Mike Nichols

[odelay]

Avec Nichols c'est une fois sur deux (maintenant c'est sur 4, mais bon...). Par contre on comprend pourquoi les acteurs aiment tourner avec lui car il sait vraiment bien les mettre en valeur et les diriger.

J'adore :

1/Le Lauréat.


Très bien (avec tendresse particulière) :

2/Biloxi blues

Bien:

3/Primary colors (très drôle et assez fin au début, mais ça part en couille durant la dernière 1/2 h)
4/ Le Mystère Silkwood

Bien, mais ça a pris un coup dans l'aile :
5/ Working girl (néanmoins un bon témoignage d'une époque et qq scènes bien senties, et puis il y a la musique de Carly)


Pas bien du tout :
6/ Wolf

N'importe quoi :
7/ Le jour du dauphin (Mais quelle musique!)

J'ai pas tenu jusqu'au bout :
8/ The birdcage.


Je crois que j'avais vu Virginia Wolf, mais je ne m'en souviens pas du tout.

[AtCloseRange]

La Bonne Fortune - Mike Nichols
Un de ses films les plus méconnus et un échec au box office malgré son duo de stars (Nicholson, Beatty). Il faut avouer que cette comédie se situant dans les années 20 (une période étonnament prisée dans les années 70) n'est pas très réussie. A voir à la rigueur pour les numéros de Nicholson et Stockard Channing.

[Watkinssien]

Mon trio de tête Nichols :

- Closer (2004)
- The Graduate (1967)
- Who's afraid of Virginia Woolf (1966)

[7swans]

La Bonne Fortune - Mike Nichols
Un de ses films les plus méconnus et un échec au box office malgré son duo de stars (Nicholson, Beatty). Il faut avouer que cette comédie se situant dans les années 20 (une période étonnament prisée dans les années 70) n'est pas très réussie. A voir à la rigueur pour les numéros de Nicholson et Stockard Channing.

Apparement, le film a du subir de nombreux problèmes, notamment concernant le scénario, qui n'avait pas de fin satisfaisante alors que le tournage commençait. Peter Biskind en parle succintement dans Le nouvel Hollywood.

[Frank Einstein]

Mon trio de tête Nichols :

- Closer (2004)
- The Graduate (1967)
- Who's afraid of Virginia Woolf (1966)

Je partage totalement ton trio de tête !

J'ai revu dernièrement "The graduate" et cela reste un vrai bijou (j'ai notamment été étonné par la "modernité" de la mise en scène).
"Closer" est une merveille boudée par critique et public... mais on s'en fout.
"Virginia Woolf" que je n'ai pas revu depuis longtemps m'avais bien plu.

Nichols a une filmographie étrange : mêlant films d'auteur commerciaux très réussis et films commerciaux tout court moins essentiels.

[AtCloseRange]

Revu La Brûlure.
Pas mal cette chronique d'un mariage. On a rarement vu Jack Nicholson si quotidien ce qui a fait dire à certains que c'était un mauvais casting. Comme toujours chez Nichols, il y a une tripotée de seconds rôles intéressants: Stockard Channing, Richard Masur, Milos Forman (étonnamment le nom de Nicholson dans le film est Forman), Maureen Stapelton, Jeff Daniels et dans son tout premier rôle Kevin Spacey.
Le film fait partie des films à clé de Nichols (il raconte l'histoire de la scénariste Nora Ephron avec son ex-mari, un des 2 journalistes à l'origine du Watergate) avec Postcards from the Edge (sur Carrie Fischer et sa mère Debbie Reynolds) ou Primary Colors (sur Clinton).
Scènes notables: le mariage (avec une mMeryl Streep très hésitante) et, en écho, à la fin du film,

Spoiler (cliquez pour afficher)

un repas entre amis qui se termine par une rupture

.

[7swans]

Sortie aujourd'hui du nouveau film de Mike Nichols, La Guerre selon Charlie Wilson dans 288 salles.



Pitch (allociné):

Au début des années 80, le délégué du Deuxième District du Texas Charlie Wilson était surtout connu à Washington comme un noceur et un bon vivant accumulant conquêtes et scandales. Mais sa personnalité flamboyante dissimulait un sens politique aigu, une solide connaissance de la scène internationale, un patriotisme à toute épreuve et un attachement viscéral aux causes qu'on dit perdues. L'Afghanistan serait son plus beau combat...

Cast :

Tom Hanks ... Charlie Wilson

Amy Adams ... Bonnie Bach

Julia Roberts ... Joanne Herring

Philip Seymour Hoffman ... Gust Avrakotos

(...)

Mike Nichols reprend avec lui Stephen Goldblatt son directeur photo sur Closer et Angels in America (qui a travaillé également avec Coppola sur The Cotton Club).

D'après un scénario original d'Aaron Sorkin, le génial Auteur/Créateur/Producteur de The West Wing, mais aussi d'autres séries qui ont eu trop peu de retentissement chez nous : Studio 60 on the sunset strip et Sports Nights. Pour le cinéma, il avait déja évoqué, avant The West Wing, l'univers de la maison blanche, ou plutôt les tourments de ceux qui y travaillent dans The American President (avec un casting impeccable :Michael Douglas / Annette Bening / Martin Sheen / Michael J. Fox / Richard Dreyfuss), responsable également du scénario d'un thriller sans grande envergure mais plein de roublardise Malice et de A Few Good Men.

Nichols, habitué aux douches froides de la part de la presse française, s'en sort plutot bien cette fois ci avec un moyenne de 3 étoiles presse Allocine :

Commençons par rendre grâce à Mike Nichols de tout ce qu'il n'a pas fait : un film moralisateur, une vie de saint, une charge unilatérale contre la politique américaine. Sur le fond le plus tragique qui soit (...), il a donc réalisé une comédie.

Mike Nichols donne une leçon de politique sur le mode de l'humour à travers cette histoire vraie, riche en rebondissements et formidablement scénarisée par Aaron Sorkin.

(...) ce film fait figure d'anomalie en pariant sur l'intelligence du spectateur. C'est une bonne nouvelle ...

Pour l'instant seul Les Inrock prennent leur distance :

Juste rafraîchissant et un peu lucide.

J'aimerais bien savoir ce qu'en pense Libé, Télérama et les Cahiers par exemple...

User IMDB Rating: 7.8/10

Quelqu'un compte le voir?

[Colqhoun]

Philip Seymour Hoffman !
Avec une moustache !

[Profondo Rosso]

Catch 22 de Mike Nichols



1944, une base bombardier au bord de la méditerranée au bord de l'implosion. Des supérieurs détachés des réalités et cupide, des pilotes névrosés et ayant basculés depuis longtemps dans la folie à force de multiples missions vol suicidaire. L'ambiance générale et certaines expérimentations (notamment au niveau du son sur certains dialogues) rappellent le MASH de Altman mais le film de Nichols s'avère bien plus complexe. Le dialogues complètement décalés, les situations surréaliste et les gags parfois dignes des Monty Pythons ou des Marx Brothers niveau absurde sont bien éloigné des blagues de potaches de Altman et la construction en flashback assez étourdissante par ses idées de montage confèrent une impression de longue hallucinations. Sous le délire apparent (énorme moment où les soldats en rut reluquent une femme soldat) le ton se fait de plus en plus sombre et depressiff avec 20 dernières minute cauchemardesques où on bascule pour de bon dans la comédie noire (Yossarian qui se fait arreter pour ne pas avoir respecté le couvre feu alors qu'un soldat vient de defnestrer une femme) même si la dernière scène laisse une lueur d'espoir à cette féroce charge contre l'armée. Ne pas oublier un pur cast de fou furieux (Martin Sheen, Jon Voight, Anthony Perkins, Orson Welles, Art Garfunkel...). 5,5/6

[Max Schreck]

Silkwood, 1983

Après plusieurs échecs, Nichols fait un break et revient au cinéma avec ce très beau film, co-écrit par Nora Ephron. Aucun crédit ne le précise à l'écran mais il s'agit d'une histoire vraie, celle de Karen Silkwood, jeune femme travaillant dans une usine de conditionnement de plutonium en Oklahoma, qui va progressivement s'investir dans la lutte syndicale et dénoncer notamment les disfonctionnements liés à la santé et à la sécurité des employés. On est donc plongé en pleine Amérique profonde, au sein d'une communauté qui vit presque en vase clos, et où son attitude ne va pas tarder à déranger. Dans le rôle-titre, c'est peu de dire que Merryl Streep est magnifique. J'admirais chacune de ses scènes comme on admire la performance d'une grande virtuose. À ses côtés, Kurt Russel et Cher sont plus que parfaits, dans des rôles franchement pas évidents et tout en sensibilité. Georges Delerue achève d'emballer le tout avec une partition très délicate qui renforce le caractère assez mélancolique du voyage.

Formidablement aidé par ses interprètes, Nichols laisse de côté les audaces visuelles de ses précédents films sans pour autant donner l'impression d'un quelconque appauvrissement. Il filme ses personnages avec autant de chaleur que de pudeur, sa caméra prenant souvent grand soin à les suivre de près. L'importance accordée aux personnages, à leurs relations quotidiennes, qu'elles soient professionnelles ou sentimentales, donne véritablement l'occasion aux acteurs de trouver dans ce film un formidable écrin à leur talent. La latitude qui leur est ici donnée peut sans hésitations se mettre sur le compte d'un réalisateur formé au théàtre. On devine à certaines répliques et réactions, qu'une certaine liberté à été laissé pour autoriser des improvisations et le résultat gagne incroyablement en naturel.

Le titre français Le Mystère Silkwood est finalement bien trouvé et Nichols n'a aucunement l'ambition d'éclairer les faits. Le film laisse en effet vraiment de côté toute l'intrigue syndicale et les quelques rebondissements de thriller qu'elle engendre pour suivre avant tout son héroïne et en tracer le portrait dans toute sa complexité et sa profondeur. Nichols évite ainsi intelligemment le biopic édifiant ou le film à thèse démago. Silkwood n'est au fond qu'une chronique, attachante et tragique. C'est un film à l'atmosphère très douce, très émouvant. À (re)découvrir ?

[Profondo Rosso]

Le Mystère Silkwood de Mike Nichols
Excellent "film dossier" sur les méfaits d'une entreprise de traitement nucléaire peu regardante sur la sécurité des employés régulièrement victimes des radiations. Nichols excelle à décrire le quotidien simple et sans histoires de ses ouvriers bien aidé par un cast brillant (Meryl Streep, Kurt Russel, Cher, Ron Silver...). Les personnages sont vraiment bien écrit et attachants et le style sobre et intimiste de Nichols se fond bien au récit. Assez glaçante description du cadre de travail avec cette usine oppressante où la menace d'une contamination plane à tout instant: des employés qui se voilent la face pour conserver leurs job, la pression des patrons et un Meryl Streep progressivement isolée car seule à se battre contre le système. L'évolution de son personnage est très bien vue, insouciante et aguicheuse qui se rend compte peu à peu des injustices qui l'entourent. très belle et sobre scène finale. Décidément je découvre un peu le cinéma de Nichols ces temps ci (je n'avais vu que "Le lauréat" jusqu'à récemment) c'est un grand ! 5/6

[7swans]

Décidément je découvre un peu le cinéma de Nichols ces temps ci (je n'avais vu que "Le lauréat" jusqu'à récemment) c'est un grand !

Enfin! Il va finir par se faire réhabiliter...

Les 4 premiers films de Mike Nichols sont presque irréprochables, on y sent une vraie patte auteurisante mêlée à une volonté de transcender et renouveler certains genres en se servant du système. Après par ci par là, on retrouve dans sa filmographie quelques pépites mésestimées.

[Nomorereasons]

Totalement d'accord, même si je ne connais que Le Lauréat, mais déjà quelle brillance, quelle rapidité d'exécution dans ce film!

[joey]

Enfin! Il va finir par se faire réhabiliter...

Le problème est qu'il est aussi responsable de Working Girl, du remake de la Cage aux Folles, Wolf et Closer...

[7swans]

Enfin! Il va finir par se faire réhabiliter...

Le problème est qu'il est aussi responsable de Working Girl, du remake de la Cage aux Folles, Wolf et Closer...

Pour la cage aux folles et Wolf (ces deux films là sont difficilement sauvables) je suis d'accord, pour Working Girl et Closer, même si il ne s'agit pas de Grands films, on a affaire a quelque chose qui se tient, et qui semble lui tenir a coeur sur plusieurs décénnies.
Et puis rare sont les réalisateurs qui ne se sont pas égarés lors d'une carrière étalée sur 40 ans...