Doomsday (Neil Marshall - 2008)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par AtCloseRange »

J'ai tenu 50 minutes à ce machin décérébré, laid, assourdissant.
ça me rappelle la réplique de Woody Allen dans Hannah et ses Soeurs: "Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne". C'est dire si cette horreur m'a mis de mauvaise humeur.
Après avoir autant apprécié ma révision de The Descent, je n'en reviens pas de ce naveton qui mange à tous les rateliers. On dirait du Mulcahy période Highlander 2.
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Jack Griffin
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Jack Griffin »

ça me rappelle la réplique de Woody Allen dans Hannah et ses Soeurs: "Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne". C'est dire si cette horreur m'a mis de mauvaise humeur
c'est plutot positif pour Marshall alors. Quand je regarde Doomsday, j'ai envie de combattre à l'épée des punks.
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AtCloseRange
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :Publicis, me voilà !! (enfin...ce week-end, sûrement)
Trop envie de le découvrir, celui-là.
et je ne te remercie pas sieur Ratatouille car c'est ton post qui, pour je ne sais pour quelle raison (ah, si le fait que ce soit au Publicis), a déclenché mon envie d'aller le voir.
Bien mal m'en a pris. Les sièges sont confortables mais ça ne fait pas tout.
Dernière modification par AtCloseRange le 10 avr. 08, 12:27, modifié 1 fois.
Blue
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Blue »

AtCloseRange a écrit :ça me rappelle la réplique de Woody Allen dans Hannah et ses Soeurs: "Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne".
Soit le sieur Allen se répète, soit si mes souvenirs sont exacts, cette réplique provient de "Manhattan Murder Mystery" :wink:
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AtCloseRange
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par AtCloseRange »

Blue a écrit :
AtCloseRange a écrit :ça me rappelle la réplique de Woody Allen dans Hannah et ses Soeurs: "Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne".
Soit le sieur Allen se répète, soit si mes souvenirs sont exacts, cette réplique provient de "Manhattan Murder Mystery" :wink:
You are right.
patogaz
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par patogaz »

ptin ce délire :lol:

çà c'est un film portnawakesque 4 étoiles :shock:
çà commence sérieux (mode "28 jours plus tard" épidémie tout çà), puis çà vire au "NY 97" avec une meuf en guise de snake plisken (elle aussi borgne et qui fume des clopes), puis arrive la partie "mad max" (le 2 et le 3 :P ), et enchaîne une partie "robin des bois"/"braveheart" avec un combat à la "gladiator" :D
et hop on revient à une poursuite façon "madmax1" :uhuh:

MAIS LOL

j'ai trop kiffé !!! neil marshall t'es un putin de génie !
les geeks devraient aimer, les autres ...

après, faut y'aller dans l'optique de se marrer, sinon effectivement :?
Dernière modification par patogaz le 13 avr. 08, 02:06, modifié 1 fois.
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Flol
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Flol »

Bon ben pour continuer sur la lancée de patogaz : j'ai juste ki-ffé ! :o
C'est complètement casse-gueule (notamment la partie moyenâgeuse), mais généreux dans ses intentions et dans son résultat. Evidemment, impossible de ne pas penser à NY 1997 et Mad Max II (même si j'avoue que parfois, je pensais plus aux Nouveaux Barbares de Castellari), mais j'ai surtout vu dans ce film "patchwork" le travail d'un passionné...ou d'un geek, comme disent certains.
En plus de ça, c'est porté de bout en bout par une Rhona Mitra ultra-icônisée (un peu à la manière de ce que fait d'habitude McT...ou bien Carpenter, avec Snake Plissken), et un score 80's et bourrin de Tyler Bates (1ère fois que je remarque sa musique dans un film).
La poursuite finale m'a scotché à mon siège, ça n'oublie pas d'être gore, y a des idées de malade (la fin de la poursuite en bagnoles, justement), c'est fun, c'est...jubilatoire, voilà.
Désolé AtCloseRange ! :D

7/10
pak
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par pak »

Neil Marshall fait surtout un cinéma référentiel, c'est évident. Il est de la génération qui a vécu les débuts de la VHS à l'âge ado, petite révolution à l'époque dans le sens où il était possible de voir des films plus anciens ou interdits pour les plus jeunes en salles, notament les productions des années 70-80. Marshall a pu alors découvrir des films comme Mad Max ou New-York 1997 et ça l'a sûrement durablement marqué. Au point qu'il ne peut s'empêcher de faire référence dans ses films à tous ces cinémas bis ou engagés, car c'est un peu son bagage à lui, comme pour d'autres les diplômes. Donc après avoir fait renaître le Loup-garou dans le délirant Dog soldiers, puis réanimé le survival avec le terrifiant The descent, voici maintenant son hommage à un cinéma décomplexé. Bien sûr, refaire un Mad Max ou un New-York 1997 de nos jours semblait infaisable sous peine de redite (Carpenter s'est lui-même cassé les dents avec Los Angeles 2013). Alors Marshall a opté pour une espèce de pot-pourri de certaines de ses influences comme Mad Max ou New-York 1997 déjà cités, mais aussi Excalibur et Class 1984 par exemple. Alors, au final, ça donne un film assez hybride, souvent réussi, mais sur la fin Marshall s'oublie un peu et bâcle les détails (par exemple, on peut se demander comment une voiture peut démarrer après 25 ans de stockage dans un container), ce qui gâche limpression générale. Son film le moins réussi pour l'instant. Attendons de voir son prochain pour dire s'il a déjà donné le meilleur de lui-même, ou si des surprises nous attendent encore.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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devenquest
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par devenquest »

frédéric a écrit :Eh bien petit compte rendu. D'abord je savais pas Neil Marshall aussi timbré :lol: .
plutôt la LSD? mdrrrr
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hellrick
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par hellrick »

Mon petit avis (copier coller de mon site http://bis.cinemaland.net)

Neil Marshall était évidemment attendu par les fans de cinéma qui décoiffe après les réussites du prometteur DOG SOLDIERS, recréation du mythe du loup-garou versant sauvagerie gore, et du flippant THE DESCENT, sans doute un des survivals les plus efficaces et hargneux de ces vingt dernières années. Et le voici qui nous revient avec DOOMSDAY, une vraie série B rétro qui devrait ravir les nostalgiques quitte à laisser dubitatif un public moins typiquement bis. Pas grave, sans doute, puisque Marshall a voulu se faire plaisir et donner le sourire aux trentenaires biberonnés aux DVD de MAD MAX et de NEW YORK 1997 qui se désolaient de n'avoir jamais vus ces films sur grands écrans.
Même si certains (comprenez "la grande presse" toujours prompt à un rapprochement facile) iront inévitablement chercher des similitudes avec 28 SEMAINES PLUS TARD le propos de Neil Marshall est complètement différent. En effet, son virus ne transforme pas les humains en simili zombies. Il les tue tout simplement. L'Ecosse est ainsi ravagée par une terrible épidémie et les autorités ne trouvent pas d'autre idée que de remettre à niveau le fameux Mur d'Hadrien pour juguler le virus et condamner tout un pays. Mais, 27 ans plus tard, la menace ressurgit, cette fois au cœur de Londres. Un commando d'élite est donc mis sur pied, dirigé par une femme à poigne, le Major Sinclair. Objectif: découvrir comment certaines personnes ont survécus et ramener un antidote de la zone dévastée…
Production typiquement orientée vers le divertissement rétro et rentre-dedans, DOOMSDAY ne cache pas ses influences et carbure à la référence assumée. La plus évidente reste bien sûr NEW YORK 1997, classique de la SF post-apocalyptique signé par John Carpenter voici trente ans. Les bases du scénario sont identiques et Neil Marshall remplace avantageusement (du moins pour le spectateur mâle) Kurt Russell par Rhona Mitra, dans un rôle similaire. Neil Marshall appuie d'ailleurs l'hommage en donnant Carpenter pour patronyme à l'un de ses héros.
Mais le film ne se contente pas de suivre les traces du métrage de Big John, il s'inspire aussi d'EXCALIBUR, ARMY OF DARKNESS, ALIENS et quelques autres lors d'une seconde partie assez délirante qui voit les soldats surarmés affronter les "méchants" en armures retranchés dans un château médiéval. Des images qui évoquent également la production japonaise LES GUERRIERS DE L'APOCALYPSE. A croire que pour Neil Marshall, le cinéma s'est définitivement arrêté à la fin des années 80 / début des années 90. Mais, avec 30 millions de dollars en poche, le cinéaste prouve surtout son amour absolu pour le "Post-Nuke", genre assez peu fréquenté par les cinéastes respectables puisque, après les deux métrages précités, il tomba aux mains de cinéastes italiens fanatiques de l'exploitation.
Action, humour, combats, violences, scènes immédiatement cultes (le chef des punks monte sur scène pour un grand numéro musical qui alterne classiques des années 80 et French Can Can!), tout le métrage transpire l'envie de proposer un spectacle total qui ne s'embarrasse guère de vraisemblance et semble libérer de tous soucis d'auteur. Etonnant et sincère de la part d'un cinéaste qui aurait certainement pu, à la façon de Danny Boyle par exemple, s'orienter vers des productions plus respectables et plus à même de lui attirer les bonnes grâces de la critique généraliste. Marshall, lui, préfère suivre sa voie et, dans le de dernier tiers de son métrage, il se lâche à nouveau complètement, optant pour des références claires à la trilogie MAD MAX (et en particulier au second épisode) et peut-être plus encore à ses décalques italiens fauchés.
Car Neil Marshall ne lésine pas sur une violence extrême et souvent carrément gore qui se réfère à tout un pan de métrages issus de la Péninsules, des NOUVEAUX BARBARES à 2019 APRES LA CHUTE DE NEW YORK en passant par LES GUERRIERS DU BRONX 2, TEXAS GLADIATORS et quelques autres. Citons ainsi une hallucinante scène de repas cannibale qui voit un pauvre prisonnier se faire cuire vivant avant d'être taillé en pièce par les punks du futur, décidés à s'offrir un gueuleton de choix.
DOOMSDAY possède bien sûr les défauts de ses qualités: le cinéaste bricole son métrage au mieux mais ne se soucie pas trop de vraisemblances, il opte pour un rythme très élevé et perd quelques personnages en route, négligeant les développement de l'intrigue ou la psychologie pour s'orienter vers le fun absolu. On eut également apprécié que Michael Mc Dowell bénéficie d'un rôle un peu plus développé et que Rhona Mitra - pourtant convaincante - finisse l'aventure un peu plus décoiffée et couverte de sang, à la manière de Ash par exemple. Le montage aurait aussi gagné à être quelque peu retravaillé mais on peut aussi estimer que l'aspect un peu brouillon de certaines séquences s'accorde parfaitement au style désiré par le cinéaste.
A l'évidence, Marshall a préféré aller jusqu'au bout de son concept, y compris en se contentant de le singer plutôt que de tenter de le transcender. Une démarche qui rappelle celle de Robert Rodriguez sur PLANETE TERROR. Nous ne nous en plaindrons pas car tous ces défauts ne sont que broutilles et ce côté brut et mal dégrossi participe à l'ambiance générale d'un film certes imparfait mais d'une énergie et d'une générosité rare.
En bref, DOOMSDAY est un bis assumé qui se regarde avec un grand sourire et donne une patate d'enfer aux spectateurs appréciant ce genre de spectacle. Les autres s'abstiendront! Viva Neil Marshall et vivement son prochain long-métrage!
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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Colqhoun
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Colqhoun »

Que du bonheur.
Gros bis plein de thunes (du moins plus que ceux de l'époque), plein d'hommages, de références, d'action démesurée, de gore bien sale, de poursuites, de chevaliers... c'est complètement débile, mais c'est aussi jubilatoire comme jamais. J'ai déjà envie de le revoir !
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Boubakar
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Boubakar »

Colqhoun a écrit :Que du bonheur.
Gros bis plein de thunes (du moins plus que ceux de l'époque), plein d'hommages, de références, d'action démesurée, de gore bien sale, de poursuites, de chevaliers... c'est complètement débile, mais c'est aussi jubilatoire comme jamais !
Voilà, pareil, c'est vraiment excellent, avec des séquences absolument géniales (comme le combat "à la Gladiator" ou la poursuite finale
Spoiler (cliquez pour afficher)
où la tête d'un des iroquois gicle contre l'écran :lol:
), et du bon gros sang qui tâche (j'ai vu la version "Unrated", et c'est bien gratiné de point de vue ! :mrgreen: ), sans compter un casting génial, et une zik démentielle (je cours l'écouter de suite).
Dommage que le début soit si long, mais ça pourrait nous promettre une, voire des suite, vu la fin....
Aragorn Elessar
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Aragorn Elessar »

Le seul truc que j'ai aimé dans la réal' c'est le court plan renversé durant la poursuite final !
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Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
Ôtez le mensonge vital à un homme moyen, vous lui ôtez le bonheur, du même élan.
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par mynameisfedo »

ce film, c'est un mélange de "new york 97", "28 jours/semaines plus tard", "mad max 2" et des chevaliers de la table ronde.

globalement, c'est plutôt sympa à regarder: très con dans l'ensemble mais la réalisation est punchy et on ne voit pas vraiment le temps passer. reste que c'est un blockbuster de plus, moins décérébré que d'autres, mais la crédibilité reste proche du néant.

gros reproche en revanche: beaucoup trop de violence gratuite et strictement sans intérêt. à croire que c'est ce qui fait bander les jeunes d'aujourd'hui... :?


ah et puis, le con de service qui descend du véhicule, nobostant les ordres répétés de ses collègues, pour aller sauver la jeune fille, c'était un peu facile pour le démarrage des hostilités. :lol: :roll:
Jordan White
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Re: Doomsday (Neil Marshall-2008)

Message par Jordan White »

Je ne sais pas si le film est débile en soi (mais vous pouvez toujours m'indiquer quand, on est tout de même pas chez Truffaut ou Godard mais dans un hommage au post-nuke) et si le cinéma post-nanar fait frémir d'avance Atcloserange, je crois que je signe néanmoins tout de suite s'il s'imprègne du talent de Neil Marshall. Je ne crois pas être geek, pas davantage nerd, pourtant j'ai accroché dès les premières secondes du générique jusqu'à la toute dernière bobine. Ca aurait pu durer trois heures que je ne me serais guère plains.

J'ai trouvé Doomsday à la fois sexy (Rhona Mitra qui efface en deux secondes le souvenir nébuleux de Beowulf qui en avait fait une cruche), drôle, bouillonnant et virtuose. Certainement le plus bel hommage à Carpenter que j'ai pu voir. Et aussi le meilleur film de l'année pour le moment, loin devant les autres (j'en ai vu très peu mais celui-là est sur la première place du podium). Une idée de série B voire Z transformée en or sur pellicule.

J'ai adoré.
Dernière modification par Jordan White le 12 oct. 08, 21:52, modifié 1 fois.
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