Doomsday (Neil Marshall - 2008)

[Pete Dayton]

Article très prometteur dans le Mad Movies de février... mais je me méfie un peu de leurs previews. Wait & See donc.

[Colqhoun]

J'ai aussi appris à me méfier des articles du mad, mais Marshall a prouvé avec The Descent qu'il était un très bon réalisateur, qui maîtrisait parfaitement les codes du genre et ne se pliait pas forcément à la facilité (même si cela doit engendrer quelques défauts et des passages plus ou moins casse-gueule).

[Pete Dayton]

En effet, c'est pourquoi je compte bien voir ce film.

[mannhunter]

J'ai aussi appris à me méfier des articles du mad, mais Marshall a prouvé avec The Descent qu'il était un très bon réalisateur, qui maîtrisait parfaitement les codes du genre et ne se pliait pas forcément à la facilité (même si cela doit engendrer quelques défauts et des passages plus ou moins casse-gueule).

http://www.mad-movies.com/mad/actualite ... shall.html

[Flol]

Cet article (écrit sans surprise par Délélée) m'aura au moins permis d'apprendre que ce film aussi a droit à une distribution à la con sur Paris.

[frédéric]

Eh bien petit compte rendu. D'abord je savais pas Neil Marshall aussi timbré .


DOOMSDAY est absolument dé-li-rant du début jusqu'à la fin et est un joyeux fourre tout. Ca commençe comme 28 JOURS PLUS TARD, ça vire à NY 97, puis à MAD MAX, pour tourner ensuite à ROBIN DES BOIS et un soupçon du BEOWULF avec Lambert (si, si ) pour la partie médiévale, jusqu'à se terminer dans une effarante course poursuite qui vire au grand nimportenawak

Spoiler (cliquez pour afficher)

quand le vilain et les héros s'affrontent à trois dans une voiture qui va à au moins 200 à l'heure .

Alors, pour ma part, j'ai marché mais il faut absolument accepter le ton du film, fun débridé et vraiment top délire. En tout cas, les fameux geeks vont adorer.

Un mot encore sur Rhona Mitra .

[reuno]

Le film a quand même un gros problème... ses scènes d'action sont surdécoupées et souvent franchement illisibles.
Et ça pour un film d'action c'est quand même pas pratique.
Après cela n'empêche pas le film d'être réjouissant. Un gros n'importe quoi assumé on l'on passe entre autre de Escape From NY/LA à un Max Max entrecoupé d'un film médieval. Un côté patchwork d'influences un peu trop appuyé mais suffisamment fun, barré et firieux pour emporter l'adhésion.

[2501]

Après un "The Descent" devenu classique de l'horreur claustro-sauvage dès sa sortie, Neil Marshall était attendu au tournant. La promo de "Doomsday" sentait bon le post-apocalyptique dégénéré, et le bougre est allé bien plus loin que ce que l'on imaginait ! Il s'est clairement fait plaisir à travers un film hommage complètement foutraque, ne prétendant jamais rivaliser avec ses modèles mais tentant de proposer un divertissement complètement anachronique. Sans doute le meilleur moyen d'enchaîner après une grosse réussite, mais "Doomsday" est-il un bon film pour autant ?

Bienvenue dans la compilation eighties la plus ouvertement influencée depuis longtemps. John Carpenter, George Miller, entre autres, sont cités à longueur de plans et de séquences. L'héroïne clone de Snake Plissken est incarnée par une Rhona Mitra assez charismatique et très premier degré comme il se doit, dont l'oeil bionique est le premier élément clairement nanar identifié dans le film. Car Marshall pousse le bouchon bien plus loin que la simple reconnaissance de l'héritage de ses pères les plus prestigieux. En geek total il va ratisser très large jusqu'aux copies même de ces séries B prestigieuses, à savoir ces bons vieux bis italiens des 70's et 80's, qui plagiaient avec peu de moyens et d'ambition artistique les grands succès du moment.

L’ennui c’est que pour aussi délirante soit cette inclinaison nanarde assumée (le look des méchants qui hurlent à longueur de bobines), le résultat manque totalement d’homogénéité et se révèle trop disparate pour convaincre totalement. Les influences finissent par parasiter le film autant qu’elles l’alimentent. Passé un postulat à la "New York 97" mâtiné de "28 semaines plus tard", avec sa zone interdite à investir pour trouver le remède à un virus cause même de cette quarantaine quelques dizaines d’années plus tôt, on se retrouve dans un patchwork total où l’histoire et les transitions deviennent bien poussives. On a l’impression de passer d’un film à l’autre tous les quarts d’heure. Et si l’exercice peut être a priori réjouissant, l’inventivité pêche un peu et les remakes présentés misent trop souvent sur un gore bien visuel plaisant mais un peu cache-misère de situations vues et revues.

"Doomsday" devient alors franchement anecdotique, amusant mais jamais incarné, un peu trop mécanique dans son enchaînement de citations. Neil Marshall sacrifie aussi trop au surdécoupage qui servait son film précédent mais gâche ici trop de scènes d’action dont un affrontement contre un personnage d’amazone tatouée pourtant réussi.
On peut être indulgent devant un spectacle aussi hors normes actuelles, et savourer quelques moments bien barrés, mais la deuxième vision risque d’être sacrément ingrate. Il y a fort à parier qu’on préférera revenir vers les vrais nanars.

6/10

[mannhunter]

Marshall essaie d'imiter Carpenter et Miller,malheureusement comme le réal de "the descent" n'a pas le talent des papas de NEW YORK 1997 et MAD MAX 2 son film s'apparente plus aux zèderies type 2072 et BEOWULF
ça reste fun par moments,mais bon...

[G.T.O]

Un film qui réactive les grandes heures du Bis rital post nuke ! Séquence nostalgie !

[mannhunter]

l'interview de Marchal...euh Marshall :

http://www.mad-movies.com/mad/interview ... msday.html

[Dracu]

Marshall essaie d'imiter Carpenter et Miller,malheureusement comme le réal de "the descent" n'a pas le talent des papas de NEW YORK 1997 et MAD MAX 2 son film s'apparente plus aux zèderies type 2072 et BEOWULF
ça reste fun par moments,mais bon...

Je veux bien que Marshall n'est pas Carpenter ni Miller, mais de là à le traiter de 'zéderie' ou de le comparer Doomsday à Beowulf...

D., qui trouve que le film vieillit assez bien dans sa tête (enfin, au milieu de la quarantaine d'autres films ingurgités depuis... )

[nobody smith]

Je dirais juste un putain de panard. Marshall fait son petit plaisir de geek à la Tarantino en assemblant tout les trucs qu’il aime dans le cinéma. J’ai trouvé le résultat jouissif de A à Z même si bouffé par ses influences. Plus que la structure déjà expliciter par certains, c’est vraiment chaque scènes qui renvoient à ses aînés (le Londres surpeuplés rappelle le New York de soleil vert, la poursuite en blindés sort tout droit de aliens) quand ça ne verse pas dans la citation ouverte (réplique sur les aventuriers de l’arche perdue, personnages s’appelant Carpenter et Miller). doomsday est donc un bon gros patchwork port n’wak mais auquel Marshall injecte toute sa frénésie. On assiste à un vrai film sur la fin de l’humanité (pratiquement zéro espoir du coté des personnages et une place plus que succincte laissée à l’héroïsme et l’amour), crade (impressionnants décors), guerriers (action non stop et cascades spectaculaires) et gore jusqu’à la complaisance (pauvre petit lapinou). C’est complètement hystérique et décomplexé (Frankie goes to Hollywood sur la poursuite finale ) mais son traitement jusqu’auboutiste l’écarte étrangement de toutes maladresses (à part peut être une chute finale en manque d’inspiration). Quant au fameux problème de montage, je dois avouer que je m’attendais à pire selon les dires ici présents. C’est certes brouillon mais loin d’être aussi cut et incompréhensible que d’autres productions actuels (cf. taken).

Complètement déviant, bis en diable et parfaitement jouissif à mon goût

[Colqhoun]

Ça donne envie.
Et les références de Marshall, sur ce coup, me font bien plus envie que celles de Tarantino.

[Flol]

Publicis, me voilà !! (enfin...ce week-end, sûrement)
Trop envie de le découvrir, celui-là.