Candyman (Bernard Rose - 1992)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Coxwell
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Message par Coxwell »

Jack Sullivan a écrit :
Coxwell a écrit : Merci !

Quelqu'un aurait-il la musique du générique de début, rzfrain du film ?
merci
J'aime pas balancer les copains (enfin, si, mais ce n'est pas le sujet), mais je crois que Monsieur Kayman a ce qu'il te faut:
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=780

(tu lui dis que tu viens de ma part, et tu te prépares à courir vite avant qu'il ne lâche les chats)
Merci infiniment :wink:
Dracu
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Message par Dracu »

Coxwell a écrit :
Jack Sullivan a écrit : J'aime pas balancer les copains (enfin, si, mais ce n'est pas le sujet), mais je crois que Monsieur Kayman a ce qu'il te faut:
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=780

(tu lui dis que tu viens de ma part, et tu te prépares à courir vite avant qu'il ne lâche les chats)
Merci infiniment :wink:
Je me permets de rajouter ce que j'ai écrit dans une autre rubrique, au cas où:
http://www.philipglass.com/html/recordi ... dyman.html

D., qui espère que MusicBox est le morceau que tu cherches...
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Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

Candyman

J'ai enfin revu ce film que je n'avais plus revu depuis sa sortie. Je suis toujours aussi perplexe quand à la classification de "classique" par certaines personnes de mon entourage. On m'a souvent dit que ce film était poétique et romantique. Ok pour le "romantisme" du film mais pour la poésie, je ne comprend pas. C'est à cause des trois notes de piano à la fin?
Le film sort des sentiers battus des habituels slashers et trouve finalement son originalité d'avantage dans son traitement et sa mise en scène que dans son idée de base des plus classiques (un homme revient d'entre les morts pour se venger). On ne peut pas dire que le film fasse peur mais il sait distiller une ambiance angoissante et latente qui contribue à sa réussite.
Susie Derkins
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Message par Susie Derkins »

Frank Bannister a écrit :Ok pour le "romantisme" du film mais pour la poésie, je ne comprend pas.
Candyman
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Ça rime ! :idea:
gehenne
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Message par gehenne »

:lol: :lol: :lol:

Le film est également une formidable réflexion sur le pouvoir fascinateur des légendes urbaines ainsi que la capacité de notre peur à créer nos propres monstres.
Ainsi, toujours et pourtant...
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

Susie Derkins a écrit :
Frank Bannister a écrit :Ok pour le "romantisme" du film mais pour la poésie, je ne comprend pas.
Candyman
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Ça rime ! :idea:
Oui mais bon si je me rappel bien Candy n'a jamais été un homme, alors...




Si c'est pas de l'humour à la Captaine Blood ca, je ne m'y connais pas :?
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

CANDYMAN de Bernard Rose

Dire que j'avais presque eu envie de l'acheter il y a 6 mois. C'est vrai que j'en gardais un souvenir pas top mais pas nul non plus. J'ai bien fait de me retenir! Si le film baigne dans un romantisme intéressant pour ce genre de film, plus on avançait et moins j'étais pris par le film. Jusqu'aux dernières minutes parfois ridicules (Virginia et son crâne). Dommage mais ça se traine trop pour moi, qui ne suis plus un fan inconditionnel du genre...

Le master est correct mais décevant: c'est celui d'époque donc très perfectible. Les couleurs seront certainement améliorées dans une prochaine tentative et surtout la définition est bien molle (pour atténuer un peu le grain).
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Nestor Almendros a écrit :CANDYMAN de Bernard Rose
Oh ben je viens tout juste de recevoir l'édition spéciale en dvd. Très hâte de le découvrir.
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Message par Nestor Almendros »

Colqhoun a écrit :
Nestor Almendros a écrit :CANDYMAN de Bernard Rose
Oh ben je viens tout juste de recevoir l'édition spéciale en dvd.
Ah ben ça ne m'étonne pas du tout :mrgreen:
Colqhoun a écrit :Très hâte de le découvrir.
Bon courage (mais connaissant tes goûts tu risques fort d'apprécier) :wink:
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Nestor Almendros a écrit :Bon courage (mais connaissant tes goûts tu risques fort d'apprécier) :wink:
Oui normalement je devrais aimer. Et c'est en partie pour la musique incroyable de Philip Glass que j'ai envie de le découvrir.

EDIT:

Candyman || Bernard Rose
Helen Lyle est une jeune et jolie universitaire travaillant sur un mémoire portant sur les légendes urbaines et plus particulièrement sur celle de Candyman, un tueur apparaissant lorsque l'on prononce son nom 5 fois face à un miroir et qui élimine ses victimes à l'aide d'un gros crochet qui remplace sa main droite. Point de départ, il faut le dire, assez banal, avec cette histoire de boogeyman qui existe principalement dans l'esprit des gens et dans ces histoires que l'on raconte aux enfants pour les effrayer. Mais, comme l'on pouvait s'y attendre, la légende rejoint la réalité et progressivement Helen n'aura plus d'autre choix que de croire à ce qu'elle voit.

La grande force du film est de quitter l'autoroute, banalisée à outrance, du simple film d'horreur avec méchant tueur dénué d'émotions et de choisir quantité de chemins de traverse pour distiller, progressivement, un double propos tout à fait ambitieux. Car Candyman est surtout un grand récit social doublé d'une histoire d'amour désespérée. Ce grand tueur noir au crochet et aux abeilles se veut être une représentation de ces minorités conspuées, méprisées, détruites et oubliées. Il est le bras vengeur de ses frères et soeurs tombés dans l'esclavagisme lorsque lui-même, à la fin du 19ème siècle, fût torturé par des tortionnaires engagés par le père de la femme qu'il aimait. Mais plus qu'un simple syndic en pétard, Candyman est aussi un grand amant qui utilisera tous les moyens imaginables (comprendre donc les plus terrifiants) pour gagner à lui celle qu'il aime. La conclusion atteint des sommets, que ce soit en matière de drame ou simplement dans les effets utilisés (les abeilles !). L'on doit la crédibilité de cette oeuvre en partie à ses deux interprétes principaux; la très jolie et déterminée Virginia Madsen et l'imposant Tony Todd, dont le travail sur la voix le rend carrément gigantesque et terrible.

Non content d'avoir un scénario passionant, Bernard Rose se permet une réalisation ambitieuse et gothique, où les gens sont écrasés par des constructions trop grandes et trop imposantes, par ces vues en plongée extrême et où nulle échappatoire n'est envisageable. Candyman reste le seul maître à bord. Et il serait inconscient de ma part de conclure ma courte critique sans mentionner la superbe musique de Philip Glass (n'en déplaise aux fous furieux du topic voisin) qui signe ici une partition qui dépasse les frontières de l'illustration horrifique. Entre le thème au piano, douloureux et discret, de Helen et celui, plus imposant que jamais, de Candyman, Glass construit une musique marquante. Malgré toutes ses qualités Candyman reste un film fragile, casse-gueule, qui, par ses choix, ne tiendrait pas longtemps face au cynisme actuel qui se moque de tout et n'importe quoi au lieu de simplement se laisser transporter par l'histoire. Mais pour autant que l'on soit ouvert et que l'on soit pris par l'ambiance et l'univers raconté dans ce film, l'appréciation ne peut être que logique.
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Message par MJ »

Candyman, le film d'horreur qui me fait fondre en larmes.
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Message par Flol »

Nestor Almendros a écrit :CANDYMAN de Bernard Rose

Dire que j'avais presque eu envie de l'acheter il y a 6 mois. C'est vrai que j'en gardais un souvenir pas top mais pas nul non plus. J'ai bien fait de me retenir! Si le film baigne dans un romantisme intéressant pour ce genre de film, plus on avançait et moins j'étais pris par le film. Jusqu'aux dernières minutes parfois ridicules (Virginia et son crâne). Dommage mais ça se traine trop pour moi, qui ne suis plus un fan inconditionnel du genre...

Le master est correct mais décevant: c'est celui d'époque donc très perfectible. Les couleurs seront certainement améliorées dans une prochaine tentative et surtout la définition est bien molle (pour atténuer un peu le grain).
Incroyable : tu as été déçu ! :o
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Message par Nestor Almendros »

Colqhoun a écrit :
Ratatouille a écrit :Incroyable : tu as été déçu ! :o
Les plus mauvaises langues d'entre nous seraient tentées d'ajouter: "Comme d'hab'".
:?: :fiou: :mrgreen:
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Candyman (Bernard Rose - 1992)

Message par Anorya »

Il y a bien sûr un topic sur Candyman mais qui concerne plus le dvd en lui-même (et c'est très bien puisque je vais aussi jouer au jeu du up sur ce topic pour parler un peu des bonux du dvd et d'une nouvelle qui pourrait vous intéresser dans un instant ;) )... Donc voici un petit topic sur le splendide film de Bernard Rose ! :D

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C'est en voulant vérifier sous couvert d'une thèse universitaire sur les légendes urbaines la légende de Candyman, artiste peintre assassiné un siècle auparavant dans des conditions atroces, et qui réapparaît étrangement quelquefois pour se venger, que l'univers d'Helen Lyle bascule lentement dans l'horreur...


Voici ce qui est sans doute l'un des films fantastiques et horrifiques (voire gore) des années 90 les plus sublimes et portés par la grâce. Tout dans la réalisation stylisée et cérébrale de Bernard Rose est mis en avant pour porter le film et ça marche merveilleusement. D'abord une actrice icônique à la beauté fascinante, Virginia Madsen auparavant vue dans des petits rôles, surtout DUNE de Lynch où elle jouait la Princesse Irulan et où ce futé de Lynch utilisait son visage comme ouverture et fermeture du film en composant un portrait ovale n'ayant rien à envier à ceux de la renaissance.

Ensuite une nouvelle de Clive Barker, simplement l'un des plus grands écrivains horrifiques (artistes horrifiques devrais-je dire puisqu'on lui doit également les excellents films que sont Le maître des illusions ainsi qu' Hellraiser mais aussi de nombreuses peintures...) à l'univers d'une richesse formidable, une nouvelle donc ("the forbidden") qui se déroulait dans une angleterre ouvrière, transposée avec brio pour plus d'universalité à Chicago dans les quartiers noirs. Rose s'est arrangé avec Barker pour donner ainsi un fond psychologique important à la créature issue des légendes urbaines colportée avec crainte et respect par les minoritées opprimées noires de ces quartiers. Et justement par le biais de la créature maudite et torturée, on aborde intelligemment le racisme et les conséquences horribles qu'il entraîne.

Image

Toujours dans la logique grâcieuse du film, le Candyman dégage une certaine classe : avant sa mort c'était un artiste plus ou moins issu de la noblesse et tous ses gestes semblent incroyablement mesurés. Sa première véritable apparition (ne comptons pas celle du début du film qui à néanmoins le pouvoir de nous fouttre instantanément la trouille pendant un bon moment) au milieu du film inquiète et fascine. "Be my victime" lance t-il à une Hélène quasiment en transe, hypnotisée par la créature qu'elle cherchait sans trop y croire. En elle le Candyman reconnaît l'incarnation de la femme qu'il aimait, ce qui permet une variation sublime de "la belle et la bête".

Et petit à petit le monde d'Hélène va lentement s'effondrer, Rose entretenant le doute avec malice dans l'esprit du spectateur : Le Candyman existe t'il vraiment ? N'est-il pas le fruit de visions issues d'une Hélène schizophrène ? Que voyons nous vraiment ? Jusqu'au bout, jusqu'à la douloureuse fin du film entre souffrance et déliverance, on va douter inexorablement. On va avoir peur mais l'on va aussi être transportés par la grâce et les scènes formidables que le réalisateur et toute son équipe va livrer.

Image

Toute son équipe oui. Car il faut aussi bien mentionner le rôle des graphistes (le film évoque les graffitis comme peintures et Art bien présent, jusqu'a la fin avec cette peinture/graffiti sublime d'Hélène en sainte sur le mur) comme du directeur de la photo, de l'éleveur d'abeilles (avec une scène impressionante où celles-ci surgissent de l'intérieur du Candyman :shock: ), de Philip Glass (qui livre là une partition sublime accentuant l'impression de conte de fée tragique -- raaah je veut la B.O !)...

Un film incroyablement beau, tragique, féerique et inquiétant. Sublime.

6/6
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Colqhoun
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Re: Notez les films de mars 2009

Message par Colqhoun »

Candyman & Candyman 2: farewell to the flesh || Bernard Rose & Bill Condon

Le premier, malgré ses problèmes de post-production et l'éviction de Rose à la fin du tournage, reste un conte gothique des plus réussis. Ambiance pesante sur cette banlieue crasseuse, boogeyman ultra charismatique, récit d'un pessimisme rare, cette première apparition du tueur au crochet reste clairement la meilleure. La musique de Philip Glass, culte, complète à créer cette ambiance de fin du monde qui règne de la première à la dernière image. Pas nécessairement effrayant, Candyman est surtout un film qui impressionne. Et Tony Todd, en vengeur de l'au-delà, était le choix idéal pour ce personnage.
La suite, se déroulante cette fois-ci à la Nouvelle-Orléans, est nettement en deça du premier opus. Reprenant globablement la même trame, le film essaie tant bien que mal de recréer l'ambiance si particulière du film de Rose, mais, si le résultat n'est pas déshonorable, au final rien ne dépasse vraiment de l'ensemble. Quelques scènes gores efficaces, à défaut d'une tension qui ne vient jamais et, heureusement, la musique, toujours et encore excellente, de Philip Glass. Et Kelly Rowan n'est pas Virginia Madsen.
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