que finalement, les filles partent de Barcelone, sans que leurs convictions soient changés, comme si rien ne s'était passé (et la voix off le confirme, alors qu'elles s'en sont donnés à cœur joie durant cet été.)
C'est peut-être "boucler la boucle", en somme...

[Gounou]

SPOILERS

Et tu ne trouves pas cela surprenant justement de finir une "comédie sentimentale" en ramenant chaque pion à sa place ? Tu ne trouves pas cela un peu anti-conventionnel ?