Pas entré immédiatement dans le film par le fait d'avoir eu beaucoup de mal avec le jeu de Stanlislas Merhrar : il faut dire que son personnage est tout sauf aimable et que ça n'aide pas vraiment. Et puis, de plus en plus charmé par ce suspense amoureux sur le désir, le mensonge, le couple et la jalousie au point d'apprécier de plus en plus au fur et à mesure de son avancée et de regretter que ce se soit terminé aussi vite : en même temps quel plaisir de voir un film de cette durée, aussi sobre et épuré. Le noir et blanc est très beau, les deux actrices très bien et je dois avouer que la petite ritournelle de Jean-Louis Aubert est vite devenue entêtante, tout comme la voix off assez neutre de Louis Garrel. Maintenant que j'ai passé le cap, je pense que la revision serait encore meilleure. Merci pour les conseils ; il est évident que je regarderais également son nouveau film
Pas entré immédiatement dans le film par le fait d'avoir eu beaucoup de mal avec le jeu de Stanlislas Merhrar : il faut dire que son personnage est tout sauf aimable et que ça n'aide pas vraiment. Et puis, de plus en plus charmé par ce suspense amoureux sur le désir, le mensonge, le couple et la jalousie au point d'apprécier de plus en plus au fur et à mesure de son avancée et de regretter que ce se soit terminé aussi vite : en même temps quel plaisir de voir un film de cette durée, aussi sobre et épuré. Le noir et blanc est très beau, les deux actrices très bien et je dois avouer que la petite ritournelle de Jean-Louis Aubert est vite devenue entêtante, tout comme la voix off assez neutre de Louis Garrel. Maintenant que j'ai passé le cap, je pense que la revision serait encore meilleure. Merci pour les conseils ; il est évident que je regarderais également son nouveau film
... en même temps quel plaisir de voir un film de cette durée...
Oui tu as raison la brièveté de cette oeuvre en est même la principale qualité, amenant un grand soulagement moral au juste moment où tout se termine, enfin.
Avec des à priori de cinéma un peu austère et pour tout dire assez chiant (ce qu'il a pu être à ses débuts), je n'avais pas encore osé m'y aventurer avant tout dernièrement ; la découverte de Un été brûlant et de L'ombre des femmes fut une très bonne surprise même si certaines choses m'empêchaient encore d'adhérer pleinement. Son dernier opus, L'amant d'un jour, fait tomber les dernières barrières et c'est l'enthousiasme qui l'emporte. Un film d'une simplicité et d'une limpidité qui offrent une véritable bouffée d'air frais, un noir et blanc onctueux, une petite musique signée Aubert tellement agréable (avec une chanson écrite par Houellebecq), un casting de premier ordre (Eric Caravaca est parfait) et une Louise Chevillotte qui pourrait aller très loin. Coup de cœur !
Les éditions Re-voir ont déjà édité en combo DVD Blu-ray Marie pour mémoire de Garrel, et seulement en DVD Le lit de la vierge, Le révélateur et Les hautes solitudes.
J'attends désormais Le berceau de cristal !!
"Vouloir le bonheur, c’est déjà un peu le bonheur"
Un beau film et peut-être ce que devrait vraiment être un film féministe aujourd’hui.
Louise Chevillotte est une actrice à suivre (et plus jolie en couleur qu’en noir et blanc d’ailleurs) offre de beaux moments de sensualité au cinéma de Garrel.
Last edited by Supfiction on 6 Oct 19, 11:27, edited 1 time in total.
Un beau film et peut-être ce que devrait vraiment être un film féministe aujourd’hui.
Louise Chevillotte est une actrice à suivre (et plus jolie en couleur qu’en noir et blanc d’ailleurs) offre à Garrel de beaux moments de sensualité au cinéma de Garrel.
Merci pour ce rappel.
J'en ai profité pour visionner l'interview qu'il donne à Olivier Père (sur le même lien) et découvre, finalement, un réalisateur locace, précis et même pédagogue (d'une manière simple), sans chichis et assez juvénile en plus (bon, il a à peine 70 ans, ce qui n'est pas vieux).
Mais justement, le fait qu'il a été assistant sur Le Vieil Homme et l'Enfant en 1964, paraît assez vertigineux : c'est un homme de 71 ans (en ce moment) qui a 55 ans de métier derrière lui
Dernier jour pour L'Amant d'un jour? mmmh, 72 minutes, je vais essayer de le caser...
Vu la semaine dernière.
C'était mon second Garrel après L'ombre des femmes, et j'ai préféré cet Amant d'un jour. Il faut dire aussi que j'aime beaucoup Eric Caravaca.
Bon après, j'avoue être assez peu sensible aux marivaudages en noir & blanc du père Garrel, mais beaucoup plus à ceux de la fille Esther (même si Louise Chevillotte et ses tâches de rousseur, ça l'effectue aussi).
Pas sûr que je continue ma plongée dans son oeuvre, malgré tout.
Vu la semaine dernière.
C'était mon second Garrel après L'ombre des femmes, et j'ai préféré cet Amant d'un jour. Il faut dire aussi que j'aime beaucoup Eric Caravaca.
Bon après, j'avoue être assez peu sensible aux marivaudages en noir & blanc du père Garrel, mais beaucoup plus à ceux de la fille Esther (même si Louise Chevillotte et ses tâches de rousseur, ça l'effectue aussi).
Pas sûr que je continue ma plongée dans son oeuvre, malgré tout.
Esther Garrel qui de face (moins de profil) est le portrait craché de son frère.
Comment vous vous expliquez la quasi absence de portables dans Le Sel des larmes ? On s’envoie même des lettres comme si le film se passait au XXeme siècle.
Supfiction wrote: ↑30 Dec 20, 15:08
Comment vous vous expliquez la quasi absence de portables dans Le Sel des larmes ? On s’envoie même des lettres comme si le film se passait au XXeme siècle.
Il y en a qd même un à un moment important... Mais dans l'ensemble c'est un film qui mélange l'époque de la jeunesse de Garrel avec celle d'aujourd'hui. C'est à la fois ce qui le limite un peu et lui donne sa portée ("Le progrès a ceci de caractéristique qu'il paraît beaucoup plus grand qu'il n'est en réalité." Nestroy).
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Supfiction wrote: ↑30 Dec 20, 15:08
Comment vous vous expliquez la quasi absence de portables dans Le Sel des larmes ? On s’envoie même des lettres comme si le film se passait au XXeme siècle.
Il y en a qd même un à un moment important... Mais dans l'ensemble c'est un film qui mélange l'époque de la jeunesse de Garrel avec celle d'aujourd'hui. C'est à la fois ce qui le limite un peu et lui donne sa portée ("Le progrès a ceci de caractéristique qu'il paraît beaucoup plus grand qu'il n'est en réalité." Nestroy).
J'ai ressenti notamment un décalage temporel dans les séquences où on voit le père travailler, dans son atelier.
Il y a dans ses séquences-là une espèce de nostalgie indicible, presque douloureuse. Et une atemporalité, une indifférence aux stigmates de l'air du temps, qui sont bien dans la manière de Garrel.