Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Tu es définitivement une mauvaise personne.
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Surtout qu'on la connaît celle-là : "je suis pas antisémite, la preuve : j'ai un ami qu'est juif" Mais oui bien sûr! Oui oui oui Ben voyons C'est cela On est dupe, tiens...
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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- tenia
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
De mémoire pour Bomba le coiffeur, le problème est le procédé en son ensemble car il ne voulait pas s'exprimer sur le sujet, Lanzmann insiste et le convainc, lui fait rejouer ses souvenirs de camps dans son propre salon de coiffure, et continue de filmer pour le prendre en otage de ses propres souvenirs et finir à l'usure par tout lâcher, tel un suspect questionné dans une petite salle close sans échappatoire.
La scène est dévastatrice car nombreuses sont les intervenants bien moins culpabilisants, brisés que ça par les évènements, mais même sans la parole, il est clair que tout le procédé de mise en scène de cet échange est fait pour tirer les vers du nez du coiffeur sans qu'il puisse reculer.
Lanzmann a eu beau dire qu'il n'a compris que pendant le tournage de la scène que Bomba allait craquer, tout était fait pour qu'il revive ces souvenirs particulièrement intenses, et sans doute enfouis en lui depuis des décennies. Comment en être alors surpris ?
La scène est dévastatrice car nombreuses sont les intervenants bien moins culpabilisants, brisés que ça par les évènements, mais même sans la parole, il est clair que tout le procédé de mise en scène de cet échange est fait pour tirer les vers du nez du coiffeur sans qu'il puisse reculer.
Lanzmann a eu beau dire qu'il n'a compris que pendant le tournage de la scène que Bomba allait craquer, tout était fait pour qu'il revive ces souvenirs particulièrement intenses, et sans doute enfouis en lui depuis des décennies. Comment en être alors surpris ?
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Là on disserte sur une partie de quelques dizaines de minutes sur un film de presque 9h30.
Mais si cette séquence demeure violente dans son processus, elle révèle quelque chose dont le cinéaste s'engouffre sans forcément le contrôler mais choisit au final de la conserver. Entre le tournage et le montage de ce moment, Lanzmann a dû grandement s'interroger.
Mais Shoah, chef-d'œuvre écrasant et épuisant, est un film qui parvient à mettre en avant une complétude sur le sujet. On est devant une ribambelle d'émotions devant la complexité et l'amplitude des thématiques.
On a la compassion du cinéaste comme on a son esprit revanchard (d'où cet interrogatoire où la proie devient une sorte de prédateur), on a autant l'humanité établie qu'une moralité fragilisée par la force de certains témoignages.
Mais si cette séquence demeure violente dans son processus, elle révèle quelque chose dont le cinéaste s'engouffre sans forcément le contrôler mais choisit au final de la conserver. Entre le tournage et le montage de ce moment, Lanzmann a dû grandement s'interroger.
Mais Shoah, chef-d'œuvre écrasant et épuisant, est un film qui parvient à mettre en avant une complétude sur le sujet. On est devant une ribambelle d'émotions devant la complexité et l'amplitude des thématiques.
On a la compassion du cinéaste comme on a son esprit revanchard (d'où cet interrogatoire où la proie devient une sorte de prédateur), on a autant l'humanité établie qu'une moralité fragilisée par la force de certains témoignages.
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Seulement 637 000 téléspectateurs devant France 2 hier soir De mon côté je compte le regarder (en plusieurs fois) via la plateforme France.tv.
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
...
Sinon, voici deux textes présenté le 17 décembre dernier au Centre Georges Pompidou avant la diffusion des rushs inédits :
https://blogs.mediapart.fr/eric-marty/b ... e-lanzmann
Sinon, voici deux textes présenté le 17 décembre dernier au Centre Georges Pompidou avant la diffusion des rushs inédits :
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Ca reste assez rude pour un truc à regarder à la télé après une journée de boulot (et puis bon, beaucoup moins de gens regardent la télé). Mais pour un programme exigeant comme celui-ci, ce n'est pas une catastrophe, 637 000... Même si ça place France télé derrière Arte et C8, pour cette fois.
Je serais curieux de savoir, à la fin de l'offre, combien de personnes l'auront vu, notamment sur la plateforme.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Le sujet, la durée, découpage en 2 périodes plutôt que de recouper chaque période encore en 2 (et ne pas faire peur avec deux blocs de 4h30), le fait que ce soit un documentaire (qui même à la TV est un format qui, il me semble, attire moins le public que la fiction, comme c'est le cas en salles)...
La question sera effectivement ensuite de savoir combien auront préféré gérer le visionnage eux-mêmes via la plateforme, mais en attendant, ça fait 2 fois moins de spectateurs que pour Destination X, et moins que Retour chez ma mère sur TMC.
La question sera effectivement ensuite de savoir combien auront préféré gérer le visionnage eux-mêmes via la plateforme, mais en attendant, ça fait 2 fois moins de spectateurs que pour Destination X, et moins que Retour chez ma mère sur TMC.
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Je me doute bien que la majorité des téléspectateurs préfère se détendre devant un divertissement (bas de gamme) plutôt que de s'infliger un très long documentaire sur un sujet aussi lourd. Mais bon, ça m'attriste quand-même.
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Je ne sais pas ce qu'il y avait sur ARTE mais C8 diffusait le Vent de la Plaine qui n'a pas non plus du attirer des millions de téléspectateurs
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Ben 100 000 personnes de plus pour John Huston, avec 747 000 spectateurs.
Sur Arte, un autre documentaire : Les États-Unis contre Hitler : l'homme d'affaires devenu espion (720 000 spectateurs)
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
Pour comparaison : lors de sa première diffusion en intégralité [sur France 3 en 2005], « Shoah » avait réuni 3,7 millions de téléspectateurs, avec 15,2 % de part d’audience auprès des 15-24 ans et 13,6 % auprès des 25-34 ans.
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
... Hmm ... Il y a une matiere a reflexion en voyant cela, sur l'etat de nos rapports cognififs et sur le monde, vous ne trouver pas ?
- tenia
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
L'article y répond d'emblée en partie : "les jeunes regardent de moins en moins la TV en linéaire". Ce qui explique pourquoi France TV met gratuitement pendant un mois le doc en replay.
- Coxwell
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Re: Shoah (Claude Lanzmann - 1985)
J'ai de sérieux doutes malgré tout sur le fait que les jeunes en question compensent en regardant Shoah en replay et ainsi égaler le score de 2005 et au-delà, les scores d'autrefois. Les changements de société, le rapport à l'écran, le temps long, la durée, l'actualité et le "parfum/odeur de l'époque" (sic) contribuent à s'en détourner.